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Tu m'intrigues autant que tu m'insupportes [Fe Riley Sleven]

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Quelle satisfaction quand je parvins à lui faire décrocher un petit sourire, aussi furtif soit-il, c’était toujours ça de gagner. J’avais l’impression que mes efforts, doucement certes, commençaient à porter leurs fruits. Je ne m’emballai pas, je n’imaginai pas que nous allions être amis ou qu’il allait être plus gentil soudainement, mais ce sourire était un début. Il allait me donner du fil à retordre, mais j’aimai les défis, la victoire n’en était que plus belle. Je trouvai quelque chose de différent chez lui ce soir, après l’avoir observé, je me rendais compte qu’il était un peu plus habillé que d’habitude, et plus soigné aussi, il était beau… Il avait carrément sorti le grand jeu, pantalon, chemise, cravate et veste, il savait être séduisant en se donnant la peine. Enfin, il l’était toujours mais là…enfin, bref… Il avait probablement quelque chose de plus important à faire après, qu’il avait quelqu’un de plus important à voir peu être, où alors en revenait-il, ce qui expliquait sans doute son retard. Une fille ? C’était possible. Peu être qu’il avait une petite amie et qu’il avait eu rencart avec elle… Pff… De toute façon ça ne me regarde pas.

Après ça nous commencions le cours. Il est vrai que ma manière de lui « apprendre » n’était pas des plus passionnante, je l’avouai, mais je n’avais pas une formation de professeur moi, et je me demandai comment je pouvais stimuler son envie d’apprendre, faire en sorte qu’il s’intéresse vraiment à al matière et qu’il ai envie de venir au cours. Faire le cours en sous-vêtement ? Je suis certaine qu’il serait motivé comme ça…mais mauvaise idée, idée délirante même, ça m’amusa, mais je sortais de mes rêveries loufoques avant de reprendre le cours. Jusqu'à présent, ça avait peu être été l’un des cours les plus agréable et les moins difficile avec lui. Oh ce n’était pas encore parfait loin de là, c’étai juste…un peu mieux. Je m’attendais à un nouveau rejet, un nouveau refus de l’aider. Je le « gonflai ». Sa remarque me fit un peu de peine, pourquoi me parlait-il toujours aussi mal ? Enfin, je passai, comme d’habitude, même si ce genre de réflexion de sa part me blessai de plus en plus. Il ne refusa pas ma proposition, sans l’accepter non plus, je gardai espoir. Sa dernière réplique m’amusa plus qu’autre chose. Je répondais alors qu’il s’en allait déjà.


A demain… Cruella !

C’est moi ou est ce que j’avais entendu un rire ? Encore souriante, je rassemblais mes dernières affaires avant de m’en aller moi aussi. La douceur de ce soir était apaisante, je prenais mon temps sur le chemin du retour. Mes livres sous le bras, je continuai mon chemin, me demandant alors ce que Riley avait pu faire avec l’argent que je lui avais donné. J’espérai qu’il en ferait bon usage, et qu’il se nourrirait un peu plus. Imaginer qu’il ne mangeait pas assez me mettais hors de moi.

Mayson m’avais passé un coup de fil dans la matinée ; m’informant que mon ami était un sacré numéro, mais qu’il avait accepté son offre, j’en étais ravie et remerciai l’homme encore une fois. C’était un homme d’une incroyable gentillesse, très extraverti, efféminé, toujours dans l’abus et la théâtralité, une trentaine d’années, il était incroyablement drôle et ne ferai pas de mal à une mouche. Je l’aimai beaucoup. Quand j’allai rejoindre Riley pour le cours, j’étais de bonne humeur. Il était déjà là…livre ouvert…à ré-vi-ser ? C’est un mirage ? Une hallucination ? Non ? Un miracle alors peu être. Je ne lui fit pas de remarque, même pour plaisanter, je savais qu’il avait tendance à partir au quart de tour, et je n’avais pas envie de gâcher cet effort. Je lui saluai simplement avant de m’installer. J’avais essayé d’animer le cours, de le rendre plus intéressant, essayant d’attirer son attention pour qu’il ait réellement envie d’apprendre et ne voit plus ça comme une corvée. Fini les longues lectures, je n’ouvrai même pas le livre, préférant d ébattre des sujets avec li, échanger nos opinions, jusqu'à trouver une meilleure idée. Ce cours était sympa, du moins pour moi, il n’avait pas été particulièrement méchant. Je remarquai qu’une fois de plus il était très bien habillé. Cette fois j’en étais convaincue, il avait une petite amie. Pourquoi tant d’efforts sinon ? La sensation était étrange… Enfin, c’est peu être aussi pour ça qu’il est moins méchant, plus…de bonne humeur ? Il devait être heureux avec elle. Mon visage se crispa, je me pinçai les lèvres. Peu importe… Le cours s’acheva. Une pointe de tristesse se sentais dans ma voix, sans que je ne l’explique.


Mayson m’a dit que tu avais accepté sa proposition, je suis contente… Tu verras il est très sympa, et il paye bien ses employés. Bon…bonne soirée.

Cette fois je moi qui m’en allait la première. Le lendemain, samedi, nous n’avions pas cours, je ne verrai pas Riley. J’avais rendez-vous avec Mayson pour des essayages et une séance photo. En début d’après-midi, j’arrivai donc dans le grand bâtiment d’immenses photos de moi, ainsi que quelques autres mannequin au mur, avant de monter au quatrième étage, ou se trouvait le bureau de Mayson et les studios photos. Je sortais de l’ascenseur, de nouvelles photos de moi dans différents style un peu partout, d’autres filles aussi. Je me rendais directement au studio phot, ou Mayson et l’équipe m’attendait en installant les décors. Toujours aussi extraverti, il me sauta dans les bras.

Kaylaaaaaa ma chérie ! Tu es radieuse.

Je le serai dans mes bras avant de le complimenter à mon tour. Il était très maniéré, je trouvai ça très drôle, il était tellement loufoque, un vrai Clown.

Quand est-ce que tu va enfin enlever toutes ces photos de moi ? Il ya des filles tellement plus jolies.

Il nia, assurant que j’étais la plus belle, il devait dire ça a tous les mannequins, je trouvai ça drôle. A ma grande surprise, c’est Riley qui était à quelques mètres, je le saluai discrètement de la main. J’aurai aimé aller le voir, mais je n’avais pas le temps, Mayson m’entrainai déjà par le bras pour me montrer ce que j’allai porter, quel seraient les thèmes des photos, l’esprit qu’il recherchait. J’étais ravie, il y’avait un peu de tout, du look baby doll petite poupée, à un style plus noir et ténébreux. Je passai à la coiffure et au maquillage, avant de commencer. L’équipe restai pour regarder, comme souvent. Je ne regardai pas si Riley était resté ou non, je serai plus nerveuse si je savais qu’il me regardait, je préférai ne pas savoir. Mayson était en transe, comme souvent derrière l’appareil. Il adorait mon attitude devant l’objectif, je bougeai, sautai en l’air, prenait différente positions, riait, faisait la fiche méchante, changeai d’expression, il tournait autour de moi en mitraillant, je m’éclatai. Après près d’une heure, petite pause pour tout le monde. J’aperçu Riley un peu plus loin, j’allai à sa rencontre.

Bonjour. Alors le boulot ? Ca te plait ?

Je récupérai mon sac et en sortait mon portable pour voir si j’avais des messages ou des appels, puis je relevai la tête vers Riley.

On va prendre un café ?

Je voyais son regard étonné, hésitant aussi. Je soupirai.

C’est bon Riley, je vais pas te bouffer.
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Bon d’accord, peut-être était-il temps d’arrêter de se voiler la face. Je devais bien reconnaître que ce dernier cours avait été différent, plus…enfin moins….bn je me comprends et c’est bien là l’essentiel. Mais hors de question de le dire à Kayla et de lui faire plaisir. Oui hors de question de lui faire ce plaisir là, ce serait lui avouer qu’elle réussissait son pari de m’aider. Non !! Et puis d’abord elle n’a encore rien réussi, si ça c’est bien passé c’est juste que j’ai fait les efforts nécessaires, non pas parce qu’elle est doué ou je ne sais quoi. Mais au moins ce cours ci se déroula sans anicroche. Moins j’avais à lui parler, mieux je me portais finalement et peut-être venions nous de trouver un terrain d’entente. Limiter nos échanges, voilà qui m’éviterait d’entendre sa voix si irritante, si stridente….sa voix si douce…..chaleureuse. Bon suffit Riley, sors toi cette fille de la tête ce n’est bon pour personne.

