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Le calvaire. J’étais venue ici pour boire un verre, me rincer l’oeil et surtout observer le fonctionnement de la winthrop, rien de plus. Je n’étais pas venue pour que ma vie se soulève une énième fois. Ou peut-être bien que si, peut-être que j’étais faite pour le drama comme me l’avait si bien jeté mon petit-ami le week-end dernier. Bref, je crois que je n’ai rien retenu de l’intervention d’iris, si bien que je me retrouve de nouveau contre toi, à humer ton odeur rien qu’à toi, à me presser contre toi pour sentir les confins de ton anatomie. Oui, j’sens tout là, vraiment tout. C’est complètement déraisonnable, j'le sais. J’aime autant Liam, je l’aime très fort, quand j’suis avec lui, c’est mon autre personnalité qui s’éveille. Vous me rendez folle, la rupture n’est pas loin. Ok, tu ne dis rien à tout ce que j'avance, ça me rassure. Rien ne changera et c’est sûrement mieux ainsi. Toi avec Camila, moi avec Liam. Il suffira de se tenir éloigné, de finir nos études et de devenir plus qu’un vague souvenir pour l’un et pour l’autre. Ainsi, quand j’aurais sûrement bien entamé la trentaine, que j’aurais une situation plus stable, je me coucherais parfois le soir et j’penserais à toi comme le mec que j’aurais loupé en beauté et qui était une étoile aussi puissante que le soleil. L’étoile qui m’aura affreusement brûlé avant de disparaître au loin dans l’univers, pour un autre système diamétralement opposé au mien. C’est la fin là non ? La discussion arrive à son terme, c’est l’heure de se séparer ? Ok, pas vraiment. Tu m’attrapes par la main et tu me flanques contre un mur dans un coin de la pièce, ton corps me recouvrant entièrement dans la pénombre. T’es redoutable, tu lâches rien c’est fou ! Mes mains glissent sur l’intérieur de tes avants-bras pour les contrôler et je te regarde ardemment, parce que je crame à l’intérieur bordel. T'es en train de rallumer la flamme, celle dont je t’avais parlé cet été. Tu devrais pas, on ne devrait pas. « Je n’irais pas chercher tes lèvres Pluton » Tu sais ce que ça veut dire, tu le sais très bien. Je n’initie rien, mais je ne suis pas non plus en refus de ce contact. « T’es grave. » murmurais-je en posant mon front contre le tien, mes lèvres entrouvertes captant ton souffle et t’envoyant le mien en retour. « T’aurais jamais dû.. » non rien, laisse tomber, ce qui est fait, est fait. Caressant la pointe de mon nez contre la tienne, je ferme les yeux pour oublier le reste du monde nous entourant. Oh merde, je repense à notre appel maintenant.. Pas seulement à nos actes, mais aux mots échangés..
@Pluton Westerberg
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