« I need explanation. » ⤀ Cola

I need explanation.
— with Cole.

Il l'était vraiment, amoureux d'elle. Il était amoureux de ma sœur. Je réalisais petit à petit ma position face à cette déclaration. Je couchais avec lui, j'avais même ouvert une toute partie de mon cœur, me dévoilant à lui. Je lui avais tout donné, ma sincérité, mon intimité et une place dans ma vie. Alors, déçu, je me jetais sur mon téléphone cherchant à avoir des réponses aux questions qui me trottaient actuellement dans ma tête, mais c'était sans compter sur ma faiblesse, lui courant clairement derrière après ce message : " on se verra quand tu seras calmée. Ou on ne se verra pas. " Merde, j'étais vraiment rien alors ? Juste une de plus et puis c'était tout ? Il me proposait alors de le voir, chose que j'acceptais de toute évidence, puisque je voulais clairement savoir pourquoi il couchait avec moi alors qu'il aimait Aymalyne. Je me changeais, je prenais place dans ma Ferrari California. Je roulais à pleine vitesse, permettant de libérer un peu la pression que j'avais accumulé avec les aveux d'Ayma. Une fois devant chez lui, je sonnais au portail, me permettant ensuite de mettre mon petit bijou à l'abri. Je remontais l'allée jusqu'à la porte, n'ayant que le bruit de mes talons claquant contre le sol pour m'accompagner. Fébrile, je sonnais à la porte. Réfléchissant encore et encore, j'attendais impatiemment qu'il rompe cette solitude. Alors que la porte s'entrouvrait, apercevant un bout de sa tête, je perdais tous mes moyens.

« Hey... » Soufflai-je ne sachant pas quoi dire d'autre.

© LOYALS.

@Cole S.-Wildingham

(Invité)

A quoi elle jouait sérieusement là Ayma ? C’était quoi son but ? Qu’elle soit furieuse lors de ma manigance pour éloigner Abé ou éveiller ses soupçons, ok, ça je l’entendais bien, ça avait été le but de la manœuvre, pour qu’elle arrête de me prendre pour son pantin, mais quand là, en possédant une info, une déclaration, qui je le savais aller la ravir, je lui offrais sur un plateau ce –je suis amoureux d’Ayma- écrit et envoyé par Abé, et là encore, elle réussissait à s’énerver, à me trahir. Déjà en répétant à Abé, merci, comme si on avait besoin de ça mon meilleur ami et moi. Et pire encore, en allant répéter l’aveu du message suivant à sa soeur, celui où je racontais lui avoir envoyé ce message parce que moi aussi je l’aimais, alors que je lui avais fait promettre de laisser Cléolya tranquille. Alors quand je découvris les sms de la brunette, le changement de ton, je compris bien vite. Mon sang ne fit qu’un tour. Explications houleuses avec la blonde, agacement, énervement, qui s’était surement ressenti également dans mes réponses à Cléo. Il valait surement mieux que l’on se voit, que l’on se retrouve face à face. On sonnait. Regard par la fenêtre, et j’aperçus les phares de sa voiture. Déverrouillant le portail qui s’ouvrit à distance, j’observai sa silhouette dans la pénombre de l’allée qui s’avançait jusqu’à la porte que j’entrouvris alors. Bien loin des échanges sulfureux et chargés de sous entendus de ces derniers jours, c’est avec un faible ‘hey’ manquant d’assurance et qui ne lui ressemblait pas qu’elle me salua. « Hey… » répondis-je, en écho à son propre souffle, avec un air désolé. « Reste pas là, entre… » enchainai-je alors, ne souhaitant pas laisser un silence gêné s’installer entre nous, ouvrant la porte en grand, me décalant pour la laisser passer et refermant ensuite derrière elle. « Je… » Massant mon front un instant, cherchant mes mots, Cléo n’était pas la seule à avoir perdu son assurance pour le coup. J’avais réclamais ces explications et maintenant… Maintenant je ne savais pas vraiment par quel bout commencer. « Je… Je te remercie d’être venue. »

(Invité)

I need explanation.
— with Cole.

