Lyvon † I'll kiss your eyes, I'll wash your skin

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w/ @Devon Bulger

Nous sommes d’accord pour lui taire notre cadeau et lui laisser découvrir la surprise. Pour une fois que nous sommes d’accord d’ailleurs, on remerciera Izzy pour la prouesse plus tard. Prenant place dans la voiture et me laissant conduire une fois encore vers d’étranges fantasmes dont tu sais toujours faire preuve, je t’avoue mon malaise à visiter ce genre d’endroits. Il y a encore quelques mois j’étais complètement novice dans le domaine. Et cela semble t’amuser, inversant nos rôles de façon éphémère, toi qui m’allume, moi qui reste statique, sourire en coin néanmoins à tes gestes, peau frissonnée, comme toujours. « Je compte bien croiser personne. » Air renfrogné et pommettes qui rougissent davantage. Ce qui est intime pour nous, ne veut pas être partagée. Tu viens m’embrasser plus directement, mon corps se laissant faire par ton emprise, mes bras t’entourant, indifférente au dépit de notre chien, je me surprends à soupirer entre tes lèvres. Pas un baiser depuis l’aube quand même si ce n’est ce furtif que j’ai cueilli au refuge. « J’en ai envie si. » dis-je dans un murmure, ce n’est pas vraiment le problème, c’est plus les regards autour, de cette impression d’être de la chair fraîche pour les âmes perverses, alors que finalement, j’en suis une moi-même. Je te suis au dehors, entrant rapidement dans la boutique après avoir pris soin de laisser les vitres entrouvertes pour Gotham, l’atmosphère est plus sombre, partagée entre le glauque et le mystère et plein d’accessoires aussi étranges les uns que les autres. Je ne sais plus vraiment où poser les yeux. Ni les mains…

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w/ @Lyra Bain

C’était sûrement un peu trop exotique comme lieu pour toi, mais il était évident que ça faisait monter la température chez moi, de plusieurs degrés. J’avais envie de te voir dans cet environnement, te voir réagir en conséquences. Déjà là, tu étais un peu timide, tu avais les joues rosies, sûrement parce que c’était trop. Mon corps bien plus proche du tien, ma main qui se glissait entre tes cuisses tandis que mes lèvres faisaient frissonner ta peau, j’étais fier de cette réaction que je faisais naître chez toi. Puis finalement, je venais t’embrasser plus franchement, cherchant à te faire réagir, à susciter un émerveillement interne à ton corps. Et je savais que c’était fait quand tes bras venaient entourer mon cou. Tu étais en train de soupirer entre mes lèvres et c’était le signe que ça montait petit à petit en température. Tu seras ainsi dans le meilleur mood qui soit, pour cette boutique particulière. « Vu l’heure qu’il est, il n’y aura personne, si c’est ce qui t’inquiète vraiment. » La plupart sont des gens de la nuit, comme nous. Alors il était rare de croiser des gens si tôt. Sortant de la voiture, faisant attention à Gotham ainsi qu’à l’air qu’il lui était nécessaire, je me faisais la promesse de ne pas trop tarder dans la boutique, ne serait-ce que pour pas qu’il vienne à trop souffrir de notre absence. Main posée sur ta nuque, positionné à tes côtés, légèrement en arrière, je te laissais découvrir les lieux d’un regard nouveau, tandis que je me complaisais à tout redécouvrir, comme aux premiers jours. Penchant mon visage proche de ton oreille, je ne pouvais m’empêcher de glisser un « Tu vois, il n’y a personne. » Si ce n’est le caissier. Son boulot quoi. Il ne faisait même pas attention à nous. Alors je t’attirais avec moi vers les objets de type menottes, liens et autres objets de strangulation.

