TG INTRIGUE ► fête foraine éphémère

Instinctivement je m’incline à mon tour pour le saluer par respect, je n’ai plus trop l’habitude de se genre de formalité ayant pris les habitudes de salutations des américains. « Annyeonghaseyo » soufflais-je par forme de respect. Lorsque je l’entend se présenter, je remarque immédiatement que je le connais, enfin pas vraiment, je connais le nom de sa famille, et j’ai plus entendu parler de son frère qui est de toute évidence plus sur le devant de la scène. Je suis assez étonné que Ryu soit ami avec un Yeo-Lee, nos parents n’étant pas vraiment proche même qu’il ne s’apprécie pas de tout. Je passe mon regard de Hyun-Do à Ryu un peu surprise mais souris poliment. « Alors comme ça tu as parler de moi ça ce cher jeune homme ? » dis-je en taquinant mon frère, lui donnant un petit coup de coude avant de remarquer l’attitude de Hyun. Je décide d’intervenir en venant enrouler mes bras à un bras de chaque des garçons. « Bon si on allait capturer ce Carapuce ?! » les entrainant avec moi.

Je suis pas le gars le plus intégré dans cette ville, d’ailleurs je ne connais même pas les coutumes. On m’a parlé d’un discours de maire, tous les journaux s’affole et moi j’en ai rien à foutre. Je suis australien dans le cœur et dans le sang alors savoir ce que le type qui dirige cette ville va lâcher pour enfumer son monde - comme tous les politiciens sur cette planète – je m’en tape comme de l’an quarante. En recevant un texto de la part d’Aurora me proposant d’aller se perdre dans la fête foraine, je me rappelle avoir été surpris. Elle est donc ce genre de fille à vouloir s’amuser dans un endroit comme celui-là. J’accepte avec des réserves : elle est dans une fête foraine, donc ses manières de petites princesses, elle les oublie. Les princesses dans ce genre d’endroit, ça fait tache on est bien d’accord. Après tout, c’est elle qui l’a voulu. Je lui adresse un regard sceptique après l’avoir toisée du regard « Je t’avais dit que je viendrai. Je tiens toujours mes paroles, mademoiselle. » je lève les yeux au ciel. Ca se saurait si elle avait le monopole du best moment ever. Je suis mauvais, en réalité j’en sais trop rien. Les seuls moments passés avec la brunette ont été chaotiques pour la simple et bonne raison qu’elle comme moi cherchons constamment à foutre l’autre en boule « Ouais. Mais si tu t’attends qu’en plus de devoir te servir de chapon, je sois ta banque tu rêves ma jolie. Donc dégaine ta richesse, princesse. » je regarde autour de nous, y’a des attractions pas trop mal, alors je reprends « T’es plutôt pêche aux canards ou grand huit ? … Ou Manège ? » Si c’est ça, je la laisserais vagabonder sur les chevaux de bois et moi, je l’attendrais comme un grand avec les parents qui attendent leurs enfants.

Ca grouille de monde, et eux, ils ont juste l'air de deux intrus. Tu les entends qui rient, qui courent, t'entends les cris d'enfants ? Ouais, j'suis sûre que t'entends que ça. Et moi je me pointe, je fais comme si j'étais celle qu'il fallait, celle qu'il fallait pour avoir tout ça. On est que deux mauvaises idées. Pourtant, j'finis toujours à tes côtés, à esquisser un espèce de sourire amusé. « J'vois pas ce qu'ils peuvent te reprocher en plus. » Enfin, pas dans quel ordre. Hausse les épaules, débordant de malice. « Il devait vraiment refaire son nez, de toute façon. » Le flic qui a reçu ton crâne en pleine face ; qui a pas du apprécier le contact. « Je paierai, c'est de ma faute. » Et me dit pas non, les bijoux que j'arbore rembourseraient cette dette. Me dit pas non, alors que c'est moi qui pousse, et toi qui tombe. Laisse-moi acheter mon pardon. Et, laisse-moi te regarder, donne-moi l'excuse de ces cheveux courts pour insister de mes prunelles. « Ouais, c'est pas mal ! J't'ai bien réussi. » J'ose pas te toucher, alors j'croque où étaient tes lèvres juste avant, avant de relever la tête. « Ah ! J'crois que j'ai trouvé le moyen d'enfin savoir qui a la meilleure droite. » Là, y a ce truc où tu frappes comme un bourrin, et où ça te donne un score. Alors, j'attrape ta main pour te trainer. Merde, j'ai pas fais exprès j'te jure.

