TG MATHER ► let's dance in our underwear

Cette petite sauterie devient en fait un meeting de couples et peut-être d'ex, parce que j'sais pas trop ce qu'il se passe entre Alan et Janessa, mais ils ont l'air de très bien se connaître ces deux là. J'ai jamais tenté ce genre de soirée, et finalement, j'comprends un peu mieux pourquoi. Pour l'instant, ça se bécote, ça discute, ça picole, du moins, je picole, mais c'est tout. Ca manque de monde pour que ça prenne une tournure plutôt déjantée. J'veux voir des clashs, des problèmes, faut que ça pète pour que ça m'ambiance. Mais là, j'ai l'impression d'être en date de St Valentin. Louison est partie ronronner avec son mec, et ma meuf est là, plus sexy que jamais. Autant dire que j'risque de m'ambiancer en tête à tête avec Kim. « T'as raison, on va bien kiffer. » dis-je avec un large sourire, en attrapant ses hanches. Faut que j'me calme, parce que j'vais faire comme les tourtereaux qui nous ont abandonnés. « Faut plus que tu mettes un truc pareil quand on est en public, c'est dangereux par contre. » dis-je en riant, parce que c'est dur de résister, putain.

Est-ce que c’est mal de t’idolâtrer ? Est-ce que je vais un jour m’en vouloir de t’avoir foutu sur un piédestal ? Nan. Va-t-en sale doute à la con. Ce n’est pas le moment. Je m’amuse enfin avec toi, on a retrouvé un semblant de sérénité depuis ton accident, je ne veux pas renouer avec mes démons te concernant. C’est juste que tu peux parfois être très maladroit dans tes propos et ces failles que tu laisses transparaître me font tellement paniquer… Bref, te guidant très vite à l’étage, je décide de faire grimper la température déjà très élevée en te bloquant contre un des murs du corridor. Ton souffle tiède s’abat contre mon épiderme barbouillé de make-up. Mon corps brûlant se colle à toi et fait pression sur ton torse. Des mots que je pense du plus profond de mon être sont délivrés et se font plus incisifs pour te montrer à quel point tu as su me remporter. Je t’allume comme je peux et tu finis d’ailleurs par échanger nos positions sous le feu qui doit toi aussi t'embraser. Mon dos rencontre le mur réchauffé par le tien quelques secondes plus tôt. Mon souffle se coupe. Tu m’embrasses passionnément et tu me contrôles en hissant mes mains au-dessus de ma tête. Tes doigts emmêlés au mien, je finis par ne plus ressentir mes frontières. Chacune de nos mains ne forment plus qu’un amas. L’excitation me dévore intérieurement. Mes papillons se libèrent. Je soupire en fermant les yeux, profitant de cet échauffement que tu produis en ondulant contre moi. Je veux passer le restant de la nuit à t’aimer toujours plus fort. Je veux que ça commence dès maintenant. Par conséquent, ta demande est forcément la bienvenue, même si je ne peux pas tout de suite y répondre compte tenu de tes baisers qui m’enivrent. Particulièrement chatouilleuse, je me contracte en souriant lorsque ton nez effleure mon cou « Suis-moi, je n'en peux plus, je te veux » chuchotai-je en abaissant nos bras pour te guider au temple Landrum. Pardonne-moi Alan, disons que c’est une façon de me rembourser pour mon hospitalité passée hein ? Entrant dans la chambre du président avec toi, je referme aussitôt derrière nous pour que nous nous adonnions enfin à ces plaisirs qui risquent d'être avant tout sauvages.

