Nobody will tear us apart (Bamban)

« Malheureusement oui... Il faudrait remédier à ça! » dit-il d'une voix douce avant de déposer un baiser sur son front en réponse à ses dires sur la chose qui la rassurait le plus. « Quoiqu'il arrive, je te protégerais de tout contre vents et marées parce que tu es ma petite amie, la femme que j'aime de tout mon cœur. Rien n'est plus important que notre amour et nos précieux trésors qui verront le jour dans huit mois. ». Par la suite dans ses dires, il montrait toute sa détermination pour trouver les auteurs de toutes ces conneries à leur encontre. Le jeune homme comptait sérieusement se débarrasser de toutes ces personnes qui osaient leur faire du mal. « Si elle a des sbires, je pense qu'elle doit être au courant mais personne ne touchera à notre nid douillet. » assura-t-il avant que tout ne se gâte puisque la jeune femme venait de perdre connaissance après avoir légèrement parlé. Aussitôt il se mit à trouver tous les moyens possibles pour la réanimer, même de l'embrasser et tout.

N'être gentil qu'envers notre cocon et mauvais avec les autres ? proposa-t-elle d'un air presque cabotin, même si son cœur lui intimait davantage de hurler face à cette situation merdique. On en avait après la vie de leurs jumeaux, et cette simple pensée tétanisait l'italienne. Bambi sentait son instinct maternel se mettre en mode ON depuis qu'elle avait appris qu'elle avait été empoisonnée. Tu sais que... ils verront le jour dans sept mois ? Je suis presque enceinte d'un mois, mon ange. Un petit mois que nos amours grandissent... serra-t-elle davantage ses mains contre son petit ventre rebondi, frissonnant face à cet élan d'amour que cela lui provoquait. Co... comment tu peux être sûr que personne n'y touchera, à notre nid amore ? Nous n'avons pas de système de sécurité par exemple... La brune aurait rêvé de poursuivre cette conversation, mais elle perdit connaissance dans le processus. Ses battements de cœur faisaient des pics et, pendant quelques secondes, s'arrêtèrent...

« Oui c'est un peu l'idée... N'être gentil qu'auprès de nos proches en qui nous avons le plus confiance. Et rester indifférent par rapport aux autres personnes tant qu'ils n'obtiennent pas le crédit nécessaire. » répondit Adrian tout en la surveillant avec sérieux, parce qu'il constatait qu'elle n'allait pas très bien depuis quelques instants. Il était paré à toute éventualité bien entendu. « Oui c'est vrai mais c'est trop long en fait... » admit-il même s'il savait que tous les parents passaient par ce stade là. « Cela me laisse le temps d'en apprendre encore plus sur les bébés, en particulier sur le fait d'élever des jumeaux. J'ai l'expérience de mon père en guise d'exemple mais je veux m'instruire encore et encore. ». Adrian ne put s'empêcher de rire légèrement à cela parce qu'il savait mieux que personne qu'il ne pourrait pas s'empêcher d'apprendre même s'il connaissait déjà beaucoup de chose. N'était-il pas un médecin après tout ? « [color#FEA347]Notre système est encore en phase de test, il a la faculté d'être discret. Dès que j'aurais le feu vert de la sécurité de mes parents, je te montrerais le système...[/color] ». Le jeune homme ne put terminer sa phrase parce que la jeune femme venait de perdre connaissance et pire que tout, ses battements de cœur s'étaient estompés. Du coup, il s'employa pour la réanimer, utilisant le massage cardiaque mais elle ne réagissait pas encore donc il alerta l'équipe infirmier pour qu'on lui apporte le matériel adéquat. Reviens avec nous, ma chérie... pensa-t-il très fortement, continuant ses massages cardiaques.

