(elliga) say my name and everything just stops

Ouais, t’avais une trop belle robe, trop encombrante pour que je puisse discrètement venir te toucher à l’abri des regards. « Ouais, mais… J’comprends que tu puisses avoir plus de principes que moi. Désolé. » Moi j’étais pas pudique, moi j’avais pas une réputation à maintenir sur le net. « J’me suis laissé entrainer par mes pulsions et… ouais, désolé. » Juste, désolé. J’me sentais con tout à coup, comme l’impression d’avoir été trop invasif, d’avoir un peu trop insisté. Tu te recules, comme pour m'échapper... Puis tu replaces correctement ta bretelle et tu poses une question qui est apparemment rhétorique puisque tu n’attends pas ma réponse pour commencer à retourner vers la salle. « Mh… ouais, ok. » Et je te suis sans dire un mot, un peu chamboulé de la tournure des évènements. J’m’attendais pas à ce que notre aparté se termine de cette façon en fait. Je présente mon poignet marqué au vigile de l’entrée pour qu’il nous laisse rejoindre le bal, la chaleur intérieure réchauffant mes joues. Et je me mords l’intérieur de la joue. Parce que tu dis rien, et je dis rien non plus. Aucun de nous ne prononce mot et… ouais, c’est perturbant, vu que d’habitude, on a du mal à s’arrêter de parler.

our secret moments in a crowded room, they got no idea about me and you. there is an indentation in the shape of you. all of this silence and patience, pining and anticipation, my hands are shaking from holding back from you ☆ taylor swift

- - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - -

j’aime pas l’ambiance pesante qui s’installe d’un coup mais.. j’sais pas. j’le sens mal tout ça. j’ai l’impression de pas te convenir, de pas être assez bien, de pas savoir assez de chose et j’crois que dans la finalité, je me bloque toute seule. alors j’fais demi-tour assez rapidement, tendant mon poignet à l’entrée pour pouvoir passer. et j’sais pas, y a ni toi ni moi qui prononçons un mot. j’sais pas quoi dire, j’aime pas ça. parce que j’ai l’impression que soudainement, y a tout qui a dérapé. c’est pas normal que les choses partent en vrille comme ça d’un coup. « j’vais aux toilettes, j’te rejoins après » j’souffle un peu dépitée m’arrêtant brusquement dans le couloir histoire de visualiser où se trouvait les fameuses toilettes. moi, j’crois que j’avais surtout besoin de souffler un coup en fait. c’était simple la plupart du temps entre toi et moi, j’voulais pas que les choses changent. « j’suis désolée de pas être assez bien » que je finissais par lâcher dans un haussement d’épaule. puis j’me détournais de toi avançant de quelques pas jusqu’à la bonne porte. et c’était tout moi ça, m’excuser tout le temps de tout. comme si j’étais un désastre à moi toute seule. mais ouais, j’crois que je te plaçais tellement haut que j’avais juste l’impression de pas pouvoir te combler. de pas être capable de te satisfaire et putain, c’était frustrant parce que tu méritais vraiment quelqu’un de bien et j’crois que là, j’me disais juste que c’était peut être pas moi.

On pénètre à nouveau dans la salle de bal sans un seul mot qui sort de nos lèvres. C’est lourd, pesant, j’aime pas ça, ça nous est encore jamais arrivé. Et tout comme tu m’as échappé à l’extérieur, tu m’échappes à nouveau en déclarant aller aux toilettes. Okay. C’est quoi le plan? Tu vas faire comme dans les films et te barrer par la fenêtre pour pas avoir à rester avec moi? Tu peux juste dire que tu veux partir si c’est ce que tu souhaites hein, j’t’en tiendrai pas rigueur. J’voulais même pas venir à la base moi à ce foutu bal. Alors j’te regarde t’éloigner. J’vais pas te forcer à rester, j’vais pas t’imposer ma présence si t’en veux pas. Sauf que tes mots, une fois que tu pousses la porte, ils me font m’activer et arriver à ta hauteur, attrapant ton poignet pour t’arrêter dans ta course. « T’as pas le droit de dire ça. » T’as pas le droit de penser de telles choses, que t’es pas assez bien pour moi, parce que c’est moi qui pense ça. Et moi, c’est légitime au moins. Parce que je suis un connard infidèle avec aucune estime de soi. Toi, t’es… parfaite. « Pourquoi tu serais pas assez bien pour moi hein? Dis-moi ce qui ferait que tu ne suffirais pas. » Vas-y, je t’écoute. Parce que j’compte pas faire les mêmes erreurs qu’avec Cléo. Notre plus gros tort, c’était de ne pas savoir communiquer et donc on réglait jamais les soucis, on attendait gentiment qu’ils finissent par nous bouffer. J’voulais pas que ça arrive avec toi. Alors parle-moi, sincèrement, honnêtement.

