ELLIOKY ♡ DONT LET HIM IN

Quand je te demandais d'utiliser ta main pour la pizza, tu m'offrais ce sourire qui m'en disait long sur la pensée que ton esprit venait de prendre possession. Je partageais ce même sourire, et espiègle, je te répondais à mon tour. « Je suis consciente que tu vois la vie en sex, mais j'peux t'assurer que manger une pizza avec la main, est meilleur. Donc ouai, sûre ! Et laisse tes pensées perverses pour après le dîner. Je n'aimerai pas imaginer le sperme à la place du fromage pendant que j'mange... » Lucky où l'art d'casser le moment. Une chose de bien, tu devinais la couleur de ma culotte. Rho allez, ça avait été facile. « Bravo ! Le bleu est en plus, ma couleur préférée. » Même si t'avais certainement rien à foutre de cette information. « Ça m'fait penser qu'il y a beaucoup de choses que j'ignore sur toi, à part que t'aimes le sex, les femmes et piloter. » Tu croyais que j'allais oublier que tu aimais beaucoup piloter ? Non. Tu me l'avais dit une fois, je ne l'oublierai pas de si tôt. « Et donc t'as droit à un vœu à ce qu'il paraît. » Un vœu que je pourrais exaucer évidemment. Je n'avais pas de super pouvoirs et je n'étais pas Dieu.

(Invité)

C’est bon, avec ta remarque, j’crois que j’avais plus faim. J’avais même plutôt envie de vomir, parce que tout ce à quoi je pensais quand je regardais ma pizza, c’était mon fromage transformé en sperme. « T’es dégueulasse quand même. » grimaçais-je en reposant ma part. T’étais chelou comme nana, y’avait que toi qui pouvait penser, et pire, dire des trucs comme ça. J’préférais me concentrer sur notre conversation, ton petit jeu que j’avais apparemment gagné. « Ça m'fait penser qu'il y a beaucoup de choses que j'ignore sur toi, à part que t'aimes le sex, les femmes et piloter. » Je lâchais un petit rire amer. « Ouais ben, j’pilote plus beaucoup depuis… ‘fin, voilà. » Je terminais ma phrase, la mine un peu trop sérieuse. Je ne vivais toujours pas en harmonie avec ce qu’il s’était passé. J’étais sous anxiolytiques depuis mi-novembre pour calmer les crises de panique et les flashbacks qui revenaient parfois de façon un peu trop brutale, et j’avais besoin de somnifères pour faire des nuits tranquilles. J’arrivais toujours pas à me faire à l’idée que la seule passion que j’avais su trouver à Boston à part la drague m’avait été arrachée du jour au lendemain. Ça avait été dur de quitter ma planche de surf en Australie, comme si j’avais abandonné une partie de moi, et j’avais retrouvé le bonheur et la liberté dans mon hélico. Seulement, il a fallu qu’un foutu crash vienne gâcher tout ça. Brillant. « Tu veux savoir quoi? » demandais-je donc, sortant de mes pensées moroses. J’t’avais jamais empêchée de demander quoi que ce soit, au contraire. J’aimais bien le jeu des questions-réponses, alors vas-y, lance-toi. « Et donc t'as droit à un vœu à ce qu'il paraît. » Je réfléchissais quelques secondes. « J’peux le garder en réserve? » Tu me prenais un peu de court et je n’avais pas vraiment d’idée là tout de suite.

(Invité)

