nobody said it was easy ≈ (pluson)

≈ ≈ ≈
{ nobody said it was easy }
crédit/ tumblr ✰ w/@pluton westerberg

— Boston, 7 mai 2018
Il s’est installé dans ta vie, sans que tu ne t’y attendes et c’est sûrement ça l’plus compliqué. Tu ne l’as pas vu venir. Au tout début, tu ne l’as pas forcément choisi. Ça s’est imposé à toi, comme ça, alors que tu luttais contre tes démons en plein hiver. Bien évidemment, sa persévérance et son culot ont ensuite assuré ton choix quand Enzo s’est rajouté à la partie. Mais depuis l’temps que vous êtes ensemble, Pluton demeure une énigme. Tu ne le cerne pas plus que cela. Tu crains de gratter plus loin, de le questionner et de perdre à tout jamais votre connexion. Le jour où il est revenu vers toi, après ton pseudo-ultimatum, tu as enterré le sujet le plus fâcheux pour votre couple, sauf que ce sujet ne cesse de te tourmenter en arrière-plan. Encore plus depuis que tu as rencontré en chair et en os la menace Wildingham. Mais qui le ramène chez lui en ce moment même ? C’est toi. Quand ton véhicule s’immobilise enfin, Pluton s’extirpe progressivement des bras de Morphée. Ses rictus te contaminent et te font esquisser un faible sourire. Tu ne peux pas l’expliquer. Toutes ces mimiques ont la faculté de te faire planer. Comment résister ? C’est trop tard. Tu te blottis alors contre lui en lui ré-attribuant un de tes surnoms. Il le relève d’ailleurs et tu souris en cachette pendant qu’il se redresse sur son siège en t’emportant encore plus contre lui. « Pourquoi ? Tu as cru que tu ne l’étais plus ? » lui renvoies-tu en relevant ton minois faussement innocent vers le sien. Le bout de son nez effleure ensuite le tien. Son regard te traverse, faute de bouclier. Tu enveloppes une de ses joues de ta main en continuant de le fixer. « Tu m’as fait peur » chuchotes-tu en laissant ton regard couler jusqu’à ses lèvres. Il te fait peur car il est surtout en train de gagner de plus en plus de parcelles de ton coeur et tu ne sais pas ce qu’il va en faire. Est-ce qu’il va le jeter, le broyer ou le garder à l’abri ? Une chose est sûre, tu ne vas pas rester dans les ténèbres bien longtemps. Retrouvant ta place derrière ton volant, tu inspires profondément pour avouer l'origine de ta distance « J’vais être honnête Pluton. Ça m’a fait chier. Que tu te retrouves avec elle. Tous les efforts que j'avais fait pour oublier son pouvoir sur toi ont été balayé. Je dois encore tout reconstruire, en espérant que ma nouvelle construction ne soit pas de nouveau anéanti à son prochain passage. Tu sais, je hais la géométrie, je hais la trigonométrie et ce triangle, je le hais encore plus. Voilà, c’est dit. » Croisant tes bras sur ta poitrine, tu le dévisages quelques secondes avant de regarder la rue à travers le pare-brise « Si tu veux que je transforme ce fichu triangle en carré, ça peut facilement se faire hein. »

