Sexy surfing class (Bamban)

« Vu comment tu la dépeins, je ne pense pas que je veuille la rencontrer... Et moi je suis content que tu existes parce que je t'ai rencontrée, que je t'ai offert tout mon amour et je sais que j'ai le tien en retour... Tu es la plus belle chose qui me soit arrivée. » admit-il d'une voix posée, tout en se demandant ce que sa « génitrice » avait osé lui faire quand elle était plus jeune... Sa petite amie avait vécu tant de choses horribles dans sa vie et il en était attristé pour elle. « Comme je suis né au Japon et que j'ai passé une bonne partie de ma vie là-bas, j'ai un peu reproduit la culture japonaise dans mon appartement. » expliqua-t-il vu qu'elle voulait en savoir un peu plus sur son chez-lui. Il avait hâte de passer ce fameux week-end en sa compagnie là-bas. Du coup, il était temps qu'ils entament leurs cours de surf. Après une première réussite et une récompense, il lui expliquait le principe du take off. « C'est impossible de te visualiser comme une personne laide mon cœur. Et moi, je triche... Je suis mannequin... Je suis obligé d'être beau » ironisa-t-il. Elle venait d'échouer une deuxième fois mais il savait que c'était probablement le truc le plus compliqué pour un débutant. Parce qu'en soit, surfer sur les vagues c'était « facile »... Les étapes qui conduisaient à ça, c'était le plus compliqué. « Mais si tu es une personne douée... C'est normal que tu n'y arrives pas tout de suite. C'est ton premier cours. Je n'attends pas de toi que tu deviennes directement une pro. On réessaie ? »

Un rire narquois et sombre outrepassa subitement la barrière de ses lèvres, sans qu'elle ne cherche à le retenir. Entre autres choses... ma mère a voulu me noyer à la naissance parce que je n'étais pas un garçon reprit-elle d'une voix aussi détachée que possible, comme si Bambi ne parlait ni d'elle, ni de son propre passé. L'italienne finit par hausser les épaules d'un ton égal et retrouver un sourire bienveillant, lorsqu'elle posa ses prunelles turquoises sur Adrian. Ça me touche et ça me fait chavirer lorsque tu dis que je suis la plus belle chose qui te soies arrivée... murmura-t-elle contre ses lèvres, les frôlant longuement avant de lui offrir un baiser mêlant tendresse et passion, aux antipodes de la froideur dont la brunette avait fait preuve en évoquant sa mère. Cette émotion ne se reproduit d'ailleurs pas sur son visage, puisqu'ils parlèrent de l'intérieur de son homme avant de reprendre la leçon. J'ai vraiment hâte de voir ça, de découvrir ton univers... tu as tout décoré tout seul ? s'enquit-elle aussitôt alors qu'elle remontait une nouvelle fois sur la planche, prenant une grande inspiration. Adrian avait beau la complimenter, Bambi se sentait abominablement gauche...

Adrian eut un sursaut de surprise en apprenant ce que la génitrice de sa petite amie avait osé lui faire quand elle a vu le jour... Mon Dieu ! Le jeune homme était sidéré en apprenant ça parce que c'était vraiment horrible. Une mère était censée aimer son enfant, qu'importe son sexe. « Je suis sincèrement désolé pour ce que tu as vécu ma chérie... Ce geste est indigne d'une mère... Je suis désolé de t'avoir obligée à parler de ça, j'espère que ça ne t'ait pas offensée ? ». La curiosité du jeune homme allait avoir raison de lui un jour ou l'autre. Du coup, il lui faisait clairement savoir qu'actuellement, elle était la plus belle chose qui lui soit arrivé et il espérait connaître encore plus de choses merveilleuses avec elle. « Je suis heureux d'être tombé amoureux de toi, Bambi Corleonesi » assura-t-il d'une voix tendre tandis qu'ils s'échangeaient un nouveau baiser passionné et tendre à la fois. Par la suite entre deux instructions pour le cours de surf, il évoquait son appartement avec une fierté non contenue. « Non pas tout seul, j'ai été aidé par l'une de mes sœurs qui est décoratrice d'intérieur ». Le cours reprit mais actuellement, sa petite amie ne semblait pas prête à réussir cet exercice. Du coup, il ne pouvait pas encore la ramener dans l'eau. Il ne voulait pas qu'elle se noie. Tout à l'heure, il lui avait juste demandée de rester debout en équilibre sur la planche. Cette fois, il lui demandait de faire un mouvement pour se lever. « Bon faisons une petite pause. Nous reprendrons après. » dit-il d'une voix douce.

Bambi essayait de se détacher émotionnellement de cette vérité, bombardée là, sans état d'âme. L'italienne avait appris à ne plus se laisser blesser par cette abominable femme, et ne rentrait quasiment jamais en Sicile à cause d'elle, son père préférait venir à Boston à la place. Si seulement c'était la seule chose qu'elle m'avait faite... tu n'y es pour rien, amore. Comment aurais-tu pu savoir ? Rien ne m'offensera jamais chez toi, ne t'inquiètes donc pas tant pour moi... se voulut-elle aussi rassurante que possible, après avoir pris le visage du jeune homme en coupe et caressé longuement ses joues. Un long baiser fut la preuve ultime qu'il s'agissait de son boulet, et non de celui d'Adrian... Je commence à être persuadée que nous sommes nés pour nous aimer... murmura-t-elle contre ses lèvres, croyant en leur histoire dur comme fer. Elle en avait besoin, face à tout ces horreurs peuplant son existence et son passé. Tu as une soeur ? s'intéressa-t-elle aussitôt, un grand sourire ourlant désormais ses lèvres alors que son homme lui octroyait une pause. Et si... on se baignait un peu ? Parce que j'ai fait preuve de super méga giga bonne volonté hein ! Tu n'as jamais eu meilleur élève que moi, j'en suis sûre ! papillonna-t-elle des cils d'un air à la fois adorable et sexy.