our secret moments in a crowded room, they got no idea about me and you. there is an indentation in the shape of you. all of this silence and patience, pining and anticipation, my hands are shaking from holding back from you ☆ taylor swift

- - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - -

c’est pas de gaieté de coeur que je te fuis comme ça. moi, j’préfère largement trouver refuge dans tes bras. mais là ? là, c’est trop pour moi. j’déteste me sentir aussi mal, avoir autant l’impression de ne rien gérer et j’crois juste que je me suis surestimée en pensant que peut être je pourrais te convenir. regarde moi elliot. j’suis rien d’autre qu’une pauvre fille de la nouvelle-orléans. mais j’sens ta main attraper mon poignet me retenant alors dans ma fuite et.. j’suis nulle pour les confrontations, tu sais ? j’suis pas une fille à problème, j’ai pas en créer, j’reste loin des histoires moi. et j’sais même pas comment t’expliquer ce que je ressent quand tu me le demandes. mais j’te le dois non ? j’ai pas le droit de te claquer la porte au nez parce que j’te respecte sûrement trop pour ça. puis malgré tout, j’ai aussi la trouille de te perdre. « parce que je suis moi » c’était pas suffisant ? « j’suis pas assez jolie, pas assez libérée. trop coincée, trop novice, trop.. regarde, j’veux tout contrôler. j’fais des plannings de tout, j’ai besoin de tout gérer et.. c’est pas toi ça. » et si c’est pas toi, pourquoi tu voudrais de moi ? c’est pas logique, ça va pas ensemble. tu vas t’en lasser tu sais ? de me voir toujours un peu perdue, toujours un peu paumée. tu vas en avoir marre de mes questions, de mes attentes, de mon manque de prise d’initiative. moi j’suis bonne à tourner des vidéos sur youtube, pas grand chose d’autre. « j’ai regardé un peu tu sais. ton insta, tes exs. c’est pas que je te flique hein ? c’est de la curiosité. mais.. t’étais avec des nanas, c’était des mannequins. regarde moi elliot. j’suis pas ça. »

