waves after waves (cali & caleb)

En forçant sur ses jambes, il se relevait rapidement pour fouiller dans son sac. Un minimum d’affaire pour un maximum de temps dehors. Il trouva enfin son pull qu’il passa à Cali pour qu’elle l’enfile. Et il se repositionna comme il était quelques secondes avant. Et oui, bien évidemment que son pull lui allait bien mieux à elle qu’à lui. Elle avait l’air minuscule dans ce grand pull, parce que Caleb, c’était pas un petit garçon. « Je pense que la communauté des ours te pardonnera de cette affront pour la délicieuse dégustation d’un chocolat. » Il hocha la tête plusieurs fois (avec cette tête ) et il se mit à rire. Caleb la voit fouiller sur son téléphone, cherchant une idée pour tuer le temps à venir. Il était loin d’être fatigué, donc au moins, ça pourrait être le moment de s’amuser un peu. Mais elle prit un air un peu trop sérieux, quelque chose que Caleb ne déchiffrait pourtant pas en elle. Qu’allait-elle lui demander ? Et elle balança son dilemme. Caleb, qui n’avait pas remarqué qu’il avait retenu sa respiration soupira en riant puis réfléchi un instant. « Le profond geek en moi dirait pokémon, mais le Serdaigle que je suis te dira sorcier à Poudlard. » Puis il récupéra le téléphone des mains de Cali pour qu’elle puisse jouer à son tour. Que ça ne soit pas juste un questionnaire spécial Caleb. Il fit tourner la question suivante. « Tu préfères… participer aux Hunger Games ou être jeté dans Le labyrinthe ? » Sa réponse a lui n’était pas clair, mais il cliqua sur la deuxième proposition, car elle laissait peut-être un peu plus de chance de survie.

Un pull épais, gris, qui sent un peu trop Caleb. Tu l’enfiles et l’espace d’un instant t’as l’impression étrange d’être enfermée dans ses bras, prisonnière de cette odeur. Et ce n’est carrément pas désagréable. Les images de la soirée d’Halloween te reviennent, quand tu t’étais lovée contre Cheveux d’Argent et que tu pensais que rien ne pouvait t’arriver parce que t’étais en sécurité, là, contre lui. Tu veux plus quitter ce pull, il était à toi désormais. T’oublierais de lui rendre, oops. T’attrapes du bout des doigts les manches trop longues et les replis au creux de tes mains. Je pense que la communauté des ours te pardonnera de cette affront pour la délicieuse dégustation d’un chocolat. Son rire, purée. Tu pourrais raconter des milliers de blagues pas drôle, faire la pitre et te ridiculiser pour le simple plaisir de l’entendre rire, encore et encore. Ce Caleb là, qui était assis devant toi, il était à des années lumières du Caleb que t’avais retrouvé sur un banc de gare, perdu et torturé. Au milieu des chips, des oursons en chocolat et de la nuit tombée, tu balances une appli ridicule qui consiste à répondre à un dilemme. Le profond geek en moi dirait pokémon, mais le Serdaigle que je suis te dira sorcier à Poudlard. Et pouf, ton portable se retrouve retiré de tes p’tites mains. Eh, j’suis pas d’accord ! Faut choisir, t’as rien choisi du tout là. râles-tu en lui donnant une petite tape sur l’épaule. Mais trop tard, il pose à son tour une question. Tu préfères… participer aux Hunger Games ou être jeté dans Le labyrinthe ? Labyrinthe, sans hésiter. J’crois bien que j’survivrais pas une heure dans Hunger Games. T’aurais une mort surement trop stupide en plus, à tous les coups. Erf, vraiment le labyrinthe était un peu mieux. Tu reprends le téléphone et zappes quelques questions sans intérêt avant d’en lire une moins pire que les autres. Ah ! Ecoute bien : Tu préfères… te déplacer uniquement en dansant ou communiquer uniquement en chantant ? Tu quittes le smartphone des yeux pour poser ton regard amusé sur le jeune homme. Choisi bien ta réponse, t’aurai pas d’autre choix que d’le faire jusque demain, deal ?

