Invité
est en ligne
Invité
Si on était assez forts pour ça? « J’en sais rien. Mais si on n'essaye pas, comment est-ce qu’on pourrait le savoir? » Tout ce que je savais moi, tout ce à quoi je pensais, c’était ce bonheur que j’avais connu à tes côtés, en Australie, au retour à Boston. J’pensais à chacune des fois où t’avais été là pour moi, et j’voulais te les rendre. Parce que je voulais être là pour toi. Chaque jour. Et ça serait sûrement pas facile, mais après tout, j’avais pas été le seul à ressentir cette complicité, cette nuit-là, au Spring Break. Ce naturel qui revenait au galop quand on se touchait, quand nos regards se croisaient, peu importe combien de temps on restait séparés. Mais même si ça ne serait pas forcément simple, j’étais prêt à faire des efforts. Pour toi. Pour nous. Et quand tu confirmais tes dires, je lâchais un petit sourire à ta pseudo-insulte affective. Et je t’écoute parler, me répéter encore et encore que tu me choisis, parce que bordel, ça fait du bien. C’est les mots que j’attends depuis deux mois. T’imagines pas à quel point ça soulage. Et tu répètes cette fameuse phrase qui nous a un peu éloignés à Nassau, cette phrase qui a apporté de la confusion dans mon esprit déjà troublé. Mais la chute en est différente cette fois. Et à nouveau — à croire que c’est commun quand ça te concerne — mon coeur loupe un battement. Voire deux ou trois. Il s’arrête de battre pendant un instant, il me tient en haleine, avant de reprendre de plus belle. C’est fou l’effet que tu me fais. J’ai les mains qui tremblent, la chair de poule, et la bouche sèche. C’est plus facile à dire par textos. Et pourtant, j’le dis quand même. Parce que j’le pense. « Je t’aime aussi, Cléo. »
(Invité)