J'éclatais de rire face à ta réaction. Je te regardais déposer ta pizza et je ne pouvais plus me stopper. « Désolé... » M'excusai-je en essayant de reprendre mes esprits. « Ça serait dommage de gâcher la nourriture pour si peu, t'imagines le nombre d'affamés sur cette terre ? » Te prendre par les sentiments pour que tu chasses cette image de sperme de ton esprit. Moi en tout cas, ça ne m'empêchait pas de manger. Je ne me dégoûtais pas aussi facilement, surtout face à une pizza. Par contre, tu semblais un peu triste de plus pouvoir piloter et mine de rien, je n'aimais pas voir cette lueur de tristesse dans tes yeux. « Tu sais ce que tu devrais faire ? Piloter à nouveau et vaincre ta peur. Je pense qu'il n'y a que comme ça que tu oublieras ton accident et cette peur que tu as, de piloter à nouveau. » Ce n'était que mon avis, mais si mon père était en vie, c'était ce qu'il te dirait. Remonte en selle et ne laisse pas la peur te vaincre. « Si tu veux, je pourrais t'accompagner histoire d'être un petit support d'aide morale. » Et j'allais aussi fermer ma gueule si tu me demandais de rester bouche bée pendant le vol. Et puis en même temps, tu me feras découvrir ce que t'aimes tant. « Je veux savoir un peu de tout et de rien sur toi. Par exemple : ce que tu aimes faire en rentrant chez toi, les endroits où tu aimes te caler le plus souvent. Le genre de film que tu aimes regarder, ce que tu aimerais devenir et si avec tes parents, tu t'entends mieux, tu vois ? Un peu ton quotidien... » Je n'ai pas besoin de tout savoir tout de suite, mais les plus essentiels ne seront pas mal pour commencer. « Quant au vœu, évidemment que tu peux le garder en réserve. » Terminai-je par dire en dégustant et terminant ma pizza. Toi par contre, t'étais encore au début. Je glisse mes lèvres sur la paille et j'aspire une nouvelle gorgée de ma boisson. Mes yeux plongés dans les tiens, c'était plus fort que moi, je ne résistais pas à l'envie de fondre dans la contemplation de ton corps et tout ton être. Mais je baissais rapidement les yeux sur ma paille que j'approchais de nouveau entre mes lèvres, pour éviter de paraître chelou.

(Invité)

T’essayais de me faire culpabiliser de ne plus avoir d’appétit, et je t’invitais d’un signe de tête à partager ma pizza une fois que tu eues fini la tienne. « Tu sais ce que tu devrais faire ? Piloter à nouveau et vaincre ta peur. Je pense qu'il n'y a que comme ça que tu oublieras ton accident et cette peur que tu as, de piloter à nouveau. » J’me servais un verre d’eau et en prenais une gorgée en écoutant tes mots, restant silencieux. J’aimais pas penser à tout ça, ça me foutait en vrac et me sapait le moral. « Si tu veux, je pourrais t'accompagner histoire d'être un petit support d'aide morale. » Je lâchais quand même un léger sourire à cet ajout de ta part, secouant finalement la tête. « J’suis pas prêt. Et puis, j’ai plus d’hélico de toute façon, vu que le mien s’est éclaté en quarante mille pièces. » La vérité, c’était que j’avais peur de reprendre les commandes. J’savais que le crash n’avait pas été causé par une faute que j’avais pu faire, que ça n’avait pas été de ma faute, mais un évènement comme ça restait quand même traumatisant, même si j’faisais comme si tout allait bien. La preuve, même Nath n’était pas au courant de ma prise de médocs. Personne ne l’était. Parce que j’considérais que c’était me montrer faible, et que je n’étais pas faible. « Je veux savoir un peu de tout et de rien sur toi. Par exemple : ce que tu aimes faire en rentrant chez toi, les endroits où tu aimes te caler le plus souvent. Le genre de film que tu aimes regarder, ce que tu aimerais devenir et si avec tes parents, tu t'entends mieux, tu vois ? Un peu ton quotidien... » Est-ce que t’essayais de me connaître là? De savoir qui j’étais, à part le mec volatile et indécis que tu connaissais jusqu’à présent? Parce que ouais, j’étais plus que ça. Du moins, j’espérais. Mais j’aimais pas ce genre de questions, parce que ça me faisait me rendre compte que je n’étais qu’un pantin de mes parents et que j’avais pas réellement de vie propre ou de matière sous l’apparence. J’aimais pas forcément qui j’étais quand on creusait. « J’m’entends toujours pas avec mes parents, mon père ne me parle plus depuis que je lui ai dit que je ne comptais pas reprendre l’entreprise après mes études. J’ai pas été invité pour Noël, d’ailleurs. J’sais pas ce que je veux faire de ma vie en réalité, j’ai pas d’intérêt particulier, j’sais même pas ce que j’aime faire. » Et ouais, c’était triste de l’admettre. « J’pensais être instructeur de surf quand j’étais gamin mais c’est devenu impossible quand on a décidé d’emménager à Boston. » Ou alors, faudrait que je reparte. Mais j’avais trop d’attaches ici pour sauter le pas. « J’aime bien les films Marvel, je déteste les films d’horreur parce que j’trouve ça totalement débile — toujours le même scénario, trop prévisible. » Et mon quotidien, tu le connaissais déjà, il n’allait pas te plaire. L’alcool, la drague et tout ce qui s’en suit. Et la drogue aussi, même si c’était pas réellement quotidien, et que ça, tu ne le saurais probablement jamais. Alors, t’avais toujours aussi envie de me connaître?

