Deirdre ☆ Aide moi, touche moi, ressens moi

Tu ne sais pas réellement pourquoi vous parliez de ça, tu ne sais pas mais tu as envie de savoir en fait. Parce qu'elle pose des questions et elle n'y répond pas totalement en fait. Tu passes ta amin dans tes cheveux pour essayer de les mettre correctement mais t'es trop occupé à écouter la jeune femme pour faire autre chose Rare ? Pourquoi c'est rare ? Je suis normal moi dis-tu avant de pincer tes lèvres. Tu ne sais pas si c'est normal ou nul en fait d'être rare, t'y comprends rien du tout. Mais sa question, tu hausses les épaules doucement Je sais pas ce qu'il faut faire donc oui. Si c'est pour te faire plaisir oui ajoutes-tu alors que ton regard se dépose vraiment sur Juan maintenant et il s'approche pour te prendre ton sac des mains Tu viens toujours alors ? Juan a des achats à faire et il a accepté de me laisser seul en ville Bon c'est le contraire, tu as harcelé Juan pour être seul avec elle en ville. Voilà la version mais tu ajoutes Non c'est pas vrai, c'est moi qui veut me promener en ville trop honnête, comme toujours en fait, bien trop et ça peut faire peur aussi mais c'est amusant n'est ce pas ? Tu pinces tes lèvres voyant Juan partir en direction de la voiture

Tu sens qu'il s'agace lorsque tu qualifies de rare sa virginité. Pour ta part cela semble complètement irréaliste dans le monde actuel mais tu te doutes que ses problèmes de comportement ne l'ont pas aidé, ou bien qu'il ne l'a jamais envisagé. « Rare, parce que la plupart des gens font ça pour la première fois pendant leur adolescence mais certains attendent. » Tu ne peux t'empêcher d'écarquiller les yeux quand il te dit qu'il ne sait pas quoi faire et tu sembles pensive. Cela te paraît délicat d'expliquer les choses comme ça de but en blanc. « Disons que si pour toi c'est difficile d'être touché, là c'est le toucher le plus profond qu'on peut avoir. Mais c'est quelque chose de très agréable. » Tu ne peux t'empêcher de sourire parce que oui c'est une chose que tu aimes. « Très » reprend-tu avec un regard un brin aguicheur alors que Juan se pointe pour prendre le sac des mains à Valentin. Tu toussotes un peu gênée d'être observée en permanence. « Oui allons-y ». Tu observes le garde du corps ou la nounou, tu ne sais pas trop, s'éloigner alors que tu souris une nouvelle fois face à son aveu. « Tu aimes ça, te promener en ville, au milieu de plein de monde ? » ça te surprend et peut-être que sur ce point encore une fois, il est différent de toi.

En fait, tu ne sais pas rare pour toi c'est mauvais, être rare c'est pas être toi donc tu ne sais pas quoi dire amis quand elle t'explique que c'est bien aussi d'être rare. T'es moins tendue et tu pinces tes lèvres légèrement Oh .. D'accord, donc je suis rare et c'est bien alors Puis, face aux explications, t'es un peu moins certain de vouloir faire ça. Etre toucher de façon plus profonde. Sérieusement ça veut dire quoi tout ça, t'es un peu perdu surtout quand elle dit que c'est très agréable, il sait plus où donner de la tête et la première chose qui lui vient à l'esprit c'est Emilia. Il va devoir lui demander des conseils en fait, surtout si tu as le droit d'être toucher en profondeur en fait. Quand tu dis profond c'est comme un trou de terre qui va jusqu'au centre de la terre ? demandes-tu mais elle en profite pour ajouter et tu souris. Si ça lui fait plaisir, bah vous pourrez le faire non ? Tu vois qu'elle tousse et tu ajoutes Tu es malade ? trop terre à terre bien que tu sens la main de Juan prendre ton sac, tu te tournes les yeux vers Deirdre qui accepte, tu es content qu'elle puisse venir en fait, tu vas pouvoir être avec elle. Vous commenciez à sortir du vestiaire, Juan attendant que vous passiez pour pouvoir fermer la porte et vous dirigez vers la voiture garée devant le stade. Mais quand elle te pose sa question, tu hausses les épaules Je sais pas, d'habitude les gens s'éloignent de moi quand je marche parce que en Espagne ça se passe comme ça .. Mais ici, les gens s'en fichent et j'ai toujours mes écouteurs donc je regarde pas.. dis-tu alors que tu arrives à la voiture et tu ouvres la porte pour la jeune femme. Oui, tu es galant, papa a toujours dis d'être galant d'ailleurs.