≈ ≈ ≈
{ nobody said it was easy }
crédit/ tumblr ✰ w/@pluton westerberg

— Boston, 7 mai 2018
La vie, elle peut te claquer d’un coup sans qu’on puisse savoir le pourquoi du comment. Depuis quelques mois, ma vie était devenue totalement différente, entre les enlèvements, les fiançailles avec Camila, le bébé… et la descente aux enfers. J’avais tout perdu. Famille, fiancée mais surtout ma meilleure amie. J’avais réussi à savoir le pourquoi du comment et je savais qu’elle faisait ça pour moi et… c’était peut-être difficile à concevoir, mais elle tournait la page et je m’étais forcé à le faire. Je n’avais pas le choix, elle qui ne serait plus jamais mienne. Et c’était comme ça que j’avais jeté mon dévolu sur la petite française, rencontrée un 14 février, avec un cœur aussi brisé que le mien. Et j’étais devenu totalement accro à elle au point d’en tomber amoureux. J’étais amoureux d’elle et je me voyais avancer avec elle main dans la main. Seulement, je savais qu’elle avait énormément de doutes me concernant. Je le savais et j’étais incapable de pouvoir l’aider totalement à faire le point sur ses questionnements. Certains oui, d’autres non. Je le savais et j’étais réaliste. Sûrement que tout ça me prenait trop la tête en fin de compte, c’était pour ça que j’avais du mal à me réveiller de cette balade automobile. Mais je l’avais fait, j’avais réussi à me défaire de l’emprise de Morphée sur mon corps et doucement, je reprenais mes esprits, ma petite amie à mes côtés. « Ouais… t’étais bizarre » que j’avouais alors à cette fille qui me comblait plus qu’elle ne l’imaginait. Et elle se confiait à moi, son regard plongé dans le mien, le visage tout proche et l’envie de l’embrasser me tordant l’estomac. « Je sais » Oui, j’avais fait peur à bien des gens avec cet accident dont je n’étais même pas responsable dans le fond. Je n’étais qu’une victime parmi tant d’autres et il fallait que je me fasse à l’idée que je n’étais pas invincible. « Y’a pas de triangle… et encore moins de carré. Sauf si c’est ce que tu veux, je peux pas t’empêcher de t’enticher d’un autre » soufflais-je, bien que blessé par ses paroles. C’était pas ce que je voulais et encore moins que ce soit facile pour elle de s’éprendre d’un autre individu. « Il s’est rien passé avec elle et ne se passera jamais rien. Elle est fiancée, elle a des engagements… Mais elle fait partie de mon passé. Elle compte encore, on n’est plus en froid elle et moi » confiais-je doucement, baissant la tête alors que j’étais en plein moment confidence avec elle. Mais je relevais le visage pour la regarder. « Je sais pas quoi faire pour te prouver que c’est toi… dis moi ce que tu attends de moi ? » que je demandais doucement, cherchant la réponse dans ses yeux.

≈ ≈ ≈
{ nobody said it was easy }
crédit/ tumblr ✰ w/@pluton westerberg

— Boston, 7 mai 2018
Si tu es bizarre, c’est bien pour quelque chose. Petit à petit, tu déroules d’ailleurs la raison de ton étrangeté au brun qui émerge totalement. D’un, il t’a fait terriblement peur en se frottant à la mort et de deux, son ex t’a rappelé à quel point tu n’étais rien à côté d’elle. Effectivement, même si l’on n’abat pas une Chamberlain pour si peu, la graine pourrie qu’elle a planté dans tes pensées a fini par germer. Tu te barricades alors sur ton siège et émets métaphoriquement la raison de ton éloignement à Pluton. « Tu m’en empêches malgré toi tu sais. J’suis incapable d’aller voir ailleurs, de tomber pour un autre. C’est trop tard. C’est toi et toi seul que je veux » La suite te fout quand même les boules, faut l’avouer. Égoïstement, tu préférerais qu’ils soient encore pris dans une guerre froide. Tes doigts tapotent nerveusement ton volant pour gérer ta colère grandissante. Réfugiée en haut de ta tour imaginaire, tu braves la tempête qui se déchaîne en toi. Ça gronde fort, mais tu te démontes pas. Extérieurement, tu serres les dents pour te contenir et ne pas baver une connerie que tu regretterais dans la seconde suivante. « Ok, j’suis contente pour vous » réponds-tu sèchement en te sentant épié par la suite. Qu’il te regarde, tu ne le regarderas pas, pas encore, bientôt, très bientôt, quand ça deviendra insoutenable d'ignorer son regard ensorceleur. Pour l’heure, tu restes plutôt paralysée en chassant le tonnerre qui proteste encore au loin. « Rien, je n’attends rien de toi Pluton, ce serait malsain de ma part » souffles-tu en pivotant enfin ta bouille pour capter son regard cherchant le tien. Tu ne peux pas lui interdire de la voir ou de lui parler, ça aurait l’effet inverse. « Je veux juste que tu me donnes raison de ne plus flipper pour nous, juste ça. Tu n’as pas besoin de le dire, tu peux me le montrer… » L’assurance n’existe malheureusement pas en amour Louison et c’est bien ça ton problème. Après avoir expérimenté violemment l’abandon et la trahison, plus grand chose n’a d’effet sur toi. Les promesses ne tiennent pas forcément, tu dois faire avec. « De toute façon je le savais, je savais qu’ouvrir la porte et rentrer chez toi ne serait pas sans danger… J’ai pris le risque et je ne compte pas encore faire demi-tour pour m’enfuir… Je partirai si tu te fais cambrioler, c’est tout » Pour le moment, tu vas tout faire pour empêcher qu’on vienne te le piller, tu vas tenter de le protéger, de bricoler en lui et de l’occuper l’plus possible pour que ta présence paraisse indispensable… « Tu as toujours envie que je t'embrasse ? » lui adresses-tu en te tournant vers lui « Tu veux toujours que ses lèvres... » Tes doigts se plaquent sur ta bouche et partent ensuite en direction de celle du suédois pour l'effleurer « viennent caresser les tiennes ? »