(Invité)

Je pouvais la sentir ta peur, aussi bien par ton regard que par le son de ta voix. Et tu cherchais des excuses pour ne pas y faire face un jour. Comme tu cherchais mille excuses pour ne pas nous faire face. « Au fond, un hélico, ce n'est pas le plus difficile à avoir... » Fis-je en roulant des yeux et souriant. Surtout pour une Burberry. Je pourrais facilement t'en avoir un, mais je te voyais vraiment pas prêt, alors je n'insisterai pas tout comme j'avais arrêté d'insister pour nous. « Si tu n'es pas prêt, rien ne presse au fond. Prends ton temps. Mais n'abandonne juste pas ton rêve. » Et si c'était de piloter, alors fallait que tu t'y accroches Elliot. Tu n'es pas le seul pilote à avoir frôlé la mort. C'est un métier dangereux et je pense que si l'on veut y devenir meilleur, il faut savoir remonter en selle quand un malheur te surprenait. Moi, je crois en tes capacités, au fond, t'es bien plus fort qu'un crash et tu vas te le prouver à toi-même un jour. Je t'écoutais me parler un peu de toi, posant mes coudes sur la table, mes paumes plaquées sous mes mâchoires. Je commençais à te cerner un peu. Mais j'étais quand même un peu surprise par le comportement de ton père. « Wow, ton père est un peu dure. Noël, c'est une fête en famille... Je ne comprends pas qu'il ne puisse pas faire de trêve au moins pour ces jours de fêtes. » Je ne pourrais pas supporter que ma famille me rejette comme ça. Pour moi, la famille est tout ce qu'il y a de plus important dans ce monde. Et ton père la, il s'en mordra les doigts après. « Mhhh, je vois, tu n'as pas encore trouvé de sens à ta vie ? Tu vis sans un but précis. Je suis passée par là moins aussi et puis je me suis rendue compte que toutes les personnes qui m'entouraient, sont ceux qui donnaient un sens à ma vie. Au fond, on n’a pas besoin de forcément se trouver un but et de le suivre, on a juste à vivre tous les instants présents qui s'offrent à nous. » Ton but, il viendra tout seul avec le temps. « Du surf ? Faudra que tu m'apprennes à en faire un jour, je n'ai jamais pu y arriver. Je crois que j'ai un putain de mauvais équilibre. » Que je te disais blasée en allongeant mes bras et plaquant mon front contre la table. Je soupirais quelques secondes avant de me redresser et repousser mes cheveux en arrière. « T'aimes l'adrénaline je suppose ? Ça te tente de faire un truc super risqué ? » Est-ce que t'aimais vraiment prendre des risques ? C'est ce que nous allons voir très vite.

