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Ma meilleure amie m'fait voir la vie autrement.
Leticia & Harley.
Je voyais mes doutes se confirmer suite à sa réaction. Elle était presque hautaine, vexée ou je ne sais pas quoi. Elle me lançait sa phrase pré-conçue qui dit qu'elle s'en fout, alors que tout d'elle prouve le contraire. Ses yeux, son corps, tout montre qu'elle est en train de me mentir. Je soupire, attrapant un t-shirt à me mettre sur le dos. Je ne voulais rien répondre qui pourrait aggraver la situation, plus qu'elle ne l'est déjà. Jamais je n'aurai pu imaginer un seul instant que je pouvais coucher avec elle, et maintenant que c'est fait, et que je vois ce que ça provoque, je me mords les doigts d'avoir cédé. J'aurai dû attendre encore après Aly, ou je ne sais pas, mais sûrement pas de consumer le sexe avec Leticia. J'étais vraiment blasée, pour le coup. « Pizza. » répondis-je simplement, m'éloignant légèrement d'elle, pour la regarder de plus loin, pour mieux l'observer s'enfoncer dans son mensonge, dans sa fuite qui résulte de la mort d'une lueur qui n'est plus dans ses yeux. « Tu ne sais pas mentir, Leti. Tu mens peut-être aux autres, ou encore à toi-même. Mais t'as jamais su me mentir. Je sais que t'as mal vécu le jour où Bastian a abusé de moi et que tu te sens fautive de pas avoir été là pour me sortir de cette torture, même si tu l'as jamais dit clairement. Et là, t'as cette même expression sur le visage, celui du mensonge que t'as du mal à cacher. Et j'veux pas que tu me mentes, tout comme j'peux pas te mentir. Mais comme tu ne veux pas entendre certaines choses, je te les cache, c'est tout. Mais arrête de me mentir. » finis-je par lui dire, pour évacuer toutes ces idées qui traversaient mon esprit. « Tu es ma meilleure amie depuis toujours, tu as toujours été très importante pour moi. Et j'ai pas envie que ça change, sauf si ça te fait du mal... » dis-je en m'asseyant sur le bord du lit d'une de mes colocataires. Lui faire du mal en ne partageant pas les mêmes sentiments, ça serait dégueulasse de ma part. De ce fait, je préférais mettre toutes les cartes sur la table. Et la voir pleurer, ça me faisait chier. Parce que je me sentais coupable de ses larmes, à ne pas l'aimer comme elle voudrait certainement que je l'aime, en aimant Aly depuis mes seize ans, sans interruption, malgré la souffrance qu'elle a provoquée en moi, d'avoir cédé pour finalement regretter de voir l'étendue négative. « Pourquoi t'es désolée ? » lui demandais-je finalement. J'allais mettre la pizza à chauffer, le temps que cette discussion se passe, et qu'on parvienne à mettre toutes les choses à plat. Il fallait que je lui dise que j'aimais toujours Aly et que je l'avais revue, mais chaque chose en son temps. Ca finira par entrer dans le sujet de conversation.
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