nobody said it was easy ≈ (pluson)

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— Boston, 7 mai 2018
Tu vois bien que ton appât le déconcentre complet. Mais ce qu’il a vécu durant cet accident t’intrigue. Apparemment, il n’a pas gardé que des séquelles physiques de son joli tonneau en plein Boston. Quelques séquelles psychologiques se sont également glissées, telle que la crainte de prendre la voiture. Donc qui te dit qu'il n'a pas aussi peur de crever maintenant ? Si tu es toujours sa petite-amie, tu mérites de savoir ce qu’il a éprouvé lorsqu'un voile noir est tombé sur lui. « Bah si, en général les gens qui reviennent de l’au-delà se souviennent, donc tu n’es pas allé jusque-là on dirait, dommage » Tu hausses tes épaules et tords ta bouche faussement déçue que tu ne sortes pas avec un revenant. T’es vraiment irrécupérable Chamberlain. Une vraie gamine. « Mh. Une partie de moi, "la scientifique" croit que la fin est la seule fin. Et la partie de moi "irrationnelle" pense que la conscience se détache de l’enveloppe corporelle pour errer quelque part… » Te redressant sur tes genoux, tu t’approches de lui en collant ton visage au sien « Je te hanterais jusqu’à ton dernier souffle chéri, ton dernier souffle… » lui confies-tu en prenant une voix limite flippante. « Je te suivrais partout, même dans les toilettes » T’exploses finalement de rire en roulant sur le lit sans dégommer ton présent au passage. Puis, tu te positionnes de nouveau derrière la boite en replaçant grossièrement tes cheveux autour de ton visage « Oui j’sais, mais je préfère tellement expérimenter plutôt que lire… T’inquiètes, je ne vais pas provoquer ma mort pour voir ce qui se passe après hein » Bref, tu ne vas plus pouvoir garder ton cadeau secret longtemps. Tu attrapes alors la boite et lui tends en rigolant nerveusement « C’est tellement con » D'ailleurs tes joues s’empourprent lorsqu'il s’empare du coffret contenant la boule à neige de ton pays. C’est nian-nian, mais au moins, quand ses yeux se poseront sur cet objet, il pensera instinctivement à toi. Et quand tu lui pèteras les couilles, il l’enverra contre un mur pour se soulager… « Vas-y ouvre et moque toi de moi. Je deviens sentimentale avec toi pfff »

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— Boston, 7 mai 2018
La lumière blanche, tout ça, ça ne me disait trop rien. Je n’avais aucun souvenir, que du noir. Et je n’allais pas mentir pour la conforter dans ce sens. Peut-être aussi que je n’avais jamais été en réel danger lors de cet accident et que la mort ne voulait pas de moi, que sais-je. En la scrutant un peu, je découvrais une Louison déçue des mots que je peux dire mais je ne pouvais pas y faire grand chose de toute façon. Je n’avais pas vu la lumière blanche… et j’allais pas tenter de le faire. « Qui te dit qu’ils ne mentent pas pour inciter à croire à un tunnel qui mène vers l’au-delà ? Ce genre de choses, tu peux pas croire sur paroles les gens de toute façon, ça reste tellement… subjectif » Il faut le vivre pour y croire et non, je ne l’incitais pas à le faire, loin de là. Mais ouais. « T’imagines, ce qu’ils ont vu c’était la lumière du bloc opératoire pendant un bref moment de conscience ? » Ouais bon, peut-être pas, c’était tiré par les cheveux, mais qu’importe. Je lui posais à mon tour tout un tas de questions, y compris celle qui s’apparentait aux fantômes et esprits hantants. Je ne pouvais pas m’empêcher de rire de bon cœur en symphonie avec elle, tant le moment pouvait être délicieux. « Je savais que tout ce qui t’intéressait, c’était de voir ce que j’avais entre les jambes » Pour quelle autre raison me suivrait-elle jusque dans les toilettes ? Ouais bon, qu’importe. « T’as pas intérêt sinon j’te tue » Je n’avais pas envie de la perdre, pour rien au monde. Alors cette tentative pour voir la lumière ? Je n’étais pas fan. Trop dangereux, trop à perdre dans le fond. Quoiqu’il en soit, elle me tendait ENFIN cette boite qu’elle avait dans les mains, et je l’attrapais, avec un regard presque enfantin. « Dis pas ça » que je disais avant d’ouvrir la boite pour y découvrir une boule à neige. Pas n’importe laquelle. Une qui représentait Paris, sa ville… dans le fond, un objet la représentant elle. « Arrête, j’aime quand t’es romantique » Reposant la boule à neige sur le lit, je venais m’emparer de son visage pour capturer ses lèvres et l’embrasser. C’était des gestes comme ça, tout simple, qui me faisait toujours plus tomber amoureux d’elle. Et je n’avais aucun regret dans tout ça. « Mais t’es nulle, j’ai pas de cadeau pour toi, j’étais dans le coma » que je disais d’une mine triste. Comment j’aurais pu lui trouver un truc dans un état inconscient ?

