it's not a good idea; liz underwood

Tant de choses s'étaient passés en peu de temps depuis mon arrivée à Boston, je devais dire que je ne m'attendais pas à ce que l'application Tinder me fasse rencontrer certaines filles et que j'ai une aventure avec certaines d'entre elles ou d'avoir passé une soirée avec Ariana. Mais aujourd'hui, c'était à toi que je demandais des nouvelles. Malgré notre passé commun, je me faisais du soucis pour toi avec ton accident, tes bébés, tout semblait compliquer dans ta vie et tu avais besoin d'un ami, d'une épaule. Alors que nous parlions par message, je m'étonnais à t'inviter chez moi pour se mater la nouvelle série sur Luke Cage ou autre chose, tout dépendait de toi. Tu ne devais pas etre loin puisque la sonette se fit entendre dans le loft spacieux où j'habitais. Je m'empressais de t'ouvrir, sans faire attention que j'étais torse nu vu la chaleur qu'il faisait dehors et que je n'avais clairement pas envie de mettre le climatiseur dans mon appartement. Hey, ça va ? Balançais-je avec un énorme sourire en forme de banane sur mon visage.

Je devais me changer les idées et faire les cent pas dans l’hopital ne pouvait clairement pas être bon pour ma santé alors autant que je passe un peu de temps avec une des rares personnes qui semblait encore prête à me supporter –et ce, même si t’étais mon ex et que je t’avais fait souffrir plus souvent qu’à mon tour. J’étais contente de t’avoir retrouvé Kale et même si j’avais lancé ça à la blague, j’étais contente que tu acceptes que je vienne mater une série avec toi. C’était une activité simple qui me relaxerait à coup sûr. Je me rendis donc directement de l’hôpital à ton appartement non loin, suffocant sous la chaleur extérieure. « Hey, ça va ? » Je te rends ton sourire, matant malgré moi ton torse nu toujours aussi musclé que dans mes souvenirs avant de reporter mon attention sur ce large sourire qui barrait ton visage de part en part. « Hey! » Je passe la porte et regarde rapidement autour. « Ça va et toi? » Je fais quelques pas dans la pièce et avise finalement le canapé sur lequel je me laisse tomber en faisant attention à l’écharpe dans laquelle mon bras était toujours.

Etait-ce une bonne idée de t'inviter chez moi ? Je tentais bien que mal de me dire qu'il n'y avait plus rien d'autre que de l'amitié entre nous, que mes sentiments s'en étaient volés mais était-ce la vérité ou me cachais-je la vérité ? Je n'en savais rien, je n'avais clairement pas envie de le savoir. Enfin, je t'ouvrais la porte et te laissais entre, tu me regardais, je m'en rendis vite compte que je n'avais mis de tee-shirt. Je... vais bien. Disais-je et avant même que je t'invite à t'installer sur le canapé, tu l'avais déjà fait. Attends, je vais enfiler un truc. Je disparus quelques secondes, revenant avec un débardeur assez ouvert donc qui ne cachait finalement pas grand chose. Il faisait trop chaud pour mettre un tee-shirt de toute manière. Qu'est-ce-que tu veux boire ? J'ai du soda, des bières, du jus ? Ouais, en fait, je savais pas si tu pouvais boire de l'alcool maintenant que tu avais accouché.

« Je... vais bien. » J’arque un sourcil amusé et me dirige tout de même vers le canapé en ignorant volontairement ce petit bégayement de ta part. « Attends, je vais enfiler un truc. » Ah! C’est donc pour ça que tu fais cette drôle de tronche. T’as vu mon regard glisser sur ton corps et ça t’as rendu mal à l’aise? « T’en fais pas pour moi Kale, j’ai déjà vu bien plus.. » Je me mordille la lèvre en jetant un coup d’œil par-dessus le dossier du canapé et te vois tout de même revenir avec un truc qui couvre à peine ta musculature. « Qu'est-ce-que tu veux boire ? J'ai du soda, des bières, du jus ? » Encore à me proposer de l’alcool. « Arrête de me torturer s’te plait. » Je ris encore un peu. « De l’eau bien froide fera l’affaire, merci. »

Ouais, je bégayais un peu parce que ça m'a mis un petit gêne mais rien de plus à vrai dire (bon, plus le fait que je te voyais et ça me faisait toujours tout drôle). Je revenais avec un débardeur ouvert donc et te proposer à boire quelque chose. On sait jamais vu que tu viens d'accoucher. Je me prenais donc une bière et servais à mon ex un grand verre d'eau bien frais avec des glaçons en primes puis j'arrivais pour m'asseoir à tes cotés. Alors, tu le trouves comment mon loft ? Parce que ouais, pour être grand, il était grand quand même. Je te souriais avant de prendre la télécommande et allumais la télévision pour y mettre Netflix. Bon, soit Luke Cage, soit ce que tu veux, je suis pas compliqué, tu le sais déjà hein ? Que je te disais, posant mon regard sur toi.

