(roygo) you're my final destination

Bon voilà, première fois que je vais assumer ce que je ressens et me montrer en public avec Hugo, devant mes amis, mes ennemis, mes exs, ceux qui veulent nuire ma vie. Peu importe. Je suis heureux et j'ai besoin de montrer que je le suis car ça ne m'est plus arrivé depuis bien des lustres. Le Portugal, sa chaleur, ses vagues, ses falaises et son vent. J'adore. Si j'ai déjà été à Lisbonne, je n'avais pas encore eu l'occasion d'aller à Albufeira. Un coin assez festif, ça c'est sur. Et puis, encore un petit coin de Paradis pour Hugo. Je pense qu'il va mieux ? Enfin, mieux que quand je l'avais vu en train de faire sa chimio dans cet hôpital flippant. Une chose est sure, je ne vais pas le quitter d'une semelle, je vais le choyer, m'occuper de lui, veiller à ce qu'il ne fasse pas trop d'effort et qu'il s'amuse. Premier jour sur la plage, lunettes de soleil, maillot et tongs, je rejoignais Hugo sur la plage, avec deux sangrias à la main. Oui parce qu'ici, les sangria c'est de la folie. « Biens fraiches, putain ça va faire du bien. » je la lui donne et je me pose à côté de lui en étendant mes jambes. Partout autour de nous, et même dans l'eau, des couples qui se font des bisous, qui se mettent de la crème, qui se tripotent dans la mer, et nous, on est juste assis l'un à côté de l'autre comme des amis. Je tourne la tête vers lui, j'attrape sa nuque et je plaque mes lèves sur les siennes en souriant. Bah voilà, le premier bisou que je lui offre en public et je sais que y'a des curieux qui nous regardent bah tant pis. Omg, je commence vraiment à m'en foutre petit à petit.

OK, tu avais eu la chance de venir u Summer Camp parce que tu as géré pour avoir des pass gratuits dans tous les hôpitaux de chaque ville où tu allais afin de pouvoir avoir ton traitement. Mais bon, ce n'était qu'un détail et cette après-midi, tu avais juste envie de dormir en fait, ou de t'amuser suivant Royce. Tu avais passé la semaine complète à faire la navette entre l'hôpital, entre chez lui, entre ton bâteau et encore, tu étais beaucoup de temps en studio aussi. Bref la merde quoi. Tu passes ta main dans tes cheveux pour remettre ton chapeau et ensuite tes lunettes de soleil alors que finalement tu sentis cet homme se poser à côté de toi et tu prends l'alcool qu'il te tend. Ca va, tu n'as pas trop le droit mais il est pas au courant et heureusement en fait, parce que sinon tu serais mal pour boire tout l'été. Tu finis par l'entendre alors que tu bois une gorgée et tu lui souris grandement Elles sont genre parfaites ouais tu finis par déposer ton verre à côté pour ensuite le regarder et voilà qu'il t'embrasse, genre instantannemment, tu es surpris, mais tu humectes tes lèvres une première fois Tu as pas peur ? Genre assumer ? Genre tout le monde te voit ? Tu sais à quel point c'est compliqué pour lui et tu n'oseras jamais croire ce qu'il venait de faire. Tu humectes tes lèvres une nouvelle fois avant de l'embrasser rapidement Tu devrais boire plus ded sangria, tes lèvres ont le gout et tu souris en coin parce que tu t'amuses et tu rigoles avec lui. T'es bien avec lui ..

