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Raleigh se sentait désemparé. Tierney ne lui répondait pas, il continuait de parler tout seul, ou plutot il parlait probablement à des gens, qui n'étaient pas là. Son regard était perdu dans le vague, ses mains sur les oreilles. Raleigh ne comprenait pas vraiment ce qui se passait. Il aimerait pouvoir l'aider, mais il était face à lui, le scrutant pour trouver le moindre signe de réponse. Et c'est qu'il vit. Il remarqua une cicatrice sur un des poignets du brun. C'était pas le genre du gars qui tente de se suicider. Il prit trois secondes pour analyser la situation, le mec avait une démarche pas très fluide, il avait une cicatrice sur le poignet, au moins, parlait en donnant des noms de familles d'illustres inconnus, semblait souffrir et demandait à ce qu'on lui réponde. Raleigh ne pouvait pas deviné tous les détails de ce qui se passait dans sa tête, mais il commença à comprendre. Il n'était pas en train de trippé sous l'effet de quelque chose, il devait plutôt faire une crise de traumatisme. Et Raleigh en savait quelque chose, grâce à la maison de redressement il avait passé des nuits sans dormir à ne pas pouvoir s'empêcher de regarder par dessus son épaule. Il décida alors de changer de tactique. Se levant, il vint se placer derrière Tierney, et s'assit au sol, les jambes écartés. Il choppa le brun entre ses bras, le forçant à lâcher son oreille pour que Raleigh puisse lui parler. Collant Tierney de tout son long contre lui, il le serrait suffisamment fort. Il venait à peine de s'installer quand quelqu’un ouvrit la porte de la chambre. Raleigh y vit son opportunité, et se mit à gueuler au type de faire baisser la musique. Le mec lui répondit que c'était pas sa responsabilité ou je sais pas quoi, mais Raleigh se mit à lui hurler que si il ne faisait pas baisser le volume de la musique, il allait personnellement s'occuper de l'encastrer dans le mur en petit morceau, façon bouillabaisse, ça sembla avoir l'effet escompté, puisque le type s'empressa de s'en aller. Raleigh commença alors à s'occuper de Tierney, en le serrant assez fort entre ses bras, posant sa tête contre la sienne tandis qu'il lui murmurait à l'oreille pour le calmer. « Je suis là, tu n'es pas seul. Tu es a Boston, tu es en sécurité. Tierney tu es en sécurité, tout va bien. Je suis là. C'est fini, tout va bien. Personne ne peux te faire de mal. » Il ne savait pas quoi ce qu'il devait dire, mais il répétait ces phrases en boucles, inlassablement à l'oreille de Tierney, espérant que peu importe où il était dans sa tête, ça lui parvienne, et ça le calme un peu.
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