Elle m'en voulait de lui avoir dit, encore. Elle aurait préféré que je ne dise rien et qu'ensuite, j'me fasse encore avoir ? Oui, j'aimais monter des complots contre les gens, mais j'étais quand même bien plus honnête qu'Ayma. Je n'arrivais pas à mentir aux personnes que j'appréciais, Cole y comprit. Alors, forcément quand j'avais lu blanc sur bleu ce qu'il lui avait envoyé, j'étais en colère contre les deux. Depuis notre première dispute, elle cherchait le moindre petit truc qui pourrait me détourner de Cole, jalousie surement. J'étais persuadée qu'elle avait des sentiments pour lui, qu'elle ne voulait pas s'avouer, prétextant juste que j'allais souffrir à ses côtés, que j'allais être comme toutes les autres. Sauf que le piège se refermait déjà sur moi, énervé, blessé, j'étais quand même devant chez lui et personne ne pouvait comprendre ce que c'était avant de l'avoir vécu, il avait ce "je ne sais quoi" qui les rendait toutes accros. L'intensité de ma colère était égale à l'intensité qu'avait été notre rapprochement ses derniers jours. J'envoyais un long message à mon partenaire de la nuit, lui imposant un jeu qu'il refusait et moi qu'il abandonnait. Finalement, j'avais préféré le retenir, ayant des mots plus doux et surement plus sincère pour caractériser ce que je ressentais. Prises au piège, je me retrouvais devant sa porte, à l'attendre, sachant qu'aucune réponse ne suffirait. Puis la porte s'entrouvrait, sa silhouette apparaissait et le son de sa petite voix, résonnait légèrement. Me laissant l'espace pour passer, j'acquiesçais d'un petit signe de tête avant de passer le pas de la porte. Mes yeux se baladaient partout autour de moi sauf sur lui, cherchant le moindre petit objet qui pouvait accaparer toute mon attention.

« J'aurais aimé te dire avec plaisir, mais ce n'est pas le cas... »

Je n'arrivais même pas à poser mon regard sur lui plus de quelques secondes. Alors, sans manière, je lui tendais la bouteille de champagne, venue tout droit des vignes françaises appartenant à la famille de ma mère.

« Tu veux bien l'ouvrir ? Je ne sais pas comment on fait. »

Ouais, je ne buvais jamais d'alcool, j'étais bien trop vite pompette après, mais le champagne et le vin blanc étaient les rares plaisir que je m'octroyais de temps en temps et pour le coup, là j'en avais grandement besoin.

« T'aurais réagi comment à ma place Cole ? Et si j'avais dit, je t'aime à Dimitri et qu'à côté, je passais la plus part de mes nuits avec toi. Hein ? Comment tu l'aurais pris toi ? » Dis-je le fixant du regard avant de les détourner à la fin de ma phrase.

(Invité)

Ok. Ambiance bizarre. Ambiance pesante. Ambiance gênée. Disons qu’on était aux antipodes de ce qu’on avait pu partager jusqu’à présent. Cléo était mal à l’aise, parlant peu, évitant mon regard… Et moi… Moi je ne me sentais guère plus hardi. Les salutations brèves et gênées faites, elle entra en détaillant la pièce, cherchant surtout à accrocher son regard partout ailleurs plutôt que de croiser le mien. Je commençai par la remercier, d’avoir fait l’effort de venir, et c’est piquante qu’elle répliqua ne pas l’avoir fait avec plaisir. « Ok… » Mon tour de fixer le sol quelques secondes. L’entrée en matière n’était pas bonne sûrement. J’avais voulu qu’on s’explique face à face et je ne savais plus désormais comment nous lancer dans des explications de circonstances. Elle, elle se contenta de me filer la bouteille de champagne en me laissant le soin de l’ouvrir… « T’es sûre que… ? » Que c’est la boisson de circonstance ? Parce que le champagne c’était plutôt pour les grands et les bons moments. « Comme tu veux… » Ne discutons pas. Puis elle venait de retrouver sa toxico de frangine, peut être que c’était ça qu’elle voulait célébrer. Et puis au final, ça m’allait bien. J’avais la boisson entre les mains, de quoi m’occuper quelques minutes et arrêter de cogiter. Je fis donc sauter les bouchons pour remplir deux coupes. Un peu de répit. Une sorte d’esquive mais je n’y échappais pas bien longtemps. Alors que je lui tendais finalement son verre mon interlocutrice reprenait la parole, cette fois son regard osa affronter le mien. « T’es en train de me dire que t’as des sentiments pour Dimitri ? C’est ça que t’es en train de me dire ? » demandai-je la voix grondante. Non, ce n’était pas ce qu’elle était en train de dire, je n’avais rien compris, mais à la rigueur ma réaction, les nuances de jalousie colérique dans ma voix, c’était très parlant sur la façon dont j’aurais réagi si un tel scénario c’était produit.

