(tw / holdson) biology 101

@Madison Vance | MERCREDI 05 MAI | « Quoi, t'es romantique as fuck, t'es comme lui » En vrai, on se connaissait même pas alors j'en sais rien. Mais merde, c'était juste pas ma came tout ça. L'amour, les mots doux, c'est pas ce que je veux. « Demande à ton vieux, ça s'trouve il kiffe ça » Et au moins, tu sauras si tu dois te nettoyer le cul avant ou pas. D'une pierre deux coups, je suppose. « C'est supposé être un muscle, c'est un peu élastique... C'est juste une question de préparation. C'est pour ça que certains se foutent des doigts histoire de préparer le passage » Comme dans les pornos quoi. Et c'est aussi pour ça que d'autres y foutent la langue, comme ton fantasme. « Faut voir avec des profs de science ça, mais j'crois y'a une histoire de prostate. Parce que nan j'le branlais pas et il est venu comme un grand » J'te regardais rejoindre la scène, et j'attrapais la bouteille de whisky pour boire au goulot. Je hochais la tête à tes mots. « Sentiment partagé » Sauf que y'a rien à faire, c'est pas en le disant que ça changerait quoi que ce soit. J'assumais pas, c'était aussi simple que ça. « J'arrive à me... lâcher, que quand j'suis bourré »

madison roulait des yeux.
il est pas du genre romantique, mon trentenaire.
mais t'sais, j'fais la différence entre un plan cul et une histoire d'amour.
ça l'fait rire.
si c'était l'cas, il serait déjà tombé fou d'aaron. et ce n'était pas l'cas.
même s'il aimait bien ce qu'il dégageait, le tatoué.

il fredonnait les paroles de la chanson de bon jovi,
tout en écoutant attentivement les explications d'holden sur la fonctionnalité de la sexualité entre deux hommes.
étrangement, ça semblait plus clair.
pire, les détails l'excitaient un peu.

she says, we've got to hold on to what we've got...
j'ai pas bu une seule goutte d'alcool avec aaroooon...
j'crois que j'étais juste foutrement excité.

ah.
il commençait à jurer.
il était bien bourré.

we've got each other and that's a lot for love
we'll give it a shot...

le bras en l'air,
il lance la prochaine phrase comme si sa vie en dépendait.

woaaaah, we're half way there
wooooaaaah, livin' on a prayer !

il battait la mesure avec sa tête qui jouait d'la mélodie du chanteur.

tu crois que ça fait de nous des gays ?
parce que j'me dis... si on finit par apprécier ça,
c'est qu'on est gay non ?

le nez qui s'fronce, il retourne vers le bar pour prendre la bouteille de tequila,
se cognant dans holden au passage.

ooooh, hola taureau,
j'avais pas vu l'écharpe rouge ! et le goulot à ses lèvres,
il prit une immense gorgée du liquide.

@Madison Vance | MERCREDI 05 MAI | « Encore heureux » Sinon, ça serait triste. Être amoureux d'un plan cul, c'était pas forcément la bonne idée. Mais bon, c'était bien ce qui était arrivé à Easton. Le pauvre. Il pense être amoureux de moi mais tout ça c'est dans sa tête. Juste dans sa putain de tête. Ou dans sa bite, au choix. Et j'te regardais t'enjailler au micro, tapant le rythme de la chanson dont je reconnaissais l'air assez facilement. « Y'a d'autres mecs qui t'ont foutu dans cet état là ou juste lui ? » J'me mettais à rire en te voyant te déchainer. T'étais putain de canon, quand t'y allais à fond. Cachant cette pensée derrière la nouvelle gorgée que je buvais, j'étais à deux doigts de m'étouffer quand tu parlais d'être gay. « J'suis pas gay » que j'dis instinctivement. Assumer, nope, pas pour moi. « Si j'serais gay, j'arriverais pas à baiser des meufs. Et pourtant je les brasse les unes après les autres » Même si c'est pas pareil, même si j'pense à des mecs des fois quand j'suis dans leurs bras. Mais je me retenais bien de te le dire ça. Et fonçant de nouveau vers le bar, non sans me foncer dessus au passage, je me mettais à rire de nouveau. « Toi tu l'es tellement, tu te caches même pas pour me faire du rentre-dedans » Haussement de sourcils avant de sourire et de porter une nouvelle fois le whisky à mes lèvres.

l'éclat de rire se fait volage dans le sunrock,
madison se redresse tant bien que mal, tentant de retrouver son équilibre,
mais c'est aussi futilement qu'il vole la bouteille de whisky des mains d'holden pour en boire une nouvelle gorgée.

il fronce le nez et il penche sa tête sur le côté,
bien trop proche physiquement d'holden mais l'alcool n'aidait pas à bien visualiser la distance.

niet, nada, wallou.
aucun autre homme.
faut dire... qu'aucun homme ne s'était jamais intéressé à moi auparavant.
ou alors je ne l'ai pas remarqué... qu'il marmonne dans sa barbe à la fin, pour se parler à lui-même.

finalement, il trouva une place directement sur le comptoir, laissant sa jambe pendre dans le vide,
en récupérant un sushi qu'il enfourna dans sa bouche rapidement.

il parlait ensuite la bouche pleine,
j'suis pas gay, j'fais juste des expériences.
si j'suis végétarien et que je tente de manger de la viande,
ça fait pas de moi un carnivore non ?
l'analogie ne sonnait pas aussi bien qu'il aurait pu l'imaginer,
mais sa jambe qui balançait glissait légèrement vers la cuisse d'holden.

t'es pas gay,
j'suis pas gay,
on est pas gays.
pourquoi est-ce que ça serait compliqué ?

ils n'étaient pas perdus.
ils essayaient juste.