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— Boston, 7 mai 2018
Wow. Pluton et la théorie du complot sur la lumière blanche. Nan, pas ça. C’est tellement d’espoir pour toi. « Pffff. T’es encore plus parano que moi, mais pourquoi pas… J’serais vraiment déçue si ce n’était qu’un coup monté » Bah oui, surtout que tu ne crois en aucune religion, même si tu adores t’adresser à Dieu en permanence. Heureusement, les voies du seigneur sont impénétrables comme on dit, enfin s’il existe vraiment lui. Mais voilà, si en crevant tu restais prisonnière de cette planète bleue, bien sûr que tu visiterais tes proches abandonnés ici bas, dont lui. « Mh, je choisirais une autre situation que les chiottes pour contempler ton service trois pièces bébé » La douche c’est bien mieux par exemple, bon, t’omettras par contre ses parties de jambes en l’air avec une autre. « Mais si tu me tues, je viendrais te hanter après !! Te plains pas si tu sens une présence dans ton lit le soir, autre que celle qui me remplacera » Tu espères aussi pouvoir le pourchasser gentiment dans ses songes. Bref, fini de blaguer sur un sujet aussi glauque. Tu l’as bien vu, la vie ne tient qu’à un fil. Tu as beau vivre tout un tas de malheur, tu tiens à ta vie. Tu ne veux pas partir, pas encore. Il y a des tas de choses qui t’attendent. Il y a surtout lui, ce petit effronté à qui tu lègues enfin ta boule-à-neige. Ton coeur se contracte alors dans ta poitrine quand il s'en saisit. T'es même au bord de l'infarctus là. Aucun rictus de déception chez le Dunster, c'est déjà bon signe. Tu serres toutefois tes dents et fronces tes sourcils un court instant avant que le suédois s’empare de tes lèvres. Mh, c’est trop bon, c’est toujours meilleur quand c’est lui qui inaugure les baisers, y a pas photo. Est-ce que ce baiser est une façon de te montrer que ça lui plaît ? De toute façon, tu te sens vraiment bouillante et totalement gênée de t’ouvrir ainsi, avec tant de miel qui dégouline de partout. « Je ne veux rien en retour Pluton, je te veux toi. C’est tout ce que je veux, tout ce qui compte. » Un sourire en coin plus tard, tu te penches vers lui pour aller déposer un baiser à la commissure de ses lèvres « Hé… J’espère qu’on aura un jour l’occasion d’aller ici tous les deux » prononces-tu faiblement en pointant ton index sous la Tour Eiffel emprisonnée. Ton pays te manque tellement, tu en deviens même nostalgique. Ton regard se noie dans les flocons qui tombent autour du minuscule monument. À dire qu’Ezio t’avait demandé ta main là-bas. Cela semble si loin et… iréel. Ce lieu doit impérativement laisser place à d’autres souvenirs, t’en es persuadée. Les pages sont faites pour être tournées. « Bref ! Où tu veux que je mette ma jolie boule ? J’veux que ça soit bien exposé, elle a plus de valeur que la fichue Joconde tu sais. Alors appelle-moi pour faire la poussière, tu as deux mains gauches toi » le taquines-tu en quittant le lit avec le globe pour lui chercher le spot parfait. En réalité, c'est aussi le moyen de te débarrasser de cette vague d'émotions qui te submerge sans crier gare.