Elle était belle à ses côtés, elle avait un sourire magnifique et il aurait donné cher pour le voir souvent. Mais étrangement, il se bridait. Il freinait ses pensées un peu trop délirantes sur ce qu’il pourrait potentiellement ressentir parce que ce n’était pas le moment pour lui de faire rentrer quelqu’un dans sa vie en tornade. Elle risquerait de s’écraser au sol sous les poings de Caleb qui n’aurait pas pu contrôler ce trop-plein de nerf qui bouillonnait en lui. Mais en penchant la tête sur le côté, il s’imaginait peut-être un peu trop au cœur de la vie de Cali et c’était dur de ralentir ses pensées. Parce qu’il avait envie qu’elle s’endorme avec le pull contre elle tous les soirs du reste de sa vie. « Ouais, j’pense comme toi. J’ferais Thomas, tu feras Teresa. » Et il fit un immense sourire avec toutes ses dents comme un enfant. Puis elle revola son téléphone –rectification, elle récupéra ce qui lui appartenait. Elle parcourait plusieurs fois la liste de tu préfères pour donner une nouvelle colle à Caleb. Puis, il se mit à chanter, en faisant des rimes. « Je vais bien évidemment communiquer en chantant ! » Et il inventa une note de musique très moche et très aigue. Il récupéra le téléphone après avoir cliqué sur la réponse de son choix. L’exercice n’allait pas être facile. « Peut-on réduire le temps de chant en une heure ? Ca m’éviterait qu’avec ma voix toute la nuit tu aies peur ! » Les rimes, il était fort, très fort. « Préfères-tu vivre comme un héros mais mourir comme un lâche, ou vivre comme un lâche mais mourir comme un héros ? » Il faisait à présent des vibes digne d’un chanteur de R’n’B à présent, et à coup sûr, il allait pleuvoir cette nuit.

T’aimais le naturel et l’innocence qui ressortait de ce jeu peut-être un peu enfantin. Mais t’aurais rien voulu faire d’autre là tout de suite, que de continuer à poser ces questions. Bon, si, peut-être que t’aurais préféré continuer à conduire en vous égosillant sur d’horribles chansons et vous dégoter une station essence dans laquelle vous auriez acheté tonnes et tonnes de conneries à bouffer, au chaud. Ou des sushis. Oh ouais, des sushis ! Mais la vie en avait décidé autrement et c’était presque pareil. Peut-être même en mieux, finalement. T’avais vraiment espéré le revoir après ce 31 octobre. Des jours entiers sans nouvelles de sa part.. tu t’étais fait une raison, Caleb avait été une jolie rencontre d’un soir. Et là, tu passerais la nuit à ses côtés, dans une voiture trop bien trop froide avec quelques pauvres oursons en guimauve en guise de repas. Demain tu serais malade, la gorge qui pique, le nez qui coule. Mais ça en valait la chandelle, non ? Je vais bien évidemment communiquer en chantant ! Tu grimaces, le nez froncé de cette façon si mignonne, lorsque Caleb vise une note surement trop haute pour sa douce voix grave. Et tu ris, oh oui tu ris. Peut-on réduire le temps de chant en une heure ? Ca m’éviterait qu’avec ma voix toute la nuit tu aies peur ! Incapable de t’arrêter, tu hoches la tête en lui tendant le téléphone. Ok, ok ! Une demi heure même, tu chantes affreusement mal. Elle est où la Mariah de tout à l’heure, hein ? glousses-tu en fourrant te deuxième morceau de ton ours en guimauve dans la bouche. Et Caleb pose une nouvelle question, à son tour, continuant de prendre très à cœur ce défi en chanson. Hmm.. Purée, c’était pas simple ça. Tes doigts qui viennent frotter mon menton, signe de ta réflexion extrême. Joker. Vivre comme un héros pour quoi faire ? Pour quoi ? J’vie pour moi, pas pour les autres. Est-ce que ça faisait de toi une personne égoïste ? Et j’pense pas être quelqu’un de lâche, enfin j’crois.. Sauf si tu considérais tous les textos d’Olga sans réponses depuis quelques heures comme de la lâcherie… mais bon, ça compte pas ça, si ? Tu préfèèèèèèères tirer la barbe du Père-Noël ou tirer la Mère-Noël ? Hein, quoi ? Oh, t’étais persuadée que vu le début, ce serait un dilemme soft.