Le soir arrivant, je pensais déjà au lendemain, 1ère journée de travail à l’agence et je n’étais pas très chaud à l’idée de mettre les pieds dans ce milieu. Qu’est ce que j’allais foutre là-dedans ? Je n’étais absolument pas fait pour ce monde, moi, un mec un peu rustre, brut de pomme, loin d’être à la pointe de la mode, vulgaire dans mes manières, dans ma façon de parler ? Je déambulais toute la soirée dans l’appartement au milieu de mon beau bordel. Je n’avais plus rien rangé depuis près de 10 jours, entre bouteille de bière, papiers pour rouler, vêtement, vaisselle et des cd’s qui trainaient un peu partout. Mais je n’avais plus la tête à ça. Bon d’accord je n’étais jamais été une fée du logis, mais depuis un certain temps je l’étais encore moins, j’étais plus une fée bordel. Je me posais tout de même sur le balcon, accoudé à la rambarde en fixant le vide, rien de bien particulier, adoptant juste la posture du mec qui ne pense à rien tout en pensant tout de même un peu. Bilan des courses, chacun des derniers évènements de ces deux dernières semaines trouvaient leur point d’ancrage chez Kayla. Problèmes, évènements bénéfiques, colère, angoisse, bouffées de chaleur….et toujours le même point de convergence. La preuve, encore à cet instant je pense à elle.

« Kayla par ci, kayla par là….putain sors de ma tête !!!! »

Mais impossible, plus je cherchais à la détester, à lui trouver des défauts et à faire en sorte de rester distant plus elle creuser son nid dans mon esprit tel le virus « t » dans résident evil. Peut-être même que je finirai par devenir son zombie, sa goule. Et si elle était une créature de la nuit qui marquer petit à petit son emprise sur moi pour me pomper mon énergie et se repaitre de mes émotions pour assurer sa survie ?!! Je posais ma bière que je venais de finir tout en me mettant à rire de mes absurdes pensées.

« Tu délires complètement Riley, arrête ces films, eux aussi te font tourner maboule. »

Je finis par me décider à aller me coucher…à 21h30 ? Moi Riley Sleven allé me coucher à une heure si raisonnable ? Je n’avais strictement rien à foutre de ce job et pourtant quelque part au fond de moi je voulais faire plaisir à kayla. Je mis du temps à m’endormir et trouver le sommeil mais au réveil j’étais bien, requinqué et pour une fois je n’eus aucun mal à me lever pour me préparer bien que je trainais la patte. Je n’avais pas commencé ma 1ère journée mais je songeais déjà à arrêter, certain de ne pas faire long feu dans ce monde où le naturel n’existe pas, rongé par la superficialité. L’inverse d’un Riley plus enclin au simplisme. Comment m’habiller ? Je restais planter devant l’armoire aux portes dégondées. Il faudra qu’un jour je me décide à réparer tout ça. Je me décide donc à prendre un jean marron, ma paire de chaussures de chez « Façonnable » en lin de la même couleur que le pantalon. Pour le haut j’optais pour un chemise en lin beige dont je retroussais les manches jusqu’aux coudes. Paré, je pouvais enfin partir. Je pris sur la table le fameux bout de papier pour l’adresse et tapais les coordonnées sur mon Galaxy S2. Je pianote rapidement un sms à l’attention de kayla.

*Merci, ça à l’air d’un beau merdier ton job…. *


J’arrive enfin à l’agence et déjà elle annonce la couleur, l’ambiance. Assez clinquante, de belles bagnoles, des personnages hauts en couleurs avec des téléphones greffés à la joue. Je soupire et hausse les épaules et je lance. Après m’être présenté à l’accueil et qu’on m’ait annoncé à ce fameux Mayson, voilà que je prenais mon poste d’homme à tout faire, une vraie boniche…je n’avais d’ailleurs pas manqué de le faire remarquer d’une part à Mayson, d’autre part à mon chef e service. Je fus vite recadrer par le premier, sa voix m’irritait déjà pas mal et en d’autres circonstances je lui aurais probablement refait son joli visage si parfait. Je n’étais pas à ma place et je ruminais dès mes premières minutes. On m’avait demandé de commencé par le balai et la serpière pour que tout soit nickel avant l’arrivée des premiers mannequins et photographes, puis vider les poubelles. C’était bien la peine que je m’habille correctement aussi j’étais décidé à ne pas me salir alors c’est vraiment tranquille et du bout des doigts que je travaillais. Si mon travail ne leur plaisait pas qu’ils me virent ces cons là. Enfin les « stars » arrivaient, j’avais remarqué au rez-de-chaussée de nombreuses affiches des mannequins qui avaient surement posé ici.

« Ces mecs font vraiment gays, pas croyable, je t’en ferais bouffer du maquillage moi…et des retouches Photoshop »

Je montais ensuite à l’étage, je devais maintenant préparer avec l’assistant du photographe les tenues des mannequins et mettre en place les décors pour les prises à venir de la matinée. Tout ça ne me passionnait pas le moins du monde mais là encore je prenais sur moi. Si je survivais à la première journée et aux prochaines alors j’aurais fait fort. Et puis, niveau salaire ça devrait me permettre de manger tous les jours pendant un temps. Je travaillais paisiblement et alors que je tenais un cintre dans chaque main et que j’étais dans l’ascenseur je tombais des nues à peine avais-je mis un pied dans le couloir. D’autres affiches, partout, tapissaient les murs.

« …A l’effigie de….KAYLA !!! »

Je lâchais un cintre par terre et marcha même sur les vêtements qu’il tenait pour m’approcher d’une affiche. Perplexe, je fus un peu plus énervé à l’encontre de Kayla. Elle n’avait pas joué franc jeu, elle aurait dû avoir la courtoisie de me prévenir. Mais par-dessus tout, elle qui se disait simple elle avait menti. Elle représentait à ce moment tout ce que je détestais. Elle jouait finalement les femmes parfaites, qui aiment se mettre avant, maquillées jusqu’à la pointe des pieds et je ne sais quoi d’autre. Bon sang, je n’étais plus à une déception de plus. Je ramassais le cintre, dégouté par cette découverte. Le reste de la matinée était un véritable supplice et l’envie de me barrer grandissait en moi mais j’étais retenu par je ne sais quelle force Soudain alors que je m’apprêtais à prendre une pause improvisée en m’éclipsant je ne savais où encore, j’entendis cette voix irritante qu’était celle de Mayson…suivie de celle de Kayla. Que de manières des deux personnes à se congratuler, se glorifier l’un l’autre. J’espérais qu’elle ne me vois pas mais j’étais pris au piège. Elle m’aperçut et vint à ma rencontre.

« A toi de me dire. Quand est-ce que tu vas arrêter de me prendre pour un con ? C’est quoi toutes ces photos, car à moins d’être une généreuse donatrice à qui on rend hommage je crois bien que tu n’es finalement pas celle que tu prétends. »

Surpris je l’étais complètement et alors qu’elle m’invitait à aller prendre un café je restais stoïque devant elle au point qu’elle dû me reprendre pour que je la suive. Je soupirais levant les yeux vers et me mordant la lèvre, je n’étais pas content. Mais je me décidais à l’accompagner. Je restais silencieux jusque dans la salle de pause où je sortis mon nécessaire à détente personnelle et commençais à rouler mon joint. Qu’on me fasse une remarque et là je ne réponds plus de rien.

« Alors, tu n’as rien à me dire à propos de tout ça ? »

Je m’assois sur le canapé qui était fort confortable et m’affalé sans manière aucune. Je les emmerde si ça ne leur convient pas et alluma mon joint et souffla pour signifier ma décontraction.

« Pas de café pour moi, ça va me boucher les artères. »








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Cette soirée, je n’arrêtai pas de penser à Riley, à essayer de trouver une explication rationnelle à son comportement envers moi. Etait-il comme ça avec tout le monde ou me haïssait-il vraiment ? Si la seconde explication était la bonne, alors pourquoi ? C’est vrai quoi, qu’est ce que je lui avais fait ? Etait-ce ma gentillesse ou ma courtoisie qui le mettait hors de lui ? Pourquoi ? en quoi ça le dérangeait ? Une multitude de questions se bousculaient dans ma tête sans que je ne parvienne à y mettre de l’odre, continuant de me torturer l’esprit jusque tard dans la nuit, je fini par sombrer.

Ce n’est que le lendemain, assez tard dans la matinée, alors que mes yeux s’ouvraient doucement au monde que je vis le message de Riley à peine réveillée. Je souri. Sans l’expliquer, ça m’avait mise de bonne humeur. Le début du shootions se passait bien. Jusqu'à ce que j’eu la mauvaise idée de lui proposer de venir prendre un café avec moi. Non mais je rêve ou quoi ? Il osait me reprocher de ne pas lui avoir parlé de mon métier ? C’était bien la meilleure celle là. Je ne pris même pas le temps d’aller me chercher un café. Je m’installai doucement à côté de lui qui était complètement affalé sur le canapé.


