It's more than I can stand

Emilia,

you fill my lungs with sweetness and i fill my head with you

« On peut dire que tu n’es effectivement pas une femme banale » avoua-t-il. Elle était même d’une précieuse compagnie même s’il avait tendance à justement un peu trop apprécier le fait de partager du temps avec elle. Emilia le rendait mou du genou, elle lui arrachait trop de gentillesses qu’il commençait à se demander ce qui clochait avec lui ces derniers temps. Depuis quand se ramollissait-il de la sorte ? Etait-ce depuis qu’il avait quitté Yale ?! Sûrement. Il était peut-être temps qu’il aille passer un cours de rattrapage à Athènes pour qu’il se rappelle de tout ce qu’il risquait de perdre à sombrer dans le sentimentalisme à outrance. « Si tu as envie de te mentir à toi-même, qui suis-je pour aller contre cela ? » rétorque-t-il alors qu’elle s’imaginait être insensible à son charme. Si c’était le cas, elle ne serait pas à rechercher constamment sa présence, à lui avoir fait un câlin. Il y avait quelque chose entre eux qu’ils le veuillent ou non. Emilia n’aimait pas l’idée qu’il la mette dans le même sac que les autres femmes et ses explications lui arrachèrent un sourire narquois. Lui accro ? Il l’était mais à son travail. Il rejetait l’idée d’être dépendant d’une femme, de se transformer en un mouton bon qu’à attendre que sa maitresse vienne lui tondre la laine sur le dos. « Pourquoi parler de piège ? Il me semble que je ne t’ai jamais dissimulé mes attentes ! Toi, moi, un lit et des gémissements de plaisir en espagnol. C’est la seule chose que je désire. Je ne t’ai pas vendu autre chose non plus » hausse-t-il des épaules une nouvelle fois. Il n’y avait rien de romantique à attendre de lui, elle le savait pertinemment. C’était à elle de taire ou non la petite voix de sa conscience car ce n’est certainement pas lui qui allait le faire. Quoique songea-t-il en croisant le regard de son père. Chrystos semblait le supplier d’épargner Emilia, de ne pas jouer avec elle. A quoi s’attendait-il ? A ce qu’il en tombe amoureux ? Qu’il l’épouse et lui fasse de jolis petits enfants ? Comment son père pouvait être encore si optimiste et si confiant en l’amour alors que sa propre femme s’était barrée du jour au lendemain ?! Par moment, il se demandait si son père n’était pas tout simplement masochiste ou trop désireux à le caser pour s’assurer que le jour de sa mort, son fils ne soit pas seul. « Je ferais mieux de rentrer ! Tu n’as qu’à continuer de danser, tu as du public et des volontaires à foison pour t’accompagner tigresse »

(Invité)

