Je pensais pouvoir enfin prendre mon envol, cette soirée était trop pourrie et je ne voulais plus perdre de temps à rester ici alors que clairement personne ne désirait ma présence. En temps normal je venais rarement sans mes amis mais ce soir je m’étais dit que ça serait un moyen parfait de me vider la tête, c’était clairement raté. Je regrettais déjà d’avoir mis un coup de poing à Liam, mon impulsivité me poussait à le faire et je ne pense pas qu’il m’en tiendrait rigueur, avec tous les propos qu’il venait de tenir sur Charlie, sur moi il méritait amplement ce que j’avais fait. Il me rattrapait et me faisait perdre l’équilibre, en deux secondes je me retrouvais allongé contre le sol mon dos me faisant toujours aussi mal, je n’avais même pas pensé à me retourner pour voir si c’était un morceau de verre, un clou ce qui était très probable puisque le mur de cette boite était vraiment une poubelle vivante. « Azy ta gueule! C'est de ta faute si je fais tout pour t'oublier, c'est ta faute si je souffre tous les jours parce que tu me manques! C'est ta faute si je me suis fais viré ! Ce sera ta faute si ma famille finit dans la rue! C'est toi qui a tout gâché Soliman! » Me mettre la faute sur tout c’était tellement simple pour lui, il ne se rendait pas compte de toute la souffrance que ça provoquait chez moi ? Je lui tenais néanmoins tête répondant du tac au tac en parlant aussi fort que lui. « Mais bien-sûr… C’est de ma faute si tu as tout fait pour séduire Abygaelle, c’est de ma faute si tu m’as ignoré, c’est de ma faute si tout ce qui a pu t’arriver de mal dans la vie t’es arrivé tu ne le savais pas ? Je suis un aimant à malheur ! » Je me sentais mal et ne savait plus du tout comment faire pour ne pas perdre la tête. « Tu te rend pas compte de ce qu'il se passe... J'ai besoin de toi, et je veux pas être ce que tu veux. Je veux pas être le second, le dernier, je veux pas être l'ami de longue date... je voulais être à toi, et toi à moi. Putain, j'y ai cru. » Pourquoi est-ce que j’étais si touché par ses propos ? C’était tellement romantique, parfait. Mon cœur battait à une vitesse folle, sans savoir ce que je faisais vraiment je le repoussais, la seule chose qui me faisait envie c’était lui, ses lèvres, son corps, partir loin d’Harvard pour ne pas avoir honte d’être amoureux de deux personnes… « Tu ne veux plus me voir… Tu ne me verras plus, c’est promis ! » Ma main rougie par le sang qui s’écoulait de mon dos je reprenais la route pour le parking, je voulais partir au plus vite.