(Invité)

Oui, piloter, voler, c’était une passion. Mais elle avait pris fin en septembre dernier. Alors certes, un hélicoptère n’était pas très dur à avoir, que ce soit pour toi ou pour moi. Mais c’était peut-être juste une excuse, un moyen de me dire que je n’y retournerai pas de sitôt. « Si tu n'es pas prêt, rien ne presse au fond. Prends ton temps. Mais n'abandonne juste pas ton rêve. » Est-ce que c’était un rêve? Pas sûr. Je n’allais pas être pilote d’hélico de métier. Au fond, j’savais même pas ce que je voulais faire dans la vie. Et j’haussais les épaules à tes mots sur mon père. C’est pour ça que Noël m’avait fait chier cette année et que je n’avais pas été dans l’esprit des fêtes. Mais passons. Mon père était comme il était, il ne changerait pas du jour au lendemain. Ni même avant sa mort, en fait. Et j’aimais pas parler de moi, parce que j’estimais que y’avait rien à savoir. Je vivais comme je l’entendais, sans réel but, j’avais pas d’objectif et j’trouvais ça un peu désolant, en fait. J’hochais la tête à tes mots. C’est clair, vivre au jour le jour, c’était ce que je faisais. Mais… « Faudra bien que je trouve un avenir un jour ou l’autre. » Je ne me voyais pas passer toute ma vie à faire la fête la nuit et ne rien foutre la journée. Surtout que j’avais de l’argent pour l’instant, mais jusqu’à quand? Faudrait bien que j’en gagne à un moment ou à un autre. « Du surf ? Faudra que tu m'apprennes à en faire un jour, je n'ai jamais pu y arriver. Je crois que j'ai un putain de mauvais équilibre. » Sur une note plus légère, je riais légèrement. « Toi, sur une planche? T’es bien trop maladroite pour ça. J’ai pas envie de te perdre dans l’océan pacifique! » Oui, parce que si on allait surfer un jour, ça serait sur la côte Ouest des USA, en Californie, ou en Australie. « T'aimes l'adrénaline je suppose ? » « Tu poses vraiment la question? » Lucky… Tu me connaissais aussi peu que ça? « Ça te tente de faire un truc super risqué ? » J’arquais un sourcil. T’avais capté mon attention là. « Toujours partant. A quoi tu penses? »

(Invité)

Je crois qu'il aurait fallu tôt ou tard que nous passions par ici. Que nous prenons un peu de temps pour apprendre à nous connaître un peu. « C'est sûr, mais tu as tout le temps pour y penser. Je pense que dans l'immédiat, c'est sur tes études que tu devrais te concentrer... » Et sur moi aussi. Fin ça bien-sûr, je me passais bien de te le dire, même si je le pensais secrètement. D'ailleurs, je souriais bêtement à cette pensée. Ta remarque sur ma maladresse légendaire m'arracha un rire ensuite. Rire que je partageais avec le tien. « Mhh, tu serais surprise de voir que dans l'eau, je suis une vraie sirène. » Et non, je n'attirais pas les marins ou peut-être bien que si, mais je ne faisais pas exprès alors. Ceci dit, tu venais d'accepter mon offre de prendre des risques et je ne pouvais que m'en réjouir. Voilà pourquoi je me levais de table pour aller directement payer l'addition. C'était moi qui invitais ce soir et comme ça, je te laisserai un prétexte pour m'inviter un autre soir. De retour vers toi, je glissais mes mains autour de ton bras et je te guidais jusqu'à ma voiture. Voiture qui nous guidait à son tour dans une ruelle à quelques mètres plus loin du restaurant. Une ruelle peuplée de villas plus belles les unes des autres et plus grandes surtout. Je me garais près d'une villa que je connaissais très bien. Disons que la première fois que j'avais intégré la mather, ce fut mon premier bizutage. Je connaissais exactement tout de cette villa. Voilà pourquoi, je retirais mes chaussures et descendais de la voiture. « Suis-moi, ne pose pas trop de questions et surtout, ne fait aucun bruit ! » Cette villa n'avait que pour seul résident, un homme divorcé, mais souvent en voyage d'affaire. Je ne savais pas s'il était présent ce soir accompagné de ses conquêtes et qu'en savais-je après tout ? Tout ce que je souhaitais, c'était profiter de son jacuzzi. Du coup, je posais d'abord une main sur la poignée de porte pour vérifier si le gardien ne l'avait pas déjà fermé, mais non. Quelle chance ! Nous n'aurons pas à sauter la clôture. Je te laissais entrer en posant un doigt sur ma bouche comme pour te demander de baisser le son et t'emmenais jusqu'au jacuzzi. Déjà, les lumières allumées nous faisaient comprendre qu'il y avait quelqu'un, mais osef, c'était ça qui était excitant. « C'est ici que j'ai réalisé mon premier bizutage pour intégrer la mather. » Te murmurai-je en souriant. « Allez, enlève tes vêtements, on va profiter de son jacuzzi ! » Murmurant de nouveau ces quelques mots, je regardais autour nous, ah ouai, y'avait aussi le bar si tu voulais boire quelque chose et la piscine, mais elle doit être gelée par ce temps. Alors, tu prends le risque de te faire chopper ou pas Elliot ?

