Deux gamins au parc aquatique

Isaiha voyait bien que le départ de Bonaventure attristait beaucoup sa petite-amie ou encore Summer. Il ne pouvait pas réellement dire qu’il ne comprenait pas son ami car se retrouver cloué à nouveau dans un fauteuil roulant était une dure épreuve. Sans le soutien de Capucine et de Casey, sûrement serait-il reparti dans sa communauté pour panser ses peurs liées à son handicap. « Tes responsables te donneront un autre collègue non ? Si cela se trouve, tu t’entendras bien avec lui. Laisse lui sa chance » répondit-il avec son éternel optimisme et sa bonté à toute épreuve. Son agression n’avait pas changé ce trait de caractère : Isaiha restait confiant dans l’être humain même s’il se donnait peut-être avec un peu plus de réserve. « Je chercherai une recette de cheesecake… Ma mère en faisait quand nous étions plus jeunes mais je serais bien incapable de savoir comment elle le faisait. Les hommes n’étaient pas des habitués de la cuisine » plaisante-t-il. Le Lowell n’était pas un grand cuisinier, c’était même tout le contraire mais il apprenait petit à petit et s’appliquait afin que cela soit bon. Maintenant, il avait une motivation supplémentaire : nourrir sa belle. « Il ne faudra pas trop abuser sinon je risque de devoir passer le reste de l’année à faire du sport pour perdre toute cette graisse » rigole-t-il. Vu l’alimentation riche des amish, c’était peu probable qu’il fasse pire ! Heureusement pour lui, il aimait les efforts physiques -et dieu seul sait qu’il n’en manquait pas d’en faire en tant que palefrenier.

« Oula moi, travaillant avec l’internet ? Je crois qu’il me faudra encore quelques années d’apprentissage. Les fleurs m’intéressent moyennement. Je préfère les plantes médicinales. Je trouve cela tellement merveilleux de réaliser que Dame Nature nous offre autant de merveille. Sais-tu que pour chaque chose qu’elle crée, elle en invente son prédateur ? Elle est certainement le plus grand des psychopathes » dit-il sur un ton passionné. La nature le passionnait, c’était fou comme il pouvait en parler durant des heures et des heures. « Je sais que l’argent ne sera pas un problème mais je ne compte pas être dépendant de toi toute ma vie. J’ai envie de me réaliser par mes propres moyens… Tu sais, cela me déplairait pas d’avoir un ranch » dit-il avec un petit sourire en coin. « Seulement, je ne vois pas comment je pourrais faire pour te délaisser… Je pense que tu serais la première à me rappeler à l’ordre » ajoute-t-il pour la taquiner avant de l’embrasser et d’écouter son propre rêve. « Peut-être réaliseras-tu ton rêve à la retraite ? Après tout, c’est l’occasion de commencer une nouvelle vie n’est-ce pas ? » répondit-il alors qu’elle se levait pour mieux lui tendre la main. « Avec plaisir… si tu me prends par les sentiments, je te suis jusqu’au bout du monde » s’amuse-t-il à dire en marchant main dans la main vers le premier glacier qu’ils rencontreraient.

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« Je verrais bien... » Capucine n'avait pas envie d'avoir un nouveau collègue. Elle voulait retrouver Bonaventure et partager ses trucs de geek. La brune savait qu'elle n'aurait pas les mêmes délires avec le prochain qu'avec Bonaventure. Enfin, elle n'y pouvait rien, c'était comme ça, c'était tout. La jeune femme retrouva bien rapidement son sourire alors que Isaiha disait qu'il chercherait une recette pour elle. Il savait prendre de sa chérie ce garçon là. La jeune femme lui vola un baiser. « T'es un amour. Et je suis certaine que ce sera délicieux !! » Lança t-elle, déjà très impatiente qu'il commence. « Je t'aiderai à faire du sport ! On fera du sport de chambre ! » Lui murmura t-elle tout en l'observant d'un œil coquin. Capucine adorait taquiner Isaiha avec ça, surtout en public. Il n'en était que meilleur quand ils se retrouvait tout seuls, dans l'intimité. Ou sur le toit d'un immeuble.