Je t’attrape par le poignet, je t’arrête, parce que non. J’veux pas que tu m’échappes. C’est quoi mon problème, à toutes les faire fuir? Le pire c’est que j’m’en rends même pas compte, je sais pas ce que je fais de mal. Vraiment, je sais pas. Alors dis-moi Vega, dis-moi ce que tu ressens, ne me laisse pas bloqué à la porte. Tu commences à parler et je fronce les sourcils, ne comprenant pas trop. C’est quoi le problème à être ‘toi’ ? Moi j’en vois pas, en fait. Et tu dois bien voir que ça suffit pas, que je suis confus, alors tu continues. Et directement, j’ai les lèvres qui se pincent pour me retenir de te couper la parole, que me retenir de gueuler ce que je pense des conneries que t’es en train de sortir. J’me retiens, j’essaye cette fois de tourner ma langue dans ma bouche avant de parler pour ne pas dire de bêtises. Ok, on est différents sur certains points, et alors? J’attends, voir si t’as fini de parler, et non, tu ajoutes que tu as zieuté mon compte instagram où tu as pu y voir des photos de mes exs. J’crois qu’il doit y avoir une seule photo de Lucky — qui n’est même pas mon ex — et des photos de Cléo. Et là, je prends la parole. « J’ai qu’une seule ex. C’est Cléo. Je suis sorti avec une nana qui s’appelait Hippolyte quand j’avais dix-neuf ans mais elle est partie depuis bien longtemps, elle est mariée et a un bébé, et j’ai plus de nouvelles depuis son départ. Et ouais, Cléo était belle. Mais j’ai été avec des tas de filles, pour la plupart aux allures de mannequin aussi. Mais c’était du cul. C’était que du sexe. Ça n’a absolument rien à voir avec ce qu’il se passe entre nous. Et puis si tu veux mon avis, toi aussi t’as des allures de mannequin. » T’avais pas de quoi complexer face à ces nanas. Toi aussi tu l’avais, le physique. « Y’a pas que ton corps qui m’intéresse Vega. Sinon je t’aurais lâchée dès la première nuit où je t’ai eue. Pourtant j’suis toujours là non? J’suis pas parti, j’t’ai offert un tiroir dans mon armoire et une place dans la salle de bain. Tu kiffes faire des plannings alors que moi j’suis bordélique, et alors? T’as couché que dans les règles de l’art, et alors? Tu crois que c’est flatteur le fait que j’ai baisé dans tous les endroits de la ville, publics ou privés? Moi aussi je voudrais pouvoir tout contrôler, et j’y arrive assez bien en temps normal, mais avec toi ça marche pas. Je suis pas parti, je suis toujours là à te retenir quand toi tu veux fuir. Parce que j’veux être avec toi. J’m’en fous d’avec combien de filles j’ai baisé, j’m’en fous de savoir si elles font jalouser les meufs par leur beauté sur insta, tout ce qui m’importe c’est toi. » J’avais lâché ton poignet, reculé d’un petit pas. « Mais si tu veux partir, vas-y. » Après tout… « J’suis personne pour te retenir. » Un autre pas en arrière, pour te prouver que t’as le champ libre. Comme j’ai toujours dit à Cléo, j’forcerai jamais quelqu’un à faire quoi que ce soit. Elle était libre, tu l’es aussi.

our secret moments in a crowded room, they got no idea about me and you. there is an indentation in the shape of you. all of this silence and patience, pining and anticipation, my hands are shaking from holding back from you ☆ taylor swift

- - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - -

j’suis sûrement ridicule à dire des trucs comme ça. à me comparer aux autres de la sorte. ouais, c’est stupide ce que je suis en train de faire. si ma mère m’entendait, elle me secouerait probablement par les épaules en me répétant que je n’avais rien à envier aux autres mais.. c’est bien connu qu’on ne se contente jamais de ce que l’on a, pas vrai ? et moi, j’crois dur comme fer que je suis juste pas assez pour toi. et j’sais pas pourquoi je me persuade de ça. peut être parce que j’ai l’impression que t’es éphémère. qu’un matin, quand je me lèverais, tu ne seras plus là. et j’ai pas envie de le vivre ça. j’ai pas envie de te voir partir. j’sais même pas pourquoi je m’accroche à toi comme ça mais je le fais. et c’est terriblement sincère ce que je ressent, c’est terriblement vrai. y a des tas de trucs que je voudrais pouvoir te dire, j’me fais violence pour les garder. parce que moi, j’ai surtout peur de te faire fuir et que je préfère me brider. j’entends tes mots mais j’sais pas si je les comprends. peut être que je fais preuve de mauvaise foi, peut être que je suis juste trop bête ce soir pour me contenter de ça. qui sait ? moi j’crois pas que je sois aussi jolie que cléo. j’crois que je suis très en dessous d’ailleurs. alors tu veux me faire plaisir ou tu le penses quand tu dis que j’ai la même allure qu’elles ? j’sais pas trop. le reste, ça me détend un peu. je t’écoute, j’écoute tout le temps ce qu’on me dit. et j’ai le coeur qui bat à un rythme fou dans ma poitrine. j’te jure, ça me donne l’impression qu’il va finir par en sortir tant c’est violent. « t’es personne.. » je répète abasourdi. comment tu peux penser ça ? « t’es pas « personne » à mes yeux. puis j’crois que tu réalises pas en fait. quand j’dis que t’en vaux la peine, je le pense. t’es pas personne pour moi. tu fais battre mon coeur un peu plus vite à chaque fois que t’es là. tu m’donnes envie de franchir toutes les limites juste avec tes sourires et.. j’suis en train de tomber pour toi. alors non, t’es pas personne, tu peux pas dire ça. » t’as peut être pas envie de mettre des mots mais moi je le fais. sûrement parce que je suis chamboulée, autrement j’aurais probablement gardé ça pour moi. et cette fois, c’était moi qui attrapait ta main, mes doigts venant glisser entre les tiens. « j’suis sincère avec toi. j’suis sincère tout le temps. j’dis pas des choses que je pense pas. tu crois quoi ? moi aussi j’veux être avec toi. et.. j’te veux toi en fait. j’te veux juste toi. » et j’souffle, un peu perdue. j’te fais peur là ? parce que tu peux fuir si c’est juste trop pour toi.