@Madison Vance | MERCREDI 05 MAI | Grognement incontrôlé quand la bouteille m’est arrachée des mains. Je l’aimais cette bouteille, elle était ma destinée. Mais elle se laissait aller à tes lèvres et j’en étais presque triste. « C’est pas une question des autres, c’est une question de toi… Tu t’es jamais surpris à mater des mecs ? » Parce que c’est arrivé bien trop souvent pour ma part, surtout en soirée. Certains avec des hauts moulants, discernant ainsi les torses en dessous. Je récupérais la bouteille pour boire une grosse gorgée à tes mots. « Ouais… ouais, mais tous les végétariens vont te juger s’ils le savent » Et c’était ça le truc. Le regard des autres, c’était ce que j’évitais le plus. Autant je me foutais de la plupart des trucs, mais j’étais pas prêt à recevoir l’étiquette “gay”. Ta jambe contre ma cuisse, qui me laissait pas insensible. « Ouais… on est pas gay » Nouvelle gorgée et la tête qui commence à tourner légèrement. « On expérimente… On écoute juste nos corps, c’est ça ? » Le regard qui pointe sur le tien, dévie sur tes lèvres. J’ai envie de les toucher, les caresser, les embrasser. Mais je reste là, à m’affaler sur le comptoir, sans dévier mon regard.

finalement, la tequila et le whisky font un ménage satisfaisant.
teskky.
whiskila.
sur les papilles, ce n'est plus la frénésie d'un alcool puissant qu'il veut sentir,
il entrouvre les lèvres légèrement, cherchant un souffle qui ne vient pas.

ouais... j'mate des mecs... souvent...
mais à l'instant, il n'en observait qu'un.
celui qui dégageait une allure de mauvais garçon,
qui excitait tout l'corps d'madison quand il grognait, d'un bruit sourd,
et qui prenait à la gorge toute la respiration mal contenue du barman.

c'est pour ça qu'on en parle pas.
à cause du jugement.
parce que...
ce qu'on fait c'est...

il n'arrive pas à finir cette phrase.
c'est mal ?
la façon dont son sang se met à bouillonner, c'est mal.
les poils dans sa nuque se hérissent légèrement,
et de son pouce, il se penche en avant pour venir retirer un grain de sel sur le coin de la bouche d'holden,
sans jamais cessé de le regarder dans l'fond des yeux.

juste une expérience physique et sociale.
et il le tire à lui, pour qu'holden se retrouve entre les cuisses d'madison,
toujours le cul posé sur le comptoir.

j'suis pas gay.
ses yeux parcourt tout son visage, particulièrement ses lèvres.
et elles l'appellent, les supplient d's'en occuper.
les mains de madison viennent se placer facilement, une dans le cou, une sur le torse.

lips against lips.
breath against breath.

c'était l'tourbillon qui défonçait la tempête.

@Madison Vance | MERCREDI 05 MAI | C’est l’truc en fait. On mate, mais on ose pas à cause du regard des autres. A cause de ce qu’on pourrait penser de nous. J’veux pas être une pédale pour les autres. J’veux être Holden, celui qu’on redoute, celui dont on a peur et qu’on veut pas faire chier. Le taulard auquel faut pas se frotter. « Chut, on en parle paaaas » Clairement, l’alcool était là, omniprésent dans la pièce. Ça s’entendait, ça se sentait. Et les gestes aussi n’étaient pas les même. Les regards se tenaient, et tu te rapprochais. J’ai eu peur, sur le coup. Peur que tu m’embrasses, même si j’en avais envie. Mais non, juste un pouce sur la commissure des lèvres pour enlever un reste de sel. Mais rapidement, tu me tirais à toi, me poussant à être debout entre tes cuisses. « J’suis pas gay » que je répétais, le regard fixé au tien, jusqu’à ce que ton visage se rapproche du mien. Coeur qui bat toujours plus fort, respiration qui se coupe. Puis tes lèvres qui se plaquent aux miennes. Il m’a fallu bien trois secondes avant de réagir. Avant que ma main droite vienne sur ta nuque pour te coller un peu plus à moi, quand la main gauche venait se plaquer dans ton dos pour pas que tu t’éloignes. Puis très vite, je voulais plus, je voulais me laisser aller totalement. Lèvres qui s’entrouvrent pour laisser passer la langue, pour que la passion qui m’anime vienne t’animer à ton tour.