(Invité)

I need explanation.
— with Cole.

Me retrouver là face à lui, après le message incendiaire que je lui avais envoyé me rendait mal à l'aise. J'étais gênée, j'avais les joues en feu, les sentant rougir à sa vu. Je cherchais à ne pas croiser réellement son regard, pour ne pas lui laisser la chance de me faire succomber. Mal à l'aise, je n'arrivais pas à rester en place, changeait continuellement de place.

« Désolé... » Chuchotais-je avant de reprendre, « C'est juste que ce n'est pas dans ses circonstances-là que je voulais te retrouver. »

J'préférais jouer franc jeu, quitte à paraître idiote ou bien trop attachée à lui, à ce qu'on avait vécu la semaine passée. Je lui tendais la bouteille, j'en avais besoin, histoire de me détendre un peu.

« Oui, s'il te plait. »

C'est sûr que ce n'était pas l'alcool de circonstance, mais les bières et les trucs dans le genre ce n'était pas pour moi. J'avais un palet habitué au mets et arômes délicats, alors le champagne faisait très bien l'affaire. Je prenais enfin mon courage à deux mains, espérant expédier cette conversation assez vite, me laissant que deux options. J'avais sois le choix de tourner le dos à cette histoire plus qu'étrange, qui mélangeait sexe et complicité ou bien le comprendre, lui pardonné et finir à nouveau dans ses bras. J'attrapais la coupe qu'il venait de me servir avant de la porter à mes lèvres.

« Merci. Non et tu le sais, sinon je n'aurais pas couché avec toi Cole... Et même si j'en avais, ce qui n'est pas le cas encore une fois, t'es mal placé pour me juger étant donné que tu es amoureux de ma sœur/cousine. »

Il voulait une piqûre de rappel ou comment ça s'passe ? Je voulais fuir, j'voulais juste partir, me mettre dans un bon bain et juste oublier ce que j'avais appris et cette conversation.

« T'attends quoi de moi en fait ? »

Ça irait surement plus vite comme ça.

(Invité)

Le malaise était palpable et ce changement radicale d'ambiance, je m'en rendais compte désormais, ça me gênait vraiment. Si j'avais joué le froid et le fermé avec mon 'on se verra quand tu seras calmée. Ou on ne verra pas.' là dans les faits, c'était une autre histoire. J'accueillis donc sa remarque avec un ok. Et elle s'excusa, reprenant la parole pour expliquer le fond de sa pensée. "Je sais Cléo... Je suis désolé aussi. Je ne voulais pas ça." Si elle baissait les armes, si elle mettait cartes sur table, je pouvais bien laisser entrevoir un peu que ça m'atteignait. Je récupérai ensuite sa bouteille et la mission de nous servir, même si le choix de la boisson me laissa septique. Elle insistait. Et moi ça m'arrangeait d'échapper pour quelques secondes encore à l'inévitable discussion. Lui remettant son verre, qu'elle se dépêcha d'amener à ses lèvres, je fis de même avec le mien en écoutant sa réponse quant à Dimitri. Parce que sa question je l'avais interprété de travers et que je m'étais mis en rogne. Elle reprit donc, m'affirmant qu'elle n'avait pas de sentiment pour mon cousin, mais me piquant bien sur le fait que moi, j'en avais pour sa soeur, cousine. Bref merci Ayma d'avoir parlé. On fait un cadeau, je lui avais offert la déclaration d'Abé quand même, et voilà comment Aym' me remerciait. C'était pesant. C'était électrique. J'en regretterais presque d'avoir insisté pour qu'on ait cette discussion. Et c'est sur un ton sans appel qu'elle me demandait cash ce que j'attendais d'elle. Je relevai la tête vers elle, et lâchant ma coupe sur la table, je m'avancait jusqu'à elle, réduisant l'espace entre nous pour pouvoir laisser mes doigts glisser sur son visage, jusqu'à son menton, l'invitant ainsi à relever le regard vers moi, mes prunelles plongeant dans les siennes pour lui laisserai tout le loisir de les analyser, de les scruter, d'y lire ma sincérité. "Je veux que tu arrêtes de te poser des questions. Je veux que t'arrêtes d'écouter les autres. Je veux que t'oublies tout ça et enfin, je te veux toi Cléolya." Mes doigts se perdaient un instant sur sa joue, alors que je continuais de me noyer sans l'azur de ses iris. "Et toi, qu'est-ce que t'attends de moi ? "