≈ ≈ ≈
{ nobody said it was easy }
crédit/ tumblr ✰ w/@pluton westerberg

— Boston, 7 mai 2018
J’émergeais ouais, mais c’était difficile dans un premier temps. Sauf que la conversation devenait un peu plus sérieuse et bizarrement, me réveillait d’un coup. Il fallait dire, l’avenir de notre couple aurait pu être en péril, de ses agissements qui semblaient être les prémices d’une séparation. Enfin, elle n’aurait pas été souhaitée chez moi de toute façon. Mais non, elle avait finalement cédé à l’attraction de surnoms affectifs, comme on avait bien pu le faire avant l’accident et ouais, ça m’étonnait qu’elle ne le fasse plus. Jusqu’à maintenant. « Alors pourquoi dire que ça serait facile de trouver une quatrième personne ? » Parce qu’elle veut peut-être me blesser en disant ça ? J’en sais rien. La tournure devenait assez pourrie pour le coup alors que tout ce que je souhaitais, c’était être avec elle, passer du temps en sa compagnie et apprécier son accent français quand elle me parlait. Mais voilà, c’était différent de ce que j’avais pu imaginer. Je me voulais honnête et sincère, je récoltais une mauvaise humeur massacrante en retour. Oui, je sais que c’était pas plaisant à entendre mais pourtant, j’avais encore une bonne relation avec Camila quand on parlait pas de nos relations amoureuses respectives. Il suffisait qu’Abelard ou Louison entrent dans la conversation pour que le ton monte et que l’énervement fasse rage. Je soupirais à ses mots. Bien sûr que non, elle n’est pas contente, ça se voit, ça s’entend. Ça se sent même. En plus, elle m’évitait, évitait mon regard et j’aimais pas ça. Jusqu’à ce que finalement elle tourne le visage pour me regarder et ouais, une fois nos regards captés, une part de soulagement s’installait en moi. « Je pensais l’avoir déjà fait, en revenant vers toi » Parce que j’aurais pu la quitter l’autre fois. Mais non, je ne l’avais pas fait et j’étais revenu, sans regretter ce choix. « Je suis heureux avec toi, je pensais que tu l’avais compris » De par mes mots doux, de par mes actes câlins et doux. Cette complicité qu’on pouvait avoir en tout temps. « J’ai pas envie de me faire cambrioler. J’ai mis un système de sécurité » que je finissais par dire, rentrant dans sa métaphore. Camila m’était devenue inaccessible et j’ai tourné la page. Maintenant, c’était avec elle, elle Louison que je voulais être et elle devait le comprendre pour cesser de douter de moi. A force, c’était compliqué de pouvoir la rassurer. Je soupirais, calant ma tête contre l’appui-tête, tout en la regardant, avant qu’elle ne finisse par détendre l’atmosphère à sa façon, ce qui m’arrachait un sourire un peu plus grand. « J’ai tout le temps envie que tu m’embrasses » lui confiais-je dans le plus grand des calmes. « Embrasse-moi Louison Chamberlain » Et c’était un ordre. C’était à elle d’initier l’action, c’était à elle de poser ses lèvres sur les miennes, ce que j’attendais depuis presque deux heures maintenant.