Effectivement être rare à tes yeux, ça a de l'importance. Suffisamment pour que tu le revois. Suffisamment pour que tu joues à ce jeu malsain de vouloir initier un Candide. Suffisamment pour que toi-même tu y perdes des plumes. Tu es stratège Deirdre mais tu n'aimes pas faire du mal à des innocents. Hors, cela sera forcément le cas. A moins que... Ce soit lui qui t'écorche par son ignorance. « Oui c'est bien. » reprend-tu simplement avec un petit sourire alors que tu expliquais davantage et que Juan se rapprochait de vous. Tu n'as d'ailleurs pas le temps de répondre à sa question que vous êtes interrompus et qu'il te demande si tu es malade. Tu observes en silence l'homme s'éloigner avant de rétorquer. « Non, c'est juste que c'est intime, on parle pas de ça en public. » Tu n'es pas forcément coincée sur le sujet mais disons que là c'est particulier. Juan incarne une sorte d'autorité parentale et on ne parle pas de ça devant les parents. Celui-ci vous tient la porte tandis que vous sortez et que le Prince t'explique qu'il tolère les sorties en public à condition d'avoir ses écouteurs. « Tu ne les porteras pas cette fois ? » Tu espérais parce qu'alors quel intérêt à sortir avec lui. Tu aurais l'air fine. Il t'ouvre la porte et tu te faufiles à l'intérieur. « Merci. » La galanterie est toujours appréciée. Il te rejoint à l'intérieur. « Tu as encore mal ? » demande-tu au sujet de son visage. Parce qu'il a quand même pris un sacré coup. « On peut reporter si tu veux pour que tu te reposes. Ou bien aller plus au calme. » Tu préfères proposer, sait-on jamais. Tu ne veux pas qu'il se sente obligé même si il aime suivre le plan préparé.

Tu l'écoutes, tu en apprends beaucoup en fait sur tout ça, parce que tu as l'impression d'être totalement nouveau dans ce fonctionnement de relation. Parce que d'habitude tu es pas trop comme ça, t'es pas aussi tactile et tu fais attention à tout ça, non là c'est plus ouvert et tu fais beaucoup d'effort pour faire la conversation même si ça t'intéresse en fin de compte. Tu pinces tes lèvres quand elle dit que c'est intime et tu hoches la tête doucement. Du coup, peut-être pas en parler à Emilia alors, au moins t'es au courant et tu te retiendras de lui dire ou de poser des questions. Ainsi, tu attends de partir pour rentrer dans la voiture après l'avoir laisser monter en premier. Non, sinon c'est pas gentil pour toi ajoutes-tu et tu mets ta ceinture pour observer la jeune femme sans faire trop attention à ce qu'elle pose une question puis deux et tu fronces les sourcils pour regarder dans l'habitacle de la voiture Non Oui tu réponds aux deux questions en une, même si tu as entendu qu'une seule question et encore et tu ajoutes Tu veux rentrer toi ? Tu veux être plus au calme ? c'était une question simple et Juan démarra la voiture en silence, tu souris simplement pour l'observer encore.

Vous montez dans la voiture et tu t'inquiètes de savoir si son état lui permet de faire ce qui était initialement prévu. Tu souris sincèrement à ses réponses parce que Valentin a cette habitude que tu aimes de ne pas enrober ses paroles. « Non non , faisons ce qui était prévu. » Tu sais aussi qu'il n'aime pas changer les plans au dernier moment, l'imprévu c'est pas pour lui. Vous vous rendez donc en direction du centre ville, là où se trouvent les marchés de Noël et Juan vous dépose, si bien que vous êtes maintenant seuls tous les deux. Tu grimaces légèrement en voyant tous les petits chalets, les décorations, les lumières. C'est beau et en même temps tu trouves tout ça mièvre. Un peu comme des œillères qu'on se mettrait devant les yeux pour ne pas voir la cruauté du monde. Un peu comme toi en ce moment dans ce quelque chose d'autre avec Valentin. Tu te reprends et sourit en le regardant. Il a l'air content d'être là, alors tu l'es toi aussi. C'est aussi simple que ça. « Tu crois qu'ils font des chocolats chauds ? » Petit clin d’œil à votre précédent rendez-vous.

