Deux mois plus tard

   Summer & Paris

  Deux mois plus tard

   Il était bon de pouvoir à nouveau partager ce genre d’étreinte avec Summer. Cela faisait longtemps que Paris n’avait pas pu ainsi la surplomber pour cause de grossesse. Il aimait être au-dessus d’elle car c’était ainsi qu’il avait le sentiment de mieux la protéger. Ces deux-là étaient quand même parfaits : ils pouvaient passer de la connerie la plus totale à une tendresse infinie. Voilà pourquoi cet homme était aussi heureux aujourd’hui : il avait trouvé la partenaire idéale en Summer. « Si tu demandes le divorce, je te promets que je me transforme en harceleur pour que tu me reviennes. Un peu comme dans cette vieille chanson sauf que je dirais : et j’ai criéééé Summer, pour qu’elle revienne ! » chantonna-t-il extrêmement faux puisque c’était un chanteur de salle de bain. Avec un sourire, il déposa un tendre baiser sur ses lèvres, la contemplant durant une longue minute avant de lui sourire plus amoureusement que jamais. Bon, faut avouer que repenser à sa mère commençait sérieusement à frôler l’obsession. « Mais je sais même pas pourquoi, elle revient toujours sur le tapis !! Crois-moi, si on arrive à se lancer dans une telle aventure, je n’aurais qu’une pensée en tête : toi. D’ailleurs, si tu sens quelque chose de dur, sache que c’est pas mon portable » plaisantait-il en cachant à nouveau son visage dans son cou.

   Summer & Paris

  Deux mois plus tard

   J’étais en train de faire comprendre à Paris qu’effectivement il avait vu juste avec ma façon de me restreindre dans la nourriture, mais tout en lui expliquant que j’avais des raisons et que celle-ci avait un rapport avec l’appréciation que je me faisais de mon apparence, de ce fait de l’appréciation qu’il s’en ferait lui-même ensuite. Mais le fait que je me sente incapable d’être sexy en ce moment ne remettait pas en cause mon envie constante de câlin. Il n’y avait qu’à voir comment je me lovais contre mon mari, jouant les koala contre son corps, pour comprendre que mon envie était bien présente…cacher sous la couche des complexes et la couche fatigue. Je continuais de rire, après avoir entendu Paris chanter, bien que j’avais chercher à le faire taire en posant une main sur sa bouche « Mon dieu Paris, ca y’est, t’es foutu. Si tu finis par chanter A Cappella c’est que tu as vraiment touché le fond » Puis je déposais mes lèvres sur les siennes pour un baiser, puis sur sa joue juste avant qu’il ne niche son visage dans mon cou. Il plaisanta à nouveau sur l’état dans lequel il se trouvait en ce moment, collé contre moi et j’en souriais tout en me mordant la lèvre, plaisantant à mon tour : « Ah bon ??....et….c’est pas le pot de cornichons non plus que je sens, on est d’accord ?? »

   Summer & Paris

  Deux mois plus tard

    « Je te l’ai déjà dit… la fatigue ruine mon intellect » lâcha-t-il avec un sourire amusé. La fatigue, la frustration et la connerie mais ça, inutile de le dire, Summer devait être dans le même état que lui. Ses lèvres sur les siennes furent une bénédiction et Paris ne se priva pas de prolonger ce baiser avec tendresse avant de rigoler contre sa peau. Il ne pouvait pas s’empêcher de balancer des énormités mais c’était tellement bon de pouvoir la retrouver même si ça durait qu’une seule nuit. Summer lui avait manqué même si elle ne l’avait jamais quitté. Le simple fait de pouvoir s’allonger sur elle, de nicher son visage au creux de son cou, de sentir ses bras autour de sa nuque. Bon sang, c’était juste le paradis et son traite de corps, était du même avis. « On est absolument d’accord madame Maconahey… les cornichons sont bien trop petits pour être accusés à tort » se moqua-t-il en fanfaronnant pour mieux redresser la tête et plonger son regard dans le sien. « Sérieux, j’ai envie de te faire l’amour mais je crains de pas être à mon potentiel maximum… ça me ferait chier que tu t’imagines que ton mari s’est transformé en véritable puceau » s’amusait-il à dire en butinant ses lèvres de deux trois baisers.