Et depuis quand tu t’intéresse à ce que je fais ? C’est nouveau ! Tu n’en a absolument rien à foutre de moi. Et puis on est pas mariés non? Je n'ai pas à te donner d'explication.Il y’a plusieurs explications, même si j’estime que je n’ai pas à me justifier, je préfère que les choses soient claires. D’abord, le mannequinat n’est pas la chose dont…j’aime le plus parler, je n’aime pas ce milieu, et ce n’est pas ce que je mets en avant quand je rencontre les gens. Si je me suis engagé là dedans, c’est d’abord pour les voyages, j’avais envie de voir autre chose que l’Afrique, de parcourir le monde, c’est ce que j’ai fais. Ensuite, c’est pour concrétiser mon projet de construire une école dans mon village en Afrique, et continuer à aider les plus pauvres. C’est uniquement pour cette raison que je continue, j’ai besoin de l’argent que ça m’apporte. J’avoue que parfois je m’éclate pendant les shooting, je m’amuse beaucoup à essayer certaines tenues, je ne vais pas me voiler la face, ce que je n’aime pas, c’est me voir dans les magasines, ce que je n’aime pas, c’est d’être obligée d’assister à des soirées mondaines ennuyeuses et guindées, ce que je n’aime pas, c’est les défilés et tout ses yeux braqués sur moi, et…

N’ayant pas terminé ma phrase, mon attention fut portée sur une scène qui se déroula à quelques mètre de nous. L’un des responsables de l’agence, avec qui j’avais bien du mal à m’entendre, égueulait une petite stagiaire, une pauvre petite d’environ 16 ans, lui demandant en la rabaissant pourquoi elle ne m’avait pas encore apporté mon café alors que j’étais assise depuis déjà cinq bonne minutes. Oh il commençait vraiment à me chauffer celui là, il ne fallait mieux pas trop me titiller par moment, quel imbécile ! Je ne pouvais pas laisser faire ça. J’avais en plus horreur qu’on me serve. Me levant d’un bon, je marchais d’un pas rapide et déterminé dans leur direction. La jeune fille s’activait déjà à la tâche, toute tremblante. Je pris un ton doux, lui souriant.

Hey, laisse ça, ce n’est pas à toi de me le préparer tu sais, si j’ai envie d’un café, je me lève et je me le prépare, comme tout le monde. N’écoute pas cet imbécile, il me prend pour une espèce de poupée en porcelaine qui ne doit rien faire d’autre que prendre la pause. Ne t’en fais pas pour ça.

Je lui souris une nouvelle fois, elle me sourit aussi. Je préparai deux tasses de café et lui en tendais une.

Tu vois, c’est même moi qui te le prépare.

Après ces paroles je riais doucement, elle joint son rire timide au miens. Puis elle me tendit une photo de moi, en demandant si elle pouvait avoir un autographe. Je n’étais pas encore très habituée à ça. J’étais peu être très reconnu dans le monde de la mode, de la haute couture, mais je n’étais pas l’une de ses stars qu’on acclame dans la rue du genre une actrice célèbre ou une rock star. En mannequinat je n’avais pas la notoriété d’une Kate Moss ou d’une Heidi Klum, et j’étais aussi plus discrète. J'acceptai volontier, je lui demandai son prénom, puis je pris la photo pour noter le message suivant: "j'espère que le café a été bon, merci à Vyaline, Kayla.M. Je revenais après ça vers Riley à peine à quelques mètres, reprenant ma position initiale, puis après réflexion, je m’affalai comme lui. Ma jambe contre la sienne sans que je ne le fasse exprès, mais qu’importe, le canapé n’était pas très grand après tout.

T’as raison, on est mieux comme ça.

Je voulais qu’il cesse d’avoir cette image de petite fille lisse qu’il avait de moi, je voulais, sans savoir pourquoi, qu’il voit la vraie Kayla, celle qui aime s’amuser, rire, taquiner, même si je ne m’y risquais pas encore avec lui. Je riais quant à mes propos, espérant qu’il en ferait de même. Nous continuions de discuter, pas d’animosité entre nous, j’essayai de le faire rire, j’étais vraiment de bonne humeur, jusqu’a cette visions d’horreur : Glenn ! L’air aussi dédaigneux que d’habitude, il s’approcha de nous le regard mauvais. Son air supérieur me donnait des envies de meurtres.

Alors, tu à réussi à faire entrer ton petit ami ici ? Non mais sérieusement, c’est pour lui que tu m’as quitté ? C’est pour ce clochard que tu à laisser un type comme moi ? Tu va le regretter un jour bébé.

Cette fois c’en était trop, je voyais rouge, j’avais envie de l’anéantir, qu’il ne parle plus jamais. Il pouvait s’attaquer à moi autant qu’il le voulait, mais avoir insulté Riley comme ça, ça me mettait hors de moi, j’étais folle de rage. Je levant d’un bon, plantant mon regard dans celui de Glenn, je lui assenai un violent coup de poing en pleine figure. Du sang coula de son nez, il hurla de douleur, j’avais aussi très mal à la main, mais la colère bouillant encore en moi m’empêchai d’avoir mal. Il écarquilla les yeux, moi qui n’était pas une fille violente, j’avais tout de même mes limites.

Je ne regrette pas une minute de t’avoir quitté. Ce garçon vaut cent fois mieux que moi espèce d’ordure, ce n’est pas mon petit ami. Et ne m’appel plus jamais bébé !

Il s’en alla, me jurant que j’allai le regretter. Mais il ne me faisait pas peur, ses menaces ne m’effrayai pas. Riley avait l’air plus que surpris. La douleur dans ma main s’éveilla, je la secouai rapidement de haut en bas.

Aaaaouuh !!!

Je me rasseyais à côté de Riley, frottant doucement ma main endolorie, espérant que je n’avait pas le poing cassé. J’attendis que ma colère passe avant de reprendre la parole, j’avais juste envie de ne plus parler de Glenn là.

Le professeur Stark nous a envoyé un mail ce matin. Tu ne l’a probablement pas lu mais on doit faire un projet en binôme, étudier les relations entre deux pays de manières très approfondie, on doit présenter un exposé en fin de semestre, ça compte pour moitié dans la note finale. En gros, si on rate ça, on n’a pas notre année. Il souhaiterait qu’on se rende dans l’un des deux pays choisi dans la mesure du possible, ça augmenterai la note, sinon faire de longues recherches et essayer de rencontrer les ambassadeurs des pays choisis qui sont présent sur le territoire. Je prévois d’étudier l’Afrique et les états unis. Tu veux te mettre avec moi ?

J’avais dis ça très spontanément, sans penser que je m’adressai à « Cruella » et que je venais de lui donner l’occasion idéale pour me rabaisser, m’humilier et me faire encore de la peine. Ouf, sauvée par le gong, il n’avait pas eu le temps de répondre que Mayson m’interpella pour reprendre le shooting. Je me levai rapidement et m’enfui avant que Riley ne donne sa réponse. Le shooting continua jusque tard dans la soirée, toute l’équipe était partie. Mayson, toujours très sympa avec eux, les avaient laisse rentrer en disant qu’ils pourraient ranger ça demain matin. Je me rhabillai, me démaquillai avant de me rendre vers l’ascenseur quand Mayson me tendit un objet.

Ton ami à oublier ça. Je te laisse le soin de lui rendre.

C’était le portable de Riley.

Et dis donc, il est seeeeex !

Je regardai Mayson avant d’éclater de rire, lui déposant un baiser sur le front. D’après la scène dégoutante que j’avais surpris malgré moi lors de cette soirée, Mayson n’était disons…pas le genre de Riley, tout comme moi d’ailleurs vu qu’il semblait préférer les brunes et les filles plus…fournies, pfff, peu importe.

Ouais, sex et complètement hétéro malheureusement pour toi.

Mayson prit son air outrée, bouche entrouverte, main posée comme un stop devant lui.

J’en étais sur ! Tu couche avec lui ! J’ai bien vu comment il te regardait…

Je pouffai. Quel drôle d’idée, je souriais à Mayson, prenant un ton moqueur.

Pff tu dis n’importe quoi ! C’est juste un camarade de fac. Aller, bonsoir May.

Je pris enfin l’ascenseur, le téléphone de Riley dans la main, une idée me vint… J’avais une irrésistible envie de fouiller dedans, c’était mal, très mal, impoli, indiscret. C’était tout bonnement…Oh et puis merde ! Je l’ouvrai, regardai la liste de ses contact, très peu de personnes, le seul prénom féminin étant le mien, je souris, ses messages ensuite, un numéro inconnu m’interpella, je ne pu m’empêcher de l’ouvrir. Une menace de mort, une adresse, un rendez-vous…. Bon sang, qu’est ce que c’est que ça ? Un frisson me parcourir toute entière, un long fil glacé s’écoulant le long de ma colonne vertébrale. Dans quelle histoire s’était il fourré ? Je ferai tout pour empêcher ça ! Je me creusai la tête avant de trouver une idée brillante…restait à convaincre Riley. Je refermai tout ça, l’écran redevint noir, je sortais du bâtiment. Grande surprise, Riley se tenait là, appuyé contre la portière de sa voiture, une jambe repliée, les bras croisés sur son torse, cette attitude de rebelle qu’il adoptait toujours. Il venait probablement rechercher son téléphone. Je lui tendais.

Tu as oublié ça en haut.

N’espérant évidement pas qu’il me propose de me ramener, je m’élançai dans la rue pour aller prendre le métro ou le taxi.

Bonne soirée.