≈ ≈ ≈
{ nobody said it was easy }
crédit/ tumblr ✰ w/@pluton westerberg

— Boston, 7 mai 2018
Nan, le poly-amour n’est absolument pas pour toi, ni pour lui. Mais c’est le seul électrochoc que tu as trouvé en stock pour le réveiller. Seulement, tu ne trouves pas pour autant la réaction que tu aurais souhaitée chez lui « Parce que ! Parce que ! J’ne savais pas quoi dire d’autre pour tenter de t'atteindre un minimum… » Et oui, c’est assez lamentable d’en venir là, mais quel autre moyen as-tu pour jauger ce qu’il se passe en lui ? T’en vois aucun sur le coup. Et petit à petit, ce qu’il t’annonce te fait déchanter et couler dans des profondeurs obscures. Il ne peut rien faire. Il ne peut pas changer un pan de son histoire pour tes beaux yeux. Tu dois l’accepter ou te barrer. Aussi simple que bonjour. Oui, il est revenu une fois, mais est-ce qu’un jour, il ne partira pas pour de bon, te laissant à découvert et extrêmement fragile au milieu de ce monde impitoyable ? Il n’est peut-être pas au courant, mais il a tout de même réussi à t’enlever une bonne partie de ton armure à l’heure actuelle. « Je ne sais pas si t’es réellement heureux Pluton… Est-ce que tu l’es ? Tu ne te mens pas au moins ? » Et après ton énième métaphore qui n’avait de but que de montrer ton obstination à rester auprès de lui, tu laisses un rire s’échapper par sa réponse « J’pourrais avoir le code pour désactiver le système quand j’ai envie de rentrer ? Hein ? Tu me le donneras qu’à moi ce code ? Ne te fais pas pirater… » rajoutes-tu en lorgnant le brun qui finit par soupirer. Aie, ça fait mal de le voir aussi agacé. Il est temps de briser cette glace et c’est sans effort que tu rattrapes la corde qui vous relie depuis plusieurs semaines maintenant. La seule vraie question est : est-ce que lui aussi va la saisir et progresser en ta direction ? Yes. Il l’attrape et c’est à toi de t’en servir pour aller jusqu’à lui. « Tout de suite Monsieur » T’inclinant vers lui, tu attrapes fermement le col de son manteau entre tes mains avant de succomber à ses lèvres irrésistibles. Après une lutte terrible contre toi-même, tu l’embrasses enfin avec fougue tout en espérant que ce baiser interminable en dise beaucoup plus que tu ne pourrais le faire avec les mots. « Encore un autre, juste un et je t’aide à monter tout là-haut… » chuchotes-tu tout en recouvrant le bas de son visage de baisers mouillés et fiévreux. Et merde, à dire que vos contacts risquent de s’arrêter à ce stade pendant les quinze prochains jours. Ça va être dur, rudement dur. Sans tarder, tu captures de nouveau ses lèvres pour aller jouer avec sa langue affûtée qui est capable de vrais miracles. N’y penses pas d’ailleurs. Ne pense pas à ce que vous pouvez faire ensemble. « Stooooop, je vais mal le vivre si je continue… » avoues-tu en relâchant son col, ton corps complètement enflammé. « Let’s go ? »

