L'anniversaire de Chrystos est enfin là, et je suis ravie de le voir en aussi belle forme, pour l'avoir vu à presque pas sortir de son lit, mal et sans force, je suis heureuse aujourd'hui d'être là, de rencontrer ses amis, de rencontrer le monde qu'il a cottoyer avant la maladie. Je reconnais les personnes avant même qu'elles se présent tout simplement parce qu'il m'en a tellement parlé que les connais un peu enfaite. Mais pourtant, dans ce bonheur ultime que je vois dans les yeux de Chrystos, quelques chose me dérange, me perturbe : depuis le début, j'ai le sentiment que Léonidas me fuit, qu'il reste loin de moi et je ne comprends pas. Ca me vexe, ça me perturbe ... C'est quoi son problème ? Ca y'est, il m'a vu dans l'hôpital donc maintenant je n'existe plus ? Je suis gommée de son univers ? Ca me frustre, j'avoue, ça me dérange. Et mon regard trahit mon état d'esprit en dépit de mon sourire accroché à mes lèvres. Chrystos semble voir claire dans tout ça, car quand je le vois, je lui saute dans les bras, un grand sourire aux lèvres Encore joyeux anniversaire Chrystos ! et il semble ravi que je sois là. Mon regard se perd néanmoins un instant vers Léo qui sort dehors, passe la bais vitrée. Mon ami me taquine et je lui adresse un sourire amusée Qu'est ce qu'il a ? ouais je comprends pas, j'avoue. Sa réponse semble me mettre sur la piste Il aime pas les cabots ? j'arque un sourcil, je comprends encore moins enfaite. Mais au lieu de répondre à mes interrogations, Chrystos me délaisse pour aller rejoindre ses amis et je lui adresse un sourire en le regardant s'éloigner.

Je reste quelques instants immobile, perdue dans mes pensées, perdue dans mes songes, je le cherche du regard mais il doit toujours être dehors. Je suis dans l'incompréhension la plus totale, dans le questionnement, je ne comprends pas enfaite. La dernière fois, il me lâchait pas et là, plus rien. Un soupire d'agacement et mon sourire reprend place sur mon visage avant de sortir par la baie vitrée et de la refermer derrière moi, avançant vers lui, lui lançant un regard Alors, t'as décidé d'éviter la foule ou juste moi ? qu'il soit claire. Parce que moi, j'aime pas franchement le jeu du feu et de la glace, je peux pas rester dans le questionnement même si au final, on est depuis un moment dans un sac de noeud. Prisonnier de nos actes et de ce truc qu'il y a d'irrémédiable et d’incontrôlable. Je le toise du regard, lui tournant autour, passant une main dans le haut de son dos quand je passe derrière lui. Je le cherche, je cherche son regard enfaite. Je cherche à comprendre.

Chrystos m'explique sans m'expliquer, me lance dans un flou artistique en parlant des Cabots puis plus rien. Il ne dit rien et c'est ça le pire, pourquoi ne me dis pas simplement ? Léonidas lui a dit un truc ? C'est quoi le délire ? Les questions fusent dans ma tête alors qu'il me demande de profiter quand même de la soirée et je lui adresse un grand sourire alors qu'il s'éloigne Garde moi une danse, je vais t'apprendre le Tango. un sourire amusé envers mon ami et je finis par perdre mon regard dans le vide, à la recherche de cette silhouette.

Je finis par le retrouver dans le jardin, lui et son aire boudeur, je l'ai vu enchainer les clopes avec cet air sur le visage que je ne lui connaissais pas jusqu'à lors enfaite, il semble perdu ? Sur la réserve ? Et quand il me voit, je sens un instant qu'il hésite à partir, c'est presque vexant. Blessant. Je l'interroge en le toisant du regard et sa réponse ne m'éclaire pas plus. Il tire sur son baton de la mort qui se consume peu à peu, doucement. Je suis si désagréable que ça ? alors là, il les enchaine. Je lui tourne autour, ne le quittant pas des yeux. Ma main passe dans le haut de son dos avant que je lui fasse face à nouveau. Il me demande ce que je fais. Ca se voit pas ? Ca te dérange ça aussi ? arquant un sourcil interrogatif, je croise les bras, face à lui. Il enchaine et ses paroles me choc, me surprenne. C'est quoi son délire ? Je lui vole habillement la clope qu'il a de coincé entre ses lèvres en reprenant Tu comptes attraper un cancer des poumons en te les pourrissant comme ça ? enfaite, j'élude ses paroles, je réponds pas à ça, j'en ai pas envie. Je tire sur son baton de nicotine, ça me brûle la gorge, ça fait longtemps que je prends plus ce genre de merde. Mon regard ne lâche pas le sien. Non, j'peux pas.

