Hannie & Rylan ► Not tryna be cool

Not tryna be cool.

Ce qu’il dégageait ? A présent, il se sentait carrément mal à l’aise par rapport à Tomas. Ce n’était pas des avances, mais cela signifiait qu’elle lui trouvait quand même un truc et ça, c’était bizarre. « Si tu le dis » Souhaitant changer de sujet, il lui demandait ce qu’elle voulait voir. Ce qu’elle lui répondait, ne l’étonnait pas. « Au point où j’en suis. » Défilant sur netflix, il se cassait les méninges pour trouver une comédie romantique. Finalement, il abandonnait et passait la télécommande à Hannie. « Je te laisse faire. J’suis pas un spécialiste. » N’étant pas très habitué à voir ce genre de film, il préférait qu’elle choisisse. Pendant qu’elle choisissait, la dunster commençait par lui poser des questions sur sa personne. « Je suis en médecine et comme tu t’en doute, je suis ici depuis la première année. Et toi ? Laisse-moi deviner, t’es en mode ou marketing ? » C’était plus fort que lui.

Ouais c'était étrange cette soirée, c'était bizarre par rapport à Tomas mais tout ça était bien trop compliqué. Je faisais rien de mal, et toi non plus. J'avais le droit aussi de faire ma vie, de m'entendre avec qui j'avais envie. Puis j'allais pas mentir, ouais t'étais mignon et puis et alors? Mh..
Tu me demandais de choisir un film romantique mais.. Non, c'est pas une bonne idée.. j'ai pas d'idées en plus c'était faux. C'était juste trop bizarre de regarder ce genre de films avec toi voilà tout.

Tu étais en médecine, c'était vraiment cool. T'as une spécialité j'imagine du coup? Et non, j'suis pas en mode ou marketing.. j'suis en cinéma, en troisième année je me suis réorienté, j'avais commencé en littérature mais j'arrivais pas à mêler passion et avenir professionnel.. j'adorais lire, la lecture et tout ce qui tournait autour, mais j'voulais devenir réalisatrice de films, ou être dans ce milieu là, derrière les objectifs. Tu me prenais vraiment pour une fille complètement superficielle enfaite, ça m'faisait légèrement rire. Puis ma couleur préféré ce n'est pas le rose, et j'suis pas folle de chevaux, et puis c'est pas mon délire de me maquiller pendant 4 heures. bim.

Not tryna be cool.

« Aller arrête de mentir.. .» dit-il d’un ton ironique. « Je sais que t’en meurs d’envie. » ça lui ferait découvrir un nouveau genre. Alors qu’elle choisissait un film, Hannie semblait vouloir s’intéresser de plus près à lui. « Médecine militaire et je suis en sport aussi. » Et comme à son habitude, il ne put s’empêcher de la juger. En écoutant sa réponse, elle le surprenait. Cinéma. Jamais, il n’aurait imaginé ça.   « Je pensais pas. Donc dans ce cas-là, tu peux nous trouver un film bien et me faire part de tes critiques. » Est-ce qu’il était vraiment en train de faire ça ? Apparemment. « Et ça se voit. » dit-il en parlant de son maquillage. « Ah oué. J’pensais que ton genre c’était plus la cabot house. » Les filles pouponnées et toujours fourrées dans les soirées les plus branchés. Il était plutôt surpris de la trouver ici.

Non vraiment j'avais pas d'idées mais je cherchais quand même aller, zieutant un peu toutes les propositions Tiens, celui-là.. C'est triste hein. J'ai des mouchoirs à te prêter si tu veux.. le temps d'un automne, une magnifique histoire d'amour qui se finit malheureusement très mal..

Médecin militaire et sport ça allait très bien ensemble C'est cool.. j'pense que t'as le bon profil en plus. c'était juste une intuition féminine. Pour ce qui était de la critique du film qu'on allait voir, je souriais. Ce film je l'adore, les critiques seront pas très objectives...

Je te confiais aussi que j'aimais pas le rose ni passer mille ans à me maquiller et tu répondais que ça s'voyait.. Sympa. J'dois le prendre comment" retenant un rire, l'atmosphère était vachement moins tendu qu'il y a quelques minutes.. c'était vraiment cool. Non, les cabots sont sûrement des filles bien -maelysrip-, mais j'veux pas avoir ce genre d'étiquettes.. j'étais féminine certes, mais à ma façon. Et ça me suffisait.