Elle était bien plus conciliante qu’il ne le pensait. Elle avait accepté qu’il ne chante qu’une demi-heure, surtout pour sa propre survie auditive, ce qui avait eu le don de rendre Caleb hilare. Puis elle répond à la question en prenant un joker. Et c’était vrai qu’elle était bien compliqué. Quel serait son choix à lui ? Potentiellement vivre en héros et mourir en lâche. Pour excuser sa mort, on pourrait parler de sa vie héroïque. Mais à l’échelle d’un Superman, c’était comme ça qu’il voulait qu’on se rappelle de lui, même si à vingt-cinq ans, il n’avait rien accompli d’intéressant à proprement parler. Elle avait malgré tout cette capacité à vouloir vivre pour elle-même pour d’abord satisfaire ses désirs et combler sa liste de souhait. En était-il seulement capable, ne serait-ce qu’une nuit ? Parce que s’il arrivait un truc à sa fille, ou à sa sœur, là, il était incapable d’aller les voir, concrètement. C’est pour cela qu’il ne faisait pas ça. Mais il chassa sa pensée d’un revers de la main pour revenir se focaliser sur son oiseau de nuit aussi belle qu’un crépuscule. Puis elle posa une question un peu plus trash, ce qui le fit mourir de rire. « Je préfère tirer Mère-Noël, juste pour les cadeaux, rien de personnel. » Il lui restait encore quelques minutes avant de pouvoir arrêter de chanter en rime, et il récupéra le portable pour cliquer sur sa réponse. Finalement, il resta dans la même catégorie, c’était bien plus drôle. Il survolait quelques questions inintéressantes et tomba enfin sur une un peu sympa. « Tu préfères t’envoyer en l’air avec ton pire ennemi, ou t’envoyer en l’air avec le mec de ta meilleure amie ? » L’idée même de se taper Callum lui donner envie de gerber, alors il préférait être un trou du cul et baiser directement la femme d’un de ses meilleurs potes.

En attrapant ton téléphone, t’avais dû effleurer une option ou un truc comme ça. Mais trop tard, la question était posée. Et puis ça va quoi, t’étais pas non plus une sainte ni touche qui s’offusquait pour si peu.. seulement tu savais pas comment Caleb était penché sur le sujet, y’en a qui sont pas autant porté sur la chose. Enfin tu t’comprends, t’es pas nympho non plus. Je préfère tirer Mère-Noël, juste pour les cadeaux, rien de personnel. Erf. Tu grimaces et.. pas d’images, pas d’image. Mais c’est une mamie ! que tu réponds en imitant sa petite mélodie, tirant la langue de dégoût. Peut-être que la Mère-Noël c’est une cougar finalement, la coquine. Tu hausses les épaules et attrapes un nouvel ourson. Et une chips. Tu poses l’ourson sur la chips. T’as déjà vu un ourson surfer ? Fiiiou, tu fais le bruit des vagues et fourre le tout dans ta bouche. Pardonne-moi ce moment d’absence, Caleb, parfois ça ne tourne pas rond, trop d’imagination. Trop d’imagination… C’est pas bon.. articules-tu comme tu peux en mâchant ce drôle de mélange tandis que Caleb rechantonne une nouvelle question à laquelle c’est une réponse un peu par défaut, n’ayant personne entrant dans la première catégorie. Le mec de ma meilleure amie. Mais comme Numa préférait les filles, la question s’posait pas non plus remarque. Ou alors ça marchait pour les filles aussi ? Oula, tu réfléchis trop, tu vas avoir mal à la tête.
Une heure passe, peut-être deux, t’en sais rien. Tu as éteint ton téléphone qui annonçait batterie faible préférant en garder un peu pour le petit matin, au cas où. Les degrés chutent, tu commences à greloter malgré l’épaisseur du pull de Caleb, tes bras serrés contre ton p’tit corps pour essayer de garder ta chaleur avant de te transformer en glaçon géant. J’voudrais fermer le coffre, tu viens ? Et peut-être t’allonger un peu, regarder la lune à travers le pare-brise et essayer de trouver le sommeil à un moment ou à un autre.. Tu t’mets à genoux, te faisant toute petite pour essayer de baisser les sièges du mieux que tu pouvais, de faire un truc plat et à peu près confortable. C’est pas un hotel quatre étoiles mais… c’est tout comme. Sans le chauffage. Un haussement d’épaules et un sourire plus tard, tu sors de ton sac ton énorme plaid que tu trimbalais partout avec toi et l’entoure autour de tes épaules, proposant un p’tit bout à Caleb. Tu rabats le coffre, appuie sur la fermeture centraliser de la voiture pour vous enfermer et t’allonge, les jambes repliées. J’suis insomniaque, j’crois bien que j’arriverais pas à dormir. La tête posée contre tes mains, tes yeux qui tombent sur ce visage bien trop singulier pour que tu l’oublies un jour. Raconte moi un truc, n’importe quoi. chuchotes-tu sans le quitter des yeux.

