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Tu sais l’amour et son ivresse
Tu sais l’amour et ses combats ;
Tu sais une voix qui t’adresse
Ces mots d’ineffable tendresse
Qui ne se disent que tout bas.
F. Arvers
Je ne savais pas pourquoi je mettais autant de temps à me préparer, enfin si, j'avais rendez-vous avec toi, mais j'étais quand même très nerveuse. Je balançais des vêtements sur le lit accompagné de grognement comme si, j'allais te voir pour la première fois. Je sais, c'était ridicule, mais je n'y pouvais rien. Finalement, après quelques minutes à me battre avec mon armoire, je me retournais face au lit en examinant mes vêtements un par un. Et puis zut ! T'avais dit que je ne devais pas me faire trop belle et je savais que c'était moi qui allais finir par paraître ridicule à côté de toi. Nerveuse, je piochais dans le tas et je commençais à me préparer. Au bout d'une heure, j'étais enfin prête et je me rendais au lieu du rendez-vous. Ça va, j'étais dans les temps pour une fois en tout cas. Repoussant mes cheveux d'un côté, je poussais la porte du restaurant vêtue d'un bel ensemble survolé d'un manteau à cuir beige. J'avais fait un effort pour ne pas me mettre sur mon 31 même si au fond, je voulais te mettre pleins les yeux. Fin, j'espérais que même dans ce simple accoutrement, j'allais t'en mettre quand même plein la vue. Je voulais te voir tomber à la renverse, fin, façon de parler. Mais ouai, je voulais que la surprise se lise sur ton visage, que tu sois un peu choqué par tant de beauté, tant de naturel et tant de simplicité. De plus, je m'étais à peine maquillé, car on m'avait souvent répété que j'étais plus belle au naturel. Puis mon regard croisa le tien et naturellement, un sourire s'installait au coin de mes lèvres. Toi, t'étais toujours aussi beau et sexy, c'était abusé. Bah ouai, c'était moi qui allais finir avec un filet de bave coulant au coin des lèvres. « Hey ! Ça va ? T'as pas trop attendu ? » J'ouvrais les hostilités par une banalité et je prenais place face à toi après avoir retiré mon manteau. J'avais le cœur qui battait à mille à l'heure. C'était pas comme si je venais de te rencontrer p'tain... Je resserrais mes jambes sous la table et je posais mes deux paume fermées sur mes cuisses. « Ça va ? » Merde ! Je crois avoir déjà posé cette question ! Conne va ! « T'as bien fêté alors ? » Te questionnais-je mes prunelles soudainement ancrées dans les tiennes. J'imagine que oui. T'as dû surtout bien profité des nanas, de l'alcool et de tout un tas de trucs qui t'ont poussé au vice et donc, loin de mon corps... Tu sais l’amour et ses combats ;
Tu sais une voix qui t’adresse
Ces mots d’ineffable tendresse
Qui ne se disent que tout bas.
F. Arvers
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