Tu restes en silence contre l'envie de parler. Et d'ailleurs, tu parles pas du voyage parce que tu n'aimes pas parler pour rien. T'aimes pas parler tout court, mais tu la regardes réellement et tu ne la quittes pas des yeux. Enfin jusqu'à ce que Juan vous dépose et repart simplement. Tu vois les décorations et tu souris, t'es bien. Tu fixes en silence chacune des guirlandes avant d'ajouter En Espagne c'est aussi beau qu'ici. Et les gens sont gentils parce qu'ils me laissent les aider Parce qu'à Madrid c'est une grande famille et c'est important tout ça. Tu fixes la jeune femme avant de hausser les épaules doucement Je sais pas, tu veux un chocolat chaud ? demandes-tu, et tu commences à avancer à côté d'elle, sans rien de plus, tu n'oses pas la toucher ou même faire autre chose. Tu regardes les petits chalets et tu observes l'intérieur pour vraiment tout regarder, parce que tout est important pour toi et tu fixes les décorations et les gens même, et surtout les produits, chacun des produits C'est beau non ? prononces-tu simplement parce que ça t'intéresse de savoir après tout

Vous arrivez au marché du centre-ville après un trajet relativement silencieux. Ce qui ne t'a pas dérangé le moins du monde. Tu le regardes détailler chaque parcelle de la décoration et t'en amuses. Il te demande si tu souhaites un chocolat chaud, breuvage qu'il t'a fait découvrir la dernière fois. « Seulement si ils le servent avec des petites guimauves et une paille. » rétorques-tu avec une expression complice. Il t'a initié au chocolat à sa façon alors les autres ont peu de valeur à ses yeux. « Oui c'est beau mais je n'aime pas particulièrement ça. » Noël, les fêtes de fin d'année, tout ça, c'était un peu le moment de l'année que tu redoutais habituellement. « Je serai curieuse de voir comment ça se passe en Espagne, ce doit être une fête importante aussi. » Car comme l'Irlande, c'était un pays chrétien ou cette célébration était particulièrement marquée. « D'ailleurs, tu retournes en Espagne pour les fêtes ? » C'est sans doute ce qui risquait d'arriver. Il t'avait dit qu'il retournait chez lui à chaque période de vacances.

Tu fixes les décorations trop longtemps mais tu adores les images et aussi les couleurs et t'es perturbé à l'idée de savoir qu'en été y'en a pas, tu ne comprends pas trop mais bon ce n'est qu'un détail. Oui, ça doit exister c'est obligé, c'est papa qui le fait comme ça et il a dit que tout le monde le prenait comme ça Bon ton père a du te mentir à ce moment là mais t'es trop naif pour lui dire ou le reconnaitre. Tu finis par lui demander et c'est un petit sourire sur ton visage qui s'affiche Mais tu n'aimes pas Noel parce que ta famille n'aime pas Noel ? Ou parce que tu n'as jamais eu de cadeau par le père Noel ? Oui y'a des enfants mais ça t'es pas idiot tu l'as su trop tôt parce que tu posais beaucoup de question et ton père n'a jamais pu cacher ses émotions sur son visage. C'est jaune et blanc et rouge aussi et le palais entier est en jaune et rouge et bleu. Et papa fait une grande partie de la décoration devant pour tout le monde voit et la place de la Reine Sofia aussi est décorée et aussi l'allée centrale où les gens font les marchés de Noel tu dois trop parler parce qu'elle te regarde et tu souris doucement pour avancer afin de chercher un vendeur de chocolat chaud mais sa question te dérange parce que tu sais pas mentir et tu hausses les épaules sans rien dire parce que tu n'oses pas lui dire. Le mensonge c'est mal et tu veux pas en parler en fait. Surtout parce que tu sais que tu devras dire que tu t'es fâché avec Emilia sur ça et aussi sur le fait que ta mère débarque vingt deux années après lâcher comme un boulet ..

Observer Valentin c'est un peu prendre conscience de tout ce que tu n'as pas été. Il s'émerveille de chaque chose, prend la beauté avec insouciance. Toi elle te fait toujours mal. Tu lui avoues que tu n'aimes pas trop Noël parce que tu n'aimes pas te forcer et que tu te veux honnête. Il te demande si c'est parce que tu ne le fêtais pas ou que ta famille n'aime pas. Tu mordilles légèrement tes lèvres avant de le regarder. « Je n'ai plus de famille. » Si tant est que tu en aies eu une un jour. Oui ta mère offrait des cadeaux le jour de Noël, tu n'en manquais pas mais elle ne passait pas de temps avec toi. Tout était digne d'un catalogue et aussi aseptisé. Il te décrit ensuite comment cela se passe en Espagne et tu te surprends à sourire face à son récit, parce que par ses mots, tu peux ressentir un peu du bonheur que cela lui procure. « Cela doit être très beau. » Et ta curiosité s'anime. D'ailleurs, tu lui demandes si il compte passer les fêtes là bas mais ta question semble le gêner, il se referme, sujet sensible. « Cherchons ce chocolat. » Reprends-tu tout simplement. Tu n'es pas du genre à remuer le couteau dans la plaie, il te parlera si il le désire.