« Je reproche des choses à mes parents... Mais je ne crois pas qu'ils auraient pu me faire ce genre de choses. C'est triste et c'est normal que je m'inquiète pour toi ma chérie... Tu es ma petite amie et je veux partager toutes tes peines, tes fardeaux et ton amour, et j'en passe. » répondit-il d'une voix toute aussi rassurante, lui montrant qu'il était là et qu'il se sentait réellement à sa place à ses côtés. « Je pense que dans notre malheur, le Destin a décidé qu'il était temps de nous réunir » surenchérit-il tout en y croyant vraiment. Leur histoire était si belle et il avait maintenant hâte de la présenter à sa mère, qu'il idolâtrait sérieusement. Qu'importe, entre deux tentatives pour réaliser le take-off, ils étaient en train de parler de son « chez-lui » et lorsqu'elle avait demandé comment il avait fait pour la décoration, il lui avouait qu'il avait eu l'aide de sa grande sœur. « J'en ai deux, qui sont jumelles. Et j'ai également une demi-soeur mais c'est très compliqué... » avoua-t-il à demi-voix, ne sachant pas vraiment comment se comporter lorsqu'il pensait à sa demi-soeur Clary. Comme la jeune femme venait d'échouer encore une fois, il proposa une pause tandis que sa copine proposait d'aller se baigner. « Tu es ma première élève, mon cœur et personne ne sera meilleure que toi. Et oui, allons nous baigner. Ça va nous faire du bien. » dit-il avec un grand sourire avant de la porter dans ses bras et de l'emmener jusque dans la flotte.

Le sourire bienveillant de Bambi fut rapidement de retour, tandis que la jeune femme penchait la tête sur le côté, touchée par ses mots. Tes parents sont forcément des anges à côté. La preuve, ils t'ont protégé quand tu as connu ton succès... tu ne veux pas savoir le reste sur ma mère, crois-moi reprit-elle d'un ton un poil plus catégorique, même si la douceur de ses traits restait la même. Le destin les avaient réunis et l'italienne sentait que ce n'était pas pour rien. Quant à la famille du bel australien, il serait toujours temps pour la demoiselle de la découvrir... Comment ça... compliqué ? Tu parles à une fille qui a perdu son frère aîné avant le Simmer Camp... je crois qu'il n'est rien que je ne puisse entendre ! fit-elle valoir en caressant sa joue, juste avant qu'Adrian ne la soulève telle une plume pour la conduire jusqu'à l'eau. Le contraste de température la fit aussitôt frissonner et bien sûr, elle s'accrocha à son homme, ses cuisses entourant désormais sa taille, afin de rester collée à lui. J'aime beaucoup l'idée d'être ta seule élève...

L'Australien préférait nettement voir sa petite amie avec son sourire aussi bienveillant, mais il comprenait sa réaction d'il y a quelques instants. Le sujet évoqué n'était pas très gai pour elle... « Tu as déjà assez dégrossi le personnage, donc je ne peux qu'imaginer d'un air horrifié, ce qu'elle a bien pu te faire subir... » dit-il d'une voix douce avant de rajouter : « Si tu veux un jour m'en parler, je t'écouterais avec attention ». Le jeune homme n'était pas le genre de personne qui refusait d'écouter quelqu'un, encore moins lorsqu'il s'agit d'une personne si chère à ses yeux comme sa petite amie actuellement. Le sujet arriva rapidement sur la famille d'Adrian, qui avoua le fait qu'il avait deux sœurs qui étaient jumelles mais qu'il avait aussi une demi-soeur. Il ne put s'empêcher d'avouer que c'était quelque chose de très compliquée, mais les mots de sa petite amie ne purent que l'aider et inciter à en parler. Il se tut un peu pour qu'il puisse la porter jusque dans l'eau. Elle voulait se baigner, donc c'était le moment parfait. « Pour le moment, tu seras la seule et unique ma chérie. » dit-il avec un tendre sourire, puis il inspira longuement pour reprendre le sujet sur sa demi-sœur. « J'ai appris récemment que mon père a eu une enfant lors d'une liaison extraconjugale. Il a abandonné la fille en question parce qu'il ne voulait pas que ça plombe sa carrière... Du coup, je suis à la recherche de la jeune femme qui a été adoptée par une autre famille. »

Oh si peu ! soupira-t-elle, Bambi n'ayant aucune envie que son homme ne rencontre un jour son abominable génitrice. Cette entrevue ne pourrait rien lui apporter de bon, même s'il savait très bien se défendre. Je sais mon ange... mais je préfère me concentrer sur de belles choses quand je suis avec toi. Et comme je ferai tout pour que tu ne la rencontres jamais... reprit-elle d'une voix douce et apaisante. L'italienne savait ô combien il n'était pas bon de garder autant de choses pour elle seule mais pour l'heure, la jolie brune ne voyait pas d'autre façon de réagir. C'était une façon comme une autre de se protéger, en ne pensant surtout pas au fait d'avoir été complètement détruite par sa propre mère. J'espère bien être toujours la seule... la taquina-t-elle en frottant son nez contre le sien, façon bisou esquimo, sans imaginer une seconde ce qu'il s'apprêtait à lui raconter. Autant dire que l'étonnement de Bambi se vit aussitôt sur son visage, ainsi que l'horreur. Mon dieu... et tu as des pistes ou tu as besoin d'aide pour la retrouver ?