Je vois bien que Cloé est déjà bien entamée niveau alcool, parce qu'elle a du mal à se retenir devant moi, c'est assez amusant. J'ajuste mes lunettes sur mon nez en souriant quand elle attrape mes hanches avec envie, parce que ça faisait longtemps que je ne l'avais pas vue comme ça, aussi libre et heureuse. Je collais mon front contre le sien, plongeant mon regard dans ses yeux bleus. « Perso, c'est toi que je kiffe, mon amour. » dis-je alors, avant de lui voler un baiser. Je suis niaise, j'ai du mal à me reconnaître, des fois. J'ai jamais été comme ça de toute ma vie, mais maintenant que je l'ai retrouvée, je sens que je peux me laisser aller. Cependant, elle me fait exploser de rire quand elle me dit qu'il ne fallait plus que je me pointe comme ça en public, et je comprenais bien le fond de sa pensée. « Ils sont déjà deux à avoir abandonné la soirée pour s'envoyer en l'air, on peut bien rester encore un peu pour voir qui va se pointer. Sinon, on ira s'éclipser quelques instants pour...changer de dessous ? » dis-je en riant, avant de boire encore de la bière qu'elle m'avait tendue quand je suis arrivée.

Ma mine boudeuse ne marche plus sur Alan je l'ai eu trop dans le passé avec ça, maintenant il me connaît que trop bien, il fait partie des personnes dans ma vie qui me connaissent par cœur. « Exact parce que certaines pouvaient être parfumées alors je me sentais obligée de te faire partager ce parfum puis faut dire qu'elles étaient belles! » Je suis certaine d'en avoir encore quelques une ranger dans le fond d'une armoire chez mon père à Vancouver, je faisais vraiment collection comme toutes les petites filles de mon âge. Je rigole lorsqu'il me dit que je ne vais pas résister à ses tablettes de chocolat. « Tu sais que je ne résiste jamais au chocolat en plus! » Je lui fais un clin d’œil pour le taquiner car oui je ne doute pas qu'elles sont simplement réservées à sa petite amie ce qui est normal après tout. Je regarde autour de nous, on se croirait à une soirée de couple, l'horreur pour moi qui n'aime pas tellement les couples sauf celui de ma soeur. « Je crois que je vais aller faire un tour dans une piscine voir tous ces couples et ces roulage de pelles ce n'est pas trop mon délire il y a des hôtels pour ça! » On dirait limite des animaux qui ne savent pas se retenir en public, je lui prends le bras pour l'entraîner vers la piscine, je n'ai pas envie de continuer la soirée toute seule quand même. « Bon alors parle moi un peu de ta copine, tu connais mon côté curieuse je veux tout savoir! Fin quand je dis tout épargne moi les détails sous la couette qu'on sois d'accord! » Je lâche un petit rire en me mettant dans la piscine.

@Alan Landrum

J'suis pas encore bourrée, mais le fait d'être restée seule si longtemps a fait que les verres se sont enchaînés plus vite que ce que j'pensais. J'sais plus vraiment ce que j'ai bu entre mon arrivée et l'arrivée de Kim, tout ce que j'sais c'est que j'ai du mal à cacher mes émotions. J'crois qu'elle m'a jamais vue comme ça, et j'l'ai jamais vue aussi niaise que ce soir quand elle me dit qu'elle me kiffe. J'trouve ça tellement mignon, putain. J'ai jamais été autant amoureuse d'elle que ce soir, et pourtant j'ai jamais su aimer quelqu'un comme j'ai pu l'aimer avant. Alors faut imaginer le bordel qu'elle cause dans ma vie. Quand elle pose son front contre le mien, je ferme les yeux un instant, apaisée par cette proximité entre nous. « Je t'aime tellement, Kimberly Wiley. J'pourrais presque te dire certaines choses qui me feront honte demain. » dis-je alors, dans un rire mal à l'aise. J'ai peur de me dévoiler trop sur mes sentiments, et pourtant, j'ai envie de crier au monde entier qu'elle est la femme de ma vie. J'bois une longue gorgée de ma bière. Quand j'vois Janessa tirer Alanpar le bras pour aller vers les piscines, j'rigole. « Hey les gars, on va pas s'violer, hein. Vous pouvez rester. J'sais un peu m'tenir, pas comme les deux autres. » C'est sur que s'retrouver en culotte ou boxer en public, ça provoque des envies, mais j'arrive encore à me contrôler, même si j'suis en mode super loveuse d'la mort qui tue avec ma meuf. « Mon coeur, on se retrouvera sans fringues plus tard. On doit pas laisser mourir une soirée. Faut ramener du monde. » dis-je en regardant mon téléphone, sans rien faire, comme si les gens allaient le sentir.