Mon esprit se centra alors sur l’idée que j’avais eu pour sortir Riley de ce pétrin sans qu’il ne se doute de rien. Encore fallait-il qu’il me donne son accord pour que nous bossions ensemble pour le projet… Et qu’il accepte…ce que j’avais à lui proposer.
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Finalement cette fin de journée était trépidante. De l’action enfin, moi qui m’étais emmerdé de longues heures durant, me voilà maintenant au milieu d’un champ de mines, d’une rafale de balles. Kayla riposta à mes attaques sans la moindre pitié tel un ennemi souhaitant écraser son adversaire pour remporter la bataille finale. Je souris à ces propos, c’est qu’elle en avait de la répartie la demoiselle. Seulement voilà elle ne savait que se défendre et se trouver des excuses. Nos joutes verbales m’ennuyaient toujours autant. C’est alors que je compris que bien au-delà de ma haine pour elle, j’appréciais ces querelles, façon que j’avais de montrer mon intérêt pour elle mais plutôt crever que de l’avouer. Puis qu’en avait-elle à foutre de moi. Je ressentais ce besoin en moi d’aller chercher sa patience, de la mettre à l’épreuve, de vois jusqu’où irait sa répartie. Je n’étais pas très convaincu à ce jour mais quelques choses chez elle me poussaient en permanence à la jauger. Cherchais-je à ce qu’elel me colle une bonne fois pour toute une baffe ? Essayais-je tout bonnement de me faire détester pour ne pas avoir à redouter et subir un nouvel échec affectif ? Tant de questions dont je ne connaissais les réponses et qui au final me démontrait que je ne me connaissais peut être pas autant. On dit « Connais-toi toi-même avant de connaître ton ennemi », peut être devrais appliquer le proverbe suivant, « connais-toi toi-même pour apprendre à aimer ton prochain ». Naaaann, c’est pas moi ça, aimer son prochain c’est tendre son derche pour se faire enfiler et toujours le regretter.


Terminant mon café, je cru m’étouffer, recrachant un peu de café sur l’accoudoir sur sofa. Non mais ce qu’il ne faut pas entendre, on dirait qu’elle est à plaindre, que sa vie a été un enfer. Elle se foutait de qui en parlant ainsi. Je faillais verser une larme et j’optais pour un bâillement à la limite de l’écartèlement de la mâchoire. Je m’apprêtais à lui lâchais un nouvel éloge sarcastique quand on fut interrompu par une gamine et son bourreau.


« Tu m’ennu… »


Je soupirais, même là on ne pouvait pas être tranquille. Alors pendant que mademoiselle jouais les héroïnes pour venir en aide à cette stagiaire aux prises avec la méchanceté de son supérieur. Pathétique, voilà comment je décrirais cette scène, pathétique….et risible. Qu’avait-il de mal à traiter sa stagiaire ainsi ? Après tout elle était là pour boucher les trous, faire le larbin quand il le fallait. Je me rappelle que moi aussi j’étais passé par ce genre de traitement. L’attitude de kayla m’énervait encore plus que d’habitude. N’en avait-elle pas assez de la jouer petite file parfaite et bien élevée. Non je crois que cette fille n’est pas pour moi, on est trop différent, elle si ….bien élevée, gentille, calme, polie…bref rien de bien excitant chez et ni dans sa vie. Rien qui pouvait faire en sorte que je m’intéresse à elle plus que ça. J’étais décidé à limiter notre relation au cours et au professionnel. Cette fille m’ennuie profondément. Je tenais à être clair avec elle. Parfois il faut savoir se montrer dur et cruel. Je voulais qu’elle me déteste autant que je la détestais. Pourtant j’étais tourmenté car je voulais qu’elle ressente aussi les sentiments que je sentais grandir en moi. Tout ça me faisait tourner la tête, j’étais tiraillé entre haine et une sorte d’amour étrange, si tant est que l’on puisse appeler ça « amour ». Je n’arrivais pas à prendre position et j’enrageais encore plus. Que faire ? Quoi penser ?


« Ta vie n’est pas passionnante…toi non plus d’ailleurs. Sérieusement, tu prends plaisir parfois ? Tu t’éclates ? Tu te permets des folies soudaines ? As-tu déjà agis contre les règles ? Regarde, là encore, il faut que tu joues la femme modèle après avoir joué la top modèle. Pourquoi ressens-tu ce besoin de venir en aide à tout le monde ? Tu cherches à combler un manque ? Un évènement traumatisant dans ta petite vie bien paisible ? Un mauvais souvenir que tu essaies d’oublier en te rendant indispensable ? Et bien laisse-moi te le dire….. »

Ma parole fut coupée alors qu’elle revenait à peine sur le divan en s’affalant comme moi. J’avais éludé volontairement sa remarque. Tentait-elle un rapprochement avec moi dans le but que notre relation s’améliore un peu ? Grand bien lui fasse. Et le pompon, le voici le voilà…comme pour parachever une journée bien merdique, revoilà l’énergumène de la dernière fois. Deuxième entrée fracassante de Glenn. Toujours aussi provocateur dans son style. Mais aussi toujours rempli d’amertume, il dégueulait de colère, de jalousie. Je m’en amusais même. Une fois c’est surprenant, mais le second effet kiss cool c’est là qu’on profite pleinement du spectacle et là je serais servi. Joutes verbales, insultes et enfin le bouquet finale l’agression physique en bonne et due forme. J’aurais bien levé le poing en signe de victoire. Je criais intérieurement ma satisfaction mais gardais le regard impassible Non je ne voulais pas donner de plaisir à kayla, elle se mettrait à croire de fausses choses à mon sujet. Mais bon sang que j’ai aimé ça, ça c’est une fille qui en jette. Je n’avais pas à intervenir et je n’en avais pas l’envie. Je lui étais venu en aide une fois, je n’allais pas commencer à jouer les gardes du corps. Qu’elle gère son problème elle-même. Bon, pour le coup elle s’en était très bien sortie. Elle revint s’asseoir près de moi, visiblement le coup porté n’avait pas fait de dégâts que chez Glenn. Je levais les sourcils.


« En arrivant chez toi, mets ta main dans de la glace, sinon demain tu seras tout enflée et tu auras encore plus mal. Ah…et ce n’est pas comme ça qu’on frappe. Une chance que Glenn sois une vraie lopette. Enfin venant de toi, ce choix n’est pas étonnant. »


Pourquoi fallait-il qu’elle m’emmerde avec les cours même ici putain. Que faillait-il que je fasse pour qu’elle me lâche. Elle n’avait que ça en tête. Je me levais car je ne voulais plus rester à ses côtés. Je marchais donc, prenant un magasine au hasard pour le feuilleter. Du moins je faisais semblant car j’avais déjà en tête de partir, encore plus quand elle me gonflait avec ses projets. D’une voix nonchalante et désabusée je lui répondit alors…


« Ouai…après tout on s’habitue à tout dit-on. Je t’ai digéré une fois, je pourrai le refaire encore une fois. Pour ce qui est de voyager, tu sais où tu peux te le mettre je crois. J’ai une gueule à aller en Afrique ou je ne sais où ailleurs juste pour une note ? Bon tout est très passionnante ma chérie mais c’est l’heure. »


Je posais négligemment le bouquin puis sortis de la salle de pause sans dire au revoir. Arrivé en bas, une fois sur le parking et je soufflais un grand coup comme pour expulser de mon corps toutes les mauvaises ondes qui j’avais accumulé dans ces lieux. Je sortis mon cartonné d’OCB et un sachet d’herbes. Je posais le tout sur le capot de la voiture me roulais une joint. Pas le temps de respirer que Kayla déboula vers moi. Sa démarche, ce déhanché, ce corps….et puis ses cheveux qui dansaient dans les airs en harmonie avec le rythme de ses pas…..j’eus un frisson et un désir soudain de l’embrasser et lui faire l’amour ici, maintenant.


« Ah, merci de t’être déplacée »



Elle en resta là et pris la tangente pour rentrer chez où ailleurs. Qu’importe. Mais je laissais échapper des mots que je ne parvins pas à retenir. Par curiosité ? Jalousie ? Je ne savais de quoi étaient faites ses soirées et ces derniers temps ça me titillait.

« Tu sais avec ta main tu devrais faire attention, si tu tombes…ou autre. Enfin, si tu veux je te ramène. Sinon chez moi j’ai ce qu’il faut »


Bidon comme proposition. Enfin je crois que s’en était une, détournée peut être mais s’en était une. Je montais dans la voiture et démarrais le contact, baissa les vitres et alluma la poste radio. Je m’avançais jusqu’à elle et ouvris la portière.


« Alors poupée, on va faire un tour ? »
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Oui oui je t’ennui Riley, j’ai bien compris, tu me l’a assez fait comprendre. Tu peux changer de disque. C’est seulement que j’étais pudique, et réservée, et je n’aimai pas étaler ma haine ou ma joie, mes blessures au grand jour comme lui. Je préférai garder les choses pour moi, quitte à être « ennuyeuse » comme il ne cessait de le répété.

Tu sais quoi ? Je t’emmerde Riley ! Qu’est ce que tu me reproche au juste ? De ne pas être une petite dévergondée comme celle que tu baises dans les buissons ? Si c’est ça je en vais pas m’en excuser crois moi, que ça te plaise ou non ! Et, ma vie et mon passé ne te regarde pas.

