Don't take this the wrong way ∴KALILY

« Eh bien, j'ai été quelques fois en couple, mais je ne saurai te dire combien de fois... Il y a eu des relations longues et courtes, mais apparemment pas une seule qui aurait pu être véritablement sincère. » Apparemment, on est pareil tous les deux. C’est bon de voir que je ne suis pas la seule à clairement avoir une malédiction. Enfin, non pas que je souhaite le même sort à qui que ce soit… « À toi de me poser une questions ! Parce que sinon tu piques mes questions, c'est pas drôle ! » Oh, oui, c’est vrai. Je sirote ma bière en songeant à une question et enchaine finalement. « T’aimerais avoir des enfants plus tard ? » Quoi? C’est une question tout à fait légitime et qui est relativement fondamentale si on doit fonder quelque chose de durable à long terme, il faut s’assurer d’être sur la même longueur d’onde.

Bien sûr, je ne préfères pas te parler de ma première petite-amie, je tente de l'oublier depuis maintenant tellement longtemps que son visage commence doucement à s'effacer de ma mémoire. J'ai rencontré d'autres filles, elle a dû rencontrer d'autres garçon depuis son départ de la Nouvelle-Zélande. Je soupire intérieurement alors que tu me poses ta questions. Des enfants ? J'adore les enfants, c'est pourquoi j'ai pris éducation scolaire en étude mineur. Oui, deux, peut-être, c'est un bon chiffre, et toi ? Je bois une longue gorgée de ma bière avant de te regarder. C'est à mon tour de poser une question, j'ai une idée plutôt drôle qui me traverse l'esprit. J'ai envie de rire, alors ta position préférée au lit ? Je me mets à rire doucement, espérant qu'elle ne prenne pas cette blague au sérieux.

« Oui, deux, peut-être, c'est un bon chiffre, et toi ? » Un large sourire étire mes lèvres, c’est bon de voir un mec qui prévoit avoir une famille. Je ne peux m’empêcher de me demander si c’est à long ou courte terme pour toi, peut-être te poserais-je la question plus tard. « Oui, bien sûr. Un chiffre pair je crois, donc deux ou quatre, comme ça, pas de soucis, il n’y aura jamais personne mit de côté. » Fière de ma réponse, je prends une nouvelle gorgée de bière et remonte les jambes sur le canapé, les pliant contre mon corps. Ton tour de poser une question. « J'ai envie de rire, alors ta position préférée au lit ? » Je ris doucement, d’autant plus que ton rire est contagieux. « Alors là! » Je n’ai pas besoin d’y réfléchir très longtemps, je sais très bien ce que j’aime et ce que je n’aime pas depuis le temps. « La levrette. Aussi surprenant que ça puisse paraitre étant une nana.. et toi? » Je ris de plus belle, pas le moins du monde gêné par cette question. D’ailleurs, il n’y a pas grand-chose qui puisse réellement me gêné. Alors j’enchaîne avec la prochaine question : « A quelle âge as-tu perdu ta virginité? »

Tu veux deux ou quatre enfants, tu es sur la même longueur d'ondes que moi. Je veux pas de chiffre impair pour mes enfants et ton argument est de taille : pas un ne sera mis de côté. Je te souris, alors que ma question te fait rire. Ou alors, mon rire te faire rire. C'est vrai que j'ai un rire assez roc, grave, particulier. Malgré cette question indiscrète, tu me réponds sincèrement et j’apprécie cela. Pareil, après tout je suis un garçon ! Ta question concerne ma virginité, je fais mine de réfléchir alors que je connais déjà l'âge où j'ai été dépucelé. J'avais quinze ans, et toi ? Ça remonte déjà à douze ans, c'était avec Kelsey. Des souvenirs refaisant surface, je bois une grosse gorgée de bière à nouveau. Hum... s'il ne restait plus qu'une personne, plus toi, sur terre, tu choisirai qui ? La question piège.

« Pareil, après tout je suis un garçon ! » Je secoue la tête en riant de plus belle. Pourquoi ne suis-je pas surprise? Bon après, c’est pas tous les gars qui apprécient cette position puisqu’elle est apparemment très stimulante et certain ont du mal à se retenir comme ça. Mais bon, je dis ça, je dis rien! « J'avais quinze ans, et toi ? » Je roule les yeux comme si je prenais le temps d’y penser. « J’avais quinze ans aussi. » C’était avec Aaric, durant ce summer camp que j’ai passé à New York. Le premier et dernier d’ailleurs… Comme quoi c’était une histoire de destin nous deux. Enfin, le temps que ça a duré. « Hum... s'il ne restait plus qu'une personne, plus toi, sur terre, tu choisirais qui ? » C’est une très bonne question que tu me poses là. D’emblée, j’aurais tendance à dire Suzy, mais en y pensant bien, ce n’est pas nécessairement la combinaison gagnante pour repeupler la terre –si telle est l’idée après cette soudaine disparition de la race humaine dans sa presqu’entièreté. « Si la poursuite de la race est nécessaire, alors je ne sais pas. Mais sinon, je dirais à coup sûr Suzy. Et toi ? » Je dois penser à une nouvelle question et, vite comme ça, je sèche un peu. « Okay alors… je veux un top trois des meufs avec qui t’aimerais coucher! » C’est pas vraiment une question, mais je suis curieuse de connaître tes goûts en matière de femme et puis, je veux aussi voir si ces filles je les connais.

