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Elle tente de rationnaliser Joyce, Denzel est désormais rentré, qu'est-ce qui peut encore bien la toucher ? Mais on est jamais à l'abri des aléas de la vie ; la maladie a frappé de manière si soudaine sa grand-mère puis Loki, alors... Alors les gens mourraient et ceux qui restaient peinaient parfois à surmonter les deuils. Et elle était de ceux-là, de ceux qui ne parvenaient pas à avancer, qui se laissaient hanter par leur pensée, sans savoir comment les surmonter.
Le sommeil profond c'était, certes une solution puisque ça éloignait bien les cauchemars, mais ce n'était pas forcément facile à atteindre - surtout que si la fatigue se faisait trop pesante, elle avait tendance à baver pendant son sommeil ce qui n'était pas vraiment très glamour. Toujours est-il que Joyce ne voyait pas comment atteindre cet état alors qu'il semblait croire qu'il suffisait d'un claquement de doigt pour que ça fonctionne. Surprise, elle l'observe alors poser une main sur ses yeux et ses sourcils se froncent, ne comprenant pas où il veut en venir - au noir absolu ? Dans d'autre contexte, elle pourrait redouter de se laisser ainsi couper un de ses sens, mais elle a étrangement entièrement confiance en Jay. Puis soudain, elle comprend ce qu'il essaie de faire et un sourire s'échappe de ses lèvres. L'hypnose ? Il a toujours le chic pour détourner son attention ; quand elle lui parle de guerre il sait comment la ramener en douceur au moment présent, l'ancrer dans l'instant, et même si le décompte ne fonctionne pas sur son sommeil, ça marche ailleurs, quelque part dans sa tête, comme un soulagement. Et les éclats de rire qui se reflètent dans sa gorge sont sincère alors qu'il libère sa vue et qu'elle découvre le visage déconfit mais néanmoins rieur de l'hypnotiseur en herbe et sa poitrine qui se soulèvent un peu plus rapidement, secoué par ses émotions.
- À la télé, tout semble toujours plus facile.
Sur Youtube également, et même si Joyce n'était pas la pire des cuisinières, elle ne comptait plus les ratés enchaînés entre les gâteaux qui n'avaient pas la tête qu'ils devaient ou cette fois où elle avait confondu le sel et le sucre - bon, là c'était probablement plus elle que la vidéo la responsable.
Mais loin de se laisser simplement satisfaire par la moue rieuse de la lionne des mers, Jay lui parle d'une toute autre absence, une bulle pour les entourer et les isoler du reste du monde, une bulle dans laquelle plus rien ne peut les atteindre. Leur passé, les pensées sombres, les cauchemars ; plus efficace qu'un attrape-rêve, la barrière transparente les coupe de tout le reste, bien plus encore que l'eau et les vagues. Elle a un instant l'impression de redevenir une enfant, avant même de partir en bateau, quand elle s'amusait à faire des cabanes dans le jardin de ses voisins avec leurs enfants. Là-dessous non plus, rien ne pouvait leur arriver, les monstres étaient indéniablement arrêté par les bouts de bois et les couvertures qu'ils rajoutaient sur leur oeuvre d'art.
- Je suis sûre qu'avec toi comme gardien, rien de tout ça ne pourra m'atteindre.
Son regard trace un arc de cercle autour d'eux, comme si elle pouvait vraiment voir la barrière magique qui les protégeait. Puis, doucement pour ne pas le faire tomber, elle se retourne afin de libérer un peu plus de place pour lui également et pouvoir se blottir contre son corps sans que ce soit trop gênant - ou peut-être était-ce tout l'inverse ? Elle n'avait pas à y réfléchir après tout, ils étaient dans leur bulle et rien ne pouvait les atteindre, pas même les jugements du monde extérieur sur cette position. Mais elle ne lâche pas ses doigts pour autant, les changeant simplement de main.
- Tu sais, je crois que cet oreiller est assez grand pour nous deux, si tu veux bien le partager avec moi... enfin j'espère que mes cheveux ne te chatouilleront pas trop.
C'était toujours l'aspect peu pratique de sa longue chevelure ; même si elle les tressait pour dormir, des mèches s'échappaient toujours, se glissant un peu partout, petites tentacules roses, comme une métaphore de la Méduse.
Ainsi couchée contre lui, leur respiration se calmant de plus en plus au fur et à mesure que les vagues les berçaient, elle finit par s'endormir sous la bulle protectrice.
C'est un fier soleil qui la tire d'un sommeil sans rêves - sans cauchemars surtout. Sentant la présence de Jay toujours tout près d'elle, sa respiration contre son cou, Joyce n'ose pas bouger de peur de le réveiller alors qu'il pourrait avoir besoin de sommeil. Cela veut aussi dire qu'elle ne peut pas sortir de son lit, bloqué entre son corps et le mur de sa cabine, elle n'a que ses pensées pour la tenir occupées, qui dérivent d'une photographie à une autre, se replongeant dans ses souvenirs. Son téléphone est resté dans la chambre de ses parents et, de toute manière, elle n'a pas de réseau, donc peu pratique.