Oui j’avais des blessures, oui j’avais eu mal dans ma vie, je n’étais pas l’une de ses gosses de riche, j’avais du me battre pour arriver ou j’en suis aujourd’hui. Un évènement traumatisant ? Non, plusieurs évènements traumatisant plutôt ! C’est juste que j’avais appris à intérioriser, à garder la tête haute malgré tout ça. J’avais vu mon frère aîné mourir à petit feu parce qu’en Afrique il n’y avait pas les soins nécessaires, ça, c’était l’évènement le plus traumatisant de ma vie, j’avais vu des enfants venant de famille très pauvres mourir de faim, j’ai eu un père atteint du cancer et qui a lutter pour s’en sortir, sans publier ce que m’avais fait Glenn. Oui Riley, j’en ai vu des choses, j’en ai surmonté des épreuves, mais je n’ai simplement pas envie de les étaler.

M’être remémoré tout ça m’avait blessé bien plus que je ne pouvais le croire, surtout le décès de mon frère alors que je n’avais que 8 ans. Un éclair de douleur traversa mon regard, je serrai les dents, me forçant à ne pas fondre en larme. Si je lui racontai tout, il se sentirait tellement bête, et il comprendrait alors la force en moi, celle qui me permettait de surmonter tout ça. Quel imbécile ! Je préférai quand même garder ça pour moi. Il ne voyait que la surface et ignorai tout ce que je pouvais contenir en moi. Après le départ précipité de Glenn, Riley eu presque l’air satisfait. J’en n’en comprenais pas la raison. Il se permit même de me donner des conseils pour ma main blessée, je roulai les yeux, je savais très bien ce qu’il y’a à faire. Bon, je choisi de ne pas m’énerver, ça serai inutile et ça provoquerai une nouvelle dispute, et sincèrement, je n’avais pas très envie. La suite de ses propos m’amusa même. Fermant mes poings et les levant au niveau de mon visage, je me retenais de rire.


Tu veux te battre aussi ?

Cette fois j’éclatai de rire.

Tu serais surpris de voir de quoi je suis capable Riley...tu n'a pas idée des folies que j'ai pu faire...mais il va falloir patienter si tu veux en savoir un peu plus...

Est-ce que j'essayai de l'attirer? Non...enfin, je ne crois pas...Je me levai et de retournai bosser. Je fus surprise de le trouver devant le bâtiment en sortant, je lui rendais son téléphone mais il m’interpella me proposant de me ramener et…enfin….j’avais l’impression qu’il…m’invitait en quelque sorte ? Proposant de soigner ma main chez lui. Une joie intérieure ? Moi ? Pff, même pas vrai ! Il me fit rire en imitant grossièrement un pathétique dragueur du dimanche en me proposant de monter avec lui, je me prenais au jeu.

Pourquoi pas beau gosse !

C’est morte de rire que je montai dans la voiture. Durant le trajet, je l’observai du coin de l’œil parfois, j’avais des frissons quand sa main effleurait ma jambe quand il manipulait le levier de vitesse. J’observai au passage ses tatouages, je trouvais ça tellement beau. Il roula jusqu'à un bâtiment, j’en déduis que nous étions chez lui. Je le suivais alors qu’il descendait de voiture, je m’engageai derrière lui dans les escaliers et attendais qu’il ouvre la porte. Une fois chez lui, j’observai tout autour de moi. Du désordre, des bières, une piaule de mec typique quoi, ça ne me dérangeai pas. Ma main commençai à gonfler et à sérieusement me faire mal. Je regardai Riley.

Alors toubib, qu’est ce qu’on fait pour ma main, je croyais que tu avais tout ce qu’il fallait.

Quelques minutes après, sachant qu’il avait finalement accepté ma proposition de bosser ensemble pour le projet de fin de semestre, je mettais en place mon plan pour ne pas qu’il se rende à ce rendez-vous ou on le menaçait de mort. S’il venait à disparaître je… Enfin bref ! Après avoir pris mon courage à deux mains, je me lançai.

Ecoute Riley… je vais en Afrique dans deux semaines, pour les vacances, je vais voir mes parents. Je me suis dis que…si tu n’a rien de prévu pour les vacances,… enfin, pour le projet de Stark… tu pourrais m’accompagner ? A mes frais bien sur. Je sais bien que tu ne m’aime pas mais…ça nous fera une super note…
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Arrivé à la maison, un beau bordel nous accueillait. Je n’avais rien rangé et cela depuis des jours mais je n’avais pas prévu de la ramener chez moi. D’ailleurs elle était la première à pénétrer dans mon antre, la seule à fouler ce lieu saint. Enfin c’est un bien grand mot. S’en serait un si les saints étaient versés dans l’art des very bad trip à coup d’hallucinogènes. Il en fallait plus que j’ai honte de mon appart’, j’assumais mes défauts, qu’elle essaie donc de me lancer une remarque désobligeante à ce sujet et ça finirait mal. Je l’observais donc pour guetter le moindre signe de dégoût, de gêne et une mimique afin de sauter sur l’opportunité de lui balancer de nouvelles insanités.

« Pour commencer, si tu veux que ta main aille mieux tu peux faire un peu de ménage…et concernant ta proposition, tu as rien d’autre en tête ? Tu veux me pourrir aussi la soirée ? Parlons d’autres choses veux-tu, car ici y a que toi qui attaches de l’importance à tout ça. »


Je faisais de la place sur le canapé et enlevais des canettes de bière, des bols qui avaient contenus chips et olives. Un magazine de rock trainait sur l’accoudoir ainsi que plusieurs vêtements. Je ramasser le tout pour déplacer le bordel et le concentré en un autre point de l’appart, à savoir par terre à l’entrée de la cuisine. Kayla se tenait toujours debout près du canapé alors je revins vers elle et d’un air détaché je la regardais puis sans rien dire je la poussais sur le canapé.

« Restes assise je vais m’occuper de ta main. Tu veux boire quelque chose ? Bière ? Whisky ? Rhum ? »

Tout en parlant je me rendais dans la salle de bain pour y chercher tout le nécessaire. Bandage, baume apaisante, atèle. Petit passage dans la cuisine pour prendre tous les glaçons que contenait le bac de congélateur. Je versais le tout dans une bassine. Il y en avait assez suffisamment pour y plonger la main en totalité. Je me saisis de la bouteille de ‘sky puis l’ouvris avec la bouche et engloutis une dizaine de gorgée. Revenant vers kayla je posais tout l’attirail sur la table basse. M’asseyant à ses côté je lui pris la main et la plongea dans la bassine non sans aucune délicatesse. J’étais brutal par nature, la douceur m’était complètement inconnue aussi je m’attendais à ce qu’elle râle ou ne s’énerve.

« Gardes ta main plongée dedans pendant 15mn. Ensuite je te passerai un peu de baume du tigre et une attèle. Tu la garderas une petite semaine, ça devrait aller, même toi tu arriveras à survivre. A moins que mademoiselle la précieuse veuille aller aux urgences ? »

Ma main avait involontairement frôlé sa cuisse. Puis je lui servis un verre whisky avec un glaçon. Un autre pour moi et je sortis de ma poche mon éternel kit pour me rouler un joint. Une fois finis je l’allumais et tirais une latte ou deux avant de lui tendre.

« Tiens ça apaisera la douleur…temporairement. »


Bon, maintenant quoi ? Je n’avais rien d prévu, je ne savais pas encore si j’avais envie de passer la soirée avec elle. Pourquoi faire ? M’ennuyer ? Qu’avions-nous à nous dire, que faire ? J’avais beau retourner le schmilblick dans tous les sens…rien. Alors j’allumais la tv, cherchant un sujet de conversation. Tiens l’Afrique, ce pays à l’air de lui tenir à cœur vu qu’elle me rabâche les oreilles avec ça. Je la dévisageais alors, elle n’avait rien « d’africaine ». Ca piquait ma curiosité alors je me lançais avec ma délicatesse habituelle. Gobant mon verre d’une traite et le posant sur la table. Je passais mon bras autour de son coup et approchais ma tête de la sienne, flirtant avec son oreille droite.

« Alors, parles moi de l’Afrique, je suis sûr que toi et tes parents faites partie de ces « blancs » qui possédaient le pouvoir là-bas et ayant à leur solde une tripotée de négros . Il s’est passé quoi, vos employés se sont révoltés et vous ont chassé, vous poussant à fuir le continent ? »



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Tu veux savoir ce qui soulagerai vraiment ma main ?

Le fixant droit dans les yeux alors qu’il me proposait de faire le ménage, le levai le majeur pour un franc et royal fuck tout en sourire. Voilà, c’est ça qui pourrai soulager ma main. Non mais, faire le ménage, et puis quoi encore ? Préparer le dîner de monsieur ? Coucher avec lui plus tard dans la soirée ? Jouer la petite épouse parfaite ? Mon cul ouais ! Oh…mais c’est que je commençai à parler comme lui moi ! Il avait un mauvaise influence sur moi, j’en riais. C’était une plaisanterie bien évidement, je n’étais pas du genre à me laisser influencer, sachant ce que je devais faire et ou était mon chemin dans la vie.