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— Boston, 7 mai 2018
« Tout est un coup monté de toute façon.. que ce soit la guerre au Moyen-Orient ou encore la destruction des tours jumelles.. Même le simple fait que toi tu sois à Harvard » Ouais bon, j'allais peut-être un peu trop loin dans mes délires, mais voilà, j'étais de ceux qui se méfiaient de tout. Entendre parler d'un événement dramatiques aux informations ne me fera de la peine que si c'est vérifié et énoncé de façon objective et non sous le point de vue d'une société de consommation qui détruit tout sur son passage. Et parti dans une toute autre conversation, je ne pouvais m'empêcher de sourire et même rigoler. C'est vrai que les toilettes, c'est pas la meilleure option pour m'admirer et je le concevais. « Je serai incapable de te tuer » Parce que j'étais amoureux d'elle et que je ne me voyais pas être séparé de son être ne serait-ce qu'une seule seconde ou pire encore, être la cause de cette séparation. Quoiqu'il en soit, l'idée là, c'était d'avoir un cadeau de la part de Louison, enfoui dans cette boite, et dont je n'avais aucune idée de ce que ça pouvait être. Un bout de son corps ? Non merci. Mais voilà, elle me laissait enfin y accéder et je découvrais donc une boule à neige. Le genre de souvenirs qu'on rapporte des pays qu'on a pu visiter. Et si j'avais déjà été à Paris, je n'avais pas pensé à prendre ça. Heureusement, Louison y avait pensé et me l'offrait, laissant mes yeux admirer l'objet. C'était sans attendre qu'après avoir reposé cette boule souvenir, je venais attraper ses lèvres pour partager un nouveau baiser. De toute façon, je lui avais bien fait comprendre que j'étais sans équivoque accro à ses lèvres. « Une chance que je sois revenu d'entre les morts alors » que je disais pour la taquiner, sentant ses lèvres toucher de nouveau les miennes. « On pourra y aller en juin si tu veux.. enfin, j'ai le voyage Dunster mais après, ou avant, je sais plus trop les dates. On peut se prendre une semaine et tu me feras visiter tout, même l'école où tu as appris à lire et écrire » que je disais d'un sourire, glissant ma main le long de sa joue que je caressais doucement de mon pouce. Mais rapidement, elle se levait, attrapant cette boule en verre pour chercher un endroit où la mettre. J'avais déjà ma petite idée mais je la regardais faire, avant de m'allonger dans le lit, non sans la scruter. « Je te laisserai faire le ménage alors. On dit quoi, tous les deux jours ? Trois jours ? » Je pouvais comprendre, elle y tenait, et elle ne voulait pas que je la casse. « J'avais pensé la mettre sur ma table de chevet... tu sais, pour que ce soit la dernière chose que je vois avant de m'endormir quand tu n'es pas là » Parce qu'elle avait aussi un appartement, une vie à côté de moi et je ne pouvais pas l'obliger à rester ici toutes les nuits. « Tiens d'ailleurs, pendant que j'y pense... » Je me relevais, dans le but de me diriger vers ma commode qui stockait une partie de mes vêtements et j'en débarrassais un tiroir, laissant mes habits sur le haut, que je rangerai plus tard. « C'est ton tiroir... histoire que tu aies des vêtements en tout temps, sans que tu aies à penser à ramener un sac à chaque fois que tu viens » que je finissais par dire, me mordant doucement la lèvre, me tenant tout de même à la commode pour éviter le trop plein d'efforts.