(Invité)

I need explanation.
— with Cole.

Si a la base, j'avais été missionnée par Cole pour draguer Dimitri et qu'Ayma m'avait demandé d'occuper Cole, toute ma démarche envers lui était sincère. Face à lui, face à nos explications, j'étais fébrile, j'avais peur. Peur de mettre finalement attaché un minimum à lui. Je ne parlais pas d'amour, je ne parlais pas de sentiments, mais juste d'attache. Il avait été présent, il m'avait soutenue avec ma sœur et on était devenue rapidement intime. Alors, ouais être face à lui, ça ne me facilitait pas la tache. J'avais ce besoin perpétuel de le toucher lorsqu'il était près de moi donc forcément le fait d'être en froid, d'être distant ça me pesait. À son tour, il s'excusait de nos retrouvailles houleuses.

« Je me doute... » Soufflai-je osant enfin relevé un tant sois peu ma tête, avant de scruter le sol.

Je n'avais sûrement pas choisi la meilleure approche, je n'avais pas fait les choses correctement, c'était un fait, mais j'étais juste blessée. Je me sentais à la fois utilisée et humiliée. Même si cette histoire n'avait rien de sérieux, même si on passait la plupart de nos nuits dans le lit, ça n'empêchait pas un minimum d'honnêteté. Puis je posais la fameuse question, regrettant automatiquement d'avoir ouvert ma bouche. Et si finalement, il préférait me laisser partir ? Il l'avait suggéré par message, qu'est-ce qui l'empêchait de le faire à nouveau ? Le bruit du verre contre la table me sortait de mes pensées, le voyant arriver sur moi. Puis ses doigts venaient tendrement glisser le long de mon visage, s'arrêtant sur mon menton pour m'inviter à le regarder. Les battements de mon cœur s'accéléraient et mes joues prenaient rapidement une teinte rosée.

« Ne fais pas ça... » Dis-je avant qu'il ne prenne la parole.

Je lâchais un soupir, profitant du contact qu'il avait créé. J'accrochais mon regard dans le siens et timidement, je venais poser ma main sur la sienne, tout en l'écoutant parler. Il savait s'y prendre, il savait quoi dire pour me faire craquer. Puis là, c'était le drame, il me retournait la question, LA fameuse question.

« J'ai perdu Cole, à l'instant ou mes fesses t'ont frôlées, j'ai perdu. Ouais, c'était qu'un jeu, c'était rien de sérieux, mais j'ai pris un peu trop la partie à cœur. Chaque soir quand je m'endors dans mon lit, j'ai l'odeur de ton parfum qui flotte dans l'air, chaque fois que t'es prêt de moi, j'ai qu'une envie, être près de toi. Alors, je serais tienne quand t'auras de la place pour moi, juste là. » Dis-je en posant ma main sur son cœur.

Je fermais les yeux pour ne pas craquer pour ne pas lui sauter dessus, pour ne pas m'emparer de ses lèvres, parce que dans le fond c'était pas les miennes qu'il désirait réellement.