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Nous finissons par nous rendre à l’intérieur du magasin et je ne sais pas trop quoi faire évidemment. Comme tu l’avais prédit, le lieu est désert à l’exception du vendeur qui ne nous prête pas la moindre attention. Venant chuchoter à mon oreille, je souris, me contentant de hocher de la tête, comme si je ne pouvais pas parler dans cet endroit. Avançant devant toi, tu finis par m’attirer vers un autre coin, sans doute celui que tu préfères, si j’en vois les accessoires. Menottes, liens d’attaches, de strangulation, je suis à la fois fascinée et effrayée par ce que les hommes sont capables d’imaginer. Laissant mes doigts parcourir les objets, j’observe comme si je choisissais mon futur paquet de corn-flakes. Tournant le regard vers toi, j’ose tout de même un regard en coin, dévoilant l’amorce d’un sourire complice, attrapant ta main, pour la porter à mon cou, caressant le dos de ta main, et laissant mes propres phalanges remonter à ton avant-bras. « Pourquoi tu aimes autant ça ? » Je ne me suis jamais demandé, mais l’expérience m’a montré que c’est une pratique que tu apprécies particulièrement. Je dois admettre qu’elle m’a procuré de fortes sensations mais depuis cette fois où tu avais failli me tuer, nous n’avions plus recommencer.

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C’était glauque comme endroit, mais pas autant que ce que tu as pu voir avec moi depuis qu’on se fréquente, depuis qu’on se connait. Le premier soir, je t’ai montré un cadavre. Tu vas quand même pas me dire que tu préfères les cadavres aux sex shops ? Quant bien même tu me le dirais, je trouverais ça étrange, mais je suppose que tu l’es tout autant que moi alors ça revenait à être la normalité quelque part. Ta normalité. Dans le rayon des liens et menottes, je nous arrêtais, afin de découvrir les différents accessoires disponibles. Oui, j’étais irrémédiablement attiré par tout ça, tout comme tu pouvais l’être. Sauf depuis l’incident. Je n’avais pas tenté depuis, préférant attendre que ça vienne de toi. Va savoir pourquoi, je te respecte sûrement trop pour ça. Tu avais vécu l’enfer ce jour-là, je ne voulais pas en rajouter une couche. Mais ta main glissait sur la mienne pour la poser sur ton cou, caressant ma peau, remontant le long de mon avant-bras. Ta question était légitime dans le fond. « Parce que j’ai besoin de te voir souffrir. » soufflais-je en exerçant une pression sur ton cou. « J’ai besoin de créer le chaos. D’apporter de la souffrance, pour ressentir le plaisir. Je sais pas pourquoi, je suis comme ça. » Comment expliquer l’inexplicable ? Je finissais par lâcher ton cou avant de prendre ta main dans la mienne, t’attirant vers des objets bien moins dangereux, mais tout aussi intéressants. Les accessoires de pénétration. Il y avait de toute sorte, et mon sourire s’agrandissait en découvrant les accessoires à double tête, pour double plaisir. « Tu veux pas essayer ça ? Un dans chaque entrée. En même temps. Comme si tu te faisais prendre par deux mecs. » Un rire franchissait alors mes lèvres avant de renoncer à cette idée. Il ne nous fallait qu’une seule forme phallique de toute façon, l’autre étant rattachée à mon corps.