Elle n'a aucune idée du temps qui passe jusqu'à ce qu'elle le sente soudain bouger dans son dos et qu'elle se permette enfin de se retourner pour lui sourire.
- Bonjour toi, bien dormi ?
Elle espère qu'il ne sera pas trop courbaturé d'avoir passé la nuit dans un si petit espace.
Le sommeil profond c'était, certes une solution puisque ça éloignait bien les cauchemars, mais ce n'était pas forcément facile à atteindre - surtout que si la fatigue se faisait trop pesante, elle avait tendance à baver pendant son sommeil ce qui n'était pas vraiment très glamour. Toujours est-il que Joyce ne voyait pas comment atteindre cet état alors qu'il semblait croire qu'il suffisait d'un claquement de doigt pour que ça fonctionne. Surprise, elle l'observe alors poser une main sur ses yeux et ses sourcils se froncent, ne comprenant pas où il veut en venir - au noir absolu ? Dans d'autre contexte, elle pourrait redouter de se laisser ainsi couper un de ses sens, mais elle a étrangement entièrement confiance en Jay. Puis soudain, elle comprend ce qu'il essaie de faire et un sourire s'échappe de ses lèvres. L'hypnose ? Il a toujours le chic pour détourner son attention ; quand elle lui parle de guerre il sait comment la ramener en douceur au moment présent, l'ancrer dans l'instant, et même si le décompte ne fonctionne pas sur son sommeil, ça marche ailleurs, quelque part dans sa tête, comme un soulagement. Et les éclats de rire qui se reflètent dans sa gorge sont sincère alors qu'il libère sa vue et qu'elle découvre le visage déconfit mais néanmoins rieur de l'hypnotiseur en herbe et sa poitrine qui se soulèvent un peu plus rapidement, secoué par ses émotions.
- À la télé, tout semble toujours plus facile.
Sur Youtube également, et même si Joyce n'était pas la pire des cuisinières, elle ne comptait plus les ratés enchaînés entre les gâteaux qui n'avaient pas la tête qu'ils devaient ou cette fois où elle avait confondu le sel et le sucre - bon, là c'était probablement plus elle que la vidéo la responsable.
Mais loin de se laisser simplement satisfaire par la moue rieuse de la lionne des mers, Jay lui parle d'une toute autre absence, une bulle pour les entourer et les isoler du reste du monde, une bulle dans laquelle plus rien ne peut les atteindre. Leur passé, les pensées sombres, les cauchemars ; plus efficace qu'un attrape-rêve, la barrière transparente les coupe de tout le reste, bien plus encore que l'eau et les vagues. Elle a un instant l'impression de redevenir une enfant, avant même de partir en bateau, quand elle s'amusait à faire des cabanes dans le jardin de ses voisins avec leurs enfants. Là-dessous non plus, rien ne pouvait leur arriver, les monstres étaient indéniablement arrêté par les bouts de bois et les couvertures qu'ils rajoutaient sur leur oeuvre d'art.
- Je suis sûre qu'avec toi comme gardien, rien de tout ça ne pourra m'atteindre.
Son regard trace un arc de cercle autour d'eux, comme si elle pouvait vraiment voir la barrière magique qui les protégeait. Puis, doucement pour ne pas le faire tomber, elle se retourne afin de libérer un peu plus de place pour lui également et pouvoir se blottir contre son corps sans que ce soit trop gênant - ou peut-être était-ce tout l'inverse ? Elle n'avait pas à y réfléchir après tout, ils étaient dans leur bulle et rien ne pouvait les atteindre, pas même les jugements du monde extérieur sur cette position. Mais elle ne lâche pas ses doigts pour autant, les changeant simplement de main.
- Tu sais, je crois que cet oreiller est assez grand pour nous deux, si tu veux bien le partager avec moi... enfin j'espère que mes cheveux ne te chatouilleront pas trop.
C'était toujours l'aspect peu pratique de sa longue chevelure ; même si elle les tressait pour dormir, des mèches s'échappaient toujours, se glissant un peu partout, petites tentacules roses, comme une métaphore de la Méduse.
Ainsi couchée contre lui, leur respiration se calmant de plus en plus au fur et à mesure que les vagues les berçaient, elle finit par s'endormir sous la bulle protectrice.
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C'est un fier soleil qui la tire d'un sommeil sans rêves - sans cauchemars surtout. Sentant la présence de Jay toujours tout près d'elle, sa respiration contre son cou, Joyce n'ose pas bouger de peur de le réveiller alors qu'il pourrait avoir besoin de sommeil. Cela veut aussi dire qu'elle ne peut pas sortir de son lit, bloqué entre son corps et le mur de sa cabine, elle n'a que ses pensées pour la tenir occupées, qui dérivent d'une photographie à une autre, se replongeant dans ses souvenirs. Son téléphone est resté dans la chambre de ses parents et, de toute manière, elle n'a pas de réseau, donc peu pratique.
Elle n'a aucune idée du temps qui passe jusqu'à ce qu'elle le sente soudain bouger dans son dos et qu'elle se permette enfin de se retourner pour lui sourire.
- Bonjour toi, bien dormi ?
Elle espère qu'il ne sera pas trop courbaturé d'avoir passé la nuit dans un si petit espace.
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