J’sais pas pourquoi je décide de me confier comme ça, de m’ouvrir à toi. Sûrement parce que ça me fait de la peine que tu penses ça, que tu penses comme ça. Parce qu’à mes yeux, t’es exceptionnelle en fait, t’as tout ce qu’il faut, t’as rien à envier aux autres et le fait que tu te compares à mes exs, ça m’horripile parce que justement, si c’est des ‘exs’, c’est bien pour une raison. Mais ouais, tu veux partir, tu te sens pas à ta place ou t’as pas envie d’avoir un quetard à ton bras, soit, c’est ton choix, j’vais pas t’en empêcher, c’est pas ma place. Mais non, tu t’en vas pas, pas encore du moins, tu reprends la parole. Et… ça ressemble à une déclaration. Alors mon coeur se serre, t’attrapes ma main comme pour rendre tes mots un peu plus vrais, un peu plus sincère. D’ailleurs, c’est de ça que tu parles, la sincérité. « Moi aussi c’est toi que je veux. » que je lâche dans un souffle, comme un aveu, une confession. Et venant de ma part, ça veut tout dire. « J’te veux toi, toi et moi. J’veux un ‘nous’. » Mes doigts s’enroulent autour des tiens, un noeud dans la gorge. J’aime pas parler de ce que je ressens, je déteste ça parce que j’me sens en position d’infériorité, j’me sens vulnérable. Alors je passe le bout de ma langue entre mes lèvres, fichu toc qui montre que je suis gêné, et détourne le regard pour tout regarder sauf toi.

our secret moments in a crowded room, they got no idea about me and you. there is an indentation in the shape of you. all of this silence and patience, pining and anticipation, my hands are shaking from holding back from you ☆ taylor swift

- - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - -

j’peux pas m’en empêcher en fait. de dire ce que je ressent. et jaxon, il avait du mal aussi avec ça. j’crois que je choisis toujours les personnes qu’arrivent pas à se dévoiler, à dire les choses. mais c’est pas pour autant que je me battrais pas pour toi. le souci, c’est que je crois juste que je fais pas le poids. que j’arriverais jamais à la cheville des autres et que pour cette raison là, tu resteras pas. j’ai pas envie de partir défaitiste tu sais ? j’préfèrerais largement être pleine de confiance mais c’est pas le cas. je ne le suis pas et ça me gonfle tu vois. mais j’te montre quand même que c’est toi. que je t’ai choisis et que mon choix n’a pas changé. c’est toujours toi. j’tiens ta main comme si j’avais que tu m’échappes. comme si les rôles s’étaient soudainement inversés et que c’était toi qui était à la limite de t’en aller. t’en vas pas s’il te plaît. j’ai la voix qui tremble un peu, j’crois que c’est l’émotion qui vient me jouer des tours. mais j’te veux toi et j’ai pas honte de le dire. même si tu dois me répondre que toi c’est pas ton cas. j’ai du mal à te regarder, peut être parce que j’ai peur justement de comment tu réagiras. et c’est sûrement cette peur qui m’empêche de réaliser rapidement ce que t’es en train de dire. un « nous ». un nous, c’est un couple pas vrai ? t’as envie qu’on soit ensemble alors ? qu’on s’engage vraiment dans quelque chose ? à moins que ça soit mon esprit trop carré qui essaie de me faire comprendre ce que j’ai envie d’entendre. alors j’te regarde maintenant mais toi, tu l’fais pas. et j’angoisse un peu parce que je sais pas si j’ai vraiment compris ou pas. tu fais chier dans un sens de me déstabiliser comme ça. et j’passe mes doigts sous ton menton, j’veux que tu me regardes elliot. regarde moi. puis doucement, je pose mes lèvres sur les tiennes, avec une douceur infinie. parce que c’est ce que je suis.