Est-ce que je peux dire que je suis heureux ? Je pense ouais, c'est un sentiment que j'ai oublié de ressentir. C'est comme si avant, je subissais juste ma vie ou que je vivais dans le corps de quelqu'un d'autre, comme si j'étais pas vraiment là. Hugo, il me redonne toutes les raisons d'aimer la personne que je suis, et je peux aimer en retour. Oh ouais, je l'aime ce petit con je pense que c'est clair et net que les sentiments sont là et j'en deviens de plus en plus accro à sa belle gueule de jour en jour. J'ai l'impression d'avoir huit ans et de tomber amoureux en classe. Si lui est plutôt décontracté à faire bronzette en couple, moi, je suis stressé. il le remarque automatiquement. « Un peu... avant, c'était moi qui jugeais les gays, qui me moquais d'eux... maintenant, c'est bizarre d'être de l'autre côté tu vois ? » et encore juger c'était petit, j'étais genre le type qui les harcelaient limite. Genre hyper homophobe. Là, ce changement de situation me rend tout drôle. « Je sais exactement ce que les gens pensent quand ils nous regardent... du genre, qui fait l'homme et qui fait la femme, lequel des deux a une voix et des manière efféminée, bref... je vais m'y faire. » les préjugés c'est facile sauf quand on porte l'étiquette. Moi je suis Royce le fort, la grande gueule, pas la tapette... bah faut croire que oui. Je me sens apaisé quand je sens les lèvres d'Hugo sur ma peau et je souris en coin, presque timide. « Comment tu fais ? Pour que je sois autant fou de toi ? »

Tu regardes ton petit ami qui est en face de toi alors qu'il commence à parler, et tu l'écoutes, tu trouves ça beau ce qu'il dit en fait, parce que c'est cool, et c'est trop mignon, en plus tu trouves ça cute, enfin mignon quoi parce que ça fait un moment que vous vous êtes pas retrouvé tout seul en fait, tous les deux, enfin sans personne dans un rayon de 3 mètres quoi. Et tu le regardes, tu as l'impression que finalement il a oublié que tu étais malade, il a oublié que tu allais partir et il a même oublié que finalement tu pouvais être dingue de lui rien qu'avec ses petits cheveux à la con qui sont jamais bien en place. Tu humectes tes lèvres sauf que t'es pas gay et je le suis pas Ouais t'es du genre à défendre à fond ta cause parce que tu es du genre aussi à assumer tes gestes, tes paroles ou même des envies soudaines. Ouais t'es bi et alors ? Ca fait quoi aux gens ? Personnellement tu t'en fous royalement et c'est ainsi. Et là voilà qu'il te dit ça, tu fronces les sourcils doucement Pourquoi tu dis ça ? Les gens sont pas tous comme ça et ils ne jugent pas aux préjugés .. tu sais pas quoi dire, tu humectes parce que tu sais pas quoi dire en fait et surtout parce que tu n'as aucune idée de quoi dire ensuite. Alors tu le regardes, ta main caresse sa joue finalement sa petite barbe dont tu te rends compte que t'es dingue et tu souris en coin J'en sais rien du tout peut-être parce que je suis moi ? .. y'a pas plus toi en fait, et ta main part même dans ses cheveux, c'est horrible d'être aussi accro à une persnne, sans pouvoir lui promettre de vivre aussi longtemps que possible ..

Avec Hugo maintenant, je prends plus la peine de mettre un filtre entre mes pensées et mes paroles et je pense que parfois, vaudrait mieux que je la ferme. Je déglutis, il refuse de comprendre ce que je veux dire, enfin, il joue avec les détails. « Tu crois vraiment qu'en nous regardant les gens disent " oh deux garçons bi ensemble " ? » wow en fait je me rends compte que ça me prend la tête et si je continue cette conversation là-dessus. Une dispute va éclater. Cool, on est en vacances et je peux pas rêver mieux. « Pardon, parfois, tu dois m'empêcher de parler. » j'expire et je pince mes lèvres. Je dois être chiant à toujours nous rabaisser non ? C'est mal de salir notre image de couple comme ça mais je progresse, doucement. Histoire de penser à autre chose, je me détends et je le regarde suffisamment pour me sentir bien en fait. Je lui ai même dit que je devenais dingue de lui, c'est pas beau ça ? Je crois que je m'attache de plus en plus à ce môme mais je sais pas, c'est comme si mon petit bonheur durait que quelques minutes car après, y'a toujours quelque chose, un petit signe qui nous rappelle sa maladie et ça me pince voilà. « Je sais pas ce que je deviendrai si... » je baisse les yeux. J'ai pas envie d'achever ma phrase. Je pivote pour poser ma tête sur ses cuisses et je dépose mon verre dans le sable. Je regarde vers la mer, j'essaye de profiter de l'instant présent.

