don't forget about a thing called love (jaxie)

Il fallait le reconnaître tu détestais les propos qu'elles tenaient à cet instant. Sa vilaine manière de te dire que tu avais tourné la page puisque tu avais une fille allait vite finir par t'agacer. Puis, par dessus tout, elle ne semblait pas décidé à nuancer ses propos. Non, au contraire, elle en ajoutait une couche et là tu ne la reconnaissais plus. Tu sais, tu avais comme l'impression que le détail de ta paternité avait servi à son père pour la pousser à accepter cette rupture. Oui, mais je ne vois pas le rapport entre notre histoire et ma fille. Elle n'a rien à voir là-dedans. Ta fille que tu aimais par dessus tout. Tu ne l'avais pas prévu, pas désirée mais bon sang qu'elle avait changé ta vie. Elle avait comblé un mal être en toi, qui t'avait hanté suite au décès de ta mère, et au fond, elle t'avait aidé face au manque de Roxie. Tu es partie Roxie, pas l'inverse. Si tu avais voulu revenir tu l'aurais fait, que je sois père ou non. Autant mettre les points sur les i, et pourtant c'est là encore à son père que tu en voulais. Y'a qu'un responsable là-dedans, et ce n'est certainement pas moi. Ce n'était pas Roxie non plus, bien qu'elle ait eut fait le choix final. Mais le responsable c'était bien le père de la belle espagnole.

Il en fallait pas plus pour que tu te demandes ce qu'elle foutait finalement. Tu te demandais même si ton état de santé n'avait pas été un prétexte à venir te voir et à te balancer ce qu'elle pensait depuis longtemps à la figure. Pourquoi est-ce que t'es là, Roxie ? Elle te jugeait, et ça t'insupportait. Elle était celle qui t'avait mené à aller voir ailleurs. Pire elle était celle à cause de qui, tu n'arrivais pas à te poser sérieusement avec une femme et ce, depuis deux ans et demi. Qui attendait deux ans et demi avant de se lancer dans du sérieux ?! Rien ne t'en empêche Roxie. Tu fais ce que tu veux, comme tu le veux. Ou comme ton père le veut ! Un léger rire nerveux t'échappait, et là tu étais déçu et en plus tu ne la reconnaissais pas. Parle pour toi, et laisse moi en dehors de tes hypothèses. Oui au final ce qui t'aurait rendu service ça aurait été tout bêtement de ne pas avoir été autant amoureux.

A cet instant, tu finissais par te dire qu'elle avait certainement changé. Après tout, tout le monde change n'est-ce pas ? Elle te choquait tellement, que tu arrivais à te dire que peut-être que tu pourras enfin tourner la page. Peut-être que le souvenir de Roxie n'avait qu'un fantasme que tu avais nourri pendant deux ans et demi. Tu veux rire ? Autant l'avouer si elle tu avais su qu'elle pensait ainsi, et qu'elle était devenue autant cynique et impertinente, tu aurais refusé de la voir aujourd'hui. Tu voyais rouge, il fallait l'avouer, et pour une fois tu lui en voulais plus à elle qu'à son père. Oui à cet instant, c'était elle qui t'agaçait comme jamais. Depuis quand tu es autant amère ? J'ai ramé quinze mois avec ton père et tu es partie sans donner de nouvelles. Tu sais que j'étais prêt à tout pour nous. Tu me largues comme une merde, et tu te plains parce que je suis allé voir ailleurs ? J'aurais quitté le continent avec toi, si tu me l'avais demandé ! Tu n'aurais eu aucun problème à continuer à la voir en cachette tellement tu l'avais aimé, tellement tu avais souffert de son absence. La colère te montait, et au fond tu n'étais plus du tout dans le même état d'esprit qu'au moment  où tu l'avais aperçu sur ton palier. Tu m'as largué comme une merde, et je suis encore le crétin qui pense à toi comme ça ne devrait plus lui être permis ! Putain, Roxie ! Oui, là tu lui en voulais d'oser être aussi mesquine quand tu avais souffert à cause d'elle. Zoé dans ta vie, tu ne changerais ça pour rien au monde.

Non elle n'était pas franche à ton goût. Elle était tout juste amère, et de mauvaise foi. C'était peut-être malgré elle, mais tu te lassais considérablement du malgré elle. Tu étais le genre de mec droit, rassurant, mais il ne fallait pas trop t'en demander non plus. Tu t'entends Roxie ? T'espères que je te dise oui ? Que j'ai jamais arrêté ? Ça fait deux ans et demi que j'essaye de t'oublier. Deux ans et demi, que chaque essai est un échec. Si tu pensais que je ferais le choix de me faire moine après toi.. tu rêves. Non tu l'avais aimé trop fort, et elle t'avait largué avec la même puissance. Pour autant ça n'avait pas suffit à ce que tu puisses mener à bien une relation. Tu me feras pas croire que ça fait deux ans et demi que personne ne t'a touché, et quand bien ce serait le cas, tu as fait le choix de tout arrêter et de faire la morte. Tu détestais ce moment. Elle t'avait quitté, et tu ne lui reprochais plus. Tu avais souffert en silence longtemps, mais là ces propos sur ta fille et tes choix, avait fait ressortir toute cette rancune. Oui peut-être que finalement il y a du positif après chaque galère. Je devrais m'en réjouir ? Tu parlais bien de ton accident. A l'évidence elle n'était là que pour ça. Elle avait beau penser à toi, elle n'était pas venue avant.

Elle t'avait quitté, elle n'avait pas donné de nouvelles, elle se permettait de juger ta vie privée, et surtout elle rabaissait votre histoire et tes sentiments pour elle. Il n'en fallait pas plus pour que tu aies l'impression d'avoir à faire à une toute autre personne. C'était déroutant et aussi décevant. Ce n'était pas la Roxie que tu aimais tant. Ecoute Rox', je ne sais pas pourquoi tu es là mais si tu t'attends à ce que je te dise que je regrette quoique ce soit, tu te goures. Zoé a changé ma vie, et je n'assumerai pas ma fille qu'à demi-mots. Oui tu t'en cachais pas. Tu n'as été consciemment mettre une femme enceinte, mais ta fille était arrivée dans ta vie, et tu avais tout gagné. J'ai beaucoup perdu quand tu es partie, mais j'ai tout gagné à partir du moment où elle est entrée dans ma vie. Alors si tu avais besoin d'entendre que c'est avec toi que j'aurais aimé avoir une fille, je peux te le dire, mais ce n'est pas pour autant que je n'assume pas cette paternité. Bien au contraire. Au fond de toi, tu savais que de toute façon Roxie n'aurait pas pu te donner des enfants. Ce n'était pas une question de capacité ou d'amour entre vous, mais bien plus d'ambiance familiale.