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On a connu endroits plus romantiques. Mais quand on y réfléchit, notre relation ne l’a jamais été. Et ne le sera sans doute jamais. Je laisse tout ceci aux contes de fées. Aux fins heureuses, aux ciels trop éclairés. Nous c’est la noirceur, l’abrupt des hommes, la perversité, les lueurs malsaines et le tumulte des violences. C’est comme repousser l’extrême pour se sentir exister encore et encore. Sans doute que tout a basculé lorsque de sang mes phalanges innocentes ont été trop gorgées. Je déambule, ton ombre sur mes talons dans les rayons des vices humains. Petit chaperon et son bien aimé loup. Les doigts parcourent les objets étranges, curieux, lorsque je viens formuler cette question. Sentant ton emprise se resserrer un peu sur ma peau. Un jour tu me tueras peut-être, et je m’estimerai satisfaite que ce soit tes mains qui viennent me faire disparaître. On dit que donner la vie est la plus belle des choses, mais donner la mort l’est peut-être encore davantage. Tu as besoin de me voir souffrir. Tu as besoin de voir la souffrance tout court. Mais il faut croire que la mienne te fait vibrer plus que les autres. « D’accord. » que je réponds en feignant l’innocence. Mais une ombre bien plus malsaine vient en réalité secouer tes chairs. C’est ainsi qu’on a trouvé l’accord si parfait. Si tu aimais sévir, moi j’avais besoin de souffrir pour exister. Vivre était trop doux. Souffrir était le prix à payer pour exister encore. Sans cela je ne ressentais plus rien. Tout était vide de sens. Mais toi et tes vices, toi et ta noirceur, les démons qui viennent hanter chaque geste d’affection, c’était ce qui m’avait fait vibré pour de bon. On était tous deux suffisamment tordus pour se comprendre, regardant la même direction. Déviants pour le reste du monde mais pas pour nous. Tu viens me conduire à un autre rayon me présentant un objet à deux embouts. Mes joues rosissent à ton rire, à ton air si décontracté. Je viens mordre mes lèvres furtivement, encore gênée. Je ne vois pas l’intérêt de cette chose… « Je n’en veux que si c’est toi qui t’en sers sur moi. » Croisant les bras, mon regard se relevant vers toi. « Et j’ai pas besoin d’un autre mec. » Il n’en avait jamais été question , bien d’autres avant toi avaient tenté pour se voir être refusés, et aucun autre ne viendrait après, c’était une certitude qui était martelée.

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Je sais bien que cette lubie de t’emmener ici était assez étrange, mais j’aimais te voir sortir de ta zone de confort. Tu avais pris la confiance dans l’intimité de nos draps, mais ici, tout était nouveau. Tu ne connaissais ni les codes, ni la marche à suivre. Alors je me contentais de te bousculer dans ce domaine afin de voir comment tu peux réagir. Seulement, tu en profitais un peu, posant des questions comme si tu n’avais aucune idée de la réponse. Plusieurs mois maintenant qu’on se fréquente, et pourtant, tu n’avais pas encore deviné à quel point je pouvais être tordu ? C’était sans réelle raison que je voulais te blesser, si ce n’est ressentir plus de plaisir. Moins on est consentant, mieux j’aime. Sauf avec toi. Toi, c’était différent, parce que nos âmes s’étaient synchronisées. Et si on arrivait à mettre du piquant dans chacune de nos retrouvailles, il s’agissait ici d’un consentement des deux parties. Toi notamment. « Et toi ? » Un simple retour de question. Parce que si je savais la raison de mes tourments, je n’avais aucune idée de la tienne. Petite ingénue, qui découvre la perversion dans mes bras. Je n’y croirai pas si tu me disais que c’était la seule chose que tu aies connue. La plupart des filles ne veulent pas forcément de la violence et de la souffrance dans chacun de leurs ébats sexuels. Surtout quand elles sont à peine initiées. Mais toi si. Toi, tu voulais ça d’emblée, et je voulais savoir pourquoi. Puis on changeait de rayon, se trouvant dans les objets de pénétration, m’amusant de voir ce qu’il pouvait s’y trouver. « J’en veux pas. Ou du moins, rien de si extravagant. » J’avais reposé l’objet, préférant de loin les choses plus discrètes. Comme ce petit objet, suffisant pour te préparer avant que je vienne en toi. « Des choses te plaisent ? Tu as des fantasmes ou..? » Après tout, on était là, alors peut-être qu’on peu trouver quelques trucs qui sauront te satisfaire toi aussi.

