Deirdre ☆ Aide moi, touche moi, ressens moi

T'es pas si curieux, t'es pas du genre curieux et tu ne supportes pas trop tout ça. Tu te laisses détourner, tu te laisses avancer vers un chemin de conversation que tu ne connais pas trop parce que tu ne sais pas si c'est réellement sain de faire. Je savais pas lâches-tu avant de pincer tes lèvres pour la regarder de nouveau Ca à l'air bien. Et tu te mets des décorations ? Ou des choses comme Noel pendant tes fêtes ? Dis-tu encore curieux et tu ajoutes même Mais ça veut dire que tu fêtes seulement les solistes et les équinoxes ou pleins d'autres fêtes ? Parce que tu veux en apprendre plus maintenant, c'est trop tard, t'es foutu bordel mais pas tellement. Tu trouves l'idée de la connaitre encore plus tellement intéressante que tu ne pourras pas t'empêcher de vouloir encore et toujours la connaitre. Tu hésites néanmoins un instant pour sourire faiblement quand tu entends la parole et tu ajoutes Non je préfère le finir, la prochaine fois, j'en prendrais un mais moins chaud .. Parce que tu connais de faire attention aux enfants qui n'ont pas à manger et aux autres ..

Tu repenses à cette première fois où tu l'as rencontré. Il t'observait silencieusement au milieu d'un groupe de bavard. Les autres te lorgnaient, lui il te regardait vraiment. Mais il était pas bavard. Sauf qu'avec toi, il l'est de plus en plus, alors tu peux pas t'empêcher d'être contente qu'il te pose des questions même si tu racontes ça à personne normalement. « Je fais comme un petit autel avec des plantes et des bougies. Je prépare des baumes ou des thés spéciaux pour ces occasions. » C'était ton petit rituel intime, ce moment où tu prenais un temps pour toi, pour te reconnecter. Il te demande si ces fêtes se répètent souvent. « Oui elles sont rythmées avec la nature, solstice et équinoxes la plupart du temps mais je ne les célèbre pas forcément tous, j'ai pas toujours le temps. » Mais si tu pouvais, tu le faisais. C'était pas toujours facile de s'isoler dans une grande ville, certains partageaient ça en groupe mais pas toi. Tu prenais ça comme une démarche personnelle. Il te dit qu'il préfère finir ce chocolat mais qu'il en prendra un moins chaud la prochaine fois. « D'accord. » ça veut dire qu'il projette une prochaine fois et toi tu ne sais pas vraiment. Alors tu bois une gorgée et tu demandes : « Tu as acheté tous tes cadeaux ? » Parce que là c'était un peu l'endroit parfait si il lui en manquait.

Elle t'explique le fonctionnement de ce qu'elle fait et tu en profites pour écouter. Vraiment écouter en fait tout ce qu'elle fait et tu ajoutes Tu voudras le faire avec moi ? Mais je suis pas .. Enfin pas de cette religion c'est pas grave ? Enfin je crois pas en ton Dieu moi, il va quand même accepter que je le fasse avec toi ? des questions inutiles en fin de compte mais qui compte pour toi. Tu en profites même pour ajouter même un D'accord mais du coup, tu fais comment quand tu les fêtes pas ? Parce que moi, je vais à l'église quand c'est Noel et si j'y vais pas, bah c'est pas bien .. tu poses trop de question, tu le sais en fait, mais tu as besoin de savoir après tout, c'est important pour toi en fait.. Mais finalement, vous continuez à avancer, sans prise de tête et tu finis par humectes tes lèvres quand elle te demande si tu as terminé tes cadeaux Oui, depuis longtemps. Juan m'a aidé à les faire prononces-tu avant de poser la question pour elle aussi après tout Et toi ? On offre des cadeaux dans ta religion ?

Ta pratique semble l'intéresser sincèrement et ça te fait bizarre d'en parler parce que tu n'en parles avec personne. C'est quelque chose d'intime, de ton héritage, de tes racines. Cela peut paraître folklorique mais c'est ta croyance personnelle. Tu sais toutefois qu'il n'y a pas de jugement chez lui alors tu réponds, disposée à ses questions. « Yule est une fête de partage, alors si tu veux oui, je pourrais le faire avec toi. » Ce n'est pas le cas de toutes les célébrations mais tu envisages de lui ouvrir ta pratique, tu espères juste qu'il trouvera pas ça trop étrange. « On peut avoir d'autres religions et pratiquer ma croyance, ce n'est pas contradictoire. » que tu réponds en le regardant. « Avant on nous brûlait pour ça, l'église nous envoyait au bûcher. » Tu souris parce que c'est vrai en plus mais heureusement les temps ont évolué. Il te questionne à nouveau et tu trouves ses questions pertinentes, tu réponds avec une certaine animation. « La pratique est libre, il y a de grandes règles mais après on fait ce qu'on veut. C'est pour ça que j'aime le paganisme. » Une liberté, une indépendance, pas de dogme, pas d'obligation sinon celui du respect de la nature, et ça te va parfaitement. « Tu aimes aller à l'église ? » Que tu demandes avec intérêt. Paradoxalement, tu aimes bien aller dans ces lieux, il y règne une atmosphère sereine que tu apprécies. Tu lui demandes si il a terminé ses cadeaux et apparemment tout est réglé avec Juan. « Il n'y a aucune obligation, mais on fait une offrande au début des rituels aux entités qui représentent la nature. Et après on peut fabriquer des petits objets pour soi ou ceux qui sont importants. » Tu aimes en fabriquer souvent et tu les offres d'ailleurs, tu ne dis juste pas d'où ils viennent et le contexte de leur fabrication.