MATHER HOUSE ► soirée UNDERWEAR

Aie, vu sa réaction, j'aurais peut être pas du dire ça. Gee se fit un join, les mains tremblotantes, et je me dis que je dois être ridicule. Mais bon sang ! Qu'est ce qui m'avait prit de dire ça ? Je soupirai tout doucement et, plantant mon regard dans celui de la jeune fille et dit dans un murmure :

- Heu . . . tu . . . tu as raison, oui. Désolée. En fait . . . heu . . . je ne suis jamais sortie avec personne et comme tous ceux qui sortent ensemble se disent ça, je pensais que . . .

Je me tus. Ridicule. J'étais ri-di-cu-le. Rouge jusqu'aux oreilles, je repris une gorgée de ma bière pour essayer de cacher mon trouble. Mais vraiment, quelle conne j'étais. J’espérais que Gee ne me tiendrait pas rigueur de ce que j'avais dis.

La fête battait son plein depuis un moment déjà. Pourtant je venais seulement de me décider à débarquer. J'avais mis du temps à me préparer, notamment en cherchant laquelle de mes tenues ferait le plus Pin Up. J'avais opté au final pour un corset blanc à pois roses ainsi qu'un mini short blanc laissant voir mes portes-jarretelles. J'avais choisi comme chaussures des escarpins à talons hauts, chacune ornementée à l'avant d'une fleur blanche à pois roses. J'y avais ajouté un serre-cou blanc serti d'un bijou rose afin de représenter la couleur de ma maison. Cependant, choisir ma tenue ne fut pas ce qui me pris le plus de temps au final. Et oui, comme vous pouvez vous en douter ce fut ma coiffure qui me pris le plus de temps. Je trouvais qu'une coiffure style Pin Up était très difficile à réaliser mais le résultat en valait le coup. J'achevais ma présentation en me maquillant, toujours selon le thème de la soirée. Une fois certaine d'être parfaite, je fis un tour à la fête de ma maison puis rejoignis la fête des Mathers. Rien de tel qu'un peu de retard pour une entrée de star...

Gardant Briony sur mes genoux, mes bras toujours autour de sa taille, je grimaçais en voyant le regard que les filles se lançaient, surtout celui de Devon en fait qui était pire que foudroyant! Avant qu'elle ne me réponde « J’en sais rien, peut-être que tu pourrais m’éclairer? » outch! Me fixant intensément durant un instant, elle fini néanmoins par se tourner vers Briony pour la chercher (si on peut appeler ça comme ça), ce qui a mon avis était une très mauvaise idée... J'sais pas pour vous mais moi, c'est dans ces moments là que je sais pas où me mettre. Mais question embrouilles une chose est sûr, je suis le champion du monde! Non mais franchement je ne savais pas quoi lui répondre en fait, alors bah je répondais comme ça venait quoi... "Bah j'en sais rien, non ça a pas l'air honnêtement... Qu'est ce que t'as? C'est quoi le malaise?", fuck j'allais finir par (encore) m'en prendre une moi.

Sentir Hendrix autour de moi avait le don de faire accélérer les battements de mon cœur, de me rendre le sourire et de voir Devon se ramener, parler aussi sèchement à mon meilleur ami m’irrita. Si jamais eu moins d’alcool dans le sang, peut-être que j’aurai culpabilisé. Peut-être. Mais j’étais loin d’être dans cet état d’esprit là. Alors qu’Hendrix lui répondait, Devon tourna son regard vers moi. Froid, furieux, déçu, antipathique, mettant mal à l’aise, blessant. Tout ça à la fois. Et j’trouvais rien de mieux à faire que de lui sourire. Aussi conne qu’Hendrix . Au lieu d’essayer de calmer le jeu, on foutait tous les deux le bordel, on faisait en sorte que Devon pête un câble. Autant le faire à fond non ? Bah oui.. c’est quoi le malaise ? T’es jalouse ? Tu veux ma mort ? Tu veux que je me barre de ses bras ? Tu veux qu’il te porte toi ? C’est ça n’est-ce pas ? Bah nan. Trop tard. Tu aurais pu le récupérer.. tu aurais pu. Mais c’est trop tard. Voilà les paroles d’ « amie » bourrée que j’pourrais dire à Devon, mais j’n’en fis rien. J’étais pas complétement sec j’crois.

