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« I need explanation. » ⤀ Cola

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I need explanation.
— with Cole.

« Et arrête de sourire comme ça aussi. » Dis-je en souriant à mon tour.

L'idée de coucher encore une fois, ou du moins, une dernière fois, avec lui me plaisait, vraiment. Mais d'un autre côté, je savais aussi que si je lui donnais à nouveau mon corps, alors que je lui avais très clairement dit non, il pourrait profiter de cette faiblesse une autre fois. Même si j'étais loin de me douter que ça se reproduirait encore et encore puisque je craquerais bien assez vite. J'étais susceptible, quand j'avais une idée dans la tête, j'avais du mal à m'en défaire, alors forcement que je taquinais Cole, sur le vent glacial qu'il m'avait mis un peu plus tôt dans la soirée. Cette relation était malsaine, clairement. Plus il me repoussait et plus je voulais de lui.

« Ok.. J'arrête pour de vrai cette fois-ci. » Soufflai-je agacée.

J'avais même plus le droit de rire, c'était tais-toi, accepte mon choix, mais reste près de moi. Illogique. On me disait joueuse, alors dans mon esprit, je ne pouvais pas abandonner aussi facilement. Pas après tout ce qu'il venait de ce passer. Même s'il n'admettait rien, même s'il me repoussait, d'une certaine manière, il ne voulait pas me laisser partir, en proposant même de juste dormir ensemble, préférant ça à mon absence. Erreur de sa part pour le coup, puisque ça prouvait bien qu'il aimait ma présence, même sans sexe. Il lançait donc la discussion, me posant des questions sur mon passé amoureux. Super, il me demandait de lui dire pourquoi je ne gardais personne et également, lui rappeler pourquoi lui ne voulait pas de moi.

« Oui un an.. »

Il n'y avait rien d'exceptionnelle pour moi, c'était même peu. Je ne cherchais pas une histoire d'amour toutes rose, je ne cherchais pas non plus un prince charmant, mais je voulais juste une belle histoire, avec des hauts, des bas, des disputes, des réconciliations et avoir de magnifiques souvenirs avec une personne qui ressentait la même chose que moi.

« Pourtant, je suis seule. Ça prouve bien que je les fais fuir étant donné que je n'ai jamais quitté personne. »

Puis il me demandait qui ils étaient. Alors je me retournais face à lui, pour me livrer sur mon passé.

« Brent, tu sais le mec de Malicia, j'suis sortie quelques mois avec étant jeune. J'ai grandi avec, on s'aimait vraiment, mais il ne supportait pas que je change de comportement lorsqu'on était en compagnie d'autre. Il y avait Denys aussi, mais je t'ai déjà raconté l'histoire. Les autres sont pas à Harvard. » Dis-je avant d'ajouter « Je ne suis pas comme les autres Cole, pour moi les relations à la con ça sert à rien, ça t'apporte rien dans la vie. Il est ou l'intérêt de réussir dans la vie si tu ne peux pas partager ça avec une personne que tu aimes ? »