il y avait de l'animosité positive qui s'échangeait entre holden et madison.
si l'action de ce dernier semblait figer le premier, rapidement, ils prirent leurs aises pour se découvrir complètement.
la muqueuse de sa langue qui cherchait à tanguer contre la sienne, et c'est en froissant son tee-shirt que madison comprit que c'était ce qu'il voulait faire depuis le début,
merci tequila,
merci whisky,
d'laisser la liberté aux plus sots la possibilité de découvrir leur potentiel.

la main dans l'cou remonte sur la mâchoire, puis l'avant-bras de pose sur l'épaule,
les doigts se glissent dans la chevelure d'holden, le tire légèrement en arrière.
ses dents viennent parcourir le long de la maxillaire,
double baiser,
triple baiser,
c'est déroutant et explorateur. et justement...
il explore.
il vient attraper de sa main libre le haut d'holden pour lui retirer,
rapidement.
faire apparaitre les dorures de ses traits ombragés qui contournent chaque forme de ses bras,
de son torse,
de son ventre.

madison a besoin de contact, de faire courir de manière incertaine ses mains sur l'corps d'holden.
y a plus de paroles, plus de mots.
juste des souffles et des râles d'avidités.
holden est partout.

il revient pêcher les lèvres ennemies, écrasant ses propres pulpeuses sur son faciès,
laissant les langues se reconnaitre à nouveau et s'acclimater dans cette tension.
cependant, ce qui était en train d'exciter davantage madison, c'était la veine sous-clavière qui apparaissait à sa vue, et de l'index, il eut besoin de la dessiner complètement.

@Madison Vance | MERCREDI 05 MAI | J’me comprenais pas des fois. Vraiment. Quand j’étais à proximité d’un mec canon comme toi, un peu d’alcool et voilà que je me laissais aller comme un gamin en chaleur. Bon, je l’étais tout le temps. Mais là, putain, c’était comme si j’avais le pantalon en feu et c’était pas prêt de se calmer, sauf si tu te décidais d’aller chercher l’extincteur mais j’espérais que ce soit pas le cas. Perdre la tête, cesser de réfléchir. Voilà ce que je devais faire, surtout quand je sens tes mains me parcourir. Bordel l’effet que tu me faisais, j’sais pas comment j’allais pouvoir tenir moi. Surtout quand mon haut se retrouvait au sol, loin de mon corps. T’avais à présent accès à ma peau, celle qui se réchauffait toujours plus avec ces baisers enflammés. Mes mains se posaient dans ton dos, glissant jusqu’à tes fesses que je maintenais alors fermement, te tirant un peu plus à moi, avant de les glisser sous ton haut. A mon tour de te déshabiller. Torse libéré sous mes yeux, dessin de tes formes masculines qui me faisaient plus d’effet que je ne pouvais l’admettre. Lèvres qui se plaquent à ton téton, qui le malmène, avant de revenir à tes lèvres, essoufflé. « J’habite pas… pas loin » Pour faire tout ce que tu veux faire. Se découvrir, se caresser, se toucher. Rien de plus si t’es pas prêt. Mais juste être dans un environnement que je peux maîtriser, parce que ça serait la seule chose que je maîtrise dans cette situation.

le corps se cambre, la poitrine qui se soulève au contact de dents qui cisaillent doucereux le téton sensible.
un grognement sort de ses lèvres, une vague idée en tête de tout ce qu'il imagine dans les prochaines minutes à venir et étrangement, madison est complètement à l'aise.
parce qu'holden est aussi novice que lui.
que des deux parties, la découverte est le moteur même de cette échange,
et la mélodie à quatre mains qu'ils offraient au sunrock était bien plus rythmique que le pauvre morceau qu'ils avaient tenté plus tôt dans la soirée.
peut-être que les liqueurs étaient libératrices, mais là, ce n'était pas l'alcool qui l'enivrait.
c'était l'odeur d'épices qui se dégageait de la peau d'holden,

b o r d e l.

les étapes ne se brûlent pas, elles s'incendient.
madison n'est pas de ce genre, à ne regarder qu'à la baise.
il est de ces garçons romantiques qui attendent le troisième rendez-vous pour espérer passer à l'acte.
mais ce garçon là lui fait l'effet d'un tsunami,
et quand il propose d'aller chez lui, c'est un hochement de tête rapide,
vif,
et excité,
qui s'empare de lui.

toujours en cherchant le contact,
le baiser,
la caresse,
madison descend de son comptoir pour ramasser le premier tee-shirt venu,
erreur futile, il enfile celui d'holden sans même le remarquer.

laisse... laisse moi une minute.
il était essoufflé, tout son corps acculé par l'idée des mains de son invité sur son épiderme.

rapidement, madison rangea les bouteilles et éteignit les lumières,
il entra le code pour bloquer le sunrock à tout entrée malveillante et il attrapa la main d'holden dans la sienne pour l'entrainer à l'extérieur.
avant de donner le dernier coup de clef,
il le tira à lui pour l'embrasser à nouveau,
encore un peu plus longtemps.

il faisait nuit,
les seuls témoins seraient les chauves-souris.