En fait, t'aimes pas quand il parle comme ça, parce que tu as l'impression d'être un mec parmi tant d'autre alors que c'est pas vrai quoi, t'es différent, il est différent et vous êtes tous les deux ensemble quoi. Tu humectes tes lèvres doucement alors que tu soupires Le regard des gens changent au fil du temps Royce tu es sans doute un poil froid face à sa remarque, parce que ce sujet te dépasse. Tu as grandit dans ton monde d'acceptation. Accepter ta maladie, accepter ton côté bisexuel, accepter le fait que t'es différent, accepter le fait que tu seras musicien et que tu vivras de tes mélodies un jour, accepter le fait que ta mère est morte à cause du truc que tu as dans le corps, accepter le fait que tes frères et soeurs sont tout ce qu'il te reste. Mais tu y arrives pas en fait accepter ça, ce qu'il dit, c'est fait un bon en arrière, alors ça te gonfle ouais mais il espère te calmer et tu le regardes pour sourire doucement Tu devrais apprendre à tourner ta langue de ta bouche 7 fois je crois ou dans la tienne, allez, faut que tu arrêtes de penser à ça. Et tu te relèves à sa phrase, tu le vois s'installer, tu caressse ses cheveux tout mignon, parce que t'es in love de ses cheveux à la noix qui se mettent jamais bien bordel, et finalement, tu regardes ailleurs quand même, parce que tu ne lui en as jamais réellement parler de tout ça, mais c'est peut-être pas le moment si ? Tu veux qu'on discute de ça .. ? tu engages la conversation, soit il prend, soit il ne prend pas, mais jamais tu ne forceras de l'après-toi ..

Certes, lui et moi on est pas du même monde, on a pas eu la même éducation, on est pas né la même année, tout nous sépare mais pourtant, on peut pas être plus proche que ça. Ma sexualité défaillante a toujours été tabou et sujet de conflit quand j'étais ado avec mon père. Mon père que je hais, celui qui battait ma mère et qui a failli lever la main sur Tessy si j'avais pas pris les coups à sa place. Ce trou du cul qui m'a rabaissé sans cesse toute ma vie, celui qui a réussi à me donner honte de moi-même, à me faire croire que je mérite pas d'être aimer et exposer mon bonheur ainsi. Alors oui, j'ai évolué toutes ces années mais y'a des séquelles qui restent et je suis le genre de type qui a constamment besoin d'être rassuré. Le genre de type qui a des problèmes d'attachement et qui a comme plus grande phobie celle de se retrouver seul, sans personne. Quand on a un copain malade qui peut partir à tout moment, c'est très compliqué pour un gars comme moi et je pense pas qu'Hugo comprenne l'ampleur de la chose, à quel point ça m'affecte. « Non. Je sais pas. » en parler pour me rassurer oui, mais je sais que dans les deux cas je vais quand même flipper. « Je plombe l'ambiance depuis qu'on est arrivé. C'est juste que... j'y pense tous les jours. A chaque fois que je me réveille je suis soulagé de te savoir en vie et j'ai peur d'être ce jour où je vais me réveiller et... » je soupire et je ferme les yeux, mais on le voit pas, je porte mes lunettes de soleil. « Je suis tout le temps inquiet pour toi. » je passe ma main dans son dos le long de sa colonne vertébrale, relâchant légèrement la pression car j'avais besoin de lui dire.

Tu continues de jouer avec ses cheveux parce que ça te calme tu stresse ou même des discussions comme celle ci en fait, alors tu l'écoutes, tu fronces les sourcils légèrement, parce que ce genre de questions, tu en as plus avec Clio ou Néo parce que tout le monde sait comment ça va se passer quand tu seras plus là, donc pas la peine de parler de ça, mais là c'est différent, tu humectes tes lèvres Non dis pas, faut qu'on discute de ce détail c'est tout .. ce détail, c'était pas le mot à employer mais finalement, tu souris à ses révélations, tu dois même rougir en fait parce que ça te fait bizarre qu'une personne autre que tes meilleurs potes et tes frères et soeurs s'inquiètent pour toi, tu caresses sa joue doucement pour tu souris faiblement Je suis désolé de t'inquiéter, tu sais .. je vais bien, je risque pas de partir tout de suite, faut que mon état s'aggrave réellement pour réellement penser à partir, donc je vais continuer à te faire chier tous les jours de l'année jusqu'à ce que tu es une overdose de moi Enfin peut-être pas, parce que tu ne sais pas si il t'entend vomir le matin ou pire même, si il remarque tu manges moins et que tu bois moins que la normal. Parce qu'il est peut-être rendu à la moitié de ton verre, mais pas toi, tu es toujours à ta première gorgée, et le pire c'était que ton corps rejettait ton traitement. Mais ça, tu n'étais pas sur encore, enfin presque sur mais pas sur avec les examens C'est cool le Portugal, je suis jamais venu ici jamais jamais, never parce que tu pars pas réellement en mix avec Nélio sauf pour l'Asie avec l'opuim hein mais le reste tu t'en fous un peu des destinations, sauf quand c'est Monaco aussi parce que c'est la famille et c'est la vie

