TRANSEPT ►

L'impuissance. C'était ce qui décrivait le mieux l'état dans lequel Lavender se trouvait, et elle en avait horreur. Elle se sentait minuscule, en plein milieu de la grande salle, sans savoir où aller, vers qui se tourner. Et pour la toute première fois, Lavender songea à ce qui risquait de se produire. Une explosion. Des victimes. Et si elle faisait parti des blessés ? Elle n'avait jamais vraiment pensé au fait qu'elle pourrait retrouver son père...mais à quel prix. Elle voulait vivre.
Tournant la tête, elle s'aperçut bien rapidement qu'elle avait perdu Casey dans la foule. Elle commença à sentir un étau dans sa poitrine mais fit bonne figure, comme toujours. Elle jeta un oeil aux inscriptions gravées sur les murs, dans des sortes de rosaces...et si son nom venait s'y ajouter ?

L'explosion
Les dégâts

Les bombes viennent d'exploser, tous vos RPs devront désormais parler des déflagrations.
Pour en savoir plus, rendez-vouc ici.

Blasé par la situation, je sortais mon paquet de clopes quand soudain... BOOOOOOOOOM! Une explosion horrible, des débris volant dans tout les sens et d'un coup, le trou noir.... C'est je ne sais combien de temps plus tard que j'eus un peu de force pour ouvrir les yeux mais très vite... Je me rendis compte que c'était la douleur qui me ramenais à moi... J'avais mal, très mal, je ne pouvais plus bouger. Je sentais mon corps blessé et engourdis à tel point que le moindre mouvement me déchirait. Je n'eus qu'un tout petit réflexe, celui de tourner mon regard autour de moi. J'étais enfouis sous bon nombre de décombres et c'est là que je vis... Stan', inerte juste à côté de moi. J'espérais une fraction de seconde qu'il était inconscient mais... Ses yeux étaient encore ouverts, vide de toute vie. Non pitié pas ça.... J'avais envie de pleurer mais je n'en avais même pas la force... En bruit de fond? Des voix... Des secours semblaient être arrivés mais moi je n'étais plus capable de rester conscient, je perdais trop de sang faut croire.... Je m'effondrais donc peu à peu... Les images floues qui dansaient autour de moi laissaient place à un épais brouillard qui vint s'épaissir jusqu'à ce que le néant m'emporte....

Satyana était près de Kelly-Anna quand tout devint noir comme chez le loup. Elle s'effondra par terre sous le choc, elle n'entendait plus rien, Elle ouvrit les yeux, ses oreilles scillait, elle ne réussissait pas à bouger, elle tourna doucement la tête, elle avait l'impression d'être dans une flaque de quelque chose. Elle cligna des yeux rapidement à la rehcrehce de Kelly, surement la seule famille qui lui restait. « Kelly-Anne ?!» Saty sonnait inquiète, elle criait, elle cherchait sur regarda quelqu'un qu'elle connaissait, Kelly-Anne. Elle réussissait à bouger ses doigts, mais pour le moment, ses jambes ne répondaient pas du tout aux commandes.

- Tu vas me lâcher la grappe, oui ? Tu n'es pas ma mère, et tu n'es certainement plus mon petit-ami alors je ne vois pas en quoi ma santé peut te faire grand chose ! raccrochant violemment, je jurai, éteignant, par la même occasion, le téléphone. Cette larve n'avait pas pris le soin de me contacter depuis notre nuit ensemble en décembre et le voilà qui se souciait de moi ? Mais qu'il aille se faire foutre ! Je regardai autour de moi afin de me changer les idées ... Mais rien ne pouvait réellement me changer les idées. Nous allions mourir. Ou pas. Je n'en savais rien. M'adossant au mur, je soupirai.

Il n'y eut même pas un grondement ; pas le moindre avertissement de la tempête qui allait s'abattre sur nous. Mais un bruit assourdissant. Et soudain, mes oreilles ne répondaient plus à mon cerveau. De la lumière vive. Du feu, de la fumée, des couleurs. Une secousse de force inimaginable. Je perdais l'équilibre, je ne tenais pas debout. Incapable de savoir si je criais ou si la terreur et la stupeur m'avaient rendu muet, je me retrouvais projeté contre l'un des murs du fond tandis que le plafond s'effondrait. J'avais mal, énormément mal ... Énormément de mal à réfléchir, à me concentrer ... Énormément mal aux os. Puis, des débris firent leur descente aux enfers, m'emmenant dans leur sillage ... Heurté au front par un bloc de pierre, la lumière s'estompa.

Il ne restait plus que le noir.