Putain, c'était la fête foraine, ayé. Je savais qu'il y en aurait une en vrai, même si pas vraiment. Bon, est-ce que j'envoie un message à Cali pour lui dire que y'a ça ? Ouais, je sais pas. En vrai, y'a la chinoise là, qui me fait avoir des boumboum dans le cœur. Elle, j'ai envie de lui envoyer des messages tout le temps genre. C'était dingue cette folie qu'elle pouvait avoir, ce côté bien trop sauvage qui me correspondait qu'un peu trop. Allez, j'lui envoie un sms pour voir ce qu'elle va répondre, histoire de. “Yop la vietnamienne, j'ai une paire de baguettes en trop pour manger des sushis... et puis j'suis à la fête foraine à Boston Common, j'peux voir pour potentiellement te faire vivre le tour de grande roue le plus magique qui soit. xoxo, la souris caucasienne que tu préfères” Je foutais mon téléphone dans ma poche pour me griller une cigarette à l'entrée de la fête foraine, voulant pas forcément toucher les gamins qui étaient dans les alentours, avec bon espoir que la fille me répondre par la positive.

« Babe, je t’aime fort tu sais et je trouve ça sexy, mais exploser la Lune, ça défoncerait les marées et tout sur Terre » En fait j’y connais pas grand chose aux fonctions de ce satellite, mais j’ai entendu qu’il avait toute son importance. C’est comme pour nous, si un de nous dévie de sa trajectoire, si quelqu’un nous percute de plein fouet, on meurt tu vois. Je rigole ensuite de bon coeur, parce que pour que tu prononces de telles salades, c’est que t’es vraiment .. amoureux. « Tout ce que tu veux, ça fait longtemps que j’ai pas lustrer tes belles boules » C'est potache et bien gras. Je nage dans un océan de bonheur, que voulez-vous. J’ai les yeux qui brillent. Le monde gravite autour de nous, mais le temps s’arrête. Il n'y a plus que Pluton et Louison sur la planète bleue. Ils s’aiment et se le montrent publiquement sans aucune gêne. Ils ont passé ce cap, ils s’affichent et c’est si rageant pour le pauvre célibataire qui grignote sa sucrerie sur le banc d’en face. « Je serais ton infirmière dans le pire des cas, je te réanimerais. Compte sur moi. » Nous pointant enfin au stand, je te mate glisser le billet de 5$ au mec de l’attraction et c’est parti. Je me proclame professeur de tir. Je me plaque contre ton corps. On ne fait presque plus qu’un. Je t’enveloppe de ma petite carcasse fragile et te file quelques conseils le plus sensuellement possible. « Ça me semble pas mal oui » Et tout à coup, une voix que je qualifierais de parasite titille mes tympans. Camille. Il est tout près. Il conseille sûrement une meuf de substitution pour me remplacer. Je me contracte, mais je ne me retourne pas. Je me focalise sur l’homme entre mes bras. « Quelle excuse ! Tu justifies ton futur échec en foutant la faute sur mon odeur ? » Ton visage pivote légèrement vers moi et en captant ton regard espiègle, je suis à deux doigts de capturer ta paire de lèvres captivantes. Mais non, tu te reconcentres. Plus d’oxygène ne pénètre dans tes poumons. J’entre en apnée avec toi et paf ! Un ballon explose. Je te saute dans les bras. Mes pieds décollent du sol et nos bouches se bécotent. « Et toi t'es le meilleur élève qu’on puisse rêver d’avoir mon amour » Mes bras enroulés à ta nuque, la pointe de nos nez se caressant, je retrouve précipitamment le sol ferme pour affronter l’élément perturbateur à côté de nous. C’est pas possible, ne me dites pas qu’il ne m’a pas vu. « Ne t’énerve surtout pas, j’ai un truc à régler » Faisant volte-face, je m’avance vers le couple qui ‘flirte’ « Tu le fais exprès en fait ? T’aurais pas pu faire un tour et revenir quand je n'étais pas là ? Tu me cherches encore ? » que j’adresse au français (Camille) qui se frotte à une brune (Lucrezia) complètement à l’opposé de ce que j’incarne. « Il préfère les blondes, t’es qu’un objet miss, j’crois que monsieur voulait me rendre jalouse dès qu’il a eu mon cul dans le viseur. Je me trompe Cam ? »

Barbapapa, manège, grande roue, jeux de tirs, chamboules tous ... Quand t'as su qu'il y avait la fête foraine t'as pas pu résister a tous ça. Tu finis te décider a y aller alors que tu bossais sur votre futur tube de l'été parce que la musique est un éternel recommencement. On te voit t'amuser, faire la fête, on te voit rire, danser, chanter, faire la folle mais les gens ne savent pas le boulot que ça demande de sortir ne serait-ce qu'un seul son. T'arrive a la fête forraine cigarette entre les lèvres tu ne te passeras jamais de ça il faut le dire. La musique retenti sur la place et tu sautilles sur place excité a l'idée de retomber en enfance. Tu le vois au loin et tu pars dans sa direction pour lui tapoter l'épaule a droite et te foutre à sa gauche une blague vieille comme le monde faut le dire tu l'as pas inventé. Tu lui souris et tu reprends Ca va ? Tu m'attends depuis longtemps ? Désolée j'ai perdu la notion du temps j'étais dans la musique oui comme d'habitude, toujours à fond, jamais a coté de tous ça. Tu vis Nelio, tu manges Nelio, tu dors Nelio, tu respires Nelio tu pourrais même jouer a des jeux d'adulte avec ta musique en fond sonore tellement t'aime ce que tu fais. Trève de plaisanterie, ton regard balaie les stands et tu finis par reprendre Oh le tir a la carabine ! Alors dis moi, tu veux quelle peluche que je te la gagne ? avec un sourire balancant tes cheveux en arrière avant de rigoler. Bah ouais, t'es tireur d'élite il savait pas ?