A quel point il est important Hugo, je pourrai lui donner ma vie et prendre sa maladie et sa souffrance. Parce que quand on y pense, si on échange les rôles, imaginons, je suis mourant, je sors avec un type bien qui me rend heureux et le jour où je crève, je souffrirai pas vu que je serai mort, mais mon mec, il souffrira. Et ce mec en question en question c'est moi, lui Hugo, il a pas à s'inquiéter d'avoir le coeur brisé, sauf si je fais le con, ça c'est toujours possible mais pas mon but. Donc ouais, je flippe grave. « Je déteste être impuissant, de pouvoir rien faire pour te guérir. » on la sent bien la haine et la rage dans ma gorge. Mais c'est comme ça Royce, t'es pas un super héro. Puis Hugo, il est aussi doué que moi pour changer de conversation et c'est pas plus mal. Sinon je vais réellement bader toute l'après-midi. « Attends, t'as pas encore été dans l'eau. » sourire aux lèvres, je quitte ses jambes et je me redresse pour bazarder mon t-shirt sur le sable. J'ai trop chaud mon dieu, j'ai juste envie de faire trempette. Et en fait, je laisse pas le choix à Hugo, je le tire par le bras d'une de ces force et il se retrouve contre moi, mais sa sangria s'est renversée sur lui au passage. « Oups, faut te nettoyer. » je suis un sale con quand même. Je glisse mes lèvres sur son épaule pour lécher deux millimètres d'alcool sur sa peau, et aussi pour l'emmerder, et pour lui montrer que je peux faire ça aussi en public, t'as vu ?

Tu finis par le regarder, et tu hausses les épaules doucement Ca va aller Royce okay .. Je suis tout aussi impuissant que toi tu sais .. ça va aller rapide mais bon, tu le regardes alors qu'il finit par te dire que tu as pas été dans l'eau et heureusement que t'as ton pansement et tout ce qui va avec, et qu'en plus si tu le mouilles, tout va bien. Mais voilà qu'il se lève, okay, tu le mates carrement, il est trop sexy comme ça, tu dois même rougir face à son corps. Personne le regarde wesh, c'est ton mec, propriété privé bande de dégueulasses pervers à la noix. Et il te tire vers lui et tu finis par renverser ton verre sur toi, tu commences à rire un peu gêné parce que tu te sens con d'être maladroit. Mais aussi parce qu'il a du remarquer que tu le mattais, tu finis par l'entendre alors que t'es prêt à enlever tes lunettes de soleil et ton chapeau de plage mais il embrasser ton épaule et même à lécher, tu finis par le regarder, ok, t'es hyper étonné et hyper heureux qu'il fasse ça. Tu finis par approcher tes lèvres de ses siennes pour l'embrasser devant tout le monde, tu t'en tapes T'as encore le gout de la sangria, j'adore bon tu n'essayes pas de le chauffer quand même mais tu finis par le regarder dans les yeux On va dans l'eau alors ? tu te tournes pour enlever ton chapeau mais pas tes lunettes de soleil, t'es bien comme ça, tes yeux sont fatigués et tu préfères être comme ça c'est mieux. Quand tu te retournes, tu te retrouves encore contre lui, et là tes mains glissent sur ses hanches par instinct Y'a deux filles qui font du volleyball, je crois qu'elles te regardent.. t'es gêné wesh, pas ta faute, il est tellement mignon et canon aussi normalement que tout le monde veut lui sauter dessus ..