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C’est dans le sordide d’un sex-shop que les confidences se murmurent. C’est à notre image finalement. Oubliez les fleurs, éteignez les bougies. Ajoutez un peu de noirceur au décor, un peu de terne, d’absurde aussi. Ici dans ces accessoires au plastique vulgaire pour un plaisir éphémère qu’on viendra cueillir ou bien une douleur… Selon les goûts. Et les nôtres étaient particuliers, c’est certain. Je n’avais jamais imaginé ce qui pouvait m’animer auparavant. Je n’y avais pas même réfléchi. Je l’avais simplement découvert entre tes mains, et le découvrais encore pour être honnête. Si tu t’étais construit ainsi, tout avait basculé pour moi. Ou du moins, cette part plus sombre, plus torturée avait éclaté. Je n’avais jamais eu d’histoire comme la plupart des adolescentes. Pas de mièvreries pour lesquelles sombrer. La seule personne m’ayant attiré avant toi étant un ancien protégé de mon père, bien trop sombre et bien trop âgé pour moi. Mais il ne s’était rien passé entre nous. Sans doute qu’à ses yeux, je restais la jeune et candide Lyra. Mes orbes se relèvent vers les tiens à ta question. Je ne sais pas si tu es vraiment curieux à ce sujet, et je n’en ai pas l’impression, simple rhétorique que tu balances en rebond de ma question. « Je ne sais pas… » que je réponds en haussant les épaules. Même si en vérité, je connais parfaitement la réponse. Je suppose que tu t’en contenteras. Et tu m’entraînes d’ailleurs dans un autre rayon, je ne suis pas spécialement attirée par ce genre d’objet, je les trouve un peu trop vulgaire un peu trop… trop.  Mes joues viennent se colorer à nouveau lorsque tu me poses une nouvelle question. Parfois je déteste ma candeur, je déteste ma maladresse. J’ai beau vouloir m’en débarrasser, elles reviennent au galop. Me rappelant notre écart d’âge, ces domaines que tu connais parfaitement et que j’ignore encore… Un jour peut-être, que tu t’ennuieras avec moi. Alors mes paupières se ferment, je réfléchis, des fantasmes ?   « Que tu me fasses mal. Que tu me punisses. » C’est ce que j’aime au plus profond. « La violence. » Il n’y a que comme ça, que le plaisir s’assène, que la spirale me gagne. Tordue pour de bon.

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w/ @Lyra Bain

Si y’avait bien une chose à laquelle je ne m’étais pas attendu ces derniers mois, c’était bien de m’éprendre de toi. Tu avais su tirer tes ficelles du jeu, faire de moi cet homme pris et épris. J’étais capable de bien des choses pour toi. Tuer c’était facile, ne pas tuer l’était moins. Si un homme t’approche de trop près, des intentions pour le moins identifiable, si tu me demandes de ne rien faire, la force était bien plus représentée dans ce genre d’instant, que de laisser agir mes instincts les plus primaires. Par contre, dans l’intimité des draps, on se laissait aller, comme si rien ne pouvait réellement nous ébranler. Après t’avoir montré ce que ce genre de lieu pouvait cacher, je cherchais avant tout à savoir ce qui se cachait en toi, réellement. Si j’avais déjà quelques idées, je n’avais pas non plus la panoplie complète de ce que tu peux me taire la plupart du temps. Gardant un petit objet dans les mains, qui sera mon seul achat pour l’instant, rien ne semblait te convenir de ton côté. Tout ce que tu voulais, c’était de la violence. De la violence venant de mes mains, de mon corps. C’était suffisant pour éveiller la flamme en moi, tu sais ? Rapprochant mon corps du tien, lèvres à ton oreille. « Rentrons. Maintenant. » J’attrapais alors ta main et t’attirais avec moi jusqu’à la caisse pour pouvoir payer comptant le petit objet choisi. Je savais que cet endroit ne te plaisait pas, et que tu te sentirai bien plus à l’aise en dehors. Ne serait-ce que dans la voiture, où tu pourras être à l’abri des regards, simplement en ma compagnie et celle de Gotham. C’était une fois de nouveau dans la voiture, sans pour autant avoir démarré, que je me tournais vers toi. « De quoi veux-tu être punie ? » que je finis par demander, presque intrigué par ce que tu as pu m’avouer. Faire mal ok. Punir ? C’était supposé être pour celles qui étaient des mauvaises filles. Mais à mes yeux, tu étais loin de l’être. Bien trop parfaite pour exister même.

