(tw / holdson) biology 101

@Madison Vance | MERCREDI 05 MAI | Tu me suivais bien assez vite à ce point de départ, où l'alcool coule à flot, où les non-dits trouveront place si y'a suffisamment d'ébriété. Et on reprenait la même danse, citron, sel, tequila. Pas dans le même ordre, mais on s'en fout. « Ouais ouais, à la tienne ! » J'parlais pas russe moi, encore moins polonais. Surtout que c'était un alcool mexicain de base alors plutôt un truc à la hasta la vista. Enfin non, j'veux pas me barrer de là, même si un peu quand même. Mais faut porter ses couilles, donc je reste. « Encore ? » que je dis en reposant le shot vide sur le bar.

deal !
la chorégraphie rejoue les mêmes accords et les voilà nouveau,
sel sur téco de la main,
verre entre les doigts,
et citron de l'autre côté,
à laisser entrer dans leurs corps la brûlure de ce nectar transparent.

dis-moi, holden !
t'as des nouvelles de ton amoureux ?
il pouffe légèrement.
trois-quatre shots et il était déjà les cieux.

non, parce que s'il te stalke et qu'il débarque ici,
on l'fout dans le placard.

@Madison Vance | MERCREDI 05 MAI | Et rebelote. Si bien que très vite, je sentais l'alcool m'enivrer. Et c'était le but. Le but de ne plus avoir le contrôle de la situation. Le but de me laisser aller pour parler de ce truc. Le truc qu'on partageait tous les deux. Le truc qui nous bouffe plus qu'autre chose, sans réussir à l'assumer pleinement. Citron croqué à pleines dents, et tu en profitais pour entrer dans le vif du sujet. Ou presque. De façon détournée. Regard noir qui s'abat alors sur toi. « Tu veux que j't'en colle une ?? » Sérieux, vraiment sérieux. J'attrape la bouteille de tequila pour boire directement sans passer par le shot. Liquide qui coule directement dans la gorge avant de reposer dans un léger fracas la bouteille. « Il doit tenter de baiser sa meuf en pensant à moi, en vain. Bite magique j'te dis » Haussement d'épaules avant de rappliquer. « Et toi avec ton vieux, c'en est où ? Tu l'as revu ? »

madison éclate de rare face à la menace d'holden.
les deux hommes étaient pompettes.
bourrés, c'était peut-être un peu tôt pour le dire.
en se penchant sous le bar, mad en sortait une bouteille de whisky ambré.
il l'ouvrit rapidement pour imiter son partenaire,
directement au goulot.

j'vais t'appeler harry potter, au point où t'en es.
et ça l'amuse, cette situation.
il suffisait qu'il ait ken un gars pour que ce dernier s'attache aussi vite.

bah justement... hier matin...
il m'a... nez qui se fronce, gorge qui a du mal à cracher le morceau.

alors il laisse à nouveau la boisson faire son office.
brûlure qui chauffe,
et qui délivre autant qu'elle enivre.

enfin... je l'ai sucé. les mots le mettaient mal à l'aise.
il n'était pas un garçon qui parlait cru, comme ça.
une autre gorgée.
et moi aussi.
l'un à l'envers de l'autre. j'sais pas comment expliquer.

rien que de se l'imaginer à nouveau,
il aurait pu bander encore.

@Madison Vance | MERCREDI 05 MAI | Maintenant que l'alcool avait fait son chemin, les langues se déliaient, aussi bien de ton côté que du mien. Faut croire que c'était le catalyseur, le truc qui déclenchait les réactions en chaine. En tout cas, tu t'amusais bien de ma situation quand moi, elle me faisait pas rire du tout. « C'est une malédiction tu veux dire » Un grognement avant de te piquer la bouteille de whisky. Pourquoi se contenter d'un thon quand on peut avoir un top modèle. Tu me reprenais la bouteille pour avoir ton courage liquide. Celui qui te permettrait de sortir les mots. Je me mis à sourire, t'imaginant alors avec une bite à la bouche. « Oh un beau 69 bien gay ! » que je dis en rigolant, avant de me reprendre. Hey, c'était un peu à mon tour de me foutre de ta gueule. « T'as joui ? Et lui ? T'as avalé ? »

il n'y avait pas de gêne, là ;
les alcools qui se mélangeaient permettaient alors une petite délivrance de la parole.
la façon crue de dire les choses d'holden fit rougir le visage juvénile du gamin d'à peine vint deux ans.
arrêêête ! un 69... c'était juste la réalité. la différence, c'est qu'il avait du mal à assumer tout ça.

il plantait ses doigts dans la boite à sushis pour en manger quelques uns,
la bouche plein de riz, il pourrait au moins tenter de se taire un peu.
mais les questions sans langue de bois d'holden le fit manquer de s'étouffer.
koff, koff, koff. j'ai failli mourir !
il prit la bouteille de tequila et en but deux gorgées pour faire passer tout ça.
mauvaise idée pour le corps,
très bonne idée pour l'esprit.

ouais, on a... fin on a fini tous les deux quoi.
mais il a pas voulu que j'fasse dans sa... bouche.
par contre, il m'a avalé. il se surprit lui même des termes qu'il employait.

il a avalé mon... sperme ! il s'étonnait, choqué.
alors qu'il l'avait déjà vécu la veille.
l'alcool les amis, l'alcool...

mais toi, ça t'a pas dégouté de lui mettre là, derrière ? genre de voir son... trou ?