≈ ≈ ≈
{ nobody said it was easy }
crédit/ tumblr ✰ w/@pluton westerberg

— Boston, 7 mai 2018
J’avais du mal à comprendre tout ce qu’elle pouvait dire des fois. Cette histoire de carré par exemple, non, il n’y en avait pas. Pour elle peut-être, mais pour moi non. Je m’étais fait à l’idée que Camila ne serait plus mienne. Alors certes, j’avais du mal à me défaire de notre histoire, de ce qu’on avait partagé mais ça me semblait normal avec la fin qu’on avait eu. Cependant, je m’étais engagé envers la jeune femme qu’était Louison et je ne voulais pas lui faire le moindre mal. Mais visiblement, elle semblait pas comprendre ça. « Mais tous les mots que tu me dis m’atteignent. Le carré, le triangle, aller voir un autre.. Je veux pas de tout ça, je veux juste le segment Louison-Pluton, c’est tout » que je disais alors, presque agacé de la situation. Tant qu’elle ne comprendrait pas ça, je ne sais pas ce que je pourrais faire pour la rendre heureuse. Déjà que la plupart de ses proches ne m’aiment pas, autant dire que ça pourrait limite être cuit dans l’œuf à cette allure là. « Pourquoi j’te mentirai. Je suis bien avec toi, je l’ai toujours été… tu crois que c’est pourquoi que je me suis battu pour toi ? » finissais-je par lui dire, tentant de la convaincre de la véracité de mes mots. Je me suis littéralement battu pour elle à deux reprises. Une avec Enzo. Une avec Liam. Et si j’avais pas été tellement fair play la seconde fois, la première je m’étais avoué vaincu. Mais j’avais gagné le cœur de la belle et je tentais par tous les moyens de la satisfaire… mais ça ne semblait pas être suffisant. « T’es déjà protégée par le système d’alarme. T’es dans mon cœur et je veux pas que t’en sortes » Et j’osais espérer qu’elle capterait ce que ça voulait dire. Elle avait le code, elle avait mon cœur et je la voulais elle. C’était bien pour ça que j’avais repoussé Camila à l’hôpital. Elle avait Abelard, j’avais Louison. Et les deux relations étaient totalement indépendantes l’une de l’autre. Mais de toute évidence, ça semblait fonctionner puisqu’elle cherchait à vouloir m’embrasser, pour de vrai cette fois. Ordre donné, elle n’attendait pas plus longtemps pour plaquer ses lèvres sur les miennes. Et ouais, ça faisait plaisir, ça faisait du bien, je la retrouvais pleinement elle, et non l’image qu’elle s’était donné avec le bouclier protecteur. Et maintenant, elle semblait insatiable puisqu’elle en redemandait, non sans recouvrir le bas de ma mâchoire de baisers, retournant à mes lèvres sans attendre. Et je riais quand elle finissait par me repousser. « C’est moi qui suis interdit de sexe… pas toi » Et peut-être que j’allais tenter de la soulager un peu, à ma façon. Je ne voulais pas qu’elle soit frustrée non plus. Je finissais par ouvrir la porte, retrouvant l’air frais qui faisait un choc comparé à l’automobile chauffée. Soupirant un peu, je cherchais mes clés dans la poche avant de me rendre vers la porte d’entrée, tandis qu’elle s’occupait de mon sac d’affaires dans le coffre. Dès que je sentais qu’elle était dans mon dos, j’ouvrais la porte pour entrer et sans attendre, je montais les deux étages pour retrouver mon lit, ma chambre. Tout m’avait manqué ici, surtout l’intimité de mon espace.