(Invité)

Elle rangeait les armes alors je faisais de même. Et puis je les avais voulu ces explications, j’avais réclamé à la voir, ce n’était pas pour échange piques et reproches sans avancer. Ca, on aurait très bien pu se contenter de le faire par sms comme on avait commencé à le faire d’ailleurs. Donc je m’excusais après qu’elle l’ait elle même fait, et la tension descendit d’un cran. Bouteille de champagne par là dessus, même si je n’étais pas convaincu que les bulles se prêtent à ce genre de moment, de discussion, ça m’occupa cinq minutes les mains et l’esprit, mais quand je revins lui tendre sa coupe, quand la conversation reprit, je ne pus y échapper plus longtemps. J’abandonnais mon verre pour m’approcher d’elle, pour saisir délicatement son menton, pour l’inviter à relever son visage vers le mien. Yeux dans les yeux, afin qu’elle ne doute à aucun moment de la sincérité de mes mots, je répondis, malgré son ‘ne fais pas ça.’ Sa main effleura la mienne alors que j’énumérais tout ce que je voulais d’elle, tout ce que j’espérais en fait. Mes doigts caressant ensuite sa joue, sans la lâcher du regard, je lui retournai la question. Et elle annonça alors qu’elle avait perdu, que dès ce premier soir, dès cette première fois, elle avait perdu. Si ce n’était qu’un jeu, elle s’y était pris un peu trop et elle reconnut penser à moi le soir en se couchant, vouloir être près de moi lorsqu’on était ensemble… « Cléo je… » Et je me tus pour ne pas l’interrompre alors qu’elle concluais, qu’elle terminait en précisant qu’elle ne serait mienne que quand j’aurais de la place juste là, sa main se détachant pour venir se poser contre mon thorax, à l’endroit du cœur. « Cléo, je suis pas ce genre de gars ok ? Je ne fais pas ça… » Attacher, m’accrocher, tomber amoureux… Enfin bien sûr je m’y étais essayé, quand même, mais c’était toujours un fiasco. « Y’a pas de place ici. Pour personne. » affirmai-je tout en laissant glisser mes mains jusqu’à ses hanches, la retenant ainsi, me doutant que mes paroles peut être un peu radicales et dures risquaient de la faire s’éloigner ou s’écarter, et je repris la parole pour réclamer : « Reste cette nuit Cléo. Une dernière fois. »

(Invité)

I need explanation.
— with Cole.

Il était sceptique face à mon choix de boire du champagne, mais ouais j'avais juste besoin de me détendre parce que j'étais juste triste d'être à nouveau le second choix. Ils avaient tous les deux les mêmes goûts, j'étais à nouveau le second choix pour lui. Je m'autorisais ce soir à un unique excès, alors qu'au quotidien, je devais briller de partout, dans l'entreprise, dans les études, sembler toujours parfaite ou presque alors oui pour une fois je pensais à moi. Et c'est à ce moment qu'il choisissait de venir près de moi, crée un contact délicat puis jouer du regard, ce qui nous avait fait craquer une nouvelle quelques jours auparavant. Il me disait des mots doux, des mots tendres mais surtout des mots qui me faisaient espérer. J'espérais juste trouver une solution à ce problème. Alors, je m'y risquais, je tentais l'honnêteté, qui avait fonctionné pour nous depuis le début, sachant très bien qu'il y avait peu de chances que sa réponse me plaise. J'écoutais alors que je venais de baisser les armes, mais j'avais raison, ce n'était pas la réponse que j'espérais. Alors que je sentais des mains glisser le long de mes côtes pour venir trouver place sur mes hanches. Là tout près de lui, mon visage près des siens, mes poignets effleurer ses bras, je lui disais mes réelles pensées.

" La maintenant si tu veux m'embrasser, si cette nuit tu veux que je reste, si tu veux toucher les parties de mon corps que tu as désiré plus d'une fois et si la plupart du temps, tu as apprécié ma compagnie, c'est que quelque part dans ton coeur, j'ai déjà une place. " Soufflai-je avant d'ajouter " C'est juste que tu n'autorises personne à entrer dedans, tu as juste peur de souffrir. "

Dire tout cela à voix haute cela me glaçait le sang. J'étais terrorisé à l'idée que l'on me brise le coeur, alors je comprenais.