La fatigue, le froid, c’était peut-être ce qui avait fait mourir de rire Caleb quand elle fit surfer ce petit ourson innocent sur cette chips un peu trop cuite. Et il essayait des larmes au coin de ses yeux en reprenant une respiration normale. Puis finalement, Cali décide de porter ce met infâme à la bouche. « Alors ? » Et elle articule un c’est pas bon couplé d’une grimace de dégoût. Caleb hocha la tête plusieurs fois en pinçant les lèvres. C’était évident que le mélange allait être dégueulasse, mais elle avait voulu tenter cette association absolument immonde. Elle choisit finalement le mec de sa meilleure amie. Comme lui. Il n’était pas le seul à faire des choix à la con et c’était tant moi. Il hocha la tête puis continue à jouer à ce jeu débile, entre fous rires et moments plus intimes. Ils apprennent à se découvrir, se cherchant, se chamaillant. Et c’est comme ça que Caleb fond un peu plus pour la Lowell en face de lui. Finalement, le temps passe rapidement et ils décident tous deux de rentrer dans la voiture suite à la perte de batterie monumentale de Cali.

« C'est parfait. » Caleb rentre dans la voiture et s’installe comme il peut pour essayer de se reposer un peu. Il passe un bras derrière sa tête en prenant le pan de couverture que lui propose Cali et regarde en face de lui, pour bouffer les étoiles des yeux. Ce paysage, sans pollution, est absolument merveilleux. « J’dors très peu aussi. Trois, quatre heures par nuit. » Il respire un peu plus lentement. Il a appris à se reposer sans pour autant dormir, il n’avait pas le choix. S’il dormirait trop, il n’arriverait pas à suivre le rythme de sa vie. Le boulot, le taff, la boxe, la Kirkland. Alors finalement, c’était comme ça que ça se passait. Il avait oublié ce que c’était une grasse matinée, ou se réveiller avec un rayon de soleil dans la tête. C’était devenu machinal. Il soupirait légèrement. « J’ai pas envie de retourner dans la vraie vie. » Parce que là, dans cette petite voiture, avec Cali, il était enfermé dans un rêve un peu lumineux qui ne lui donnait pas envie de se réveiller.

Au final, tu te trouves un point commun avec Caleb. Tout comme toi, il dort peu. Et tu t’imagines en sa compagnie à tuer les heures de la nuit comme deux grands enfants, réinventant le monde. Ou même à errer dans les rues désertes de Cambridge, à jouer à un milliard de jeux débiles sans s’en lasser une seule seconde parce que t’es sûre que c’est possible avec ce Caleb là, Cheveux d’Argent. J’ai pas envie de retourner dans la vraie vie. Tu te pinces les lèvres, les humectant légèrement. Malgré l’épais pull du Kirlandien et la petite couverture en polaire, tu tremblotes. T’as l’impression que rien n’arrivera à te réchauffer, que le froid continuerais de s’engouffrer dans la voiture, qu’il traverserait toutes ces vitres glacées. T’as qu’à faire de cette vie là la vraie vie. chuchotes-tu en faisant passer les manches du pull par-dessus tes mains pour les protéger un peu du froid. Purée, tu meurs d’envie d’enfiler chacun des vêtements de ton sac quitte à ressembler à.. rien du tout. Mais t’as trop froid pour bouger. J’sais que tu veux pas à cause de tous ces trucs qui t’arrivent.. que tu reprends avant qu’il ne te contre. Sa fille, sa famille, tout ce qu’il avait pu te raconter à la gare quelques heures plus tôt. Mais on a qu’une vie, hein. Et désolée d’te spoiler Caleb, mais on meurt tous à la fin alors autant en profiter au maximum et rien laisser passer ? Et puis c’est toujours mieux que de se ronger les sangs en attendant une décision d’avocat, qu’une sœur donne des nouvelles où tu ne sais pas quoi encore. Mais c’est pas parce que tu veux pas que tu peux pas. Oula, c’est que tu deviens philosophique passée une certaine heure. Tu lui offres un sourire tendre alors qu’un frisson te parcours toute entière. Mais au risque de te décevoir, moi j’suis pas contre l’idée que cette nuit passe à vitesse grand V pour retrouver un minimum de chauffage ! Et tu pouffes de rire, grelottant en continue. T’allais faire trembler la voiture. Et purée, tu détestais cette sensation là, le froid. Vraiment.