Lavender ne s'attendait pas à ce qu'une gigantesque déflagration déchire le silence de la salle. Elle devait avouer qu'elle avait songé aux secours, elle pensait sûrement qu'il était toujours possible de les faire sortir de la faculté.
Et puis, elle se demanda quel genre de monstre pouvait détruire la vie de centaines d'étudiants?
Le son strident perça les tympans de Lavender, elle couvrit ses oreilles avec ses mains et tomba à genoux sous la violence de la déflagration. Des cris, des hurlements, des craquements de pierres qui s’effritent avant de s'écraser sur le sol. Tout était réel, Lavender pouvait sentir la moindre parcelle de douleur en elle. En cet instant, elle fut certaine d'y laisser sa vie. Avec un dernier regard vers les autres élèves, elle leva les yeux à temps pour voir une colonne s'affaisser sur le sol avant de se briser en milles morceaux. Des morceaux de verre vinrent trouver une place sous sa peau, ses mains étaient en sang, criblées de verre et de grès. Le plafond s'écroulait et écrasait tout sur son passage. Lavender sentit une douleur foudroyante au niveau de l'aine. Portant sa main à son buste, elle sentit une entaille de la taille d'une main au bas de ses hanches. Elle venait d'être touchée. Un flaque de sang s'étendait et grossissait rapidement à côté d'elle. La chair était à vif, le rouge coulait à flot. Après quelques minutes de douleur insoutenable, Lavender pensa que la fin viendrait vite mais petit à petit, une nouvelle pensée l'alarma. Elle ne sentait plus ses jambes celles-ci n'étant plus irriguées correctement. Trop sonnée pour pleurer et pour crier, la jeune femme sentait ses forces l'abandonner petit à petit. Une voile sombre fit irruption dans son champ de vision. Elle ferma les yeux.

Dans la panique générale, je perds lavender du regard. Inquiet, je me mets à la chercher parmi les étudiants, mais au moment où mes yeux se posent sur elle, une explosion retentit et j’ai à peine le temps de hurler son nom que je suis projeté au sol. Dans ma tête, mon crâne résonne longuement contre le sol et mes oreilles bourdonnent. Sous le choc de ma chute, je m’évanouis presque immédiatement. Dans mon semi-coma, je ne sens pas la douleur de la colonne qui s’est abattue sur ma jambe. Ce n’est qu’un certain laps de temps plus, quand je m’éveille enfin, qu’après le fait que je sois quasi sourd d’une oreille, je remarque la colonne qui entrave tout le bas de mon corps ainsi que l’énorme bout de verre qui est planté dans le bas de mon dos. J’essaie de lutter, de me lever, mais je n’arrive à rien. Tous mon dos est mouillé par le sang qui s’en échappe et à cause de la maladie qui, sur ce point, ne joue pas en ma faveur, j’ai du mal à respirer. Mais, j’ai beau avoir sûrement une belle fracture à la jambe, je n’arrive pas à penser à autre chose qu’a mes amis. Les yeux encore ouverts pour le moment, je bouge la tête pour essayer de voir si j’aperçois quelqu’un, mais appart des débris et de la fumée, je ne vois rien. Enfin si, je vois des personnes bougées (surement les secours) mais au ralentit à cause de l’hémorragie. Lourdement, je repose ma tête contre le sol, mais lutte, les yeux ouverts, comme pour rester en vie. Je sens comme le sang tambouriner dans mon crâne et dans mes veines. Au loin, j’aperçois une chevelure brune, qui pourrait trés bien étre celle de Lavender, mais j’espère que non car elle ne bouge pas. Elle est là immobile et je me mets à pleurer, même si au fond de moi, je sais que ce n’est pas elle ; Lavender était plus loin que ça et avec l’explosion, elle doit avoir été projetée à l’autre bout du bâtiment. Quand j’étais petit, j’ai promis à ma mère de ne pleurer que pour les choses importantes, mais je pense qu’un nom sur la liste des morts de l’attentat en est une. Mes larmes, silencieuses, tombent sur le sang dans lequel je baigne. Le bâtiment est un vrai carnage, un dépotoir de corps, de débris et de poussière. Ça me fait penser aux images des décombres des tours jumelles auxquels on a le droit tous les ans, le 11 septembre. La douleur dans ma jambe se fait sentir plus amplement. Je lutte pour rester éveillé, mais me sens partir. Mes yeux se ferment doucement. Je me demande si je vais mourir maintenant ; si au final, après avoir souhaité de ne pas mourir sur un lit d’hôpital, Dieu m’a accordé un autre lieu, mais encore pire. Voilà pourquoi je ne crois pas en dieu. Sinon, il aurait peut-être fait quelque chose pour nous ! Mes yeux se ferment et je me mets à penser à tous ceux qui n’ont pas le droit de mourir. Lavender, pour moi. Apple, pour sa fille. Sateen, pour Valentin. Valentin, pour Sateen. Candy, pour tous les gens qui l’aiment, ainsi que Reaghan et Nate pour les mêmes raisons. J'ai beau lutter, le retombe dans mon semi-coma.