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— Boston, 7 mai 2018
Après une discussion sur l’au-delà, tu finis par lui donner ton cadeau à forte valeur sentimentale. Tu te sens terriblement gênée, parce que tu es en train de lui dévoiler ta sensibilité et tu hais ça. Tu ne dois pas être faible. Irrémédiablement, ce globe soulève en toi une vague de nostalgie et d’anciens souvenirs qui sont liés à cette ville qui t’a vu naître. Tu restes les yeux rivés dessus de longues secondes en regardant la fausse neige s’abattre sur la dame de fer. Demander à Pluton d’aller là-bas est une fausse bonne idée. À chaque fois que tu te retrouves sous ce monument, ça part en vrille complet. « Quoi ? Quel voyage Dunster ? Tu comptais me le dire quand ? Tu pars longtemps ? » C’est quoi cette histoire. Pluton a sacrément le don de distiller les informations. T'es sûre qu'il a encore "oublié", comme Lenny qui a fracassé Liam avec lui. T’attrapes alors sa main qui glisse sur ta joue pour serrer fort son poignet, légèrement mécontente. « De toute façon c'est sûrement une mauvaise idée d'aller à Paris » râles-tu en soulevant tes fesses du lit pour trouver une place à ta boule magique. « Spèce de petit macho ! Laisse lui prendre la poussière au pire, j’fais peu le ménage moi, j’suis un homme en vrai, une bordélique de première » Tout le contraire des mecs que tu fréquentes. Par un hasard absolu, tu tombes toujours sur de grands maniaques. Ton regard balaie ensuite la pièce. Y a des dizaines de possibilités, mais celle énoncée par le suédois te séduit plus que tout. Et voilà, ton aigreur se dissipe. C’est pour ça que tu en tombes totalement amoureuse, il sait carrément y faire avec les nanas, avec toi. « Mh, d’accord, la table de nuit, c’est parfait » Tu traverses alors la pièce pour la déposer délicatement sous sa lampe de chevet. Puis, Pluton t’interpelle au même moment en se relevant du lit. « Oui ? Quoi ? » demandes-tu en pivotant sur tes pieds pour aller le rejoindre près de la commode. Tu te places vite à ses côtés en déposant tes doigts sur le bord du tiroir, le regard inquiet. Tu le regardes débarrasser l’intérieur du tiroir jusqu’à ce qu’il t’avoue pourquoi il inaugure la division de ses affaires. Ton rythme cardiaque fait tout à coup une jolie embardée dans ta poitrine. Touchée-coulée. Symboliquement, tu accordes une grande importance à ce qu’il vient de faire. Il vient de te faire plus de place, à toi, Louison Chamberlain et non une autre. Sans un mot, tu plaques alors tes lèvres sur les siennes pour le remercier de ce geste pourtant si facile en soi, mais tellement coûteux intérieurement « Tu en avais marre que je pille tes tee-shirt, je comprends… » plaisantes-tu avant de mordiller tout doucement sa lèvre inférieure « Tu sais que ça me touche beaucoup cette moitié de tiroir que tu m’offres ? Vraiment beaucoup… » Tes bras s’enroulent à sa nuque pour l'approcher de toi afin de mieux sentir ses courbes contre les tiennes « Heureusement que tu m'as fait cette place, je compte dormir ici pendant plusieurs jours. Je vais te surveiller petit danger ambulant » Et merde, t’as tellement envie de sauter au plafond. Tellement envie de le repousser violemment jusqu’à son lit pour lui faire sauvagement l’amour. Mais non, tu dois te contenir, parce qu’il n'est pas en état pour recevoir la tornade Louison. « Merci… » rajoutes-tu en déposant un premier smack sur sa bouche « Merci » et un autre smack entrecoupé d’un autre merci, jusqu’à ce que tu te stoppes au cinquième par peur de lui filer le vertige.  

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— Boston, 7 mai 2018