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Un film triste ? Au point où il en était, pourquoi pas. Il en fallait pas mal pour lui arracher une larme. Aussi peu virile que cela en a l’air, l’homme en avait assez versé pour les femmes. Rylan acceptait le compliment de la jeune femme en faisant l’effort de lui en retourner un : « Merci. Cinéma ça te va bien aussi. » C’était surprenant, mais dans le bon sens du terme. Comme quoi, on ne pouvait pas juger une personne sur ce qu’elle renvoyait à nos yeux. « Les critiques ne sont pas toujours objectives. » Il marquait un temps d’arrêt, avant de reprendre : « Pourquoi est-ce que tu l’adore ? » C’était une vrai question. Pour une fois, l’écossais s’intéressait vraiment à elle.

« Je sais pas. C’est l’idée que je me faisais de toi. T’sais avec le lycée. » Miss parfaite. Voilà comment certains gars de l’équipe l’appelait, mais cela, Hannie ne le savait pas. Appuyant sur le bouton de lécture, la jeune femme mettait le film en route. Au bout de plusieurs minutes, Rylan ne se dérangeait pas pour faire des remarques. Comme à son habitude. « Sérieux. Il est vraiment con ce mec. »

Ça m'allait bien? Ah, jamais on me l'avait dit, pas même Tomas. Quand j'avais fais mes études juste avant en littérature il était content et là il l'est aussi. Donc c'était sympa comme compliment Merci..
Je choisissais le film Le temps d'un automne pour qu'on puisse passer un petit moment ensemble, romantique et dramatique à la fois, c'était tellement triste et j'étais contente de t'faire voir un film que tu n'avais jamais vu, pour le coup. Tu me demandais avec la plus grande sincérité dans ta curiosité, pourquoi je l'adorais tant.. J'ai pas envie de te spoiler.. mais j'aime le jeu d'acteur, les clichés si énormes et pourtant.. c'est touchant, on se laisse porter par ce qu'elle et lui peuvent ressentir, puis ça finit par forcément comme on le voudrait. On contrôle rien, c'est une belle leçon de morale. c'était si triste.. mais tu allais bien voir.

Ouais j'vois.. dans le lycée à Orlando j'avais une certaine image. J'ai pas pu m'en défaire, ici j'suis bien. je revis enfaite en quelques sortes. [...] le film commençait et on était tous les deux captivés par l'écran, même toi.. Tu sortais même au bout de quelques minutes une insulte sur le gars Ouais.. tu vois, ça c'est cliché du mec minable, embobiné par ses potes, le stéréotype du macho. et elle le cliché de la sainte nitouche, trop sérieuse et où tous les malheurs du monde lui tombe sur le dos.

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Rylan l’écoutait sans rien dire. Il n’avait jamais été fan des comédies romantiques. Il trouvait ça bateau et sans intérêt. Pourtant, la plupart des nanas raffolaient de ça. Alors, peut-être qu’elle avait raison. Peut-être qu’on y apprenait des choses. Reprenant la conversation, Hannie lui disait n’avoir pas pu se débarrassé de son image du lycée et sur ce point, elle n’avait pas tort. « Rien ne t’empêche de te défaire de cette image. A toi de tous faire pour. » Quand on voulait changé, on pouvait, non ? Sans doute, s’était-il trompé. Elle était peut-être le genre de personne qui se laissait envahir par les faux semblants. Camouflant sa réelle identité.

Le film commençait. Alors, l’écossais s’était tût et avait regardé les premières minutes avec elle. Finalement, il n’avait pas pu se retenir et avait balancé une remarque. Comme d’habitude. « Je m’attendais un peu à ça. On verra si j’apprends un truc dans ton film. » Jetant un regard discret sur sa silhouette, le jeune homme se disait, que c’était bien la première fois qu’il tolérait sa compagnie. Comme quoi, on ne sait jamais de quoi votre journée est faite.

C'était vrai, rien ne m'empêchait de me défaire de cette image mais j'allais rien faire pour justement, j'allais juste être moi-même. C'est là-bas que j'étais pas vraiment moi-même J'pense que ce se fera naturellement, j'ai rien besoin de faire pour être moi-même.. ça voulait dire beaucoup de choses. J'étais peut-être pas non plus moi-même avec Tomas, ton ami. Mais bon, bref. On avait un film à regarder là.

Biensûr que c'était plein de clichés, comme dans la plupart des films romantiques, mais celui-ci avait quelque chose que j'affectionnait particulièrement. C'était inexplicable. Concentres-toi.. tu me regardais et c'était perturbant, je faisais mine de rien, plongée dans le film. [...] elle est condamnée, il s'est aperçu qu'il était vraiment heureux avec elle, qu'il avait pas besoin de sa bande de potes, pourtant les deux jeunes gens étaient les parfaits opposés. La fin approchait, et moi j'avais toujours autant d'espoir qu'elle guérisse même si j'connaissais la fin. Tu t'fais pas trop chier..? te demandais-je doucement. C'était passé hyper vite. On passait vraiment beaucoup trop d'heures ensemble là.. Tomas me tuerait..