Mais alors survient un problème... comment sait-on de source sûre qui mérite ce fameux crédit ? tourna-t-elle légèrement la chose en dérision, esquissant un petit rire à la fin de sa phrase, comme si Bambi souhaitait à tout prix compenser avec la situation actuelle. Oh... tu as envie de les serrer d'ors et déjà dans tes bras mon amour ? Mais dis-toi que plus longtemps ils resteront dans mon bidon, plus ils seront à l'abri... caressa-t-elle sa joue amoureusement, avant de s'étonner des propos d'Adrian sur un système de sécurité qui se mettait apparemment en place à la villa sans même qu'elle n'en soit informée. L'italienne fronça les sourcils à cette pensée. Tu n'as pas le droit de m'en parler avant un feu vert ? Mais Adrian je suis aussi chez moi, comme si j'étais une menace pour la sécurité de la maison ! s'emporta-t-elle, déçue et vexée. Cette réaction fut très probablement le déclencheur de sa crise cardiaque, afollant autant le monitoring que l'équipe médicale autour d'elle. Ce ne fut qu'au bout de deux utilisations de défibrillateur que son rythme cardiaque revint à la normale, sans pour autant que Bambi n'ait encore ouvert les yeux...

« Il faudrait instaurer une série de tests que les autres ne sauraient guère, genre de mots clés etc. » énonça-t-il comme s'il s'apprêtait à réaliser une action incroyable avant de la suivre dans son petit rire. Quand bien même la situation était assez préoccupante... « Oui j'ai envie de les prendre dans mes bras, les chérir de tout mon cœur... Mais t'as raison ils seront toujours à l'abri dans ton ventre si mignon. Et papa n'est pas loin pour vous protéger de toute façon. ». C'était tout mignon mais les choses se gâtèrent quand ils se mirent à parler de la villa et de son système de sécurité. « Ce n'est pas ça du tout. Ce n'est pas opérationnel, le système est trop récent et je ne voulais pas te décevoir avec un truc défaillant. C'est censé fonctionner par reconnaissance vocale... J'aimerais ce qu'il y a de mieux pour nous et les enfants, nous protéger de tout... » expliqua-t-il, comprenant parfaitement qu'elle se soit sentie lésée et donc vexée. Il voulait sincèrement lui faire une surprise avec la réussite de leur nouveau système de sécurité mais pour le moment, il attendait malheureusement. Sauf que la suite ressemblait clairement à un cauchemar et il faisait de son mieux pour la sauver...

Bambi éclata de rire à imaginer un code entre eux, tel un private joke, qu'eux seuls seraient en mesure de comprendre. Voilà qui lui plaisait, et qui lui fit hocher la tête avec vigueur. J'adore quand tu parles de mon bidon comme ça... ça rend la chose encore plus réelle, j'adore... mais je comprends ton impatience, amore. Rien que de pouvoir les sentir, j'en ai hâte ! s'exclama-t-elle avant de reprendre quasi instantanément : d'ailleurs les quelques proches auxquels j'ai annoncé ma grossesse ont sauté de joie... tu ne m'as pas dit ce qu'il en était de tes amis ou de ton frère ? dévia-t-elle la conversation en serrant la main d'Adrian, pour lui montrer que ce n'était qu'un système de sécurité et qu'elle ne lui en voulait pas. L'italienne était si peu rancunière d'ordinaire qu'en face de son bel australien... elle ne pouvait décemment pas l'être. D'ailleurs, ce fut pour lui, pour leur famille, leur avenir qu'elle se battit jusqu'au bout afin de revenir auprès des vivants. Une fois son cœur revenu à la normale, il lui fallut une bonne demi-heure afin d'ouvrir à nouveau les yeux, plus épuisée que jamais. J'ai... qu'est-ce que ?

Franchement même si c'était une sorte de blagues, il trouvait excellente l'idée de se créer des codes entre eux. Et comme ça, ils pourraient aussi transmettre leurs petites idées à leurs enfants quand ceux-ci viendraient au monde et qu'ils grandiraient aussi. « Il est si beau ton bidon ma chérie... Et j'ai hâte de les sentir bouger en toi aussi. » dit-il d'une tendre. Par la suite comme il venait d'expliquer pourquoi il n'avait pas encore dit à la jeune femme qu'ils avaient un système de sécurité, sa petite amie changea littéralement de conversation puisqu'elle voulait savoir comment ses amis avaient pris la nouvelle de sa grossesse. « La plupart sont surpris parce qu'ils trouvent que c'est rapide mais ils sont à peu près tous contents pour nous... Quant à mon frère, il est choqué mais je pense qu'il finira par accepter l'idée d'être tonton. ». Il parlait avec franchise puisqu'il n'aimait pas mentir... Mais malheureusement quelques instants plus tard, elle sombrait dans l'inconscience et il avait du s'employer pour la sauver. Utilisant même un défibrillateur parce qu'elle n'avait quasiment plus de pouls... Il la suppliait intérieurement ! Finalement elle ouvrit les yeux et il ressentit un profond soulagement. « Tout va bien, je suis là pour te sauver... Maintenant reposes-toi, je t'expliquerais plus tard. »