Peut-être que j’aurais du me taire ou.. non en fait, c’était bel et bien en cours d’organisation et j’avais totalement zappé de lui en parler. Ça se voyait sur son visage et je me sentais con pour le coup. Et j’osais espérer qu’elle ne m’en veuille pas trop non plus… sauf qu’elle avait le visage fermé, elle posait des questions, mécontente à souhait. « Un voyage au Canada où tu seras conviée en tant que mon +1, c’est pas génial ? » que je tentais de rattraper le coup. Je n’avais aucune idée de si nous avions droit à un +1 ou non, et si elle voulait venir, mais ça me ferait extrêmement plaisir pour le coup. « Je crois c’est une semaine ou deux, mais j’ai pas tous les détails » finissais-je par lui confier, elle qui était passée soudainement du côté obscur de son humeur. « Arrête, c’est une excellente idée » Parce que j’avais envie de découvrir sa ville. Et même l’emmener avec moi à Stockholm histoire de lui rendre la pareille... Même si c'était là que j'avais demandé Camila en mariage. « Je vais en prendre soin de ta boule, sans la casser ou fissurer, c’est promis » Parce que j’y tenais à ce cadeau symbolique, mine de rien. C’était elle, c’était la représentation statique d’elle et je ne voulais pas le foutre en l’air. Alors quitte à le coller à la table de nuit pour éviter qu’elle ne bouge, glisse et tombe par mégarde, j’en prendrai soin. Et faut croire que le simple fait que j’ai parlé de la table de nuit l’a aidé à se déraidir puisqu’elle semblait totalement conquise par cette idée. « Oui » C’était parfait comme endroit. Elle posait alors l’objet dessus pendant que moi, je prenais une décision dès à présent, qui l’aiderait à se sentir encore mieux ici. Me levant, faisant gaffe à ne pas aller trop vite, je me rendais jusqu’à la commode en face du lit pour ouvrir un tiroir et le débarrasser de tous les vêtements qu’il abritait, dans le simple but de tout vider. Et ouais, je lui offrais ce tiroir, comme lieu de rangement pour ses affaires à elle. Je la regardais une fois l’action faite et elle semblait sous le choc, avant de venir chercher mes lèvres pour sceller tout ça dans un baiser. « Non, j’te trouve terriblement sexy avec, faut pas croire… ils te vont mieux à toi qu’à moi » rigolais-je alors doucement avant qu’elle ne s’embarque dans un discours de remerciement à sa façon. « Enlève ton cache-œil Chamberlain, t’as un tiroir entier » la taquinais-je alors. Pas une moitié non, un tiroir entier parce qu’elle méritait toute la place qu’elle voulait. M’accrochant à elle alors qu’elle s’était accrochée à moi par des bras enlacés autour du cou, je plongeais mon regard dans le sien, le cœur battant, heureux d’être à ses côtés. « Fais donc… j’aime quand t’es avec moi » soufflais-je doucement avant de la laisser me remercier une nouvelle fois à sa façon, de mercis entrecoupés de smacks. « Merci à toi… » soufflais-je avant de l’embrasser plus langoureusement, les bras enroulés autour de sa taille. Finalement, je la faisais reculer pour qu’elle percute le lit et tombe à la renverse pour s’allonger dessus, moi au dessus d’elle - bien que j’ai fait gaffe de ne pas tomber en même temps qu’elle, préférant ne pas risquer de me faire mal. « Du coup, tu dors ici ce soir… demain… après demain…? » que je demandais d’un sourire, l’embrassant de smack comme elle avait pu le faire juste avant.

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— Boston, 7 mai 2018
Vous êtes censés tout vous dire non ? Il le prendrait comment si tu te barrais au Mexique du jour au lendemain ? Pour une ou deux semaines en plus ! On va dire qu’il est tête en l’air et qu’il comptait t’en parler, mais que l’accident à retarder cette annonce hein. « Mh ouais, rattrape-toi ! » Pas sûre qu’il ait envie de t’avoir dans les pattes, s’il ne te l’a pas dit, c’est peut-être pour prendre le large de tout, toi y compris. Tu ne vas pas non plus t’imposer s’il a besoin d’une pause avec ses potos yellow. « Tu vas me manquer » rajoutes-tu en t’excluant déjà de ce voyage. T'en profiteras peut-être pour valider le billet d’avion que t’offres tous les ans tes parents pour leur rendre visite avant le Summer Camp. Ou alors tu le rejoindras si tu te rends compte qu'il te veut vraiment dans les parages « Moui » L’emmener à Paris te fout les jetons, comme si tu allais réveiller une malédiction qui vous entraînera à vous dissoudre. Bref, tu poses ta boule sur le guéridon du brun en pouffant de rire face aux précautions qu’il va prendre pour ne pas la démolir. Il t’attire ensuite devant sa commode au bout de la pièce. Tu le regardes virer ses affaires avec incompréhension jusqu’à ce qu’il t’annonce que tout ce remue-ménage est pour toi. C’est la goutte d’eau qui