(elliga) say my name and everything just stops

Un court baiser, chaste même, avant que je ne déblatère milles et unes excuses qui sont censées te faire peur, te faire fuir, te mettre en garde tout du moins. Contre moi. Contre le gars que je suis. Et là c’est même pas de ma réputation que je te parle, c’est moi, le vrai moi. Je sais que je suis comme ça. Possessif, jaloux, égoïste, que j’ai besoin d’attention, de savoir que je compte plus que les autres. De l’égoïsme pur et dur. Et j’en suis pas fier mais c’est comme ça, c’est ma personnalité, mon caractère et j’y peux rien en fait, j’ai essayé de changer mais j’ai pas réussi, c’est plus fort que moi. Mais toi, tu m’embrasses pour me faire taire, tes doigts se perdent dans mes cheveux blonds et ton corps s’approche à nouveau du mien pour réduire la distance que j’avais instauré avec mes deux pas en arrière. Et je t’écoute parler, me rassurer, te rassurer aussi probablement. Alors malgré tout ça, malgré mes mots, malgré mon sale caractère, tu comptais pas partir? Je venais prendre ton visage entre mes mains pour t’offrir un long baiser, d’abord tendre, pour ensuite l’intensifier pour te montrer un peu mieux ce que je ressentais pour toi. Y’avait cette tendresse, cette douceur oui, mais y’avait aussi cette passion, cette addiction qui se développait. Tu me rendais accro Vega. Je libère tes lèvres et laisse une de mes mains se perdre dans tes cheveux, yeux fermés, front contre le tien. « J’ai peur… » que je chuchote tout bas. J’ai peur de te décevoir, j’ai peur que tu t’en ailles, j’ai peur de ne pas être celui que t’attends, j'ai peur de te briser le coeur, j’ai peur de m’attacher réellement à toi comme je l’ai fait à Cléo, j’ai peur d’être victime d’un nouveau coeur brisé. J’ai peur de tout ce que cette relation pourrait m’apporter, et donc tout ce que je serais susceptible de perdre.

our secret moments in a crowded room, they got no idea about me and you. there is an indentation in the shape of you. all of this silence and patience, pining and anticipation, my hands are shaking from holding back from you ☆ taylor swift

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tu peux essayer aussi fort que tu veux, tu ne me feras pas fuir comme ça. j’vais pas tourner les talons, je vais pas partir loin de toi juste parce que tu dis que t’es possessif. et puis quoi d’ailleurs ? t’es jaloux ? je le suis aussi. c’est une preuve d’attachement dans le fond, de faire de la jalousie, de pas vouloir partager. j’trouve que ça rends les choses plus sincères, j’vois pas pourquoi j’te blâmerais pour ça. j’ai pas craqué pour toi dans l’espoir de te voir changer. j’ai craqué pour toi vis à vis de ce que tu es. et sûrement que j’connais pas encore tout mais j’sais que t’es pas en train de jouer à un jeu avec moi et ce que j’ai vu, ça me plaît. alors dis moi pourquoi je devrais m’en aller ? j’ai pas de raison de le faire. j’suis juste terrorisée de ne pas être assez bien pour toi, pas du tout en train de remettre en question ce que toi tu es. alors ouais, je préfère venir retrouver tes lèvres pour te faire taire. faire taire les idioties pouvant sortir de ta bouche. parce que ouais, c’est idiot ce que t’es en train de dire. et le baiser s’intensifie. tes mains dans mes cheveux, nos langues qui viennent jouer l’une avec l’autre pour nous laisser à bout de souffle à la fin. moi j’trouve qu’on fonctionne plutôt bien toi et moi. « c’est normal d’avoir peur » que je soufflais à mon tour. je l’étais peut être autant que toi. parce que dans le fond des choses, on était deux coeurs blessés terrorisés à l’idée de pouvoir aimer à nouveau. mais j’crois que le destin il fait pas les choses au hasard et si on a fini sur la même route, c’est forcément pour quelque chose. alors moi, j’veux croire qu’il est venu le moment où je dois avancer. et j’veux avancer avec toi. même si j’me casse la figure, j’veux essayer avec toi. « moi j’suis prête à me battre pour toi » pour que ça marche. pour qu’on continue comme ça. à juste aimer être ensemble, à rire de rien, à se battre dans des éclats de rire. parce que c’est beau cette simplicité. parce que j’ai l’impression qu’avec toi, je peux tout faire.