(Invité)

J’devrais me concentrer sur mes études, ouais. Mais quand on était pas passionné, c’était compliqué. Et encore plus quand on était un élève qui avait la moyenne aux examens sans vraiment faire d’efforts. « Pourquoi t’es pas à Harvard toi? Tu fais quoi dans la vie? » Putain, j’avais épousé une fille et je savais même pas ce qu’elle étudiait ou dans quoi elle bossait. Plus le temps passait et plus je me rendais compte que j’avais vraiment été con. Vivre au jour le jour, être spontané, ouais. Mais se marier, c’était hors limite maintenant. « Mhh, tu serais surpris de voir que dans l'eau, je suis une vraie sirène. » « Le genre de sirène tirée de la mythologie, qui attirent les marins dans leurs filets grâce à leurs chants pour ensuite les tuer? » Si c’est ça, j’devais avoir peur quand même. « J’veux bien essayer de t’apprendre à surfer, mais j’accepte de surfer qu’en Californie. » Sinon, faudrait retourner en Australie. Mais à réfléchir, j’savais pas si c’était une bonne idée qu’on parte en voyage à deux. Alors j’évitais de proposer. Mais tu me promettais de l’adrénaline, alors j’acceptais. T’allais payer l'addition — je te déteste ! — et tu m’emmenais dans la voiture avant de rouler. J’me laissais faire, attendant la surprise bien docilement jusqu’à ce que la voiture s’arrête. Pourquoi t’enlèves tes chaussures? « Suis-moi, ne pose pas trop de questions et surtout, ne fait aucun bruit ! » Je fronçais quelque peu les sourcils, pas trop sûr de ton plan bizarrement. On était dans un quartier chic, avec des belles villas semblable à celle qu’on avait acheté avec Nath. Tu poussais la porte de la grande baraque. T’habitais là? Sérieux? Mais tu mettais ton index sur tes lèvres en m’intimant de me taire, et j’aimais de moins en moins ça. Tu te faufilais jusqu’au jaccuzzi. « C'est ici que j'ai réalisé mon premier bizutage pour intégrer la mather. » Ok, donc c'était pas ta maison. Attends, est-ce qu’on venait vraiment d’entrer par effraction chez quelqu’un? Et c’était ça ton bizutage? Putain, ils sont hardcore à la Mather House… « Allez, enlève tes vêtements, on va profiter de son jacuzzi ! » T’avais l’air totalement zen, comme si c’était pas grave. « Mais… Lucky! » sifflais-je en gardant ma voix basse, conscient qu’on risquait gros. « Tu te fous de moi? Cette baraque, c’est la copie conforme de la mienne! T’avais pas besoin d’entrer par effraction si tu voulais utiliser un jaccuzzi! J’en avais un, moi! Et puis, j’ai pas de maillot de bain de toute façon. Rhabille-toi, on se barre avant qu’on se fasse chopper! » Allo, t’as pas l’air de réagir? Tu vois pas que c’est illégal ce que t’as fait, et qu’on pourrait se faire coffrer? Ça te gêne pas?