Puis c’est comme ça que ça marche, elle qui s’pointe et qui rend l’endroit plus gai par ses ténèbres, et lui qui fonce dedans la tête baissée, le sourire aux lèvres et le corps qui tremble. Il paierait cher pour recommencer la soirée, mais la prolonger peut-être de quelques minutes en plus. « Ouais, et une nouvelle chemise, y a du sang dessus. » Et il haussait les épaules. Elle la sentait, cette tension entre eux ? Pas forcément sexuelle, ou émotionnelle, mais de gêne ? Elle était dans le même état, il le sentait. Elle émanait une aura qui le prenait aux tripes, mais elle attrapait sa main pour l’entrainer à la machine des coups. Il se mit à rire, doucement au début, puis un peu plus fort. Ca, c’était sa Lex là, celle qui le comprenait du fin fond de son âme et qui l’aidait à se libérer de ses chaînes. Lex, mon dieu… Il relevait ses manches, essayant d’oublier tous les gamins qui hurlaient, ce son qui le prenait aux tripes et qui lui faisait monter de la haine, de la haine contre Roxanne, et contre Callum, de la haine contre son avocat, et contre lui-même. De la haine contre le système, et sa foutue maladie. « Met une pièce. Si j’fais plus de quatre mille cinq cent, tu m’embrasses. Là. » Il avait pas envie d’être gêné. Il se craquait légèrement la nuque, il regardait Lex, attendant qu’elle mette la pièce dans la machine. Il récupérait ensuite le punching-ball et il se concentrait. Et en face de lui, il y avait un visage déformé, celui d’un monstre aux cheveux courts, et il secouait sa main déjà pleine de cicatrice pour donner un coup tout droit sorti d’un Rocky Balboa. C’était un boxeur jusqu’au bout, Caleb.

J'aime les fêtes foraines ! Elles me font sourire, font briller mes yeux, pour moi c'est de la magie à l'état pure ! C'est toute une aventure qu'étant gamine, je n'ai pas pu vivre. Alors cette année, j'avais vraiment envie d'y aller. En plus Nate et moi on va se marier, on essaie d'avoir un bébé à nous en plus de sa nièce dont on s'occupe. Je tiens la main de mon fiancé en laissant mes yeux aller et venir sur tout les stands qui remplissent mon coeur de joie. « Tout ! Je veux tout faire, tout manger, tout essayer ! » Je le regarde en souriant, je emmitoufle un peu plus dans mon gros manteau en vérifiant que tout va bien pour Emma. « Mais non t'inquiètes pas, elle est habillée comme il faut et si je vois qu'elle à un peu froid on rentrera. » Ça lui fait du bien de sortir un peu, en ce moment, elle est très souvent avec la nounou comme lui est en cours et moi je fais pas mal d'heure à l'hôpital. Il me sort de mes pensées en me montrant Louison du doigt. AH. Loulou et son Plutôtcon. On s'approche un peu plus du stand où ils se trouvent. « Vas-y Loulou ! Imagine que c'est ma tête dans la cible ! » Sauf que je la vois faire volte face et s'énerver sur un mec un peu plus loin. Son ex.

mongole. il a osé dire que j’étais mongole. et connaissant le personnage, j’étais certaine qu’il parlait autant de pays que de débilité. putain, jamais encore j’avais rencontré un type de ce genre mais j’devais avouer que je revenais chercher. probablement parce que tu me faisais rire. ou parce que y avait cette attraction qu’on étaient visiblement incapable de canaliser. et même si je traînais des pieds dans les rues de boston, même s’il faisait beaucoup trop froid pour aller faire des manèges, j’débarquais quand même au niveau de la fête foraine éphémère t’apercevant à l’entrée. sortant mon téléphone, je tapais quelques mots. « du con, tourne la tête » réaction éclair, nos regards se croisaient alors que j’esquissais un sourire innocent. tu vois, tu m’fais sourire même sans rien dire. c’est fou ça. dans tous les cas, j’reduisais le peu d’espace restant te regardant d’un air dubitatif. « elles sont où les baguettes ? » t’as dis que t’en avais. puis t’as parlé de sushi aussi. c’est que pour les sushis que je suis venue.