« On sait jamais vu que tu viens d'accoucher. » Je claque ma langue contre mon palais en secouant la tête. « T’es venu me voir y’a genre deux jours à l’hôpital et je t’ai dit que je ne pouvais pas boire parce que j’allaite petite tête! » Je souris malgré tout, te parlant sur un ton léger malgré ta mémoire apparemment très courte. Tu reviens vers moi avec un grand verre d’eau sur lequel la condensation perle déjà vu la température ambiante et je le prends avec un hochement de tête avant d’en avaler une bonne gorgée. « Alors, tu le trouves comment mon loft ? » Je regarde autour avant d’hausser les épaules. « Meh. » Je pince les lèvres et surveille ta réaction avant de rire un peu. « Je plaisante, ça m’a l’air vachement sympa. » Je te donne un petit coup de coude avec mon bras valide et penche un peu la tête sur le côté. « Bon, soit Luke Cage, soit ce que tu veux, je suis pas compliqué, tu le sais déjà hein ? » J’hoche la tête. « Bien sûr que je le sais. Mais j’suis venu pour Luke Cage, alors me pose pas la question allez hop! »

Tête de linotte, mémoire de poisson rouge pour le coup alors que d'habitude, j'avais une mémoire de dingue. Enfin, ce n'était pas si grave que ça vu que tu le prenais sur le ton de la rigolade. Je bus une gorgée de ma bière, demandant ton avis sur le loft que mon club m'avait en quelque sorte prêté. Ouais, c'est cool, je te le ferai visiter pendant la pause que je ferai pour me servir une autre bière. Je te souriais avant de te demander ce que tu souhaitais regarder et donc c'était Luke Cage. En mon for intérieur, j'étais bien content que tu aies choisi cette série plutôt qu'une autre et appuyais rapidement sur le bouton play de la télécommande. Toutefois, je me levais rapidement pour chercher de quoi grignoter : bonbons, apéritifs sucrées et un peu de popcorn déjà préparé. Allez, c'est parti. Je m'installais confortablement sur le canapé bien trop grand pour nous deux. Mets toi à l'aise, enfin comme tu peux hein. Que je te taquinais.

« Ouais, c'est cool, je te le ferai visiter pendant la pause que je ferai pour me servir une autre bière.» Je souris en hochant la tête. « C’est un bon plan. » Puis ça nous permettrait de nous dégourdir un peu aussi parce que bon, j’sais pas toi, mais quand je commence une nouvelle série –ou alors la suite dans le cas présent- j’ai tendance à m’y perdre durant des heures. Tu appuies sur play et te lève presqu’aussitôt. Je te suis du regard et tu reviens avec le rêve de toute femme; des cochonneries à bouffer durant notre marathon. Je te regarde avec un grand sourire et prends un air faussement offusqué lorsque tu me dis; « Mets-toi à l'aise, enfin comme tu peux hein. » Je lève un pied et fait mine de te pousser avec. « Tu sais, j’ai qu’une épaule qui n’soit plus fonctionnelle, fait attention, on dit que quand on peut pas se servir d’un membre, tous les autres deviennent soudainement plus agile! » Et je ris un peu jusqu’à m’arrêter net en repensant à ta condition. Il y a quelques mois, tu pensais ne plus jamais pouvoir remarcher un jour. Cette blague pouvait sembler de très, très mauvais goût et j’espérais que tu ne la prendrais pas mal… « C’est pas… j’ai pas voulu…. J’m’excuse Kale. »

Pour ma part, je ne pouvais pas ne pas manger en regardant une série. J'adorais bouffer de base alors devant une série, je vous laissais imaginer ce que je pouvais engouffrer. Nourriture que je perdais rapidement grâce aux séances intensives de sport que me donner les Pats, je crois que je n'avais jamais fait autant de sport de ma vie d'ailleurs. Le monde professionnel, c'était vraiment autre chose. Bref, je t'invitais à t'installer confortablement avec une petite pique, puis tu me lançais quelque chose... de pas forcément mal. Directement, tu t'en voulais, t'excusant de tes paroles. Je me redressais et me penchai un peu vers toi avant de te caresser doucement la joue. T'inquiète, je suis solide, tête de linotte. Je ne faisais même pas attention à la proximité que j'avais avec toi, je te donnais une petite pichnette sur ton front avant de me mettre à rire.

J’avais peur d’avoir touché une corde sensible et je ne crois pas qu’on pouvait me blamer d’avoir peur vu la note sur laquelle nous nous étions laissé lorsque je t’avais vu pour la dernière fois. Enfin, la fois précédente dirons-nous. Lorsque c’est toi qui était dans un lit d’hôpital et pas l’inverse. Malgré tout, tu ne t’offusques pas de ma sottise, au contraire, tu sembles t’en amuser. Te penchant un peu vers moi, tu me dis simplement; «T'inquiète, je suis solide, tête de linotte.» avant de me donner une pichenette sur le front. Je cligne rapidement des yeux avant de rire de bon cœur et d’hocher la tête. « Ok, j’en prends note alors! » Je me penche vers la table et attrape une poignée de popcorn, en fourre un ou deux dans ma bouche et t’en balance tout autant par la tête en riant comme une gamine. « Tête de linotte toi-même! »