La jeune femme tentait d'aider son amoureux à trouver une voie qui lui convienne mais Isaiha semblait un peu perdu. La Dunster semblait presque perdre pied, ayant la sensation que rien de ce qu'elle dirait ne pourrait le satisfaire. Un léger rire franchit les lèvres rouges de la Dunster, amusée par la réplique de Isaiha concernant Dame Nature. « Ah non, je ne savais pas. J'ai hâte que tu m'en parles !! » Elle adorait terriblement de le voir aussi passionné par ce qu'il faisait. Capucine pouvait rester des heures à l'écouter parler en l'admirant avec un léger sourire qui ne quittait jamais ses lèvres. Elle pouvait lui poser mille questions, comme si elle cherchait à aspirer les connaissances du Lowell en buvant ses paroles. « Quand on vivra ensemble, tu ne voudras pas de mon aide financière ? Il faudra bien que je paie les factures moi aussi non ? » Fit-elle dans une moue boudeuse. Hors de question qu'il la mette de côté par simple fierté. La jeune femme finit par se lever, amusée. « À la retraite je ferais des tas de voyages dans le monde entier !! » Pas le temps pour un hôtel. « Aller, allons manger, gros gourmand ! » Capucine marchait tranquillement près de Isaiha, lui tenant la main. Elle s'arrêta devant un glacier et observa les parfums présents finissant par opter pour une pot de quatre boules avec noisette, noix de coco, chocolat noir et une au nutella. « Au fait, la prochaine fois qu'on ira à Londres, je vais t'emmener chez une amie de Maman. Elle tient une petite boutique d'huiles essentielles qu'elle fait elle même. Ça pourrait te plaire comme travail et je suis certaine qu'elle sera ravie de te montrer comment elle s'y prend et ce qu'elle fait. Elle en a pour tout ! J'adore celle pour les maux de tête, elle sent tellement bon ! Mais je n'en ai plus et la dernière fois que nous sommes allés à Londres, on a pas eu le temps de passer en acheter ! » Il est vrai que Capucine avait complètement oublié d'y aller, ayant trop aimé d'avoir Isaiha à ses côtés durant ce voyage.

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Isaiha n’aurait jamais imaginé apprécier autant le fait de prendre soin d’une femme. Il avait toujours pensé que les rôles se devaient d’être inversés car il avait vécu toute sa vie dans un modèle patriarcale avec la femme s’occupant du foyer et le mari travaillant. Pourtant, il aimait vraiment faire la cuisine mais ce qu’il préférait, c’était les desserts. Gourmand ? Il l’était complétement et il assumait. « Du sport en chambre ? Va devoir en faire beaucoup, beaucoup et encore même plus que cela » dit-il avec un petit sourire qui se voulait innocent. Capucine avait gagné une grande bataille auprès de son cher et tendre car jamais il n’aurait également imaginé avoir une libido aussi débridée. Il l’explorait petit à petit certes mais il se montrait beaucoup moins timide qu’avant.