Cette soirée était quand même assez folle dans l'ensemble mais pas le temps de trop participer aux activités qui étaient mises en place que le désir qu'on pouvait ressentir l'un pour l'autre ne cessait de grimper. Oui, c'était pas forcément étonnant nous connaissant mais s'éclipser comme ça, c'était quand même une façon de dire aux autres qu'on allait faire des cochonneries un peu plus haut, au dessus d'eux. J'étais même certain que certains Mathers avaient bien compris ce message en nous voyant s'éclipser main dans la main vers les étages supérieurs. Mais voilà, c'était pas tout de suite l'étape de la chambre puisque je sentais son corps compresser le mien, le bloquant même contre un mur. Autant dire que ouais, c'était tout de suite devenu plus chaud entre nous. Et il suffisait de quelques instants pour faire monter la température de quelques degrés au dessus de la limite autorisée. Bordel que je l'aimais cette fille, elle me rendait fou. Je ne pouvais plus retenir ce désir qui me consumait, c'était d'ailleurs bien pour ça que je changeais nos positions pour prendre l'ascendant sur elle. Capturant ses mains des miennes, je les plaquais au mur, les doigts entrelacés pour continuer à l'embrasser avec mon corps réagissant au sien, collé comme pour ne faire qu'un dès maintenant. Oui, j'avais envie d'elle et c'était ce qui allait se passer. Il était dur de me contenir en cet instant et heureusement, elle décidait qu'il était temps de s'éclipser à l'abri des regards pour ce moment en tête à tête. Et je la suivais avec plaisir pour le coup. « Putain oui » C'était sorti tout seul mais qu'importe. Je la suivais et c'était assez évident qu'on allait passer un moment plus que caliente elle et moi ce soir, dans la chambre de son président. Oups. Sorry not sorry.

J'étais dingue amoureuse d'elle. Ca faisait une éternité que je n'avais pas été comme ça. La seule chose qui comptait, c'était nous. Je m'enfermais dans une bulle et elle était ma seule préoccupation. Je ne voyais qu'elle, je vivais pour elle je pourrais aussi mourir pour elle. C'est là que j'ai compris que j'étais foutue. Je l'aimais plus que jamais. Ce soir c'est comme si on était des adolescentes insouciantes et elle arrivait à me faire oublier tous mes problèmes, tous mes doutes et je me sentais bien. C'est collée contre moi qu'elle venait me dire quelques mots « Moi aussi je t'aime, chérie. De quel genre de choses tu parles ? Je vois pas pourquoi tu aurais honte. » Elle venait d'éveiller ma curiosité et je demandais de quoi elle pouvait avoir honte, mais je m'attardais pas plus que ça sur le sujet. Je buvais un peu avant de me lever et de m'assoir sur elle. Je venais lui faire un bisou dans le cou avant de lui murmurer. « Je t'aime à en crever, mon amour. » Elle me disait qu'elle voulait faire venir du monde pour pas laisser cette soirée mourir « Si tu veux mon amour, mais perso ça me dérange pas de rester en petit comité, surtout que là je suis en mode love de toi. » J'avais jamais été autant amoureuse et aussi proche d'elle depuis hyper longtemps, donc l'avoir que pour moi ne me dérangeait pas, au contraire.