Il ne répondit pas à ma proposition de m’accompagner en Afrique, restant évasif, comme souvent d’ailleurs, s’il pouvait parfois arrêter de tourner autour du pot, ça serait pas mal ! Enfin, il prit au moins la peine de débarrasser le canapé que je puisse m’asseoir, avant de me pousser dessus comme si j’étais une poupée de chiffon. Ah, Riley et sa délicatesse légendaire ! Il me proposa une boisson, je choisi un whisky et il s’en alla plus loin, revenant avec le nécessaire pour me soigner et nos boissons. La façon qu’il eu d’ouvrir la bouteille à la bouche et de boire directement au goulot en arrivant vers moi…je trouvais ça…sexy… et viril. Enfin bref, toujours avec autant de brutalité il attrapa ma main pour la plonger dans la glace, je commençai à être habituée avec lui.


C’est à l’armée que tu as appris tout ça ?

J’étais curieuse de connaître un peu plus son parcours, ce qui l’avais pousser à aller à l’armée, à s’engager dans cette cause. Il n’a, à mon sens, absolument rien d’un militaire. Ils étaient connus pour être des hommes bons, protecteurs, rassurants, Riley était…tout le contraire. Enfin non, pas vraiment tout le contraire, il n’était peu être pas protecteur mais je savais qu’au fond de lui il n’était pas foncièrement mauvais, que ce n’était qu’une carapace pour se protéger des autres, je priai pour avoir raison et pour pouvoir découvrir un jour le garçon que je pensai qu’il était en réalité.

Moi ? Précieuse ? Tu prouves encore une fois que tu me connais bien mal !

J’attrapai le joint qu’il me tendit avant de le porter à mes lèvres pour tirer quelques lattes à mon tour. C’était difficile de garder ma main dans cette glace, c’était encore plus douloureux, mais je savais que c’était un mal pour un bien, comme avec Riley. Au bout d’une quinzaine de minutes il sortit ma main de là toujours avec autant de nonchalance, avant de masser ma main avec son espèce de baume, cette fois ci un peu plus doucement, effectuant des mouvements circulaires de ses mains rugueuses et abîmées par le temps. Je trouvai ça incroyablement agréable, j’avais envie qu’il ne s’arrête jamais. Je tirai une nouvelle fois sur le joint avant de lui souffler la fumée au visage comme il me l’avait fait une fois, lui souriant pour lui faire comprendre qu’il ne devait pas le prendre mal. Il alluma la télévision, et après avoir zappé un peu, un documentaire sur l’Afrique attira toute mon attention. Je lui arrachais la télécommande des mains sans lui demander son avis alors qu’il passa son bras autour de mon cou, rapprochant dangereusement son visage du mien, taquinant mon oreille. Je ne le repoussais pas, je riais étant très chatouilleuse, j’eu presque envie de passer mes bras autour de sa taille, sans comprendre pourquoi. Mais ça ne serai pas raisonnable, il ne fallait mieux pas. Cependant, la suite de ses propos ne me donnai plus du tout envie d’être proche de lui. Me redressant alors un peu, j’enlevai son bras de mes épaules avant de le regarder de travers. Je ne m’énervai pas, il n’avais pas manquer de respect à mes parents, sinon il aurait eu à faire à moi, et je crois que je ne lui aurai plus reparler, il pouvait bien dire ce qu’il voulait à mon sujet, mais on ne touche pas à mes parents, ni à mon pays ! La façon qu’il avait de dire « négro » m’insupportai au plus au moins, si bien que je commençai à me demander si finalement je ne m’étais pas trompé et qu’il était un parfait crétin en réalité, et limite rasciste en plus de ça, ça me décevait affreusement.

Ce ne sont pas des « négros » espèce d’imbécile, ce sont des gens respectables, des humains comme toi et moi, c’est à cause de propos comme les tiens qu’il y’a autant de problèmes dans ce monde. Je m’attendais à un peu plus de respect pour ce genre de choses venant d’un garçon s’étant engagé dans l’armée.

Après lui avoir passé un petit « savon », je reprenais mon calme, gardant toujours mes distances avec lui. Il voulait en savoir un peu plus sur mon histoire et surtout sur l’Afrique, je décidai de lui expliquer.

Même si elle est en minorité, il y’a une importante population blanche en République de Namibie, le pays dont je suis originaire, bien que dans mon village il y’avais essentiellement des personnes de couleurs.

En repensant à une anecdote de mon enfance, j’eus le regard absent, perdu dans le vide, mon esprit loin, tellement loin d’ici, et je ris doucement.

Quand j’étais petite, je voulais à tout prix être noire, ressembler aux autres filles de là bas. Je détestai mes cheveux blonds, mes yeux bleus et ma peau si pâle. Je voulais des cheveux noirs et crépus pour me faire des tresses, je voulais la peau foncée et les yeux bruns, j’étais complètement dingue.

Je riais tellement en repensant à ça. Mais en pensant à la suite, mon sourire disparu aussitôt.

Mes parents n’avaient pas énormément de moyens contrairement à ce que tu dois penser, nous n’étions pas pauvres, juste…dans la classe moyenne disons. Nous n’avions aucuns domestiques, et la majorité de mes amis étaient black. Je me suis toujours plu là bas, j’adore ce pays. Quand j’avais 8 ans… mon grand frère, Dylan, il avait 15 ans et…il a eu un cancer. Nous étions dans un pays pauvre, un pays ou il n’y a pas de soins, presque pas de médecins…

Je stoppai net mon discours, je me détournai de Riley, lui donnant le dos, portant une main sur ma bouche, le temps de me reprendre. Je mis quelques minutes à ravaler mes larmes, puis je me retournai vers Riley.

Excuse-moi… Enfin bref, il est décédé quelques mois plus tard. Mes parents et moi on a eu beaucoup de mal à s’en remettre, c’est toujours difficile aujourd’hui. J’ai appris tant bien que mal à vivre avec mais… quand il y’a eu cet agent qui m’a remarquer et proposer d’être mannequin en Amérique, j’ai accepté pour fuir un peu tout ça, voir autre chose, me changer les idées. Voila pourquoi je suis ici, mais mes parents sont toujours là bas.

Je ne savais pas pourquoi je lui confiai tout ça, je n’en avais jamais parler à personne en Amérique, même pas à Glenn quand nous étions ensemble, mais je ne sais pas, avec Riley…j’avais l’impression que je pouvais me confier à lui, j’avais cette étrange sensation qu’il me comprenait, je lui faisais confiance sans l’expliquer. Je préférai ne plus parler de moi mais plutôt de ce magnifique pays qu’était la république de Namibie.

L’Afrique et…la Namibie, c’est…il faut le voir pour le comprendre, c’est tellement brut, rien à voir avec ici, on s’imprègne de la nature, on passe les nuits à observer les étoiles présentes par milliers. L’air y est tellement pur et frais, pas comme ici. Tout est plus beau là bas, plus vrai, plus naturel. Les gens sont tellement simples et solidaires, ils ne font pas de différences entre blancs, noirs, rouge, jaune, tout le monde est pareil, sur un même pied d’égalité. Et les arbres, et le ciel, les animaux…c’est magnifique !

J’étais toujours aussi rêveuse quand je parlai de l’Afrique, racontant cela avec passion, oubliant presque la présence de Riley. Je le regardais, pris un air un peu taquin, avant de lui poser quelques question à mon tour, un sourire en coin affiché sur mes lèvres.

Et toi alors, j’ai remarqué que depuis quelques temps tu es tiré à quatre épingles en venant au cours, je suppose bien entendu que ce n’est pas pour mes beaux yeux, alors, comment elle s’appel ? C’est la brune de l’autre soir ?
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Qu’est-ce qu’elle est bavarde, je n’y crois pas. J’aurais pu hurler de longues heures pour crier mon désarroi. Je n’ai jamais vu ça, jamais elle ne va la fermer ? Je me contentais de sourciller, de lui lancer des demis sourires, d’acquiescer pour lui montrer que je buvais ses paroles et que tout ce baratin féminin plein d’amour, de nostalgie et d’autres sentiments totalement inconnu de ma personne me captivait au plus haut point. Et le moins que l’on puisse dire c’est que tout y passa. Me voici l’icône du parfait raciste, du moins je l’interprétais ainsi, puis vint le tour de l’Afrique et là il y passa un long monologue sans fin pour défendre les intérêts de ce cher Continent qu’elle affectionnait tant. Elle en parlait avec un tel engouement, qu’on aurait pu croire que c’était la terre de ses ancêtres ou un truc du genre. Ensuite vint le tour de sa pauvre vie, jouant parfaitement les Caliméros. J’aurais presque versé une larme lorsqu’elle eut enfin terminé.