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C’est l’aveu qui expie entre mes lèvres, c’est l’envie plus sourde qui résonne au plus profond, cette pulsion malsaine que je réfrène mais que j’admets désormais. La violence. Le mal. Et la sentence que tu abats sans aucune pitié sur mon corps. C’est cette noirceur que j’aime chez toi. Mon regard se pose sur le tien à cette réponse et je sens ton regard qui change, je le perçois. D’instinct, mes doigts se recroquevillent sur eux, mes ongles s’enfoncent dans la chair lisse et tendre des paumes. Réveillant le sang endormi dans les profondeurs. Douce piqûre pour mieux endurer la flamme qui m’anime. Je ressemble presque à un robot, un peu trop raide, poupée de chiffon, un brin trop terne lorsque tu paies l’objet en caisse. En vérité, je suis en proie aux luttes, à stopper cette chaleur qui se parsème insidieusement entre mes cuisses. Ta main attrape la mienne et peut-être que tu sentiras les contours, les petites stries dessinées par la pointe de mes ongles. Nous retournons dans la caisse, le chien enfin contenté de notre retour. Ma nuque s’incline, mes paupières se ferment. L’espace d’un instant, je me plais à imaginer la pression que tu pourrais exercer là. Mes paumes et phalanges s’appliquent aux extérieurs de mes cuisses. Je viens souffler doucement, me penchant de côté pour t’offrir furtivement mon regard. « D’être en vie. » Tandis qu’eux ne le sont plus. De te malmener chaque jour un peu plus. De parsemer de doutes tes noirceurs. D’être une gamine trop provocatrice, trop effrontée. Je viens mordre ma lèvre consciente des béances que j’admets, de la folie que j’expose, mais je te la livre telle qu’elle m’assène ignorant si même toi Diable en personne peut la comprendre.

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w/ @Lyra Bain

Le lieu n’avait pas aidé à garder les idées claires, mais tes aveux n’avaient pas calmé les choses, au contraire. Parce que l’envie me tiraillait à présent et j’étais à deux doigts de t’isoler pour qu’on s’adonne à nos occupations principales ici-même. Mais tu n’es pas à l’aise, tu es dans ce monde malsain uniquement quand c’est dans mes bras, dans nos draps. En dehors, tu étais cette fille chétive, cette image de la fille parfaite. C’était étrange comme contraste, te sachant bien plus perverse que ça, mais c’était drôle d’en jouer. Sauf qu’à présent, j’étais soumis à cette pulsion par les simples mots que tu avais pu énoncer. Des mots pourtant pas si sensuels pris comme ça. Mais qui me faisaient de l’effet malgré tout. Après un passage rapide en caisse, nos deux carcasses se retrouvaient dans l’habitacle de la voiture, retrouvant le chien qui n’avait pas bougé. Heureusement pour lui, c’était encore le matin et nous n’avions pas été bien longs. Ta réponse, simple pourtant, entrainait tout un tas de complexité dans mon esprit. Je ne savais pas si je devais apprécier ça ou pas. Si je devais être plus attentif à des envies possiblement suicidaires de ta part. Si je faisais assez ou pas pour toi. Mâchoire qui se serre, mains qui agrippent le volant. Je te lançais un bref regard, avant de démarrer et de partir en marche arrière. « Okay. » Et le temps du trajet jusqu’à chez nous, je restais silencieux. Bien trop. Mon cerveau assimilait tout ça et je ne savais pas vraiment si c’était la meilleure solution. Mais ce n’était pas dans la voiture qu’on devait avoir cette discussion. C’est bien pour cette raison qu’on arrivait à l’appartement au plus vite. Je détache la laisse du chien une fois dans les quatre murs de ce “chez-nous”, et je t’invite à me suivre dans la chambre, avec la porte qui claque pour la refermer derrière nous. « Tu veux que je t’aide ? À ne plus être en vie ? » Simple question, pour connaître tes motivations.

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