La rage et la déception montait en moi à un rythme infernal, à un point tel que je me demandais encore comment je faisais pour ne pas simplement éclater. Je regardais Briony avec cet air qui aurait pu la démolir attendant que l’un d’eux parle, dise quelque chose qui, je l’espérais, me calmerais un peu. "Bah j'en sais rien, non ça a pas l'air honnêtement... Qu'est ce que t'as? C'est quoi le malaise?" Ma tête pivota lentement vers Hendrix que je foudroyai à nouveau du regard. Il le faisait exprès ce n’était pas possible là? Soit il était trop bourré, soit il était complètement con. Dans les deux cas, il ne faisait rien pour s’aider. J’allais répondre quand la brunette sur ses genoux ajouta la goutte qui fit déborder le vase. « Bah oui.. c’est quoi le malaise ? » Je devais être aussi rouge que mon chandail et je tremblais tellement qu’on aurait pu croire que je faisais du parkinson. J’avais toujours apprécié Briony… jusqu’à ce jour. Je la regardai à son tour. En valait-elle vraiment la peine? Comment pouvait-elle me faire ça? Elle savait ce que je ressentais pour lui…. Je pris sur moi encore un peu, me tournant finalement vers Hendrix. « Le malaise!? Le malaise c’est que tu m’ignores quand j’arrive pour mieux venir dans un coin sombre et cajoler ta meilleure amie –pour rester polie- et qu’ensuite tu te la joue imbécile.» Je me tournai vers l’autre concerné. « Le malaise c’est que tu oses me faire ça après tout ce que je t’ai dis Briony! J’avais confiance en toi, mais apparemment j’ai eu tord de croire que tu étais réellement gentille. » J’avais craché ces paroles comme un venin et j’avais tout fait pour me contrôler et ne pas simplement les tuer tous les deux. Je n’aurais jamais du venir, je le savais bien trop…

Alors qu'elle se confondait en excuse, j'allumais mon joint comme si il allait me sauver la vie. J'avais l'air froide et sans coeur, peut-être que c'était un peu vrai. Les filles amoureuses me font peur, et je suis loin d'être une handicapée sentimentale, mais l'amour m'effraye, je suis parfois persuadée que le bonheur fait souvent bien plus souffrir que le malheur lui-même, parce que si t'es heureux, tu peux redevenir malheureux, alors que si tu t'enfermes dans ta petite bulle de malheur, tu finis par t'habituer et tu ne ressens plus rien. Aucune douleur, aucune émotion. Je cherchais mon verre, il était vide.

" C'est rien, t'inquiètes... J'arrive." dis-je en esquissant un léger sourire avant d'aller prendre un nouveau verre d'alcool. Vodka caramel devrait faire l'affaire.

J'étais loin d'être sobre lorsque je me souvins qu'il y avait une fête qui battait son plein chez les mathers. Je fini donc mon verre, enfilai ma veste en vitesse et quitta la fête ou je me trouvais pour rejoindre ma confrérie. Il y avait pas mal de monde, ce qui est tout à fait normal puisqu'aucune fête n'égalait les nôtres et surtout des visages qui m'étaient inconnue. Plein de gens d'une autre confrérie étaient présent et pour ma part, ça ne m'intéressait pas vraiment de faire leur connaissance. Tout ce qui m'intéressait ce trouvait au bar non loin de moi … C'est après avoir entendu la belle déclaration catastrophique d'une pauvre fille à sa nana, que je décidai d'aller me chercher à boire. J'avais tout entendu de leur échange et pour être honnête, ça me faisait bien rire, m'enfin... Voyant que Gwen avait quitter sa rouquine pour aller au bar, je la suivi discrètement et lui vola son joint, sourire malicieux aux lèvres. Cette fille ne me connaissait nui d'adam ni d'ève, mais moi j'avais souvent entendu parler d'elle et l'avait vu à quelques reprise en train de jouer de la guitare. « tu partages? » Dis-je avant de tirer une longue latte du bâton magique. « j'espère que c'est du bon au moins! » Un rire m'échappa.