≈ ≈ ≈
{ nobody said it was easy }
crédit/ tumblr ✰ w/pluson

— Boston, 7 mai 2018
Tu es comme ça. Une vraie bombe à retardement. Tu emmagasines tes souffrances et quand tu oses les exprimer, ce n’est pas avec finesse. Bien au contraire, t’exploses souvent avec puissance, sans que tu n'aies pu concevoir les dégâts de ta déflagration. Et aujourd’hui, tu l’as vraisemblablement atteint. Tes mots l’ont atteint. Néanmoins, sa conclusion sous fond de géométrie arrive subitement à te désarmer. C’est ce que tu attendais depuis le début, que ce fichu segment soit tracé et vous relie sans escale. Du coup, après cet aveu, une partie du brouillard disparaît, mais la brume réapparaît aussitôt quand il te questionne sur la raison de ses combats. C’est si inconcevable qu’il ait eu envie de se battre pour être avec toi. Mais malheureusement, tu as beau chercher, tu ne vois pas pourquoi il en serait arrivé à ce point si ce n’était pas pour te garder rien que pour lui. Mais est-ce que ça va t’écorcher de lui avouer ? On dirait bien. « Parce que t’es sado-maso ? J’plaisante… Pardon » Qu'est-ce que tu peux être vraiment chiante quand tu t'y mets, mais t'es une douce chiante. C’est juste que tu ne sais pas comment revenir vers lui depuis que tu as capté qu’il n’est plus fondamental de te protéger. L’humour est le seul moyen que tu as de nouveau trouvé pour tenter d'y parvenir. « Oh… » Dans son coeur ? Plus sortir ? C’est sûrement dans tes cordes, tu peux l’faire, oui, tu peux. Tu es taillée pour cette mission, sans aucun doute. Et qu’il soit rassuré, tu as compris l’message dissimulé. C’est ainsi que tu fonces sur lui pour retrouver le goût de ses lèvres. De toute façon ce régime forcé ne valait que dalle, tu n’avais aucunement envie de le faire. Pluton c’est ta drogue et t’as pas envie de te sevrer d’elle. Malheureusement, va falloir. Tu ne peux pas aller plus loin que ces baisers et quelques caresses. Le médecin a été formel, complète abstinence « Et alors ? J’vais pas aller baiser quelqu’un d’autre ou m’toucher, ça sera décevant dans les deux cas. J’vais t’accompagner dans ce désert, coût que coût. » Pluton ouvre ensuite la portière et tu en fais de même de ton côté. L’air frais qui s'infiltre sous ta robe te remet automatiquement les idées en place. Tandis que ton petit-ami pénètre chez lui, tu récupères ses affaires dans LA MALLE et le rejoins par la suite. Au final, c’est plus toi que lui qui en a bavé pour monter les deux étages. Enfin arrivée dans sa chambre, tu te débarrasses de son sac et te faufiles assez vite dans son dos pour l’enlacer tendrement « J’ai un petit cadeau pour toi. » le préviens-tu en embrassant au hasard sa colonne vertébrale « Mh… Tu sais, l’soir, quand on me virait de ta chambre à l'hôpital, je venais me réfugier ici. J’ai d'ailleurs remarqué qu’à part une ou deux culottes, il n’y avait pas de bout de moi ici… Alors je t’ai apporté quelque chose pour y remédier » Te mordillant la lèvre, tu retires tes chaussures et sautes sur le lit pour te placer derrière la petite boite rouge et son noeud doré trônant au centre du matelas « Mais avant d'ouvrir, tu dois répondre à une question ! »