Ouais, j’ai peur, même si je m’attache à toi, même si j’ai envie d’être avec toi. J’ai peur de te briser le coeur. J’aime toujours Cléo, et pourtant je veux construire quelque chose avec toi. J’me rends compte que je fais exactement ce que je lui reprochais : me mettre avec quelqu’un en aimant toujours mon ex. C’est le mauvais plan. Sauf que moi, j’retournerai pas vers Cléo comme elle est retournée vers Hadès. Si j’te prête allégeance, c’est toi et pas une autre. Si j’arrive à réellement m’attacher, j’te serai totalement dévoué, comme avec Cléo. C’est normal d’avoir peur, tu dis. T’as peur toi aussi? Parce que t’as pas l’air. T’as l’air prête à sauter dans cette relation les deux pieds joints, sans aucune hésitation. Alors que tu sais pas. Tu sais pas ce que l’avenir nous réserve, si on va être bien, si ça va fonctionner. Mes doigts effleurent ta joue à tes mots qui me touchent en plein coeur. C’est tout ce dont j’ai rêvé avec Cléo, et elle a jamais été prête à le faire. Alors t’entendre dire ça… Ouais, ça me donne du courage, ça me donne envie d’avancer, main dans la main avec toi. « J’veux qu’on fasse ça. J’veux qu’on essaye. Et… j’te promets pas de bien faire ça, d’être parfait, d’être tout ce que tu désires… Mais j’veux essayer. Parce que tu comptes pour moi. » Et que je crois que j’attrape des sentiments pour toi.

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alors peut être que je me trompe, peut être pas. on ne le saura qu’avec le temps. on peut rien prédire là. et j’crois qu’on doit juste se laisser aller. moi, c’est pas un problème mais.. toi ? j’sais que t’es le plus réticent de nous deux à l’idée d’aller plus loin. sauf que là, c’est toi qui parle de couple, d’être ensemble alors si t’ouvres une porte, je m’y engouffre automatiquement. j’ai pas envie de laisser ma chance passer. « j’ai pas besoin de quelqu’un de parfait » clairement pas. je sais que je cherche le prince charmant mais pas celui que l’on voit dans les contes de fée. et toi, tu te rapproches vraiment de ce dont j’ai envie. alors non, j’ai pas besoin que tu me promettes des trucs dingues ni même que t’es peur de parfois pas être assez bien. « tu comptes aussi. » tu le vois pas ? j’accoure à chaque fois que tu le demandes. j’attends même pas une seconde pour débarquer chez toi quand tu me réclames. je réponds à tes sms dans la seconde même à croire que je reste accrochée à mon téléphone dans l’espoir que tu en envoie un. alors ouais, tu comptes. tu t’en rends pas compte mais t’as débloqué un tas de truc chez moi depuis que t’es là. « j’peux pas te promettre que tout iras tout le temps bien mais.. j’peux te promettre de faire en sorte de te rendre heureux le plus possible » et c’était déjà bien comme promesse, non ? parce que ouais, j’allais vraiment faire tout ce que je pouvais pour que tu sois heureux. pour te faire sourire et que tu dises « ouais, vega elle me rend bien ». j’voulais être quelqu’un de positif dans ta vie, pas l’inverse.