(Invité)

C'était à mon tour d'y passer. Je n'allais pas y échapper de toute façon. « J'ai quitté Harvard parce que façon, c'était ma dernière année, j'étais étudiante en musique et mon instrument principal était la harpe. Je bosse comme serveuse dans un restaurant et parfois, je donne des cours de musiques à domicile. J'essaie comme tout le monde de trouver ma voie. Mais il est vrai que si je m'écoutais, j'aurais envie de faire tellement de choses, car il y a tellement de chose à découvrir dans ce monde. » Et riant à ta question sur les sirènes, je secouais la tête de gauche à droite avant de rajouter. « anh anh, le genre de sirène à faire du bien plutôt que du mal... » Ah ouai, le gros sous-entendu vous le voyez  ? Mais passons plutôt aux choses sérieuses. T'avais dit que t'aimais prendre des risques qu'importe la situation et à te voir paniquer dans cette villa, je fronçais les sourcils. « T'es sûre que t'aimes vraiment prendre des risques ? » En fait, t'es vraiment sûre que t'es un vilain garçon ? Mhhh. « TROUI-LLARD... » Chuchotai-je un peu plus fort, provocatrice. « Ton meilleur pote m'a mis à la porte de chez vous, tu crois que je vais y mettre les pieds encore après cet affront ? » Tu crois que je vais me rabaisser à ce point ? Pas même pour tes beaux yeux Elliot. Mais enfin... Je glissais ma jupe le long de mes jambes et je retirais mon bustier. J'étais maintenant en sous-vêtements et je remontais mes cheveux en un chignon pour entrer dans le jacuzzi. « Le risque, c'est d'utiliser le jacuzzi d'un inconnu. Sinon, si je voulais utiliser un jacuzzi, je serais allée chez des amies... » Fais pas ton chichi Elliot. J'ai l'impression d'avoir une femmelette en face de moi. D'ailleurs, je te provoquais du regard appuyant sur un sourire ravageur. Pour une fois, fais-moi confiance, on n'allait pas finir en taule.

(Invité)

Ouais, j’me faisais du souci pour cette entrée par effraction et pour le peu de considération que t’y prêtais. Sérieux Lucky, j’aimais l’aventure, le danger et un peu de piment dans ma vie, mais j’avais jamais rien fait d’illégal. Enfin, j’avais conduis et bu sans avoir l’âge légal, et je prenais parfois de la drogue, mais ça c’était pas vraiment illégal. « TROUI-LLARD... » Mais… « C’est pas être un trouillard que de pas vouloir finir en taule! » Merde à la fin, comment pouvais-tu ne pas comprendre ça? Tu parlais de se trouver un avenir mais derrière les barreaux, ça allait très vite être trouvé. Et puis merde, on aurait pu aller chez moi pour faire ça. « Ton meilleur pote m'a mis à la porte de chez vous, tu crois que je vais y mettre les pieds encore après cet affront ? » « Oh sérieux? Fais pas ta gamine, il est comme moi, il est rancunier et défend ses amis coute que coute. Même quand il a tort. » Nath, il avait rien contre toi. Au contraire en fait, il me poussait vers toi à chaque occasion. Tu te désappais et je te suppliais de remettre tes fringues et se barrer d’ici. « Pourquoi tu veux jamais m’écouter bordel? » soupirais-je, plus désespéré qu’énervé. « Le risque, c'est d'utiliser le jacuzzi d'un inconnu. Sinon, si je voulais utiliser un jacuzzi, je serais allée chez des amies... » Je roulais des yeux. Blablabla, allez, passe à l’action, on s’en va. Ah bah non apparemment, vu que t’étais posée tranquilou dans le jacuzzi du pauvre habitant ici, me défiant du regard. Putain, je te déteste quand t’es comme ça. Parce que j’ai du mal à te résister. « T’façon, j’mentais pas, j’ai pas de maillot, j’peux pas venir. » Je secouais la tête négativement comme pour appuyer mes propos. Allez, steuplait, j’ai pas envie qu’on nous tombe dessus et qu’on se fasse embarquer… Toi aussi, t’avais un nom de famille et une réputation à préserver.

(Invité)

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