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Ce concentrer avec elle à côté de lui, n’était pas un acte anodin. Le jeune homme n’était pas vraiment à l’aise. Au bout d’un moment, l’écossais se prenait au film. A vrai dire, l’histoire clichée était touchante. Le mec avait tout fait pour celle qu’il aimait et elle ne l’avait jamais trahi ou alors, elle avait trouvé le parfait pigeon. Dans tous les cas, ce genre d’histoire, n’arrivait quasiment pas dans la vraie vie. Du moins, pour Rylan. Arrivé vers la fin, le film devenait extrêmement dérangeant. Il était assis à côté d’Hannie et avait limite les boules à cause de la chute tragique. Audaz ne pleurait pas facilement devant un film, mais là, il avait la chair de poule. Heureusement, ils étaient tous les deux plongés dans l’obscurité. La dunster, ne pouvait donc rien voir. Justement, sa voix le chassait hors de ses pensées. Clignant des yeux, l’étudiant posait à nouveau ses iris bleutés sur elle. « Ça va. » La gorge sèche, il terminait sa bouteille d’eau. « Pour une première, le film est pas mal. » En réalité, l’histoire l’avait plus touché qu’il n’aurait aimé le dire. A présent, le générique défilait sur le grand écran et lui, éprouvait l’envie de sortir pour prendre l’air. « Je vais fumer. » Ce n’était pas une cigarette, mais plutôt un joint. On disait que le cannabis avait le pouvoir de détendre et lui, en avait bien besoin. Cette connerie romantique, avait fait remonter certains souvenirs qu’il aurait aimé oublier. Il fumait rarement, mais un pote à lui, avait eu l’idée de lui offrir un pète. Alors, autant en profité. Prenant le saladier vide de pop-corn et sa bouteille, il se dirigeait vers la sortie. Puis, étrangement, il se sentit ingrat de la laisser en plan. S’arrêtant sur le seuil de la salle, il se retournait : « J’suis con, je t’ai pas proposé. Tu veux venir ? » Et comme pour appuyer sa proposition : « On pourrait appelé Tomas. Par contre c’est dans ma chambre. J’ai pas trop envie de me faire choper en bas.»

A plusieurs moments du film, j'avais posé mon regard sur toi discrètement et j'avais bien raison, intuition féminine: t'étais un grand sensible. Tu jouais le mec dur, intouchable et hautain quelques fois mais enfaite, t'étais tout l'inverse, t'avais une sacré carapace et à en croire ton regard sur l'écran, l'amour t'avait démoli. En cinéma, j'étudiais aussi le comportement, c'était une matière qui me fascinait et là, j'disais rien mais je savais bien que t'avais été touché, bien plus que tu ne me l'avouais J'suis contente alors, tu pourras l'faire regarder à tes potes.. souriant légèrement, je voulais te taquiner.

Tu allais fumer, d'accord. D'un coup comme ça, ma présence te dérangeait ou bien t'étais du genre à vouloir d'un coup te lever et te barrer..? J'arrive.. j'allais te rejoindre, mais ça allait être dans ta chambre donc, bizarre. Franchement, cette fin de journée et cette soirée n'était tellement pas prévue que.. autant aller au bout des choses. Tu voulais pas te faire choper parce que tu allais fumer un joint, ça aussi j'avais compris, mais jamais je n'y avais touché, j'avais eu bien trop peur de devenir accroc. Ma petite soeur finissait mal et.. la drogue c'était pas mon délire.

Une fois dans ta chambre, j'regardais partout, et la réalité me rattrapait, je laissais ma main aller chercher mon portable coincé dans mon soutien-gorge, j'avais pas de sac à main en tenue pour dormir.. Je faisais sonner Tomas en haut-parleur et il répondait au bout de plusieurs sonneries Oh.. Hannie.. je souriais finement, j'allais lui annoncer que j'étais avec toi et qu'il nous manquait mais je n'eu pas le temps, il me coupa directement. .. j'peux pas te parler, j'suis crevé et là, je m'apprêtais à me coucher, tu devrais faire de même ma puce, bisous.. le bip final me faisait déglutir. Je me laissais m'asseoir sur ton lit, fronçant les sourcils. Il se fout d'ma gueule. tout comme moi, j'étais dans la chambre de son meilleur pote, erm.