(tw / holdson) biology 101

@Madison Vance | MERCREDI 05 MAI |

@Madison Vance | MERCREDI 05 MAI |

@Madison Vance | MERCREDI 05 MAI | Épuisé, c’était le mot. Vidé, dans tous les sens du terme. J’étais au bout du rouleau que je crois être capable de m’endormir comme ça, sans faire attention au reste. Sans même faire attention à toi. Mais je sais que j’peux pas. J’peux pas parce que j’ai besoin de te sentir contre moi, va savoir pourquoi. Y’a eu ce putain de truc, inexplicable, hors du temps et de l’espace. Cette connexion qui fait que j’ai envie de… plus. Le regard rivé en l’air, la cage thoracique qui ne cesse de monter, descendre. J’étais pas calme, au contraire. J’avais envie de rester dans ce paradis orgasmique. Mais très vite, je revenais à la réalité, te regardant quand ta main venait trouver place sur mon front pour dégager mes cheveux. Main qui finit sur ta joue pour simuler une claque, te faisant bouger l’orientation de ton regard de base posé sur moi. « Toujours pas gay non plus… J’suis surtout mort » Entre l’alcool et ce putain de moment, j’étais incapable de faire quoi que ce soit. J’me redressais pour retirer la capote usagée, un nœud avant de foutre dans la poubelle pas loin. Puis quand j’me recouchais, j’attrapais le drap pour le foutre sur moi, sur toi aussi si t’as envie de rester. « Tu vas demander à ton vieux de t’baiser pour comparer ? »

c'était comme un jardin suspendu au-dessus d'une ville.
la vision apollon d'holden comme ça, nu, allongé et saillant d'humidité,
ça aurait pu l'exciter à nouveau, mais tout son corps était vidé,
épuisé,
fatigué.
le combo ultime d'une soirée réussie mais qui taquinait les contours de son cerveau trop... conservateur.

madison a le sourire facile, quand holden le force à détourner le regard.
il s'sent bien, là.
sans savoir pourquoi, il a une certaine confiance qui s'installe.
il ne devrait pas.

pour autant... holden tire le drap sur lui et il s'allonge à ses côtés,
cherchant de ses pieds le contact de ceux d'son amant.

pourquoi ? t'as peur pour ton égo ?

il glousse et vient caler un bras derrière sa tête,
lorgnant le plafond qui s'offre à sa vue.
madison dormirait bien.
il aurait une gueule de bois de l'enfer,
serait incapable de marcher,
mais à neuf heures le lendemain,
il devait se présenter en cours.
il espérait que son horloge interne lui rappelle de se réveiller.

t'esmapremièrefoisalorsbon...c'estpascomparable. qu'il marmonne dans sa barbe, plus pour lui-même.

@Madison Vance | MERCREDI 05 MAI | Avec un peu de chance, le fait d’être épuisé et vidé comme ça, ça éviterait à mon inconscient de faire des siennes. J’espère si fort que j’aurais aucune terreur cette nuit. En tout cas, j’allais faire en sorte de t’épargner le spectacle. Comment ? J’en avais aucune idée. « Nah » Je hausse les épaules, toujours le regard fixé sur le plafond avant de regarder ton visage, lui aussi pointé à présent vers le plafond. T’es trop sexy pour être vrai. J’suis sûr que j’vais m’réveiller bientôt et voir que tout ceci n’était qu’un rêve. Ouais, c’est ça en fait, c’était un putain de rêve. « Tu vas voir, bite magique, tu ne verras plus que par moi maintenant » J’en ris mais j’espérais vraiment que ça sera pas ça. J’voulais pas d’un Easton numéro deux, amoureux et prêt à me passer la bague au doigt. « Arrête de marmonner, tu m’épuises » J’venais t’voler un baiser avant de rouler de l’autre sens pour être dos à toi. J’suis pas très tactile, et pire encore, j’dors jamais avec personne. Mais j’avais pas la foi de t’foutre dehors alors… on verra bien.