≈ ≈ ≈
{ nobody said it was easy }
crédit/ tumblr ✰ w/@pluton westerberg

— Boston, 7 mai 2018
Je sais pas, des fois, sa façon de penser m'échappait totalement. Elle se faisait une vision assez étrange de la vie et je n'étais pas sûr de tout comprendre. Alors je faisais avec, c'est pas comme si j'avais le choix, mais c'était compliqué à certains moments. Si je m'étais battu deux fois, c'était bien parce qu'il se passait quelque chose entre nous, un truc inexplicable, un truc que je ne voulais pas perdre. Et aussi, parce que j'ai en horreur les agresseurs et autres prédateurs sexuels, ce qu'est Liam, j'en suis certain. La pilule n'était pas passée et ne passerait certainement jamais. « Gniagnia » C'était visiblement mon mot préféré aujourd'hui pour le coup, mais elle sortait des âneries et il fallait bien s'en moquer. Quoiqu'il en soit, je lui faisais comprendre qu'elle était là, bel et bien présente dans mon coeur, qu'elle était protégée par le système d'alarme tandis que que tous les autres devaient être expulsés. Je ne voulais qu'elle et c'était le cas. C'était sûrement avec ces mots que j'avais réussi à la convaincre de baisser les barrières, afin qu'elle redevienne normale avec moi. C'est ainsi qu'elle m'offrait le premier baiser de la journée et j'osais espérer pas le dernier. J'étais devenu accro à ses lèvres, à sa langue qui jouait avec la mienne. La sensation était délicieuse et je n'arrivais pas à m'en passer. « Je peux te toucher » que je disais simplement, en guise d'invitation. Moi je pouvais pas mais elle... elle avait droit à sa part de plaisir. Même si dans le fond, ça me faisait plaisir de l'entendre dire qu'elle me soutiendrait durant ces deux semaines d'abstinence. Quoiqu'il en soit, on sortait du véhicule, tous les deux, alors que je me rendais vers la porte d'entrée, elle s'occupait de sortir le sac du coffre de la voiture, et me suivait rapidement. Les deux étages montés, j'étais quand même assez essoufflé pour le coup et je m'avançais vers ma chaise pour me retenir à elle, dans l'incapacité à m'installer puisque ma petite amie s'était collée à mon dos, enroulant ses bras autour de moi. « Un cadeau ? » Oui, j'étais intrigué, et je tournais la tête pour mieux l'écouter, elle qui restait encore dans mon dos. Je l'écoutais alors énoncer ce qui se tramait dans son esprit et ouais, elle n'avait pas grand chose. En même temps, elle squattait tout le temps mes t-shirts, j'y peux rien. Je la suivais du regard, découvrant une boite rouge sur mon lit, derrière laquelle elle s'installait en tailleur. L'imitant pour retirer mes chaussures afin de m'installer, j'étais intrigué. « J'espère que tu t'es pas charcutée un bout de toi pour le mettre dans cette boite » que je disais, perplexe en la regardant avant de relever le regard sur ma petite amie. « Je t'écoute, dis moi tout » J'allais essayer de répondre le mieux possible. Je ne savais vraiment pas à quoi m'attendre pour le coup.

≈ ≈ ≈
{ nobody said it was easy }
crédit/ tumblr ✰ w/@pluton westerberg

— Boston, 7 mai 2018
Tu es enfin décongelée. Pas besoin de micro-ondes en plus. Tu en as mis du temps, mais tu sais que c’est pour la bonne cause. Tu es désormais prête à repartir du bon pied et à dégainer toute ta bonne humeur pour l’épave à tes côtés. C’est chaud, tu ne vas pas pouvoir profiter de son corps pendant une quinzaine de jours et bien que son invitation soit tentante, tu veux souffrir autant que lui sur ce niveau. Bon, on verra quand même l'moment venu, quand tu te retrouveras à ses côtés, à l’embrasser beaucoup trop chaleureusement et que tu te sentiras douloureusement frustrée. Ouais, on verra à cet instant précis. Pour l'heure, tu essaies de lui rendre le retour à la maison le plus confortable possible. Tu le surveilles d'ailleurs dans l’ascension des deux escaliers successifs et tu déposes enfin son sac de trois tonnes sur le sol de sa chambre, légèrement essoufflée. Sur le coup, tu captes pas qu’il peut être en souffrance. Pluton camoufle assez bien les choses. C’est un as de la duperie ce suédois. Avec ton manque de discernement, tu te colles quand même à lui pour lui faire un câlin tandis qu’il se cramponne visiblement à son siège. Tu avoues ensuite avoir un présent pour lui, chose que tu as déposé ici avant d’aller le chercher à l’hôpital. « Oui oui, un petit cadeau » Telle une adolescente encore pleine de vie, tu te précipites sur le lit pour te placer derrière ta petite boite. Le Dunster te rejoint aussitôt et prononce un commentaire un peu louche « Oh non ! Pluton Westerberg, comment oses tu ? J’suis pas folle à ce point ! Tu te venges pour tout à l’heure c'est ça ? » Il s’imagine que tu es une sorcière ou quoi ? Certes t’es pas mal détraquée, mais pas à ce point. « Bref, mh, est-ce que tu as vu la lumière blanche au bout du tunnel ? » demandes-tu en remuant tes sourcils. C’est un sujet qui te fascine depuis un bon moment maintenant, bien que ce soit légèrement glauque et morbide. « J’ai peur de mourir… J’veux pas être emprisonnée dans l’obscurité pour l’éternité… » lâches-tu en tripotant ta boite que tu as dû dégoter indépendamment de l’objet qui se trouve à l’intérieur. Bah ouais, parce que ton cadeau t’appartient depuis que t’es môme, c’est un des premiers cadeaux que t’as reçu à Noël, par ta mémé et t’y tiens vraiment beaucoup.  