Sa bouche était pâteuse, comme si elle n'avait pas bu une seule goutte d'eau depuis des jours. Elle sentit un liquide chaud sur sa langue, du sang. Elle s'était certainement mordu la langue en tombant, mais c'était un moindre mal. Inconsciente, elle percevait pourtant chaque bruit extérieur mais sous forme de sons étouffés. Comme quelqu'un qui marche sur de la neige, des chuchotements...La douleur était toujours aussi vive. Dans un effort, elle tenta de rouvrir les yeux et de bouger ses mains. Elle plia ses doigts qui répondirent à l'appel, mais ses jambes était totalement hors de contrôle. Comme une sensation fantôme, elle savait que ses jambes étaient là, mais elle ne percevait plus rien entre ses pieds et son bassin. Lavender reconnut certains visages familiers, pas très loin de l'endroit où elle avait échouée. Il y avait Kelly, et Satyana. Elle tenta d'accrocher leur regard pour connaître leurs blessures respectives, mais elle n'en eut pas la force pendant très longtemps. Le néant l'attirait inlassablement, il serait plus facile de partir maintenant. Comment allait réagir sa mère ? Allait-elle recevoir une visite du doyen du lycée et des policiers pour lui annoncer la nouvelle ? Après le décès de son père, la jeune femme s'était juré de protéger sa mère. Elle avait failli à sa tâche. Le plafond s'était totalement écroulé, Lavender pouvait sentir le vent s'immiscer dans ses blessures. En ouvrant la bouche, elle avalait la poussière en suspension dans l'air. Tout en retombant dans l'inconscience, des images défilèrent dans sa tête : le sourire de sa mère, le dernier regard de Casey, l'annonce de la disparition de son père. Entendant vaguement ce qui ressemblait à des instructions - des secours ?- elle fut bientôt persuadée que son heure n'était peut être finalement pas venue.

Couché par terre, Satyana c'était cogné la tête brutallement et ses cheveux naturellement blond était devenus rouge sang. Elle regardait au tour d'elle, prisonnière de son propre corps, elle voyait beaucoup de poussière, beaucoup de sang aussi. Ses james ne voulaient toujours pas bouger, ce qu'elle ne pouvait pas voir, c'était qu'une d'entre elle se retrouvait sous un gros bloc du monument. Son autre jambe était libre, mais surement encore sur le choc, ça ne bougeait pas. Saty avait extrêmement mal à la tête, elle avait de la difficulté à entendre, elle se remit à crier après Kelly-Anna, au moins, la blondinette était encore consciente et elle faisait tout pour le rester. « Kelly Anne!!!!!» C'était l'enfer, le pur et dur enfer et puis voilà tout. Saty finit par atteindre son téléphone, difficilement, elle réussit à texter Elia pour savoir si elle allait bien. Elle reposa ses bras par terre et souffla, elle tentait de ne pas fermer les yeux, mais c'était plutôt difficile.

J'étais complètement perdue, et je voyais tout le monde s'affoler autour de moi, à essayer de trouver une solution. Un fou était ici, à Harvard avec la ferme attention de tout faire sauter, lui avec. J'étais pétrifiée sur place, je regardais Lavender, Casey et tous les autres chercher une solution. Je demeurais muette, j'avais juste envie d'aller me cacher quelque part, dans un coin, de mettre mes écouteurs et d'écouter de la musique à fond pour ne plus entendre ce brouhaha. Alors que tout le monde parlait, un grondement se fit entendre et une grande explosion qui aveugla tout le monde. Une explosion tellement forte que je fus projetée en arrière sans avoir le temps de comprendre. Je sentais mon dos se percuter contre une pierre, certainement celle du monument commémoratif. Je ne pouvais pas me relever, j'avais beaucoup trop mal et je sentais autre chose me tomber dessus, me recouvrant presque totalement. J'étais à moitié réveillée, à moitié endormie. Il fallait que quelqu'un me trouve, mais je ne connaissais pas grand monde ici, qui se préoccuperait de moi ? Tout à coup, j'entendis une voix qui me semblait familière. « Kelly Anne!!!!!» Et elle répétait mon nom, encore et encore. Satyanna. Je sortais ma main de tout ce qui m'était tombée dessus, la bougeant faiblement en espérant que ma soeur la verrait. Mon dieu...et si elle ne me trouvait pas, qu'est-ce que j'allais devenir ?