Je m'étonne à le chercher des yeux, à le chercher dans la pièce qu'il vient de quitter. Et je le retrouve dehors, je le retrouve assis sur une chaise, je le retrouve loin de tout le monde, planqué dans son coin, avec un air renfermé et boudeur, bien loin du tombeur que j'ai eu l'occasion de rencontrer. Quand j'arrive à sa hauteur, je lui demande pourquoi, pourquoi se trouve t-il ici ? Seul ? Alors que la fête est à l'intérieur et qu'il doit connaitre presque tout le monde dans ce genre de sauterie. Sa réponse se fait sans appel, je lui adresse un regard réprobateur, presque d'incompréhension. C'est quoi son problème ? Pourquoi il en parle alors que je n'en ai pas dis mots ? Depuis quand tu écoutes ce que je dis ? je lui adresse un air interrogateur alors que mes pupilles cherchent une réponse dans son regard. Mais ne trouvant rien, je lui tourne autour, ma main effleure son dos, avant de lui faire face à nouveau. Il m'attaque quand je pose une question et je me contente de hausser les épaules. Il peut tenter de me vexer, ça ne fonctionnera pas. J'ignore sa remarque comme j'ignore parfois ses paroles. Je me contente de piquer sa clope d'entre ses lèvres pour la glisser entre les miennes, tirant une taffe après une remarque sur son comportement et le fait que le tabac tue. Il n'a pas assez de son père avec le cancer ? Il reprend les remarques et tatant son jean et je me contente de me pencher en avant, mes mains appuyer contre les accoudoir de sa chaise pour lui faire face, yeux dans les yeux. Je libère une main pour extirper la cigarette d'entre mes lèvres et souffler la fumer avant de dire Certes. et de lui adresser un sourire, mon regard planter dans le sien. Et il continue avec ses questions, il les enchaine et je ne suis pas décidée à répondre. Tu comptes rester ici encore longtemps ? parce que sinon, je m'asseois, je vais pas rester debout encore des yeux, ni penchée en avant comme ça. Mon regard ne lâche pas ses pupilles brunes qui m’hypnotise. Je remets le bâton de la mort entre mes lèvres, pour tirer dessus à nouveau, dans le plus grand des silences.

Il y a ce truc qui ne s'explique pas. Il y a ce truc qui ne se contrôle pas. Il est là, dans le jardin, à bouder comme un gosse rejeter et j'y vais, je vais le voir, je vais lui parler, je suis attirée par lui, c'est étrange, c'est intense mais je finis par me retrouver là, devant lui. Je le toise du regard, je le cherche alors qu'il me repousse, alors qu'il se montre froid et distant et je n'arrête pas, je devrais mais je fais le contraire enfaite, je cherche à allumer la mèche, je le cherche. Toi raisonnable ? je le regarde avec cet air interrogatif avant de reprendre C'est de m'avoir vu à l'hôpital ou bien de savoir que je suis féministe qui te pose problème ? en soit ce sont les seules explications qui expliqueraient pourquoi il agit comme ça, pourquoi il me calcule pas du jour au lendemain, sans prévenir, brutalement. Alors je tire sur la corde, je lui vole sa clope qui se retrouve coincée entre mes lèvres rosées, penchée en avant mes yeux bruns se plantent dans les siens dans un silence infinie alors que je tire dessus et que je souffle en douceur la fumée. Je lui demande si il compte rester là encore longtemps et il râle encore. Et je ne réponds pas à sa question. Qu'est ce que ça peut me faire qu'il reste ou pas ? J'sais pas. J'ai envie qu'il vienne à l'intérieur. Avec tout le monde. Il finit par reprendre son bien, en râlant encore et je lui adresse un sourire amusé Rien qu'une ? oui je le taquine, on a toujours été comme ça depuis le début après tout. Il lâche sa cigarette par terre après avoir constaté qu'il n'y en avait plus. Un rire à l'intérieur attire son attention. Chrystos semble profiter de la fête, il a raison. J'irai après. Je veux tester un truc avant. je lui adresse un grand sourire alors que je l'entends grommeler dans sa barbe un truc sur Athéna. D'une main, je fais en sorte qu'il me regarde Bouge pas. je lui adresse un sourire avant de m'asseoir sur ses genoux et ... de lui faire un câlin. Je sais qu'il n'aime pas, mais je tente quand même. Le goût du risque ou l'envie de me prouver que c'est rien entre nous, pourtant, tout me dit le contraire. Et ça fait chier.

Son ignorance m'irrite et me pousse à aller vers lui, à lui parler, même si il se montre méchant et froid. Même si il se montre inflexible et dur. Enfaite, je crois que je l'aime bien. Et même ses paroles me touchent pas. Non, c'est faux. Il ment. Ca lui faisait pas rien, je l'ai senti. Très bien. Tant mieux. au moins, c'est pas pour ça et c'est pas plus mal. Ses paroles suivantes pourraient me moucher mais je réplique, je laisse rien passer Elle ouvre les cuisses plus rapidement ? je pensais qu'il aimait le challenge. Mais après tout, peut importe. Je suis juste pas prête à arrêter. Pas prête à poser les armes et renoncer, j'sais pas pourquoi mais je peux pas. Alors je le cherche, j'arrête pas, j'enchaine les paroles, je le regarde, je me laisse transpercé par son regard brun. Combien ? oui je le cherche, oui je tire la corde et oui, je m'en amuse. Je le lâche pas. Je continue. Je finis par lui dire de ne pas bouger, c'est presque un ordre vu mon ton en dépit de mon sourire. Je vais tenter une expérience, un truc risqué vu son côté renfermé. Il me répond en râlant et je me contente de lui sourire. Avant de faire ce geste improbable et je sens son être se tendre alors que je m'installe sur ses genoux et que mes bras entourent son cou. Ses mains se posent sur mes hanches pour essayer de me dégager mais je m'accroche. Je suis une tenace. Aussi forte qu'un Koala sur un arbre. Je te fais un câlin magique ! il a son corps tout raide tout tendu et il continue ses paroles, enchainant ses mots et ses paroles me font sourire. Crier de plaisir ? Tu me ferais quoi au juste pour que j'arrive à un plaisir pareil ? je tente de lui changer les idées pour qu'il arrête de me pousser car moi je suis pas prête de lâcher. Il finit par me demander en un murmure de le lâcher, d'une voix éteinte, brisée. Il me fait mal à parler de la sorte, j'aurai jamais imaginer entendre une telle souffrance dans une supplication de sa part. Alors non, je le lâche pas. Je le serre un peu plus contre moi, en silence. J'ai rien à dire de plus enfaite, je me contente d'agir.