« Ouffffffffff !!!! Enfin !!! Bah toi quand tu te mets à piailler c’est quelque chose ? Tu ne t’arrête donc jamais ? On m’a toujours que ce sont toujours les gens qui manquent de vocabulaire qui se mêlent de pratiquer le bavardage. Et bien je crois que tu en es l’exemple concret. »


Oui bon, d’accord je ne peux pas m’empêcher d’être médisant avec elle. Ses airs de fille parfaite qui essayait de se faire passer pour quelqu’un de normal avec un passé difficile m’agace encore. Pourtant elle finissait presque par m’attendrir. Attention, je ne dis pas que je serais prêt à lui sauter dans les bras et prêt pour les grandes embrassades puis de me mettre à déconner avec elle. Non on en était bien loin mais j’étais si à cran d’entendre ce flot de paroles sans fin que j’aurais usé de tous les moyens pour qu’elle la ferme. L’embrasser par exemple. Aussi étrange que ça puisse paraître j’avais focalisé sur ses lèvres tout ce temps, imaginant les miennes collées contre les siennes. Devais-je y voir un tour de mon subconscient qui qui tentait désespérément de me dire quelque chose ? Se pourrait-il que je veuille vraiment coller mes lèvres contre...ça ? Maintenant je devais répondre, par où commencer ? Alors je marquais un moment de silence….lui demandant du regard s’il fallait vraiment que je réponde à tout ça. Devant son sourire, son rire et ses yeux pleins d’attente je dû me résigner.

« Tu parles de me battre ? Oui, j’ai tout appris à l’armée, combat rapproché, auto-défense et d’autres techniques martiales. »

Je posais la paume de ma main sur son sein gauche, sans gêne et la regardais ensuite.

« Tu vois là ? Et bien un simple coup porté ici même avec la puissance nécessaire peut faire cesser de battre ton cœur. Pratique n’est-ce pas ? »

J’enlevais ma main délicieusement posée sur la courbe avenante de sa poitrine pour prendre la bouteille et me servir un autre verre.

« Et au fait, pour la fumée….à charge de revanche, bien que je le mérite je dois bien l’avouer. Sinon je tiens à remettre les choses en place et rétablir quelques vérités. Le terme « négros » n’est pas péjoratif pour moi. J’ai vécu avec des blacks, des hispaniques et même des arabes en camp militaire ou durant mon enfance. Alors je dis « négros » si je veux dire négros entendu ? Pas la peine de te la jouer grande défenseur de ce peuple, on le sait tous, ô combien opprimé. »

Je sortais sa main de la glace pour l’enrouler dans une serviette éponge et la réchauffer. Je savais que ça n’était pas toujours très agréable mais il fallait en passer par là. Puis je la malaxais avec un baume longuement, très longuement même sans m’en apercevoir. Ça pouvait prêter à interprétation et elle risquait même de constater qu’il n’y avait nullement besoin de temps de temps. Je faisais ça pour le plaisir, moi, Riley. Je ressentais de plus en plus cette chaleur en moi qui me poussais à ce rapprochement tactile avec Kayla. Puis je lui couvrais la main avec un bandage comme l’armée nous avait appris à le faire en situation de survie.

« Voilà, je pense que ça ira maintenant. Tu as la peau très douce… »


Non mais sérieux, je vais où là ? Qu’est-ce qui t’a pros de dire ça ? Allez mon gars change de sujet.

« Alors comme ça tu…tu disais que tu étais devenue mannequin pour fuir en quelque sorte ton passé et la mort du frangin ? Tu ne penses pas avoir été égoïste en agissant ainsi ? Je ne sais pas, mais à ta place je serais resté avec mes parents pour les aider à remonter la pente. Tu n’as pas imaginé qu’après avoir perdu leur fils, tu les prive de leur fille au quotidien ? Et tout ça pour tenter de soulager ton esprit ? T’es-tu demandé s’ils n’avaient pas besoin de toi là-bas ? »


Elle avait une chance inestimable d’avoir ses parents, une famille qui l’aime et ne l’abandonnera jamais. Moi je n’avais pas eu tout ça et j’aurais tué n’importe qui pour être à sa place. Alors je ne pensais pas mes mots et on pouvait sentir de la colère sur fond de jalousie dans mon argumentation. J’étais en rogne après elle. Mais une fois de plus elle essaierait comme toujours de se trouver une excuse…valable et comme d’habitude elle me jetterait la pierre. Je jetais de fureur mon verre contre le mur qui éclata en dizaines de morceaux. J’en avais pas oublié sa dernière question, alors me levant pour aller sur le balconnet pour souffler car je l’aurais giflé, c’est que le sujet de la famille était sensible pour moi, j’avais saisi mon joint pour tirer dessus de grandes lattes et regarder en contrebas le travail des éboueurs qui entre deux poubelles se charrier sur les résultats de leurs équipes favorites en NFL.

« Pour le costume, ça ne te regarde pas. Mais je peux te répondre si ça peut soulager ta conscience. Je l’ai rencontré il y a peu. Je crois qu’elle me correspond. Elle me traite comme monsieur tout le monde. C’est une fille bien. »

Je finissais ma phrase en tournant ma tête vers elle, lui lançant un regard qui pouvait être significatif. Comprendrait-elle ? Comprendrait elle pas ? Après tout qu’importe. Je parlais bien évidement d’elle mais hors de question de lui avouer. A coup sur elle se foutrait de moi et je ne supporterais pas une autre humiliation. Je tournais à nouveau ma tête vers l’horizon, la nuit prenait vie au rythme des klaxons de voitures et d’insultes entre gamins qui se disputaient un vélo. Je finis par rentrer pour aller dans ma chambre secrète, celle où j’étais le seul à pouvoir entrer. Je ne lui adressais plus un mot les 5 minutes suivantes, je n’en avais pas envie. 15 minutes passaient ensuite avant que je me décide à lui parler à nouveau.

« On fait quoi ce soir ? On baise maintenant ou on attend un peu ? Sinon on peut se contenter de commander pizzas et il me reste des bières…sinon je peux te ramener ? »
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Je fronçai légèrement les sourcils quand à sa réponse, un geste presque automatique quand j’étais contrariée que je faisais sans même m’en rendre compte. Cet imbécile de Glenn disait trouver ça craquant autre fois, mais il faut dire qu’avec lui je l’étais souvent. Enfin bref, le comportement de Riley était vraiment insupportable par moment, et je ne comprenais pas pourquoi il agissait ainsi. Après tout, c’est lui qui avait commencé à me poser des questions, je n’ai fait que lui répondre. C’est d’un ton las et triste que je reprenais la parole.

Arrêtes de me parler comme ça Riley, c’est fatiguant à la fin. Je ne te demande pas de m’adorer, mais au moins un minimum de respect. Tu me parle comme si j’étais de la merde.

C’est vrai quoi, avec lui, j’avais l’impression de n’avoir aucune considération, d’être traitée comme une moins que rien, alors que j’avais toujours été respectueuse avec lui. Même un chien mériterai plus de respect que ça. Je commençai à en avoir marre de ce manque de respect permanent, j’étais peu être polie et gentille, mais je n’allai pas non plus me laisser écraser et rabaisser sans cesse par lui. J’étais irritée, et triste, il me blessait, j’avais envie de m’en aller sans rien ajouter, de sortir de cette pièce, ce cet appartement, je n’avais plus envie de le voir ni de l’entendre. Enfin, après ça nous changions de sujet, mais mon humeur ne changeait pas, je me montrai alors plus froide et distante avec lui, sans pour autant être désagréable comme lui le faisait.

De te battre oui entre autre, et de soigner des blessures, d’avoir cet air toujours dur…

Il me confirma que c’était bien à l’armée qu’il avait appris tout ça, comme je m’en doutai. Cela ne me surprenait pas, mon père y avait été aussi, de nombreuses années, bien avant ma naissance, et quand j’étais petite, il me racontait souvent les aventures qui lui étaient arrivé là bas, et les histoires incroyables qu’il avait entendu, je trouvait ça passionnant. Après ça il posa sa main sur ma poitrine pour me montrer une espèce de geste de combat, sans pour autant me faire mal, il la retira rapidement. Je n’y voyais rien de mal, il n’avait pas eu l’ai de faire ça pour me « tripoter » mais vraiment pour me montrer comment cesser de faire battre un cœur humain. C’était à la fois effrayant et fascinant, comme lui. C’est après avoir longuement masser ma main, enfin, pas assez longuement à mon gout, qu’il me fit son tout premier compliment, je trouvai ça étrange d’ailleurs. Je portai ma main à son front.

Quoi, un truc positif sur moi ? Tu as de la fièvre ou bien ?

Oh bien évidement je le taquinai seulement. Mon humeur s’améliorant un peu au fil des minutes qui passaient. Après ça nous en revenions au sujet de mes parents, et du décès de mon frère.

Il est mort quand j’avais 8 ans, j’ai quitté mes parents quand j’en avais 19, je suis quand même resté 11 ans avec eux après ça. Mais tu as raison, c’était égoïste, mais tout le monde à parfois l’envie de ne penser qu’a sois tu ne crois p…

Je n’eus pas le temps de finir ma phrase qu’il envoya le verre qu’il tenait contre le mur avec force, il se brisa en dizaines d’éclats de verre, j’en sursautai doucement, plus que surprise par son geste. Je comprenais alors quelque chose que j’ignorai de lui. Il avait du avoir des soucis avec ses parents, de gros soucis, pour réagir ainsi, et je ne sais pas…j’avais l’impression de lire en lui, de le comprendre. Peu être ses parents étaient ils morts, ou alors ils l’avaient abandonné enfant ? Je n’en avais aucune idée, et je n’osai lui poser la question. J’avais voulu le retenir quand il allait sur le balcon, j’avais envie de le prendre dans mes bras pour le calmer et l’apaiser, mais je crois qu’un geste de ma part ne ferai qu’empirer les choses, après tout, il me détestait n’est ce pas.