Tellement de points communs, c'en est fou. Tu réponds à ma question, j'aurais aimé que tu dises mon prénom mais tu ne me fais pas ce plaisir. Ta cousine, c'est aussi un choix que tu respectes. Après tout, tu la connais depuis toujours et moi, tu ne me connais que depuis quelques jours. Je peux le comprendre, ta question est assez hard. Il faut que je choisisse trois filles avec qui j'aimerai bien coucher, rapidement, je ne sais pas. Il faut choisir des filles avec qui je n'ai rien fait, j'en enlève déjà quelques-unes. Talya, Gabriella et le meilleur pour la fin... Je pose ma bière, je te regarde longuement dans les yeux et je décide comme ça de te faire un bisou. Oui, juste un bisou. Toi. Je te fais un petit clin d’œil, ça faisait depuis le summercamp que je rêvais de toucher à nouveau tes lèvres.

C’était audacieux de ma part, mais je me trouve bien naïve –pour faire changement- de ne pas avoir vu venir ta réponse sur ce coup-là. Pourtant, je t’ai ouvert la porte au grand complet, c’aurait été con de ta part de ne pas y entrer à deux pieds, mh? « Talya, Gabriella et le meilleur pour la fin... » Tu poses ta bière et je cligne lentement des yeux, j’ai l’impression de voir ce qui s’en vient au ralenti. Tu poses tes lèvres sur les miennes doucement, un simple baiser, chaste et te recule, plongeant ton regard dans le miens. « Toi. » Eh bien voilà, j’ai la réponse à ma question. Je ne connais pas ces deux filles dont tu parles, bien sûr, je me connais moi. Je me mordille la lèvre et esquisse un sourire en hochant la tête. « Bien joué. » Je ris doucement et te regarde toujours droit dans les yeux. « Tu n’as pas posé de question… » ma voix est à peine audible. Je mordille à nouveau ma lèvre, nervosité peut-être ou simplement que j’essaie de me souvenir de cette sensation furtive de tes lèvres contre les miennes. Je présume qu’on est quitte maintenant puisque la première fois, c’est moi qui t’ai embrassé.

Depuis ce temps, j'avais eu envie de t'embrasser et là, c'était l'occasion parfaite pour que nos lèvres se rencontrent à nouveau. Tu ne réagis pas, je n'observe pas de changement, tu souris toujours et tu es toujours aussi joli comme ça. Tu me dis alors que je n'ai pas posé de questions, ce n'est pas faux. Cependant, le jeu commence à prendre des proportions que je ne suis pas sûr d'assumer. Alors.. Il est vrai que je n'ai plus vraiment d'idées, je sais quasiment tout sur toi depuis qu'on a parlé au Summercamp. Si tu pourrais me faire un câlin pendant des heures sans qu'on puisse bouger, tu le ferai ? C'est une action cachée sous une vérité, je te regarde avec un sourire, reprenant ma bière que j'ai posé pour en boire quelques gorgées. La bière, c'est la base, j'adore ça, de plus elle me permet de ne pas être bourré rapidement. Je te regarde, j'ai encore envie de t'embrasser mais cette fois ci un baiser langoureux et passionné, pas comme ce bisou que je t'ai donné.

« Alors.. » Tu reprends ta bière et je bois lentement la mienne. D’ici quelques gorgées, elle sera malheureusement vide et, si j’en juge rapidement, la tienne aussi. Étrangement, je te sens réticent à continuer ton propre petit jeu. Pourquoi? « Si tu pourrais me faire un câlin pendant des heures sans qu'on puisse bouger, tu le ferai ? » Ce n’est pas réellement une question, c’est plutôt comme si tu me demandais la permission pour quelque chose et je ne suis pas certaine d’être prête pour ça. Je pince légèrement les lèvres et te regarde fixement. « Qu’est-ce que tu me demandes exactement Kale..? » Je dépose ma bouteille vide sur la table basse, remet mes pieds au sol et tourne la tête vers toi, la penchant légèrement sur le côté comme un animal curieux.

Une action sous une vérité, c'est ce que je te pose. Je ne compte pas prendre des initiatives, je n'ose pas, je n'ai jamais osé faire ce genre de choses. Mais, tu me plais, tu le sais sinon je ne t'aurai pas laissé m'embrasser au summercamp et surtout, je ne t'aurai pas embrassé tout à l'heure. Pourtant, je ne veux pas d'une simple relation de cul, c'est des choses qui ne m'intéressent plus réellement maintenant, j'ai passé l'âge. Non, je chercher l'Amour. C'est dur à trouver, tu ne comprends pas, tu me demandes ce que je veux exactement. Haussant les épaules, je te réponds : Rien, je voulais juste un calin. Au final, je n'attends pas que tu me répondes et je te prends dans mes bras. J'ai juste envie de vérifier quelque chose, c'est ça. Je me sens bien dans tes bras, je me sens plutôt bien avec toi. Des sentiments que je n'ai pas eu depuis quelques temps maintenant, je m'écarte légèrement de toi. Excuse moi quand même, c'était un peu... prompt. lâchais-je, avant de boire les dernières gorgées de ma bière.