Ouais, j’parle trop, et j’sais pas dans quoi je m’engage en te disant ça. Peut-être que j’vais le regretter. Peut-être que tu vas le regretter. J’en sais rien en fait, parce que tu restes statique, tu bouges pas, tu parles pas, et j’crois que j’ai dit quelque chose qui fallait pas du coup. Jusqu’à ce que tu me fasses relever la tête de tes doigts sur mon menton et que tu viennes poser doucement, tendrement tes lèvres sur les miennes. Ça veut dire quoi ça? Là c’est moi qui suis pas sûr de comprendre. Alors je te laisse m’embrasser, puis quand tu quittes mes lèvres, je reprends la parole. « J’suis pas facile à vivre. J’crois que j’suis sûrement le pire petit-ami que tu pourrais avoir. J’ai trompé mon ex après tout. Et puis j’ai constamment besoin d’attention, j’ai toujours envie d’être le numéro un, qu’on me choisisse au-dessus des autres. Et j’suis égoïste et possessif et jaloux, et j’suis pas patient, j’veux les choses tout de suite maintenant, et j’agis et je parle sans réfléchir la plupart du temps alors tu risques de parfois me détester et me foutre des claques et même avec ça je comprendrai pas parce que c’est ma façon d’être et que j'le fais même pas exprès et… » Je suis obligé de m'arrêter, de faire une pause dans mon discours parce que je commence à paniquer, je manque d'air, alors je reprends mon souffle du mieux que je peux. Ouais, j’ai vraiment rien du petit ami idéal. « Je vais sûrement te décevoir. » Parce que c’est ce qui se passe à chaque fois. Les gens sont déçus, et ils partent. Ils partent tous au bout d’un moment. Mais toi, j’ai pas envie de te voir partir.

our secret moments in a crowded room, they got no idea about me and you. there is an indentation in the shape of you. all of this silence and patience, pining and anticipation, my hands are shaking from holding back from you ☆ taylor swift

- - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - -

j’pourrais rester à t’embrasser pendant des heures tu sais ? j’en ferais sûrement mon passe-temps préférée. mais là, c’est avec retenue. parce que je sais que dans le fond, on a pas fini de parler. c’était juste une pause dans nos angoisses. ou peut être juste une pause dans les miennes. dans tous les cas, ça fonctionne puisque ça m’apaise. mais toi.. toi j’te sens fébrile et y a une déferlante de mots qui sortent soudainement de ta bouche. quelque part, j’ai l’impression que t’essaie de me persuader que t’es mauvais pour moi. que tu vas me faire péter les plombs et que ça marchera pas. mais moi, j’crois que c’est pas comme ça que ça va se passer. « chut » et j’repose mes lèvres sur les tiennes. comme ça. mes doigts s’engouffrent dans tes cheveux, mon corps se colle un peu plus au tien. « j’crois que t’as tord. j’crois que je serais bien avec toi parce que c’est déjà le cas. parce que tout ce que je vois, je l’apprécie. et j’crois pas que tu vas me décevoir. sûrement qu’on aura des hauts et des bas. peut être qu’on se détestera par moment mais moi, j’crois que c’est pas aussi horrible que ce que tu cherches à dépeindre. » c’est dingue cette faculté que t’as à faire ressortir que le mauvais de toi. comme s’il n’y avait que ça qui te caractérisait. c’est pas le cas. « moi j’vois quelqu’un de gentil. quelqu’un qui s’est forgé une carapace pour se protéger mais qui a tout sauf un mauvais fond. quelqu’un qui a peut être fait des erreurs mais qui mérite pas d’être jugé sur ça. moi, j’vois une belle personne en toi elliot et j’crois que je vais m’en tenir à ça. » ni plus ni moins. tu peux continuer à déverser ce que tu veux, à me parler des rumeurs une nouvelle fois, j’ai pas changé mon avis depuis le début, je le ferais pas maintenant.