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  C’était quand même mieux comme ça ? Mes doigts sur son corps, qu’elle me demandait de stopper, ce sourire sur les lèvres, qu’elle me demandait de stopper aussi, mais en souriant à son tour, pas convaincante du tout. Oui, c’était mieux que les éclats de voix, les explications houleuses, les discussions à n’en plus finir sur l’absence de sentiments de mon côté. Verrouillé à double tour que j’étais. Je coupais court à la discussion à ce sujet et ça l’agaça. Clairement. Pourquoi ? Pourquoi elle voulait tant ce que je n’avais toujours connu que comme des échecs cuisants, ce truc officiel, ce truc mielleux, ce principe dépassé de couple ? Je voulais comprendre ce qu’il y avait de si merveilleux dans l’officialisation d’une relation, alors qu’on était juste bien comme ça, comme on était ? Je questionnais donc la brune sur ses expériences passées et waw, les ‘un an’ de couple x 2, ça m’en mit un peu plein la vue. Elle semblait pas se rendre compte que c’était beaucoup, que ça prouvait qu’elle savait accrocher les mecs. Elle répliquait qu’au final elle était seule, qu’elle s’était faite larguée à chaque fois donc… « Bon ok, et si je te dis que mon record à moi c’est quatre mois et qu’encore, c’était un faux couple bidon pour essayer de faire taire des rumeurs à mon sujet, ça t’aide à dédramatiser ? » essayai-je de la faire sourire, de la faire relativiser. Bizarrement, je ne supportais pas le ton triste de sa voix ou cette façon qu’elle avait de presque se dénigrer quant elle évoquait son passé. Et puis, pour l’identité des exs, elle se retourna vers moi et me révéla le nom de l’un d’eux. « Quoi ? Le gringalet de winthrops là ? » Oh, faudrait que je pense à éteindre les nuances de jalousie dans ma voix parce que clairement ça n’allait pas avec le détachement affirmé dont j’essayais de convaincre la demoiselle. « Non mais t’es sortie avec ce naz ? Déjà Malicia, je comprends pas ce qu’elle lui trouve, à tout le temps retourner dans ses bras, mais toi Cléo ? » Je bloquais là dessus, alors que Cléo essayait de ramener un peu de calme et de débat dans cette conversation, affirmant pour elle l’inutilité des liaisons éphémères, parlant de ‘relations à la con’. « L’intérêt c’est de s’amuser Cléo… Tu crois vraiment que tu aurais pu partager tes succès avec ce Brent ou ce taulard de Denys ? » Non, si elle était honnête, elle répondrait que non. Ces gars n’étaient pas de son monde. Alors si elle jouait la franchise, elle reconnaitrait qu’elle était allée avec eux pour s’amuser, et pas dans l’optique d’un quelconque avenir. Et donc au final, on n’était pas si différents elle et moi…  
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On passait du coq à l'âne. Si au début, c'était tendu, c'était vite devenu mignon et l'instant d'après, c'était chaud puis j'avais comme lui précédemment tout cassé. Cette soirée était bien trop agitée à mon gout, enfin plus suffisamment depuis qu'on était au lit. Je m'étais retrouvée là, dans son lit, après des révélations de sa part qui m'avait déçu, mais c'était plus fort que moi, il avait insisté, il l'avait voulu et donc il devait supporter une dernière fois mes remarques. Il proposait de ne plus parler de cette histoire et pour le coup, j'étais d'accord, quoi qu'un peu agacée. Alors on parlait de nos passés respectifs, puisqu'il me demandait de parler de mes histoires d'amour. Puis il se livrait à son tour sur sa plus longue histoire, de quatre mois.

« Je n'ai pas besoin de dédramatiser... C'est ma vision des choses. Je ne suis pas triste ou quoi, j'ai quand même la chance d'avoir presque tout ce que je veux. » Portant ma main à sa joue, j'ajoutais, « C'est triste, tu mérites de connaitre quelqu'un qui te donne envie d'aller loin. »

Et je le pensais, il la trouverait un jour, j'en étais certaine. Donc à sa demande, je lui expliquais qu'elles étaient les personnes avec qui j'étais sortie qu'il pouvait connaitre.

« Son père a un restaurant gastronomique, avec mon père, on avait l'habitude, tous les mardis, de diner là-bas depuis mon plus jeune âge. On s'est lié d'amitié et à l'adolescence, c'est devenue un peu plus fort. Ça na pas duré longtemps, mais c'était une belle histoire sincère. Il n'y a rien à comprendre, ça te tombe dessus comme ça, sans que tu t'en rendes compte et j'ai essayé. Je regrette rien de mon passé. »

Et peut-être que si j'avais pas été éduqué pour être une femme forte à la recherche du pouvoir, on serait encore ensemble lui et moi.

« Et pourquoi pas ? Pourquoi je n'aurais pas pu partager ça avec eux ? Parce qu'ils ne sont pas forcément de la même classe sociale que moi ? Parce qu'ils n'ont pas la même envie de réussir que moi ? J'en sais rien après tout, tu as peut-être raison. » Soufflai-je, laissant un blanc derrière moi avant de reprendre. « Mais je ne suis pas heureuse, ça ne me convient pas. Je finis toujours par m'attacher, et c'est d'ailleurs pour ça que c'est mieux qu'on arrête. »

Roulant pour finir sur le dos, je fixais le plafond. Je n'avais pas l'habitude de me livrer comme ça, je gardais toujours tout pour moi, il n'y avait que Camila qui connaissait tout sur tout.

« Je vais m'acheter un sex toys, ça fera l'affaire. » Dis-je en lâchant un petit rire, relâchant un peu la pression de cette conversation.

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