L'attente, la longue attente. Voir sa fin, et ne rien pouvoir faire. Prisonnier de son destin. Jasper en venait à espérer que ça arrive, là, que ce cinglé arrête de les faire patienter. Qu'il fasse tout exploser ou qu'il se fasse arrêter, mais que cela prenne fin. Son téléphone en main, le Dunster avait longuement hésité avant d'envoyer un message à Reaghan, lui demandant juste où elle était. Pas son père, non, il ne lui infligerait pas un sms affolant, ou pire, d'adieu. Ensuite ce fut au tour d'Elia, et quelques autres personnes. Alors qu'il regardait une énième fois l'écran de l'iphone en attendant frénétiquement une réponse, un bruit d'explosion lui fit relever les yeux, et lâcher son précieux. Ca y est. Sans réfléchir il attrapa un coin du dossier du fauteuil de Torrey et dans l'énergie du désespoir, fit tomber le siège et elle avec. Ce foutu fauteuil serait peut-être le seul rempart entre elle et les éclats de verre. Il n'eut pas le temps de pousser d'avantage sa réflexion, qu'une seconde explosion eu lieu, cette fois-ci plus proche d'eux. Jasper, poussé par la déflagration, se sentit décoller et atterrir lourdement sur le sol. Sonné, assourdit par les cris et le bruit du mobilier fondant sur les étudiants, ce n'est qu'après quelques secondes que son corps se réveilla. Ouvrant ses paupières, il découvrit une scène de chaos. Quelques flammes commençaient à naître, les étagères, tables et bibliothèques avaient été soufflé par la déflagration et s'étaient effondrées. Quand aux vitres, elles avaient tout simplement explosés. D'ailleurs, il en avait récupéré quelques bouts dans sa chair. S'il n'avait pas été touché par les effondrements, le verre lui, c'était fiché à plusieurs endroits de son corps, ce qu'il commença à sentir alors qu'il essayait de se relever, les mains ensanglantées.
(Jasper O. Ellington)
deux verres vides et le bruit dehors, on habite dans un corridor, tu t'abrites dans ce faux décor. prends moi la tête tant qu'on peut encore, et dis-moi que c'est trop tard, je serais d'accord. deux pièces vides qui résonnent trop fort ; on habite dans un désaccord. - mentissa