(…)

5h du matin, réveil en sursaut, en sueur, et surtout, déboussolé comme jamais. Cœur bien trop battant pour que ce soit normal. Main qui se pose dessus, regard qui se pose sur toi, qui dort à côté de moi. Putain. Un soupir et je me redresse pour attraper mon boxer au sol et l’enfiler avant d’aller dans le salon, un plaid avec moi, pour dormir sur le canapé, en espérant pas te réveiller de cette façon.

le baiser attrapé, étrangement, madison n'avait pas osé.
il avait eu envie mais... il se rappelait de ce fou à lier qui poursuivait holden par ses sentiments.
et il n'avait pas envie de s'approcher ne serait-ce qu'un peu de lui dans sa représentation.
alors madison s'contente de prendre ce qu'il veut bien lui donner, et il se tourne aussi.
c'est la première fois que madison fait ça, coucher avec quelqu'un qu'il connait à peine.
ce n'est pas son style, habituellement.
mais force est de constater que ça a changé, tout récemment.

(...)

la nuit commence, et puis en fait...
ouais, il dort comme un bébé.
il est déjà tard quand il rejoint morphée mais tout est réparateur.
il ne rêve pas spécialement et son sommeil n'est pas agité.
quand mad s'réveille enfin, il tâtonne en cherchant son téléphone portable,
6h38.
ouais. ça va. il aurait pu faire pire,
mais ce qu'il constate surtout, c'est l'absence d'holden.

holden ? que murmure madison.
mais aucune réponse ne vient.

les deux pieds au sol, il pousse sur ses jambes et... retombe aussitôt.
waaaw la douleur à son cul est telle qu'il sent que ça va avoir du mal à fonctionner.
s'appuyant sur le lit, il se lève enfin et fouille l'appartement.
en soi, la veille, il n'avait pas pris le temps de regarder quoique ce soit,
peu intéressé par la déco d'intérieur.
et il voit un holden nu, un plaid qui ne couvre que les parties intimes.

il avance, difficilement et marche légèrement comme un cow-boy,
tout ce qu'il cherche, c'est une cafetière.
ses pieds essaient de faire le moins de bruit possible,
pour laisser l'brun dormir paisiblement.
il fouille un peu, cherche les dosettes,
ne trouve pas de tasse, râle, espérant être silencieux,
tout ça parsemé de aïe parce que marcher, ça devient compliqué.

@Madison Vance | MERCREDI 05 MAI | Aucune idée de ce qui s’est passé après ma migration nocturne vers le salon. En tout cas, je dormais mieux et possible que je ne me suis pas réveillé de nouveau. Quoique. J’entends du bruit et je marmonne, grogne même. Peut-être que c’était moi qui t’avais réveillé avec un cri, avec une de mes nombreuses et bien trop récurrentes terreurs nocturnes. Si bien qu’après un bruit un peu trop présent, je me relevais en sursaut, prêt à taper sur quiconque est proche de moi. Dans la pénombre, à peine éclairé par le soleil qui se lève doucement, j’te trouvais dans la cuisine, à fouiller dans les placards. « Tu fous quoi ? Va dormir » que j’balance en marmonnant avant de m’allonger de nouveau, les yeux qui se ferment, la main sur le visage.

dos au canapé, la main qui s'porte sur les fesses pour appuyer dessus.
la douleur est supportable mais honnêtement ? loin d'être agréable aussi.
c'était une question d'habitude ? parce que pour l'instant, ça ne lui donnait pas envie de réitérer.
(faux, il n'attendait que ça.)

la voix rauque et matinale d'holden le fit se retourner lentement,
crachant un juron à cause de ses douleurs... de cul.

j'ai cours dans pas longtemps.
rendors-toi, toi.

ah ! tasse trouvée.
il s'fait couler un café, espérant trouver ses affaires rapidement sauf que...
oh merde.
son pantalon est dans la voiture d'holden.

heu... j'peux te prendre un pantalon ? j'te le rendrais.
te l'enverrais.
fin... j'te le rends quoi.

est-ce qu'ils allaient se revoir ?
surtout... est-ce que holden voulait le revoir ?
parce que madison, lui, il en avait envie.
mais il gardera ça pour lui.
pour pas brusquer les choses.
et ne pas être comparé.

il se dirigeait vers la chambre pour récupérer son boxer,
l'enfiler, sans lâcher des aïe et des outch,
sans feuler aussi.
et il retourna dans la cuisine pour récupérer son café.

il s'appuie contre les placards, et soufflant lentement sur sa tasse,
il regardait alors holden.
madison avait eu l'droit de passer une nuit avec un gars incroyablement séduisant.