Ah oui, tu le trouves beau ? minauda-t-elle à moitié tout en papillonnant délicieusement des yeux. Hélas, cette joie évidente que ressentait Bambi fut trahie par un soupir non moins évident : le petit laïus sur leur soit disant rapidité commençait à l'agacer sérieusement. Tes proches sont les seuls à trouver que c'est rapide ! Les miens se contentent d'être heureux pour nous... rapide, ça veut dire quoi après tout ? Ce ne sont pas eux qui vivent avec une épée de Damoclès à pouvoir mourir à tout instant ! Ce n'est pas ma faute si eux ne veulent pas vivre en prenant ses tonnes de précautions comme excuses... leva-t-elle les yeux au ciel, excédée. Oh l'italienne savait pertinemment qu'Adrian ne pensait pas ainsi, mais que ses proches puissent se permettre de tels reproches déguisés la perturbait. Qui étaient-ils pour juger ? Personne. Dans le fond, ils ne connaissaient pas leur vie de couple ni ce qu'ils venaient de traverser à nouveau, alors que Bambi se réveillait à peine d'un nouvel enfer... Non explique-moi... explique-moi et dis-moi que tu ne penses pas comme eux... dégoisa-t-elle avec difficulté, confuse.

« Tout est beau chez toi chérie, tu le sais bien. » dit-il en la regardant tendrement, avant de lui avouer sincèrement que ses proches trouvaient qu'ils allaient trop vite en besogne. Il n'allait pas lui mentir en disant que tout le monde avait directement sauté de joie quand même. Du coup il comprenait mieux personne pourquoi elle était en train de s'agacer maintenant. « Il n'y a qu'une personne qui n'ait pas trouvé ça trop rapide. Ma meilleure amie d'enfance est heureuse et elle serait même très honorée d'être l'une des marraines. » dit-il pour lui parler d'une touche plus joyeuse vis-à-vis des réactions de ses proches. « Ils ne savent pas ce que nous vivons... Ils finiront par l'accepter... Et au pire, on s'en fiche de ce qu'ils pensent bébé. ». Surtout que par la suite, la jeune femme tombait dans l'inconscience et il avait dû s'employer pour la sauver. Et ce fut le cas quelques minutes plus tard. « Non je ne penserais jamais comme les autres. Parce que vu ce qu'on a vécu, c'est un juste retour des choses... C'est la plus belle des revanches. »

Ce petit compliment, si adorable soit-il, n'avait pas suffit pour apaiser l'agacement de Bambi. Sans demander à leurs proches de forcément sauter de joie, garder leur venin pour eux lui paraissait légitime, et peu demandé. Enfin une personne intelligente ! Il faudra que je remercie Rosie... parce que les autres... merde, je ne juge pas leurs vies moi, toi non plus, pourquoi diable se permettent-ils de donner leurs avis comme ça, de but en blanc ? Ce n'est pas seulement agaçant c'est... blessant. Et tu dis aujo que tu vas t'en ficher Adrian, mais... si vraiment il fallait les éviter, tu ne le ferais pas... soupira-t-elle en laissant son regard attristé se perdre subitement dans le vide. Effectivement, après ce qu'ils venaient de vivre, il s'agissait là d'un juste retour des choses, d'une belle revanche sur cette chienne de vie... mais jusqu'à quand ? Crois-moi, je suis la première à prendre cela comme une chance et à être la plus heureuse du monde... mais je ne laisserais personne nous séparer sous prétexte qu'ils ne nous comprennent pas, même s'il s'agit de son frère... pas seulement parce que je t'aime, mais parce que nous sommes une famille, unis contre le reste du monde... et que s'ils parvenaient à t'éloigner de moi, je n'aurais pas de raison de continuer...