fait déborder le vase. Tu abandonnes ta mauvaise humeur en une seconde pour le remercier par le goût de tes lèvres. Ce qu’il vient de faire signifie beaucoup pour toi. Il te laisse un peu plus entrer dans sa vie et c’est absolument divin comme sensation « Je te ferais un défilé avec tes plus beaux tee-shirt, tu pourras te rincer l’oeil » Tu souris largement au point d’aveugler toute la pièce et tu constates à la demande du suédois que ce n'est pas une moitié, mais l’entièreté du tiroir qui est désormais à toi « Excuse moi, c’est mon côté cyclope » Tu ricanes en te détachant du meuble pour nouer tes bras à sa nuque. Ton regard émeraude se noie dans le sien, sans chercher à s’en sortir. Tu te sens tellement bien avec lui. Tu peux être la vraie Louison, cette adolescente pas finie qui l’charrie et qui le recouvre de baisers pour le remercier. Tu peux aussi être cette femme fatale qui sait ce qu’elle aime par-dessus tout. Tu peux également répondre à ce baiser langoureux qu’il entame en serrant ses fesses dont tu raffoles. Et tu peux finalement te laisser tomber sur ce lit sans craindre quoique ce soit, mais non sans un cri d’effroi lorsque tes pieds quittent le sol. Ton petit-ami te recouvre aussitôt, t’entourant de ses quatre tentacules. Une de tes mains empoigne son visage pour comprimer ses joues alors qu’il t’attaque à coups de smacks. Tu pars en fou rire complet en te tortillant sous lui, totalement aux anges « OUIIIIIII » hurles-tu en ceinturant sa taille de tes jambes pour le ramener tout contre toi « Je compte dormir ici ce soir, demain, après-demain et peut-être même pour ces quinze prochains jours. Je te lâcherais uniquement lorsque je me sentirais rassurée » avoues-tu en encadrant désormais son visage de tes deux mains pour vérifier qu’il est bien là, avec toi et en vie « Tu es mon inattendu attendu Pluton Westerberg » souffles-tu délicatement en laissant un de tes pouces balayer sa bouche légèrement humide par vos baisers partagés « J’vais chercher quelques affaires chez moi ou je te pique encore un dernier tee-shirt pour ce soir ? » Si cette proximité ne s’arrête pas, tu vas commencer à être particulièrement en difficulté face à ton désir infini pour lui. « Qu’est-ce que tu choisis mon amour ? Tu survivras à quelques minutes sans moi ? » Avec la dose de médocs dans son sang, t’es certaine qu’il ne sentira même pas ton absence si tu choisissais de faire un saut chez toi.

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— Boston, 7 mai 2018
Peut-être que j’avais mal géré ça et peut-être même que je ne devrais pas y aller pour le coup. Mais c’était assez cool comme voyage et j’avais plutôt bien envie d’y aller. Il s’agissait quand même du Canada et toute la maison y avait mis du sien pour qu’on puisse le faire pour de vrai, tous ensemble. Et ouais, j’avais totalement zappé d’en parler à Louison, qui le prenait assez mal pour le coup. « Je veux que tu viennes donc tu vas pas me manquer, vu que tu seras là » soufflais-je doucement, tentant de la convaincre de ne pas s’exclure de ce voyage qui semblait être exceptionnel. Et même Paris, elle semblait se résigner et je ne savais pas trop pourquoi, alors je me contentais de la laisser dire. Elle m’y emmènera quand l’envie l’en prendra, pas avant. Je n’étais pas de ceux qui voulaient forcer les choses. Quoiqu’il en soit, j’avais décidé de poser sa boule sur ma table de chevet, ce qui me semblait être le meilleur endroit pour cet objet. Et en guise de réponse à ce cadeau, je m’étais levé dans le simple but de lui libérer tout un tiroir de ma commode, afin qu’elle puisse y glisser quelques affaires à elle. « Dans deux semaines alors, je serai pas sûr d’être capable de ne pas te sauter dessus » Parce que si elle ne portait que mes t-shirts, ouais, ses longues jambes avaient un effet des plus particuliers sur moi et je ne savais pas si j’étais capable de résister. Seulement, je n’avais pas le choix, pas de sexe pendant deux semaines et c’était aussi dur pour elle que pour moi. « Laisse-moi t’aider à bien voir alors » Et je lui remontrais tout le tiroir qui était entièrement vide. Juste pour elle. Tout ça, juste pour elle. Et