Tant mieux que t’aies pas besoin de quelqu’un de parfait, parce que j’suis loin de l’être. Y’a une époque où j’étais un petit con qui croyait être le roi du monde, qui pensait être le meilleur, mais elle était bien loin derrière moi — et heureusement. Et quand j’y pense, j’suis heureux qu’on soit sur la même longueur d’onde toi et moi. Dire que toute cette conversation venait d’une mini-engueulade à propos du sexe… Damn. J’esquissais finalement un sourire à tes mots bienveillants. « Tu me rends déjà heureux. Merci. » Et je posais mes lèvres sur les tiennes, avec une tendresse qui ne m’était pas encore totalement familière. Mes doigts caressent tes cheveux, ma langue retrouve la tienne pour un baiser un peu plus intense. Puis je romps finalement le contact, petit sourire au coin des lèvres. « On passe prendre un verre et on retourne à la table? À moins que tu veuilles qu'on fasse une entrée sur la piste de danse... » Ouais, parce que si y'avait bien une danse que je maitrisais, c'était la valse, vu que j'avais pris des cours avec Milena pour notre duo aux enchères Winthrop/Cabot. Et si tu te poses encore la question… Oui, on est ensemble. Et j’peux pas te dire ce que ça va donner, ça peut être une horrible catastrophe comme la meilleure chose qui nous soit arrivés et… on le saura pas tant qu’on aura pas essayé, n’est-ce pas? « Au fait, ça veut dire que t’as le droit de te comporter comme ma copine en public. » T’as pas à me prendre la main en cachette sous la table ou te retenir de me voler un baiser. J’m’en fiche moi, au contraire, j’aime bien les démonstrations d’affection.

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alors dans le fond, y avait peu de chance que ça tourne mal puisque tout ça, ça partait vraiment d’un bon fond. et j’étais ravie de la tournure des choses. j’savais pas du tout comment est-ce qu’on avait pu en arriver là puisque quelques minutes plus tôt, j’avais limite l’impression que l’on était en train de vivre l’une de nos premières enguelades mais.. j’allais pas me plaindre. clairement pas. « c’est le plus important » et j’étais ravie d’entendre ça. ravie de savoir que je te rendais déjà heureux rien qu’en étant là. parce que moi, ça me suffisait amplement de savoir que j’étais susceptible de te faire sourire, vraiment. mes lèvres venaient danser avec les tiennes, doucement, savourant sûrement un peu plus que d’habitude cet échange. probablement parce que toi et moi étions un couple désormais ? ouais, ça devait sûrement jouer. « mh, on devrait peut être retourner à la table non ? ça fait un moment qu’on est partis. » et on avait tout le temps du monde pour aller danser plus tard. sauf si tu voulais qu’on le fasse maintenant et en soit, ça me dérangeait pas. j’allais de toute manière passer ma soirée collée à toi, peu importait ce que tu voulais faire. et un sourire venait étirer doucement mes lèvres alors que je penchais légèrement la tête sur le côté « ça tombe bien puisque je suis ta copine » et quelque part, j’avais un peu du mal à y croire. depuis ma rupture avec jaxon, j’avais jamais avancé. même après son départ pour miami, j’étais restée bloquée me fermant totalement aux autres et là.. là, j’étais en train de sombrer pour toi. vraiment. et sûrement que tu t’en rendais pas compte puisque tu savais pas non plus comment j’fonctionnais mais ça signifiait énormément de chose en vrai. comme par exemple le fait que c’était terriblement sincère.

Oui, c’était pas mentir, j’étais bien avec toi. Tout était simple, naturel, spontané. Pas besoin de réfléchir, pas besoin de se poser quinze mille questions. C’est fluide, c’était beau, de pouvoir être autant soi-même avec quelqu’un sans qu’il ne juge — ou du moins, pas négativement. Tu m’acceptais tel que j’étais, malgré toutes les rumeurs dont je t’avais mise au courant, malgré toutes mes mises en garde. T’étais toujours là et tu voulais rester, tu voulais essayer. Tu voulais nous donner une chance. Et t’étais sûrement trop bien pour moi, mais comme m’avait dit Hae, si tout était aussi parfait, pourquoi j’attendais? Alors ouais, peut-être qu’il était temps de porter mes couilles, d’arrêter d’avoir aussi peur et de me lancer. J’hoche doucement la tête. Retournons donc à la table pour rejoindre les autres. Je glisse une main dans la tienne, sourire aux lèvres à tes derniers mots. Ouais, ça faisait bizarre à entendre. Et on me jèterait sûrement des pierres pour m’être recasé aussi rapidement et m’afficher ainsi. Mais fallait que je pense un peu à moi non? Meghan ne cessait de me répéter que je pensais trop aux autres, que je m’occupais trop des autres. Il était temps de prendre mon bonheur entre mes mains. Et sur ces pensées, je traversais la salle pour rejoindre nos camarades de table, le sourire flottant aux lèvres — grâce à toi.