i'm here with you now (oliver)

Un léger sourire sur les lèvres, je l'écoute me dire qu'il ne me laissera pas prendre le coup seul si ça venait à se savoir qu'on se voit pour plus que discuter. Ce qu'il n'a pas l'air de comprendre, c'est que je n'ai pas grand chose à prendre de mon côté. On m'accusera de quoi? D'avoir flirter avec un mec? Y'a déjà bien des étudiants qui sont au courant de mon orientation depuis un bail aux vues de ma dernière relation. On dira que j'ai encore fait tourner un hétéro? C'est peut-être un peu le cas. On me balancera des vacheries au sujet de mon départ en juin? Je suis parti, c'est vrai et je vis avec ce que ça coûte. De son côté, ça peut être un peu plus compliqué. Ça dépendra énormément des personnes de son entourage, de sa famille et etc. Savoir comment la nouvelle sera acceptée. Ou au contraire si elle ne l'est pas et qu'il devient une sorte de monstre…

Chassant les pensées sombres avant de plomber l'ambiance, je me reconcentre justement sur ce qui fait cette ambiance, proposant à Jax un plan somme toute assez simple : se laisser aller et ça mènera où ça nous mènera. J'ai pas envie de me casser la tête ses temps-ci et ça lui mettra pas la pression de devoir se rendre au second but ou autre parce qu'on aurait fixer un point à atteindre. Aussi, que pour le moment, j'ai pas envie qu'on arrête ça là, puisque je veux encore l'embrasser. Chose à laquelle il acquiesce aussi, posant ses lèvres sans trop d'hésitation sur les miennes. Il me surprend un peu, mais sa main dans mes cheveux, son baiser… frissonnant doucement, je ferme les yeux et profite de l'échange, du bien-être.

Sans me détacher, je glisse de sur lui, l'obligeant à tourner sur son flanc. Une main entre son cou et l'oreiller, de l'autre, j'effleure sa hanche avant de passer mes doigts sous le tissu de t-shirt pour apprécier le velours de sa peau même si elle est encrée. Ça reste encore sage, je veux seulement un peu plus de contact. Au rythme de notre baiser, je caresse entre ses côtes et la taille de son pantalon, faisant peut-être retrousser quelque peu son haut. Entreouvrant la bouche, je pointe le bout de ma langue, lèchant brièvement ses lèvres pour demander un accès.

Couchés sur le côté, nos lèvres presques soudées, j'ai mis mon cerveau à off, me laissant guider par mes envies et les siennes. Son baiser qui s'étire agréablement fait légèrement monter la température et j'en demande plus, cherchant à avoir accès à sa bouche en allant le saluer du bout de ma langue. Il ne m'accorde pas tout à fait cet accès, venant plutôt investir ma bouche doucement. J'ai aucune plainte à formuler, préférant nettement user de langue pour aller jouer avec la sienne plutôt qu'autre chose.

Ses caresses le long de ma colonne me tire des frissons, moi qui suit chatouilleux, mais la chaleur de sa paume et notre occupation première me les fais vite oublier. Ce n'est que lorsqu'il se détache, posant son front contre le mien que ça me demande un effort de concentration, même si c'est encore endurable. Je ne me tortillerai pas en tout sens.

Un peu surpris, j'ouvre les yeux lorsqu'il se met à distribuer des bisous sur mon front, mes joues, mon nez. J'en ris avec lui de le voir faire, amusé et réconforté par la simplicité des choses. Ça me fait réaliser que plusieurs mois se sont écoulés depuis une certaine démonstration de la sorte de ma part où à mon attention. C'est peut-être pourquoi c'est si bon ce soir et pourquoi je m'agrippe un peu plus à Jax lorsqu'il revient à la charge pour un baiser plus intense, tirant ma lèvre inférieure, me faisant revenir à lui avec plus d'ardeur dès qu'il la relâche, en redemandant.

Ses mains sur ma peau ont depuis tantôt remonté mon t-shirt au point qu'il en est désormais inconfortable. Aussi, lorsque le souffle vient à nous manquer à nouveau, je me recule un peu plus, délaissant son corps de mes doigts pour attraper mon chandail que je passe au-dessus de ma tête avant de l'envoyé au sol et de reprendre ma place. Cependant, je ne vise pas ses lèvres cette fois, explorant d'abord son cou, comme je sais que j'ai déjà fait, il y a quelques années. Mes lèvres parcourent ses tatouages sans que je les vois réellement avant de remonter pour suivre la ligne de sa machoire jusqu'à son menton puis d'attraper ses lèvres à nouveau.

Mon haut retiré et au plancher, je frissonne de bien-être quand ses mains explorent à nouveau ma peau. Il est plus question d'être chatouilleux, c'est plutôt d'apprécier la chaleur qu'il dégage et la délicatesse qu'il développe, peut-être sans même s'en rendre compte. C'est aussi pour le simple plaisir d'être toucher à nouveau alors que la température grimpe, puisque je me rends compte que j'avais littéralement un manque. Et c'est peut-être pourquoi je me laisse autant aller sous ses doigts, me plaquant un peu plus contre lui pour aller poser mes lèvres dans son cou, goûter sa peau et me délecter du soupir qu'il me laisse entendre. J'adore ce genre de son. Remontant la ligne de sa mâchoire, je me promets de revenir sur ce point pour l'entendre encore au moins quelques fois, tandis que je vais récupérer ses lèvres. On reste ainsi un moment et je profite simplement.

Lorsque la pression qu'il exerce à ma taille se fait plus forte pour m'obliger à bouger, j'ouvre les yeux, un brin interrogateur, jusqu'à ce que, en suivant le mouvement imposé, je me retrouve bien installé sur lui, mes jambes de chaque côté de ses hanches. Il ne rompt cependant le contact entre nos lèvres que pour se redresser et j'ai un soupir à mon tour lorsqu'il pose ses lèvres sur mon cou. Fermant les yeux, j'en souris, laissant ma tête aller reposer sur son épaule, mes mains gagnant sa taille et son ventre, sous son t-shirt à nouveau.

- J'ai rien à y redire, soufflais-je faiblement.

Je fronce le nez en réponse au léger pincement qu'il me fait ressentir dans le cou, mais je n'en perds pas moins mon sourire. Apparement j'aurai un souvenir de notre soirée pour quelques jours encore. Ça risque d'être drôle à expliquer à Carter, ça si elle le remarque. En même temps, même pour aller en cours, je suis pas du genre à le cacher. Le coup de langue qu'il y applique comme un baume me tire un frisson un peu plus fort que les autres et je me redresse pour croiser son regard juste avant qu'il ne vienne ressaisir mes lèvres entre ses dents. Mes caresses sur sa taille se font un peu plus pesantes, insistantes jusqu'à finalement commencer à relever son haut pour le faire passer par-dessus sa tête. Pendant qu'il se débarrasse du morceau de vêtement, je réinvestie son cou, mordillant par instant, mais jamais assez pour lui laisser une véritable marque - de toute façon, est-ce qu'elle se remarquerait vraiment? - mais assez pour essayer de foutre un peu en l'air ses terminaisons nerveuses. De ma bouche, j'explore son cou, son épaule, sa clavicule et tout espace qui m'intéresse entre les deux. Du bout des doigts, j'apprends à connaître les courbes de ses muscles.