@Madison Vance | MERCREDI 05 MAI | J'avais l'impression d'être face à un moi. Peut-être moins vulgaire et provocateur. Et aussi, t'avais la chance de le faire avec quelqu'un d'expérimenté. Disons que moi, c'était du tâtons. Avec un mec qui en savait tout autant que moi, c'est à dire rien du tout. Je me mettais à rire à ta façon de dire les choses, comme si c'était différent d'une relation hétérosexuelle. « T'es pareil quand tu parles de cul avec une meuf ? » Simple question. Si c'était de la réelle pudeur ou si c'était le côté homosexuel qui bloquait. A ta question, je reprenais le whisky pour boire une nouvelle fois au goulot. « C'est pas comme si... je faisais un combat de regard avec, tu vois. Il était allongé et j'ai juste foutu ma bite dedans, capote et lubrifiant » Je finissais par attraper une part de pizza pour commencer à la bouffer avant d'enchainer « Ça s'est pas passé comme dans les pornos si c'est ce que tu te demandes, avec le mec qui lui bouffe le trou de balle, ugh non »

il se moquait gentiment de lui et de son manque de libération.
dans tout l'domaine de l'homosexualité, il avait l'impression qu'il y avait quelque chose de... sale.
comme s'il avait besoin de prendre une douche après pour se débarrasser de ce mood là.
c'était particulier parce qu'il n'avait jamais eu aucun problème de jugement,
toujours dans l'acceptation.
même plus que ça, c'était une normalité... pour les autres.
pas pour lui. j'suis du genre romantique, fleurs et chocolats ! il se met à rire.

puis il lui donne l'image en tête de ce qui s'était passé,
madison sert les fesses, réflexe. s'imaginer avec un pénis entre ses fesses le stresse un peu... beaucoup.
mais il ajoute autre chose et ça l'fait tiquer.
étrangement... c'est l'genre de prono que j'adore regarder, les mecs qui... font des anulingus.
avait-il dit ça à voix haute ?
oups.
il mit le côté de sa main sur ses lèvres.
trop parlé.
alors autre sushis. ça lui apprendra à trop parler.

mais en soi... au contraire, non ?
c'était l'occasion ? l'occasion de dire ce qu'il voulait dire.
d'avoir quelqu'un en face de lui qui semblait totalement en phase avec ses questionnements.

mais... comment ça peut rentrer ? c'est trop gros non ?
ça glisse tout seul genre ?

@Madison Vance | MERCREDI 05 MAI | Ugh, le romantisme. Dans tous les cas, pour moi c'était que du cul. Pas de sentiment. J'étais pas un mec qu'on pouvait aimer et qui pouvait aimer. C'était comme ça. Je le vivais bien et c'était le principal. « T'es presque comme l'autre... là » Celui qui est amoureux de moi. Qui veut des câlins, des bisous et de l'attention. Autant dire tout de suite, c'était pas mon truc. Mais t'façon, c'est pas comme s'il y aurait un truc entre toi et moi, hein ? « Ah ouais, ça t'fait bander ? Genre... t'aimerais le faire ou t'aimerais en avoir un ? » C'était quand même différent et je voulais savoir où est-ce que tu te tenais. Mais si j'avais des questions, t'en avais aussi. On jouait au ping pong depuis tout à l'heure. « Ça rentre pas tout seul non, y'a de la résistance. D'où le lubrifiant en vrai » Je reprenais un peu de tequila, me remémorant alors la nuit avec Easton. « Il a eu mal au début, il grimaçait pas mal, mais à un moment, le plaisir s'est mêlé à la douleur et l'a surpassé » J'hausse les épaules, j'peux pas trop parler à sa place pour le coup. « Et moi j'ai kiffé justement parce que y'avait de la résistance, c'était encore plus serré qu'un vagin et... j'sais pas, j'sais juste que c'était ma meilleure baise jusque là » Et j'étais loin d'être puceau chez les meufs, au contraire.

me compare pas à ton psychopathe s'il te plait !
il glousse.
reprend une gorgée rapidement, sa tête qui tambourinait déjà.
qu'est ce qu'il aimait là-dedans ?

j'sais pas... le plaisir de la soumission... que tu dois ressentir.
j'ai bien envie qu'on m'le fasse, justement... j'sais pas.

c'était tellement flou.
en soi, il aurait voulu lui-même n'être qu'un homme voulant des femmes,
mais même ses relations amoureuses... ce n'était pas un queutard, madison.
il était de ceux qui rêvent d'amour, d'enfants et de mariage.
il n'avait juste pas eu l'occasion de tomber réellement amoureux encore.
et il n'était pas pressé.

j'ose pas imaginer la douleur.
quand t'es constipé, c'est super dur de faire sortir tout ça,
alors de faire rentrer un truc plus gros...
aaaaah, mais imagine t'as l'anus qui se fissure !

il laissait un frisson de douleur le parcourir.
madison avait tellement de questions, tellement d'interrogations.

et lui ? il jouit comment ?
tu le... branlait ?

une vraie chochotte.
il faisait le tour du bar pour rejoindre alors la scène,
et il allumait le micro pour parler dedans.

once upon a time not so long ago...
j'ai envie de tester plein de trucs mais...
en fait, honnêtement, j'me sens sale.
pas pour les autres, mais pour moi.

il secouait la tête d'avant en arrière.

tommy used to work on the docks, union's been on strike...