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Les humiliations nous ont jamais appris la bonne discipline
— with ALIPER.
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• J’ai jamais vraiment eu de problèmes d’argent étant plus jeune. Mon père étant le directeur d’un grand journal à New-York, disons que je n’ai jamais su ce que c’était de ne pas manger à sa faim et de ne pas avoir tout ce que je voulais. Fils unique, enfin, jusqu’à il y a quelques années où j’ai appris que j’avais une demi sœur du même âge que moi, j’ai toujours été gâté par mes parents, tout ce que je voulais, je l’avais, sans même le demander. Je ne dis pas que j’en ai jamais profiter, vous savez, quand vous êtes gamin et que vous êtes habitué à avoir ce que vous voulez, et bien… On y prend l’habitude en fait. Je sais, c’est mal d’être un gamin pourri gâté qui pense avoir droit à tout, mais disons qu’à côté de ça, mes parents ont réussi à m’inculquer des valeurs, que je puisse me débrouiller par moi-même, que je suive de grandes études pour avoir un bon boulot, grandes études que je n’ai pas terminées. Ouais, j’ai arrêté en plein milieu de ma dernière année. Je sais, c’est complètement con après tant d’années d’études, mais disons que j’avais des circonstances aggravantes. J’ai pété un câble et j’ai tout abandonné, étude, famille, femme, enfant, vie. Tout. Aujourd’hui, je n’ai toujours pas de problèmes d’argents, je vis ma vie comme je le veux, à mon rythme, à ma façon, pour le moment, je n’ai pas de travail, mais je sais bien qu’un jour ou l’autre je vais devoir en retrouver un, juste pour avoir une vie sociale un peu plus rempli. Là pour le moment j’en ai pas envie, dans quelques mois je pense que j’aurais retrouvé un boulot, un pas trop chiant non plus, sans d’énorme responsabilité, histoire d’avoir quand même un bon salaire. De toute façon, j’ai de quoi faire sur mon compte, alors pourquoi prendre un travail qui le remplirait encore plus. J’ferais quoi moi de tout cet argent ? Tant que je ne suis pas pauvre, ça me convient perso. Tant que j’arrive à payer ce que je veux quand je veux, faire vivre mes proches, ça me convient. Vivre d’amour et d’eau fraiche, c’est un beau proverbe on est d’accord, mais sérieusement, j’ai quand même besoin d’un minimum de technologie. J’veux bien vivre l’aventurier pendant une ou deux semaines, fuir sur une île et manger du poisson que j’aurais galéré à pêcher, si j’y arrive évidemment. Vivre nue au soleil, dormir à la belle étoile. Ouais, mais juste quelques semaines, pas toute la vie, sérieusement, tu finis par choper des maladies et des conneries du genre, et si un jour tu meurs, personne ne le saura. Bref, j’aime Piper. J’sais que c’est pas la conclusion qui était attendu, mais je l’aime, et je lui dis que je l’aime bien plus qu’elle, comme pour la taquiner, comme pour lancer un concours de qui de nous deux aime le plus. « Certain même… » Que je lui répond, quittant ces bras pour aller chercher mes vêtements. Me rhabillant, je ne manque pas une miette du spectacle qu’elle m’offre en faisant de même, et je ne peux m’empêcher de lui faire remarquer. « Tu sais que j’pourrais passer des heures à te regarder faire ça ? » Un sourire aux lèvres, je vois qu’elle fait de même. Ouais, elle a été plus rapide que moi pour le coup. Je me dépêche, secouant la tête de gauche à droite quand elle me dit être galante, et, poussant la porte pour y passer ma tête, je regarde à gauche puis à droite avant d’attraper sa main pour nous faire sortir d’ici rapidement sans que quelqu’un ne puisse nous voir. « Mission accompli… Bon, c’est par où maintenant ? » Ouais, moi je suis le professionnel pour trouver les endroits cachés, et elle la professionnel pour savoir où aller dans cet endroit. •
© LOYALS
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