Il répondit ensuite à ma question. J’avais donc vu juste, il avait bel et bien une petite amie. Sans savoir pourquoi, ça me fit un pincement au cœur, un fort pincement, douloureux. D’imaginer qu’il aimait une fille, qu’il était gentil avec elle, qu’il était probablement calme et doux avec elle, d’imaginer qu’il la prenne dans ses bras, qu’il m’embrasse…ça me déchirai le cœur. Je n’était pas amoureuse de Riley, je ne ressentais rien pour lui, j’essayai de m’en convaincre, mais j’étais jalouse qu’une autre puisse avoir la douceur et la gentillesse alors que je n’avais que la méchanceté, le manque de respect et la brutalité moi. J’étais jalouse qu’une autre puisse accéder à la bonne facette de lui, celle que je croyais percevoir derrière sa carapace. Ca se voyait rien qu’a la façon dont il parlait d’elle, et dont ses yeux s’illuminèrent quand il y pensait. La qualifiant de fille bien, qu’elle le complétait.


Elle à de la chance de t’avoir…

Bon sang mais QU’EST-CE QUI M’A PRIS DE DIRE CA MOI ? J’étais complètement dingue d’avoir dis ça. En réalité, je le pensai tout bas, mais je n’avais pas cherché à le dire tout haut, c’était sorti tout seul, presque contre ma volonté. Enfin, tant pis, maintenant que c’était dit... je reprenais la parole d’une voix particulièrement douce, presque un murmure.

Je suis certaine que tu n’es pas si mauvais que tu le laisse croire, je sais que tu as bon fond. Et si cette fille peu t’aider à faire ressortir tes bons côtés, alors c’est une bonne chose, je suis contente pour toi. Tu as l’air de vraiment tenir à elle.

La seule chose qui me chiffonnai un peu, elle le traitait comme « monsieur tout le monde », Riley n’était pas « monsieur tout le monde », il était…unique, il était…authentique. J’espère juste qu’elle se rendait compte de la chance qu’elle avait cette fille, et j’espérai qu’elle ne le fasse pas souffrir. Enfin, il me demanda ce que je souhaitais faire ce soir, à sa première proposition, je lui donnais un petit coup sur le bras avant de rire.

Espèce de goujat, tu as une copine et tu oses me faire une proposition aussi indécente ? Et puis, je ne veux pas que tu deviennes accro à moi, ta copine pourrait m’en vouloir, parce que c’est ce qui arrivera si on couche ensemble, tu seras accro et tu me supplieras de recommencer.

J’éclatai de rire. Bien sur je ne disais pas ça sérieusement, il devait bien comprendre sue ce n’était qu’une plaisanterie. Je l’écoutai me proposer d’autre choses, puis je me levai du canapé.

Ta seconde proposition est tentante mais… je ne vais pas t’infliger ma présence plus que ça, tu as l’air d’avoir bien du mal à la supporter. Vu que selon toi je ne suis qu’une salope aguicheuse menteuse hypocrite et en plus sans un mot de vocabulaire, il vaut mieux que je m’en aille,je vais prendre un taxi. Merci pour le bandage, à demain.

Je me dirigeai vers la porte avant de m’arrêter un instant, main sur la poignée, je me retournai vers lui.

Commande des pizzas et va voir ta copine pour manger avec elle, je suis sur que ça lui fera plaisir. Au revoir Riley.
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« Mais c’est que la jeune garde prend de la graine à ce qu’on dirait ? Aurais- tu un tant soit peu de d’orgueil et de répartie ? Je commençais à m’ennuyer dans nos discussions. La ça devient intéressant. »

Je la taquinais bien sûr. Quoi ?!! Moi, jouer, m’amuser et prendre plaisir ? Ça aussi c’était tout nouveau pour moi et comme d’habitude je cachais ma peur de l’inconnu, de ces choses que je ne maitrisais pas derrière mon éternel sarcasme. Je n’y pouvais rien, cette anxiété chronique dès que l’on me montrait une once de sympathie faisait émerger mes côtés les plus faibles. Cette part e moi que j’avais appris à refouler au plus profond de mes entrailles pour me protéger. J’avais passé tant d’années à rejeter ce qui m’avait fait souffrir. Il fallait que j’arrive à me reprendre, mais chaque coup de butoir, chaque pas que j’effectuer pour m’éloigner d’elle alors qu’elle tentait de nous rapprocher me rongeait d’autant plus. Le remord gagnait du terrain alors j’attrapais la bouteille pour boire, comme pour engloutir avec ce doux breuvage mes états d’âme. Je m’essuyais les lèvres du revers de la main et m’apprêtais à lui répondre qu’elle me tapa le bras avant de me sourire. Je me haïssais d’être aussi méchant avec elle. Et pourtant…

« Tu vas bien, tu en es sûre ? Ne t’avise pas à me toucher, je n’aime pas ça. »

Je n’appréciais pas ces contacts consistant à pousser à l’intimisme, cette proximité me mettais mal à l’aise car c’était comme accepter de lui ouvrir ma bulle et l’autoriser à venir explorer mes autres facette comme si nous étions proches. Encore une chose que je voulais éviter, alors j’utilisais ma seule arme face à elle….mon ton agressif et sec.

« Et ce n’était pas un compliment tout à l’heure, ne vas pas croire que je t’apprécie. Je m’en fous de toi. Et tu ne me connais pas alors avant de juger que je suis quelqu’un de bien réfléchis. Je ne suis pas fréquentable, pas pour toi du moins. »

Elle s’apprêtait à partir, préférant s’éclipser devant une petite amie imaginaire. Jalousie déguisée ? S’en moquait-elle royalement ou pire alors s’ennuyait-elle ? Chacune de ces idées me fendait le cœur sans comprendre pourquoi puisque j’étais censé la détester. D’ailleurs chose inexplicable je n’avais aucun motif pour la haïr. J’avais décrété cela comme ça, dès le premier jour de notre rencontre…comme à mon habitude à chacune de mes nouvelles rencontres. Sa façon de me regarder, de me parler, je compris qu’elle ne voulait pas s’imposer et je ‘étais profondément déçu si elle partait. Mais je savais aussi qu’en restant je l’exposais encore à ma méchanceté. J’hésitais donc entre la retenir d’une manière ou d’une autre pour gagner de ces si précieuses minutes à ses côtés ou bien la préserver en la laissant prendre son envol afin qu’elle échappe à une nouvelle rafale de cruauté. Elle avait tiré ses propres conclusions quant à ma relation inexistante avec une femme inexistante et je n’avais rien fait pour lui dire le contraire. J’étais énervé qu’elle n’ait pas su lire entre les lignes. Peut-être était-ce mieux ainsi, que nos chemins, parallèles de plusieurs kilomètres au début ne finissent pas par se superposer dans une fantastique union. Je la laissais parler et s’apprêter à franchir le seuil de la porte quand les paroles à venir allaient faire basculer notre destin. J’allais tenter par la suite de reprendre le contrôle…quant à l’issue allez savoir.

« Alors il va falloir que tu me dise ce que tu aimes comme pizza pour que ça te fasse plaisir.. »

Je la regardais alors qu’elle me tournait le dos. Je n’aurais peut-être rien dis si elle avait été face à moi. Peut-être espérais-je qu’elle ne prenne pas le message pour elle. Mais je n’étais pas dupe il n’y avait que nous. Sans attendre sa réponse j’allais en cuisine pour récupérer mon téléphone qui était alors en charge pour le rallumer. Je le portais à l’oreille après avoir remarqué que j’avais des messages vocaux, faisant mine de me désintéresser d’elle. Un premier message d'un "pote", car j'en avais pas vraiment et qui m'invitais à une soirée dans un bar branché qui venait d'ouvrir et qui proposait des boissons à base de venins d'animaux divers, plus ou moins forts. C'était tendance depuis quelques temps et ce bar connaissait une croissance phénoménale avec comme clients une faune et flore des plus déjantée. J'en ferais probablement partie d'ici peu car l'expérience m'excitais. L'idée de mettre sa vie en péril poussais à la curiosité. L'autre message était une succession de bruits tous plus étranges les uns que les autres avec une voix en fonds mais dont je ne percevais pas le sens des mots. Supprimant ce dernier et notant sur un post-il l'adresse du bar que je collais ensuite sur mon tableau déjà bien garni, surtout de messages périmés. Ça aussi un jour je devrais m'y pencher et faire un sérieux tri....ou bien tout jeter à la poubelle, ce qui était la meilleure option à mon sens. J'enfonçais mon portable dans la poche arrière du pantalon puis revins dans le salon.

"Alors je dois être encore plus clair ? Dois-je décider pour toi ? Dans tous les cas fermes la porte que tu partes ou que tu restes stp."


Je m'affalais dans le canapé, l'ignorant,espérant qu'elle n'ait pas compris ni retenu le sens de mes propos.


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