voilà que c’était un baiser langoureux qu’on échangeait, pour conclure tout ça. Elle était bien loin, la Louison distante durant notre moment à l’hôpital ou encore en arrivant devant la maison en voiture. Ouais, elle était bel et bien partie et ça me faisait du bien. L’entrainant avec moi vers le lit, je la laissais tomber pour venir ensuite me positionner au dessus d’elle afin de l’embrasser de nouveau, de simple smacks mais qui faisaient un bien fou. « T’as peur que je cesse de respirer tout d’un coup ? » demandais-je en rigolant, bien que la question était sérieuse. Elle n’avait pas à s’inquiéter pour moi, j’étais suffisamment grand pour savoir quoi faire en cas de problème… enfin, si ce n’est pas un arrêt cardiaque sur moi-même, évidemment. « Et toi tu m’as foudroyé Louison Chamberlain » que je disais, le regard plongé dans le sien tandis qu’elle glissait ses doigts le long de mes lèvres. « Ce que tu préfères… je suis tenté de ne pas vouloir te laisser partir mais peut-être que t’as aussi besoin d’un moment pour toi après cet ascenseur émotionnel que tu viens de vivre » soufflais-je d’un sourire aux lèvres avant de l’embrasser une nouvelle fois. « Va chercher tes affaires, je vais me caler sous la couette et demander à Isis de nous faire à manger. Elle m’adore et me refuse rien » Et du coup, je me laissais rouler à côté d’elle, pour la libérer de la prison de mon corps. Ouais enfin c’est sans compter ses jambes enroulées autour de ma taille et voilà qu’on se retrouvait tous les deux allongés face à face sur le côté. « T’es belle » que je disais doucement, glissant ma main le long de sa joue pour la caresser, sans la lâcher du regard.

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— Boston, 7 mai 2018
Tu veux aussi l’accompagner aux pays des caribous, tu veux le suivre partout, au risque de passer pour une groupie. Tu crèves aussi d’envie de l’amener dans ton pays pour lui faire visiter ce qui compte pour toi. Tu veux aussi te gaver de bon vin avec lui sur une terrasse tout en papotant avec les pigeons. Tu en veux beaucoup de choses, mais juin, c’est proche et loin à la fois. Tu as fini de te projeter, c’est d’ailleurs grâce à lui que tu as compris qu’il valait mieux vivre au jour le jour. « D’accord, j’ai hâte de me mettre au sirop d’érable » réponds-tu pour ne pas te montrer beaucoup trop pessimiste comme à ton habitude. Après avoir déposé ta boule à neige sur son chevet, tu apprends à ta grande surprise que Pluton met à disposition un tiroir entier pour toi et bien évidemment, cela fait son petit effet. Est-ce que c’est votre QG officiel ici ? Est-ce nécessaire de lui faire de la place dans ton futur appartement ? Tu restes ainsi stupéfaite, mais complètement ensorcelée par ce suédois qui sait toujours taper au bon moment et au bon endroit. Il t’hypnose tellement, au point de te diriger jusqu’à son lit sans la moindre réticence de ta part. Tu t’écroules alors sur le matelas en ne le quittant pas des yeux et surtout de ta bouche. Ton instinct de petite amie te pousse à ne plus le quitter de sitôt. Il a frôlé la mort. Il a un fichu greffon, des vertiges, tu ne peux pas le laisser sans surveillance. C’est impossible. « Oui bébé, j’ai peur. Ça ne me fait pas rire, tu meurs, je meurs » le menaces-tu en pinçant son nez pour lui couper sa respiration. T'es dans l'excès, mais tu serais vraiment capable de te foutre en danger s'il partait à tout jamais de ce monde. « Tu ne pars plus jamais, je t’enferme ici » plaisantes-tu avant de lui décréter une vérité venant de tes entrailles. Il est l’inattendu attendu. Celui vers qui tu ne te serais jamais tourné en temps normal, mais qui a finalement réussi à capter toute ton attention. T’es bien heureuse de l’avoir foudroyé, parce que la foudre ne tombe jamais deux fois au même endroit n'est-ce pas ? Tu l'as grillé, c'est mort maintenant. « N’importe quoi, je peux survivre à ton charme fou tu sais hum » répliques-tu en laissant tes doigts s'aventurer dans ses cheveux. Vos lèvres se scellent furtivement, tu gémis et souris en retrouvant son visage malicieux « Pauvre Isis, je la seconderais en cuisine si je me remets de mes émotions » plaisantes-tu avant que ton petit-ami tente une évasion. Loupé. Tes jambes encore enroulées à sa taille te font basculer sur le côté. Tu pouffes de rire et t’assagis subitement quand sa main vient dévaler ta joue. Captivée par son murmure, tu ne cesses de le fixer avant de l’imiter « T’es encore plus beau » Et la pulpe de tes doigts se hasardent sur quelques régions encore accidentées et moins douces que d’habitude « Je pourrais te regarder des heures sans m’en lasser » rajoutes-tu en te rapprochant de lui pour mieux vous imbriquer. Voilà, c’est mieux, deux pièces de puzzle qui s’emboîtent à la perfection « Tu veux que je reste là jusqu’à ce que tu t’endormes ? Tu veux que je te chante une berceuse en français ? » lui demandes-tu juste avant de conquérir sa bouche pour plusieurs baisers fiévreux commandés par tes pulsions « Tu préfères peut-être que je t’embrasse jusqu’à ce que tu ne saches plus si mes lèvres appartiennent ou non à ta peau ? »

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— Boston, 7 mai 2018
Je n’avais pas envie de la laisser de toute façon, elle viendrait dans ma valise et c’était non négociable, qu’importe que Paris et Summer soient d’accord ou non. Quitte à lui payer son billet et qu’elle dorme dans mon petit lit une place. Rapidement, son humeur revenait par mes actes plus attentionnés les uns que les autres, si bien qu’on finissait tous les deux par être dans le lit, à s’embrasser, se balancer des merci et des mots doux. « T’en fais pas mon amour, je resterai en vie pour tes beaux yeux, crois-moi. Je suis invincible » Ouais bon, c’était une façon de parler, évidemment. Mais jusqu’à présent, j’avais survécu à toutes les situations toutes aussi crappy les unes que les autres. Prise d’otages, enlèvement, accident de voiture. Ce n’étaient que des exemples parmi d’autres, mais bien suffisant pour prouver que la mort ne m’attendait pas avant un moment. « Tu m’enfermes chez moi ? » que je riais doucement, avant de l’entendre me dire que j’étais son attendu inattendu. Ouais, c’était beau, vraiment beau. Est-ce que j’arrivais à la cheville de son ex-fiancé ? J’osais l’espérer. J’osais le dépasser aussi quelque part mais c’était mon égo surtout. Mais avant tout, j’espérais ne pas la blesser par mon attitude parfois un peu trop maladroite. Seulement ça, j’en étais pas vraiment maître et forcément, je ne voulais pas qu’elle accumule trop de rancoeur envers moi. « Je vais voir avec elle si tu t’en vas alors, t’as une envie particulière ? » De toute façon, moi c’était clairement n’importe quoi tant que ça ne vient pas de la cantine de l’hôpital qui est tout bonnement infecte. « Est-ce que tu vas t’en remettre au moins ? » Non mais rien n’est sûr. Avec tout ce que je lui ai dit, fait aujourd’hui, pas sûr qu’elle réussisse à remettre tout en ordre dans sa tête. Et alors que je voulais me faire rouler sur le côté, j’étais incapable de le faire puisque ses jambes m’avaient emprisonné et on se retrouvait toujours collés l’un à l’autre, face à face, allongés sur le côté. Ouais, elle était belle ma copine, c’était une pépite même à mes yeux et je pouvais passer énormément de temps à scruter chacun de ses traits. Et encore plus si elle se mettait à sourire. « Pas possible, c’est toi la plus belle… que je pourrais admirer pendant toute la nuit si je pouvais » Et clairement, si je venais à me réveiller dans les nuits à venir, je passerai certainement du temps à l’admirer, elle qui dort paisiblement. « Je veux pas dormir… Pas sans toi. Plus sans toi… Je veux juste penser à toi et me dire à quel point tu me rends heureux » que je disais, après ses nombreux baisers. « Mais tu peux continuer de m’embrasser parce que je suis clairement en manque après toute cette semaine passée. » Entre le coma et l’hospitalisation, j’étais en manque de bisous et elle était la seule qui pouvait faire monter la jauge pour mon stock personnel. « Oui, tu me rends heureux min älskling » Et voilà comment faire pour qu’elle ne s’en aille pas. Ouais bon, j’étais certainement beaucoup trop accro à elle pour la laisser partir. « Faut que je te lâche pour que t’ailles récupérer tes affaires… je crois »