Mon corps ne tenait plus en place. Il vacillait d'un côté comme de l'autre et j'avais du mal à me tenir sur mes deux pieds. « C'est ta copine là-bas? » Je pointais vers sa dite amoureuse. « Elle est jolie, mais un peu trop innocente pour toi … je crois que tu peux faire mieux.... » D'un geste vif et précis, je lui tendis ce qui lui revenait de droit et m'approchai de son oreille. « Tu me laisse tester un truc? » Je n'attendis aucune réponse de sa part et commença à retirer mes vêtements, que je lui tendis un à un jusqu'à ce que je sois complètement nue.

J'avais chaud et puis j'avais en quelque sorte envie de montrer à cette fille ce que c'était qu'un vrai corps de femme. Je plongeai donc mon regard dans le sien quelques secondes et partie vers sa copine dont j'ignorais le nom, l’entraînant de force sur le plancher de danse. « Pose pas de question ma jolie je ne veux que danser avec toi. » Oui j'étais nu, et je m'en fichais complètement … de toute façon je les retrouveraient bien assez tôt ces vêtements. Sans plus attendre, je me mis à danser contre cette fille et suivi le rythme de la musique quelques longues secondes avant de l'abandonner pour revenir vers Gee. « Merci d'avoir garder mes fringues, si tu permets! » Je lui pris mes vêtements et les enfila un à un avant de lui voler son verre que j'engloutis cul sec.

Si Devon aurait pu me flinguer avec ses yeux, j'suis sûr qu'elle l'aurait fait. Elle me fixa d'une telle façon que j'ai limite cru que des lazers allaient sortir de ses iris pour me faire péter la tête. « Le malaise!? Le malaise c’est que tu m’ignores quand j’arrive pour mieux venir dans un coin sombre et cajoler ta meilleure amie –pour rester polie- et qu’ensuite tu te la joue imbécile.», là mes yeux devinrent ronds comme des billes! Elle me faisait quoi là?! Une crise de jalousie? J'allais pour lui répondre quand elle enchaina en s'en prenant ce coup ci à Briony et ça ok j'avoue... ce n'est vraiment pas passé du tout, d'un parce que Bri' était ma best et de deux, parce que vu son état ce n'était vraiment pas le moment qu'elle en remette une couche! Je poussais donc gentiment Bri' afin de l'asseoir à côté pour me lever d'un bon, me mettant face à Devon, rapprochant mon visage du sien pour lui dire le ton levé "WOW mais tu te calme là oui?! Tu nous fait quoi là hein? Ça va pas bien toi! Bri' va mal ok? Tu crois quoi? Que j'allais la laisser comme ça dans son coin? Non désolé de faire passer son bien être avant ton plaisir personnel! Alors t'es mignonne mais tu vas vite calmer tes ardeurs là." Aïe... OK j'avoue j'avais été super dure mais en même temps c'était l'un de mes défauts, j'étais impulsif et m'énervais vite et m'emportais pour un rien et là bah... Boom, j'avais pété un câble, même si au fond, sincèrement... Ça ne me faisait pas plaisir du tout de lui parler comme ça.

