Deux mois plus tard

   Summer & Paris

  Deux mois plus tard

    « Sadique ! Ma femme s’est transformée en un être sadique… Décidément, tu traines beaucoup trop avec ma mère » grommela-t-il en se rendant à la cuisine pour préparer le pop corn mais également le reste sur un plateau. Il avait pensé à tout : petites bouteilles d’eau, jambon, cornichon etc. Bref, une bonne partie du frigo allait mourir ce soir… paix à son âme. Au bout de dix minutes, il revenait les bras chargés et le sachet de pain de mie, entre les dents. « Parche que tu crois que ch’est fachile de tout amener en une fois » baragouinait-il en la fusillant du regard, pour mieux laisser tomber le pain de mie sur le lit. « Bah l’espèce d’ingrat comme tu dis, te remercies et t’annonce au passage qu’il va falloir qu’on désigne la personne responsable des courses car on a plus rien dans le frigo. D’ailleurs, en tant que président de la DH, je te désigne, toi, vice-présidente, de corvée… A moins que tu veuilles te la jouer au bras de fer ? » demanda-t-il avec un sourire malicieux, tirant légèrement vers le sardonique. Décidément, il passait trop de temps avec Leonidas sur Skype. Qui aurait pu croire que ce couillon lui manquerait. Bon, en même temps, il était devenu en quelque sorte, un conseiller financier.

@C. Summer Maconahey

   Summer & Paris

  Deux mois plus tard

   J’écoutais Paris me dire à quel point le fait de tout amener du frigo à ici, relevait de l’exploit, tout en me rasseyant dans le lit pour attraper le sachet de pain de mie qu’il avait fait tomber sur le matelas ! « Nan mais t’abuse de ton pouvoir, et je te ferais remarqué qu’il te faut une voix de plus pour pouvoir faire asseoir ton autorité sur moi…donc » je me pointais du doigt avant d’ajouter « moi ? désignée d’office pour les courses ? JA-MAIS…on n’est pas dans un monde tyranique Maconahey, on règle ça avec honneur » je disais cela en prenant des grands-airs, plus pou m’amuser qu’autre chose quand j’entendis la proposition de Paris d’y aller au bras de fer « Bah voyons ! » m’exclamais-je « De tous les jeux de duel qu’on aurait pu faire, t’as choisis le bras de fer ??? si ça, c’est pas une manière de piper les dés dès le départ !! » Avec contrariété, je prenais ma crème au chocolat et lui déclarais « y’avait pas plus neutre que le chifoumi…mais c’est sûr, monsieur à peur de perdre alors il bat en retraite ! » déclarais-je en haussant alternativement les épaules, pour mieux prendre la cuillère à laquelle Paris avait pensé, et ouvrir mon petit pot de crème light. « Je ne traite pas avec les mauvais joueurs, c’est chifoumi ou rien ! »

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  Deux mois plus tard

   Elle n’avait pas tort, il lui manquait une voix de plus. « Okay j’appelle Brent pour avoir ma voix supplémentaire si y a que ça qu’il te faut babe » répondit-il avec un super sourire effronté. Rien qu’à l’idée de lui laisser la corvée de course, il retrouvait un certain entrain. Bon, c’était peut-être salop de sa part mais on parlait des courses : un endroit avec plein de mondes et surtout plein de femmes qui vont encore le regarder étrangement quand il ira acheter les tampons de Summer. En prime, après l’accouchement, en leur avait conseillé d’user de préservatif pour éviter tout risque de retour de couche puisque Summer ne pouvait pas reprendre la pilule tout de suite. Comme si, ils avaient le temps de penser au sexe… sérieusement ! « Comment ça j’ai peur de perdre ?? Moi, Paris Adam Maconahey, je te défie, mon petit cul d’amour, à un chifoumi en trois manches. Celui qui remporte au moins deux manches, se verra exempté de courses… Euh babe, t’as conscience que tu commences direct par le dessert ?? Tu veux pas un sandwich, tu as rien mangé ce soir » fronça-t-il les sourcils en lui retirant son petit pot de crème au chocolat. « Mais avant… place au chifoumi » lâcha-t-il d’une voix grave, comme s’il annoncé le début d’un match à la Mortal combat. « Prête ?? FEUILLE ! »