" Moi aussi j'ai peur, j'ai cette carapace que je me traine, j'aime personne à part ma famille et Cam... "

Alors nécessairement qu'il avait fait son choix et que je voulais fuir, loin de lui, loin de nous, loin de cette tension. Je venais glisser mes mains sur sa nuque, j'approchais mes lèvres des siennes puis délicatement je venais les effleurer. Puis doucement je pressais davantage mes lèvres, le laissant profiter d'un dernier baiser.

" Ne me retiens pas Cole... Tu as déjà fait ton choix. Laisse-moi partit s'il te plait, je suis suffisamment sobre pour prendre le volant Dis-je la voix brisée par ce que je venais de dire. " S'il te plaît... Tu ne m'as pas choisi, donc, laisse-moi prendre mon envol, je viens de t'offrir un dernier baiser. "

Puis j'attendais qu'il nous libère de cette histoire, permettant au passage de mettre un point final. Tout arrêté, les jeux, le sexe, les messages. Sachant que l'on aurait des rapports cordiaux en présence de Camila.

(Invité)

Et c’est finalement tout proche d’elle, ma main accrochant son menton, puis frôlant sa joue, douce caresse de mes doigts comme pour compenser la giffle de mes mots, j’avouais. J’avouais que je n’étais pas ce genre de gars. Les violons. Les mots doux. Les ‘je t’aime’ for ever. Ce n’était pas ma tasse de thé. J’avais pas été élevé comme ça pour ma défense. L’étalage de sentiments c’était pas notre truc dans la famille. On garde tout. Et on explose parfois. Ca nous avait pas forcément réussi mais qu’importe, je retenais pas les leçons moi. J’suivais le chemin tortueux qu’on m’avait montré, cette façon de fonctionner en dissimulant, en magouillant, en manipulant, tout simplement parce que c’était la seule manière de faire que je connaissais et que je maîtrisais. Et mes mains voyageaient jusqu’à sa taille, ses hanches, s’y ancrant, comme pour la retenir, parce que de reconnaître qu’il n’y avait de place pour personne dans mon cœur c’était surement pas ce qu’elle voulait entendre. Mais elle jouait l’honnêteté et je lui devais la pareille. Et je lui réclamais une dernière nuit. Puisque cette discussion ressemblait de plus en plus à des aux revoirs. Sauf que c’était Cléolya. Et que la brunette n’avait pas dit son dernier mot. Alors mon affirmation, celle selon laquelle personne n’occupait mon cœur, elle la balaya aussi vite que je l’avais prononcé. Selon elle, puisque je la désirais, puisque je voulais l’embrasser, la toucher, que j’appréciais sa compagnie, alors c’était trop tard, elle y était déjà un peu, là, au creux de mon être. Et ce fut mon tour de détourner un peu les yeux. Parce que je voulais échapper à son regard, je ne voulais pas qu’elle y lise qu’elle avait vu juste, qu’elle avait raison, qu’elle m’avait un peu percé à jour. Que derrière mes apparences ‘je suis un cœur de pierre et j’aime personne’ y’avait beaucoup plus… Elle savait, ses paroles suivantes le confirmèrent. Elle savait. Elle la sentait ma frayeur, elle la devinait. « Ca sert à rien ces choses là Cléo. Je ne m’encombre pas de ça. » Kyla. Lucky. Plus récemment Agathe. Chaque tentative de s’attacher ça s’accompagnait de déception. Ouais, j’étais surement mort de trouille dans le fond. Plutôt crever que de le reconnaître néanmoins. Elle, elle avouait, avec une facilité qui me bluffa. « Tu as raison d’avoir peur. » Et probablement qu’elle avait raison de me fuir. Et elle s’avança ensuite, ses mains contre ma nuque, ses lèvres venant contre les miennes, doux et tendre baiser, qui avait un goût d’adieu. Elle me demandait ensuite de la laisser partir, de la laissre s’en aller. Oui, c’était la bonne chose à faire, mais moi je n’étais pas raisonnable. « Reste Cléo… Je veux… une nuit d’adieu ? » Ou comment faire durer le moment pourtant inévitable ou on allait devoir se séparer…

(Invité)

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