Les étoiles avaient le don de l’attirer. Il avait beau bosser dans un centre océanographique et connaitre les fonds marins comme sa poche, l’immensité de l’espace l’intriguait et le rendait perplexe. Arriverait-on un jour à pouvoir vivre sur une autre planète que celle de la Terre ? La vie là-bas, dans ce sombre absolu, ça devait être reposant. C’était ça, pour lui, la vraie vie. Il sentait qu’il était complètement libre dans cette voiture, mais la réalité allait lui retomber sur la gueule le lendemain, et ce n’était pas ce qu’il avait envie. L’optimisme de Cali était absolument rafraichissant. Elle pensait qu’il pourrait en faire une vie quotidienne, ce moment de lâcher prise qu’il n’avait pas eu depuis longtemps. Au début, Caleb ne répond pas. Il l’écoute attentivement lui exposer les raisons de ses difficultés, et il ne lui dira pas mais elle avait entièrement raison. Il passait sa langue entre ses lèvres et il la sentit complètement frissonner contre lui et vouloir accélérer le temps pour qu’elle puisse enfin être réchauffée. Il se mit à rire légèrement en levant les yeux au ciel. « Viens là. » Caleb était toujours chaud. C’était la chance qu’il avait, rarement froid, beaucoup de chaleur qui se dégageait de son corps. Il passa son bras derrière la tête de Cali et l’attira contre lui. Et étrangement, il se sentit reposé. Apaisé, peut-être. Sa présence ou son aura. Son charisme. Quelque chose en elle qui fit bâiller Caleb. Il avait envie de dormir ? C’était rare ça. Peut-être quel la position était confortable. Il posa son bras sur l’épaule de Blanche-Neige et il vint légèrement effleurer du bout de son nez les cheveux de la blonde en laissant ses paupières tomber. Il était trop tenu à la gorge par ses responsabilités pour tout laisser tomber du jour au lendemain, mais là, comme ça, avec Cali dans ses bras, il se disait que peut-être, juste peut-être, il y avait de la lumière au bout du tunnel. Il serra un peu plus sa prise autour d’elle, espérant qu’elle se réchauffe rapidement. « Cali Spencer, vous m’avez empêché de faire une belle connerie ce soir. Merci de m’avoir retenu de partir. » Et il soupira très légèrement.

Tes yeux qui n’arrivent pas à quitter les siens, les bouclettes de sa tignasse brune, les poils de sa barbe naissante. Il avait quelque chose d’envoutant, Caleb. Quelque chose qui t’avait irrémédiablement attiré lorsqu’il t’était rentré dedans, toute Zombie Blanche-Neige que tu étais, t’écrasant tes pauvres orteils qui n’avaient rien demandé. Il avait un sourire éblouissant, un sourire qui donne envie de sourire. Et un rire qui réchauffe le cœur, celui qui vous entoure comme une douce couverture, comme un petit bonbon qui glisse sur la langue. Viens là. Son bras t’entoure et t’attires à lui. Ses mains sont chaudes, t’arrives à le sentir à travers l’épais tissus de son pull. Il est chaud tout entier. T’entortilles une de tes jambes au milieu des siennes et te blotti contre son torse, la tête dans le creux de son cou. La chaleur de son corps te parvient tout doucement, peut-être finiras-tu par te réchauffer. Mais pour l’instant, tu t’accroches à lui comme s’il était la seule source de chaleur sur terre et qu’il t’était vital. Lui le feu, toi la glace. Cali Spencer, vous m’avez empêché de faire une belle connerie ce soir. Merci de m’avoir retenu de partir. Sa voix qui coule dans tes oreilles comme du miel, l’odeur qui émane de lui qui te chatouille les narines. Tu n’veux être nul par ailleurs qu’ici. Purée, t’as raison Caleb, j’veux pas retourner à la vraie vie non plus. J’crois que j’ai trouvé le meilleur endroit sur terre. Tes bras. Tu m’en dois une. lui réponds-tu en souriant alors que tes paupières se ferment et que ta respiration se fait plus lente, bercée par les battements de son cœur qui résonnent dans ta tête. Bom-bom, bom-bom, bom-bom.


rp terminé