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  Deux mois plus tard

   « T’es capable d’appeler Brent, pendant notre unique soirée à deux, pour avoir gain de cause ?? » ljui demandais-je complètement halluciné en écarquillant des yeux « Et tu vas lui dire quoi au juste ? "Salut Bro, je t’appelle parce qu’on a plus rien dans le frigo et que Summer et moi on est des parents indignes qui ne veulent plus en foutre une…Tu peux dire à ma femme qu’elle aille faire les courses"…C’est le bon moyen pour dire adieu à ton statut de Président avant l’heure, Maconahey » Et moi, je pourrais aussi dire adieu à ma dignité de mère…
Après avoir argumenté sur l’honneur de jouer cela au chifoumi plutôt qu’au bras de fer, j’ouvrais mon pot de crème, pour éviter d’avoir à faire une entorse à mon régime en déclarant « Euuh..non…non…sandwich ça me dit rien » mentais-je pour finalement voir ma crème disparaître dans les mains de Paris, bien décidé à obtenir sa revanche au chifoumi. « Bon…bah quand c’est l’heure, c’est l’heure » lançais-je faussement dépitée tout en tendant mon bras « Prête ! »…un…deux… trois élans et « CISEAUX ! » et à nouveau je m’exclamais « YYYEEESS !! » tout en m’agitant dans le lit pour exprimer ma joie. C’est marrant, mais je suis carrément plus fatiguée avec nos conneries « Allez mon cœur, fait pas la gueule…c’est que la première manche. » A nouveau on se lançait et le verdict tomba « Pierre ! »

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  Deux mois plus tard

    « Bon vu sous cet angle, ça le fait moyen… Va pour régler cela, entre Maconahey » acceptait-il. En même temps, Summer savait comment y faire avec son mari, il suffisait de parler de compétition ou de fierté pour qu’il réfléchisse enfin avec son cerveau et non avec autre chose -même si, c’est dernier temps, son deuxième cerveau était aux abonnés absents. « Au fait, tu as pris le temps de savoir où on en est dans la préparation du voyage au Canada ? Je dois voir avec Brent et Chad pour aller nettoyer le bus demain » dit-il en baillant. Paris était fatigué mais leur connerie de chifoumi l’avait tout de même bien requinqué, il le reconnaissait bien volontiers. « Summer Wingfield Maconahey, je me suis pas gelé les couilles en bas pour te faire du pop corn et compagnie, simplement pour que tu te tapes un foutu truc qui a autant de goût de chocolat que ma mère a de dignité face à Bon Jovi » répliqua-t-il en la fusillant du regard. Hors de question qu’elle retombe dans ses conneries avec un régime trop strict. « MAIS BORDEL » s’écriait-il l’instant d’après en perdant la première manche. « Putain mais c’est quoi ce bins ce soir » râlait-il alors que Summer se foutait de sa gueule. Bon, elle fanfaronnait moins la seconde d’après alors qu’il lâchait un second « feuille » victorieux. « Allez babe, fais pas la gueule, c’est que la seconde manche ! » dit-il avec un grand sourire avant de lancer un CISEAU.

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  Deux mois plus tard

   « Ahhh écoute je t’aime Paris, mais s’il te plait, ne me parle pas du voyage ce soir !! On a dit, on discute pas boulot, pas Dunster House, pas bébé…Tu vas finir par me gâcher la soirée » Exagérais-je et il le savait bien parce que je ne pouvais pas m’empêcher de sourire « Brent s’est mit en tête de préparer des menus "repas minutes" pour le trajet en bus qu’on fera dès le premier jour. On a servi de cobaye pour tester des plats » Voilà la seule et unique réponse que je ne donnerais pas rapport à la Dunster House et à ce voyage parce qu’il était hors de question que l’on déroge à la règle que l’on s’était fixé !
Je me doutais bien que mon petit mensonge autour du sandwich ne passerait pas aussi facilement que prévu alors je fis diversion « T’as un problème toi, je crois…en moins de 5 minutes, ça fait déjà 3 fois que tu me parles de ta mère » je fis mine de m’inquiéter avant d’ajouter « Tu veux qu’on l’appelle ? qu’elle te fasse des petits bisous par téléphone ?? » bon j’avoue, c’était ma façon à moi de vouloir déconcentre le Dunster qui donnait l’impression de jouer sa vie sur ce chifoumi. Et pour cause, il s’effondrait dès la première manche perdue…et j’en fis de même – pauvre idiote que je suis – à la deuxième. Forcément il ne manqua pas de se moquer. Alors je sortis mon arme fatale « Si tu perds ? Je te promets tout de même une récompense » et je lui fis un clin d’œil coquin, parce que faut pas déconner…je reste toujours Summer !!! « Attention. PIERRE »