   Summer & Paris

  Deux mois plus tard

   Ainsi dans les bras l’un de l’autre, je n’avais techniquement besoin de rien d’autre. Le corps et les bras de Paris dans lesquels je me lovais me rassurait suffisamment pour savoir que j’étais à ma place ici, contre lui, et que rien ne viendrait perturber cet équilibre. Certainement pas le manque de sexe. Bien sûr j’avais envie de lui, et bien sûr que j’avais toujours un peu de réticence à cause de mon apparence physique actuelle, mais les paroles de mon mari m’apaisaient et me laissaient à penser que, ce que nous avions besoin tous les deux, c’était d’unir nos cœurs et nos âmes, plus que nos corps finalement. Je caressais les cheveux de Paris en maintenant sa tête dans mon cou alors qu’il s’amusait à fanfaronner sur son état – ou plutôt sur l’état de Junior – et je riais volontiers, y allant de ma plaisanterie, sur un ton un peu aguicheur. Je souriais à Paris qui relevait la tête qu’il avait envie de me faire l’amour mais qu’il implorait mon indulgence quant à ses capacités du moment. Je secouais la tête tout en gardant ce sourire radieux et amoureux, avant de poser mes lèvres sur les siennes et accepter les quelques baisers qu’il m’offrait. « Mon cœur, j’ai tout autant envie de faire l’amour avec toi… Mais je sais aussi que c’est notre première nuit sans les enfants, et du coup notre première potentielle nuit de sommeil. Je voudrais pas nous priver de ça non plus… » je redoublais de caresse dans les cheveux de Paris, lui rejetant cette mèche qui lui tombait un peu sur le front, l’observant rejoindre la masse de ses cheveux que je plaquais en arrière, avant de lui dire « Tu ne le dis pas, mais je sais que t’es épuisé. Entre les cours, la salle de boxe et les enfants…tu n’as pas vraiment de temps pour toi. Alors euh… » Un autre baiser rempli d’amour et je concluais : « Repose-toi…tu le mérites. On fera l’amour. Un jour ! » je me mettais à rire à cette dernière phrase, comme si ce jour était une plaisanterie à lui seul…comme si on ne l’attend plus vraiment.

   Summer & Paris

  Deux mois plus tard

   Paris avait toujours du désir pour sa femme, c’était quelque chose d’ancré en lui. En toute occasion, il avait envie de lui faire l’amour et cela, depuis leur rencontre dans cette salle d’attente de l’hôpital. Néanmoins, il savait contrôler ce désir latent car il était plus ou moins fort selon les occasions. Ce soir, même si son corps réagissait au contact de celui de sa femme, l’étudiant savait qu’il ne se passerait rien. Ils étaient bien trop crevés pour cela et surtout, ils avaient envie de profiter de la présence de l’autre sans venir à parler de sexe. « Tu sais que tu es la femme de ma vie ? Enfin je sais pas si je dois être inquiet de me dire que je suis heureux que tu penses à mon sommeil plutôt qu’être contrarié de ne pas faire l’amour avec toi » rigole-t-il alors qu’un frisson lui parcourait la colonne vertébrale sous la caresse de ses doigts dans ses cheveux. Il avait toujours été très sensible avec sa tignasse et elle le savait. Combien de fois avait-elle calmé ses colères grâce à une étreinte et à cette douce caresse. « Faut que je termine de préparer ma soutenance de thèse sinon je risque de foutre en l’air toutes ces années d’études » admit-il avant de l’embrasser. Il était crevé mais faisait en sorte de l’aider du mieux qu’il le pouvait afin qu’elle puisse rattraper son retard et se concentrer sur ses propres études. C’était leur dernière année d’études à tous les deux, la dernière ligne droite. Ils ne pouvaient pas se planter quitte à s’épuiser. « Un jour ?? Attends que je dorme cinq heures d’affilés et je te saute dessus » marmonna-t-il en fermant les yeux, un sourire amusé aux lèvres. « Repose toi, tu dois être en forme parce qu’après, je te ferais l’amour femme » murmura-t-il en se décalant sur le matelas pour ne pas s’endormir sur elle. A la place, il l’attira dans ses bras afin qu’elle pose sa joue sur son torse. « Bonne nuit babe… » dit-il en oubliant le plateau sur le lit, netflix qui continuait de tourner sur la télévision. Ils étaient bien trop crevés pour faire attention à ce genre de détail.

   Summer & Paris

  Deux mois plus tard

   Je savais ce que le rythme de vie que l’on menait aujourd’hui, coutait à Paris. Il avait sa soutenance à terminé et avec les derniers préparatifs pour le voyage de la Dunster, en plus de la salle de boxe à gérer, cela ne lui laissait plus beaucoup de temps pour lui, vu qu’il usait de ces dernières heures d’énergie pour m’aider avec les enfants ! Pour ma part, je n’ai jamais eu à me plaindre d’être seule pour assurer les jumeaux et Ashlynn parce que Paris tenait bien trop à cœur à être un bon père pour eux…je me savais chanceuse d’être tombée sur un homme qui soit aussi responsable et paternel que lui ! Il méritait donc bien le peu de répit que nous offrait sa mère à s’occuper des enfants pour un weekend.
Je plaisantais sur la situation et le manque totale de vie sexuelle de ces derniers mois, et forcément Paris, en bon compétiteur qu’il est, me rappelait qu’il ne lui fallait qu’une nuit de sommeil pour retrouver ses esprits et son endurance. A cela je riais de bon cœur « Et bah on en reparle demain alors ? » je posais mes lèvres sur son front pour l’embrasser, puis le laissait quitter mes bras pour adopter une position plus agréable pour dormir. Finalement, on échangea les rôles puisque je ne tardais pas à me caler sou son bras et venir poser ma tête sur ton torse, une de mes jambes passant par-dessus les siennes pour me coller à lui. « Bonne nuit mon cœur… » répondais-je avant inspirer profondément…je sais qu’à un moment, j’ai marmonné un truc du genre « plateau…télé…sur le lit… » puis avait terminé par un « oh tant pis… » juste avant de me sentir partir dans les bras de morphée.
Demain est un autre jour ! Et je sens qu'il commencera par un bon ménage dans la chambre !