Bon, énerver Devon n'était sûrement pas la meilleure des solutions et j'aurai dû m'en rendre compte un peu plus tôt.. mais c'était trop tard maintenant. La jeune femme se tourna d'abord vers Hendrix et lâcha sa colère contre lui. Jamais je ne l'avais vu comme ça, jamais j'avais vu une telle lueur dans ses yeux. Meurtrière.« Le malaise!? Le malaise c’est que tu m’ignores quand j’arrive pour mieux venir dans un coin sombre et cajoler ta meilleure amie –pour rester polie- et qu’ensuite tu te la joue imbécile.» Je sentis bien qu'Hendrix se tendit et je m'éloigna un peu de lui. Un de nous deux allait éclater à son tour. Lequel ? Je ne sais pas vraiment. Devon se retourna vers moi à cet instant et je m'rendis compte qu'avec mon meilleur ami, en fait, elle avait été gentille. Jalouse, assurément, mais douce. « Le malaise c’est que tu oses me faire ça après tout ce que je t’ai dis Briony! J’avais confiance en toi, mais apparemment j’ai eu tord de croire que tu étais réellement gentille. » Alors là, je ne sus pas quoi dire. En fait si, je savais quoi dire pour être méchante, lui faire mal en retour mais Hendrix fut plus rapide que moi, me posa sur le canapé et prit alors ma défense. "WOW mais tu te calme là oui?! Tu nous fait quoi là hein? Ça va pas bien toi! Bri' va mal ok? Tu crois quoi? Que j'allais la laisser comme ça dans son coin? Non désolé de faire passer son bien être avant ton plaisir personnel! Alors t'es mignonne mais tu vas vite calmer tes ardeurs là." Je ne l'avais pas vu venir celle-là. Pendant qu'il avait parlé, j'aais regardé pendant quelques secondes la salle de la fête et mon regard croisa un instant celui de Liam. Ce qui me troubla encore plus. Toute trace de fierté s'évapora et j'recommença à me sentir mal. Devon allait sûrement croire que tout cela n'allait être que comédie, que j'faisais exprès de faire style que j'étais vraiment pas bien pour appuyer ce que venait de dire Hendrix. Tant pis. Je me leva en tremblant très légérement. J'vais y aller, okay. Comme ça, tu seras contente et t'auras ton Hendrix pour toi. lui dis-je alors que je reprenais un peu de confiance en moi. Je me tourna vers Hendrix, en souriant légérement. Merci pour tout.. t'inquiète pas pour moi, j'vais me débrouiller toute seule. J'aurai voulu le prendre dans mes bras une dernière fois, mais j'avais un peu -maintenant- de retenue pour Devon. L'alcool commençait à ne plus faire effet.

J’avais les nerfs tellement à vif, un mot de plus et je risquais d’éclater. Non, en fait, c’est leurs têtes que je risquais d’éclater. Je tremblais toujours et essayais de me contenir après leur avoir balancé mon venin au visage. Encore, j’avais été gentille. J’aurais pu faire pire, mais les mots n’auraient plus suffit. Malheureusement pour moi, tout semblait ne pas être terminé. J’avais mit Hendrix en rogne –pour cause- et le voilà qui se levait pour venir me parler à quelques centimètres du visage. "WOW mais tu te calme là oui?! Tu nous fait quoi là hein? Ça va pas bien toi! Bri' va mal ok? Tu crois quoi? Que j'allais la laisser comme ça dans son coin? Non désolé de faire passer son bien être avant ton plaisir personnel! Alors t'es mignonne mais tu vas vite calmer tes ardeurs là." Je bronchai à peine, clignant simplement des yeux, encaissant le coup. Ce n’était pas surprenant de le voir prendre sa défense, pourtant mon cœur sembla se briser en plusieurs morceaux. Je sentis les larmes qui me montaient aux yeux et je les ravalai aussi vite. Briony se leva à son tour, ne me laissant pas le temps de répliquer. Elle semblait beaucoup moins arrogante soudainement. «J'vais y aller, okay. Comme ça, tu seras contente et t'auras ton Hendrix pour toi. » Pardon? Elle était tombé sur la tête ou quoi? Elle nous faisait quoi là? Elle se la jouait chaton épeuré? Non, ça ne marcherait pas avec moi. «Merci pour tout.. t'inquiète pas pour moi, j'vais me débrouiller toute seule. » Un instant! Je pris le bras de Briony pour la retenir près de nous. « Non c’est bon, toi tu restes, c’est moi qui part. » Je serrai les dents en sentant de nouveau les larmes me monter aux yeux. Tournant les talons après un ultime regard pour Hendrix, je me dirigeai directement vers le bar où je commandai deux shooter que j’enfilai au travers de mes larmes de rage et de peine.