≈ ≈ ≈
{ nobody said it was easy }
crédit/ tumblr ✰ w/@pluton westerberg

— Boston, 7 mai 2018
J’étais loin d’être rétabli pour le coup. J’avais encore bien des choses à améliorer sur mon état, ne serait-ce que les vertiges et les blancs que je pouvais avoir. Mais avec Louison, j’essayais de tout dissimuler pour ne pas l’inquiéter. Mon cerveau a pris une claque dans cet accident et certes, le coma m’avait fait reprendre des forces, c’était la manière dont mon corps avait réagi pour me préserver, mais c’était pas pour autant que je n’avais plus rien. C’était compliqué même de coordonner mes mains et mes actions. Autant dire, ça pouvait faire des dégâts, encore plus qu’en temps normal. Mais voilà, je tentais d’être optimiste et je montais dans ma chambre, afin d’y retrouver le calme que j’y avais instauré. C’était mon espace, mon endroit préféré à présent, en plus de l’endroit où je l’avais emmenée le jour de notre premier rendez-vous tinder. Et c’était d’ailleurs ici, dans cette chambre, que j’adorais passer du temps avec cette française qui avait dérobé mon cœur dans la bataille. Et alors qu’on était enfin dans la pièce, porte refermée - bien qu’on soit seuls à l’étage - elle venait me dire qu’elle avait un cadeau, non sans m’enlacer de ses petits bras. Ouais, j’étais surpris pour le coup, mais agréablement. Avec la distance qu’elle avait instauré entre nous, j’aurais jamais cru qu’elle m’offrirait quoi que ce soit. Je la suivais alors sur le lit, bien intrigué par la question qu’elle voulait me poser. Moi, je voulais savoir quel était le cadeau avant tout, et je répondrai aux questions plus tard. Mais non, je me pliais à ce qu’elle souhaitait. Non sans  une touche d’humour. « Un peu ouais » et je riais de bon cœur, ravi de la voir comme ça, un peu plus bavarde et ouverte à ce genre de moments complices. « En toute honnêteté ? Je m’en souviens pas… Je crois pas que ce soit le genre de choses dont on se souvienne, si ? » Je me souviens d’avoir été assommé et de m’être simplement réveillé dans la chambre d’hôpital, voilà tout. « Tu crois à la vie après la mort ? Ou tu penses que ta conscience erre quelque part ? Tu crois que tu me hanteras si je suis encore en vie ? » Et je demandais ça assez sérieusement pour le coup, parce que je voulais savoir son opinion sur tout ça. Mais mon regard venait se poser sur ses mains et ouais, je voulais savoir ce qu’il y avait dans cette boite. Mais poli comme j’étais, j’attendais. Elle me la donnera quand l’envie lui prendra. « Après, il parait qu’il y a pleins d’ouvrages là-dessus… Y’en a même qui y dédient leur vie alors je pense que les réponses, tu peux les avoir en consultant ce genre d’œuvres » finissais-je par dire, en la rassurant légèrement sur ce point. Mon expérience à moi peut différer totalement de celle des autres, visiblement.