J'en avais un peu trop dit sans en dire assez. J'suis pas encore prête à dire certaines choses, parce que j'ai peur qu'elle me prenne à nouveau pour acquise et qu'elle puisse à nouveau se faire la malle. Alors j'me pinçais les lèvres, pour ne pas céder à cette pulsion de romance provoquée par l'alcool ingurgité. « Des choses qui ne peuvent se dire que dans l'intimité, mon amour. » dis-je en riant, en essayant de noyer le poisson comme j'pouvais. J'espérais juste qu'elle allait pas me demander plus d'informations, parce que là j'serai dans la merde. Quand elle s'installait sur moi, je passais mes bras autour d'elle, et ma tête contre son bras, avant d'y faire un petit bisou, après qu'elle ait déposé ses lèvres dans mon cou. Bordel, on est à un tel niveau de mielleux qu'on pourrait nous prendre pour des abeilles, c'est chaud. « Moi aussi je t'aime, chérie. » dis-je avec un sourire éclatant aux lèvres. Elle me disait qu'elle préférait les soirées en petit comité, surtout que ce soir elle était super amoureuse de moi. J'trouve ça super mignon, mais j'serai pas une vraie Mather si j'laissais cette soirée crever. « On aura tout le temps de se retrouver en comité limité plus tard dans la soirée, mon coeur. » dis-je en souriant, avant de lui voler un baiser.

La sœur Redmayne me traîna jusqu'à une des piscines que j'avais quitté un peu plus tôt pour la rejoindre et force est de constater que l'eau ne s'était pas franchement réchauffé depuis tout à l'heure. L'entrée est finalement le plus difficile, une fois dedans, cela va beaucoup mieux. Je m'installais confortablement tandis que Janessa en fit de même tout en me demandant des infos sur ma copine. Je lâchais un petit rire en constatant qu'elle n'avait pas perdus sa curiosité d'antan avant de lui répondre: "Elle s'appelle Rain et elle fait aussi partie de la Mather House donc tu devrais la croiser assez vite. Et je suis sûrement pas le plus objectif pour dire ça mais je peux dire sans hésitation que c'est la fille la plus sexy d'Harvard !". J'arborais un visage fier suite à ces mots puis jetais un coup d’œil au petit couple non loin. Cloé, que je connaissais un peu pour l'avoir côtoyé de temps à autres à la Mather House et son amie (Kim) qui m'étais inconnus pour le moment. Sans gêne, je me mis à gueuler à travers la pièce pour les interpeller: "Cloé ! Tu veux pas venir toi et ton amie nous rejoindre ? Ce sera surement mieux que de faire notre fête chacun de notre côté !". La fête est déjà pas mal déserté comme ça pour en plus faire des petits groupes. Et puis si on peut faire plus amples connaissances, je ne vois pas le soucis à ce qu'elle vienne se joindre à moi et Janessa, il y a bien assez de place dans cette piscine après tout.

On était dans notre petite bulle de bonheur quand le président, Alan nous propose de venir à la piscine avec Kim. Il n'avait pas tort, c'est mieux de passer la soirée tous ensemble, du moins le peu qu'on est, plutôt que chacun de notre côté. Je regardais Kim avec un sourire, avant de lui attraper la main pour l'entraîner vers lui et Janessa. J'ai l'impression que les membres de la Mather ne sont plus très actifs en cette fin d'année, au point que même l'hôte de la soirée s'est tirée pour aller faire des galipettes avec son mec. « Quand tu dis que c'est mon amie, on dirait un daron qui parle » dis-je en riant à Alan. Même mes grands-parents parlent pas comme ça, donc j'peux pas m'empêcher de le vanner. En nous approchant de la piscine, j'me dis qu'il faut que j'fasse quand même les présentations, puisqu'ils seront amenés à se voir aux prochaines soirées de la maison, certainement. « Alan, Janessa, j'vous présente Kim, ma meuf. Chérie, j'te présente Alan le président d'la Mather, et Janessa, que j'ai rencontrée tout à l'heure. » Présentations faites, je m'installe dans l'eau, invitant Kim à se joindre à nous.