It's more than I can stand
— with Léolia

Il y a ce truc entre nous que j'aimerai effacer, gommer de la surface de ma vie, parce que c'est mal, parce que je me connais, je sais que c'est mal. Mais pourtant, je suis là, je le cherche, je cherche son regard comme ci c'était important. Je cherche son attention et je suis là, ici, à ses côtés. Il se tape la terre entière, j'en suis toujours convaincu. Mais pourtant, je suis là. Je suis face à lui. Et je finirai par le perdre. Parce qu'il n'acceptera pas le mensonge et la cachoterie et pourtant, depuis l'appel de mon médecin, je garde le sourire mais je mens. A croire que je suis trop douée dans ce domaine, devenue une pro pour cacher à mes proches mes problèmes de santé, juste pour les voirs sourire encore un peu. J'aurai dû me douter que le bonheur finirait par partir, que le calme laisserai place à la tempête, j'aurai dû le savoir, mais non, j'avais fais l'autruche et je m'étais cassé la gueule hier quand j'avais appris la nouvelle. Mais je garde le sourire, mon état n'est pas aussi grave que Chrystos et il y a cette envie de vivre en moi. Cette envie de continuer de vivre de ne rien lâcher. Comme Léo dit : je suis une tigresse. Et pour le moment, mes problèmes sont bien loin, je profite juste du moment présent. Merci. un fin sourire aux lèvres alors qu'il avoue apprécier en quelques sortes ma compagnie. Mais enfaite, c'est plus que ça, on fait plus qu'apprécier simplement la compagnie l'un de l'autre, c'est plus réel, plus profond que ça. C'est plus sincère, plus perturbant, il le sait, je le sais. On le sait. C'est plus important que ça. Je ne me mens pas à moi même. et quand viens le sujet d'un nous potentiel, d'un dérappage, je suis claire, je ne tomberai pas dans le piège parce que je vaux mieux que ça, mieux qu'une simple nuit d'étreinte comme les autres, où mon prénom se mélangerait dans sa tête avec celui de ses autres amantes. Tu gémis en espagnole toi maintenant ? oui, je détourne éfrontément la conversation et recalle ma tête contre son épaule en fixant Chrystos qui semble heureux. Aujourd'hui, il est heureux et j'en suis ravie. Mais les paroles de Léonidas me pousse à penser qu'un de nous est de trop, parce qu'on vit est de trop ici. Alors je me redresse et reprends Non reste, je suis fatiguée, je vais rentrer. Reste avec ton père, ça lui fait tellement plaisir de passer du temps avec toi tu sais. je lui adresse un sourire sympathique et rassemble mes forces pour me relever et avancer vers Chrystos pour lui faire un accolade Je vais rentrer, je commence tôt demain. Tu m'appelles d'accord ? et j'embrasse la joue de mon ami plus âgé que moi mais pourtant avec qui c'est fort et intense.

(Invité)

Emilia,

you fill my lungs with sweetness and i fill my head with you

« C’est encore plus dérangeant si tu n’en as même pas conscience mais je te pardonne ! » répliqua-t-il avec un léger haussement des épaules. Emilia avait peut-être besoin de se mentir, de faire l’autruche mais qu’importe, il ne devait surtout pas jouer avec le feu. Dans le fond, il l’appréciait réellement et il ne voulait pas la faire souffrir par égard pour Chrystos dans un premier temps mais aussi pour la remercier en quelque sorte de l’attention qu’elle avait eu à son égard au cours de la soirée. Ce n’était pas dans son habitude d’être gentil, magnanime. D’ordinaire, Leonidas se fichait bien de qui, il écrasait pour avancer. Ce n’était pas de la méchanceté gratuite mais simplement de l’indifférence. Les autres ne l’intéressaient pas le moins du monde. Il détestait même son prochain, trop de parasites dans sa vie. « Tu avais très bien compris de qui je parlais » répondit-il avec un léger sourire amusé. Entre eux, cela resterait sans nul doute un mystère, un fantasme, un regret. Ce genre de pensées ne lui allaient pas, il en avait marre de réfléchir, marre de ressentir. Il voulait retrouver la quiétude de son cerveau où seule la froide détermination avait sa place. Pour cela, il fallait qu’il rentre chez lui, qu’il s’enferme ou qu’il retombe dans ses plus grands travers. Cela faisait longtemps d’ailleurs qu’il ne s’était pas adonné à cette pratique ! Il faut croire qu’il s’était ramolli depuis son arrivée à Harvard il y a un an et demi. « Tu n’es pas obligée de te priver de cette soirée, mon père, je peux le voir quand je veux » soupire-t-il mais Emilia avait fait son choix et était déjà près de son père pour l’embrasser. Chrysto hocha la tête et la laissa partir non sans se promettre de parler à son fils, entre hommes. Il craignait avoir été trop loin avec cette histoire et voulait s’assurer que ce dernier ne commette pas d’idiotie pour s’empêcher de ressentir les choses. Par moment Chrystos était effrayé de la manière dont son fils était brisé, par sa faute. Comment avait-il pu laisser son père entrer dans la vie de Leonidas ?! En ce qui concerne ce dernier, il était déjà en train d’allumer une clope, rejoint par son ex coéquipier pour parler d’enquêtes comme à leur habitude.

TOPIC CLOS.

(Invité)

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