Petit à petit, il se montrait passionné, beaucoup plus ouvert en sa compagnie. Il n’hésitait plus à parler de son passé, à s’ouvrir sur son ancienne communauté. Il avait vraiment envie de partager des choses avec elle et pas uniquement en tant que couple. Isaiha souhaitait conserver leur dynamique amicale car à ses yeux, elle restait également sa meilleure amie. A ce titre, il voulait pouvoir tout lui dire. Il avait fait des erreurs en se fermant sur des sujets comme son addiction. Il ne souhaitait plus commettre ce genre d’erreur. On peut dire que ce premier Spring Break était l’occasion de prendre de bonnes résolutions, de repartir sur un bon pied. « Pour t’en dormir, je te raconterai tout ce qu’il y a à savoir sur la Nature » plaisante-t-il avant de secouer la tête. « Non bien sûr que non mais j’ai envie également d’être indépendant, de ne pas compter uniquement sur toi. Si tu n’aimes être une femme entretenue, il en va de même pour moi. Je veux pouvoir me réaliser par moi-même pour m’épanouir, ne pas compter uniquement sur toi ou sur ton aide » tenait-il à faire valoir son point de vue avant de l’embrasser avec tendresse afin d’effacer cette petite moue boudeuse. « Le jour où l’on vivra ensemble, nous partagerons les frais » ajoute-t-il, loin d’être fermé quant à un avenir sous le même toit. « J’espère bien être à tes côtés pour tes voyages » s’amuse-t-il à répondre alors qu’ils s’en allaient vers le premier glacier qu’ils trouveraient. Une fois leurs glaces commandées et entre leurs mains, ils reprirent leurs marches pour continuer de visiter le parc aquatique. Isaiha ne savait pas quelle boule attaquer la première : fruit de la passion, cassis, pêche ou melon. Il opta pour un peu des quatre tandis que sa petite-amie lui vantait la boutique d’une amie de sa mère. « Ce serait avec plaisir. Tu te rappelles de quelle huile essentielle il s’agissait ? Je peux essayer de t’en trouver une. Sinon, pourquoi ne demandes-tu pas à ta mère de t’en acheter et de te les envoyer ? » lui propose-t-il. « J’adore la glace !! » avoue-t-il après coup, en se régalant. « Je peux goûter tes parfums ? » demande-t-il avec un sourire qui se voulait séducteur pour la faire craquer.

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« On ne sortira plus de la chambre ! » Rit elle doucement. Et ce n'était pas elle qui allait se gêner pour ça. La jeune femme avait très souvent envie de Isaiha au point que parfois, elle hésitait à le réveiller la nuit. Mais elle ne le faisait pas, le trouvant trop adorable en le voyant endormi si paisiblement. Elle n'avait pas le cœur à le réveiller. Et puis, même si son envie restait inassouvie, la jeune femme préférait venir se coller contre lui pour qu'il glisse son bras autour d'elle, se rendormant ainsi blottie contre son amoureux. Capucine avait repris goût au partage du lit avec un homme. Elle n'arrivait même presque plus à se défaire de Isaiha, n'aimant pas beaucoup dormir sans lui. Elle ne pouvait pas le séparer de Casey et elle ne songeait même pas à le faire mais parfois, elle aurait préféré qu'ils ne soient pas obligés de vivre dans des appartements différents. Capucine avait envie de rentrer le soir et de retrouver son amoureux entouré de Texas et Rags, vautré sur le canapé en train de regarder la télé ou en train de réviser. Elle avait envie de pouvoir venir se coller dans ses bras et de l'embrasser après une dure journée de travail. Capucine fit une petite moue boudeuse qui s'envola rapidement avec le baiser de Isaiha. La jeune femme n'avait pas envie de continuer la conversation qui tournait autour de l'argent. Elle ne voyait pas Isaiha comme un homme entretenu mais plutôt comme son petit ami avec qui elle avait envie de réaliser des rêves et des projets. « Bien sur qu'on va partager ! Je ne vais pas te laisser vivre avec moi aux frais de la Reine ! » Le taquina t-elle en lui tirant la langue. « Et j'espère aussi que tu feras parti de mes voyages... Vraiment, je l'espère... » La jeune femme avait envie de se projeter avec Isaiha, pas simplement de vivre l'instant présent. Elle voulait pouvoir faire des projets, vivre avec lui et, peut être, l'emmener à Londres avec elle à la fin de ses études. « Je n'ai pas demandé parce que je pensais en acheter à mon dernier séjour à Londres et aussi parce que je n'y pense pas quand je parle avec ma mère ! Ouh, les femmes tu sais, elles ont parfois tellement de choses à se dire ! » Capucine adorait dire qu'elle et sa mère étaient de vraies pies bavardes. « Quant au nom, j'ai oublié ! » La Dunster mangeait tranquillement avant de tendre son pot au Lowell. « Tiens... On échange ? Mais ne mange pas tout hein ! » Capucine le laissa prendre son pot de glace avant de prendre le sien, goûtant aux parfums qu'il avait prit. « Ils sont bons les sorbets ! Avec l'été qui arrive, je vais pouvoir remplir mon congélateur de glaces. On va pouvoir se faire des milk-shake !! » Et Capucine raffolait des milk-shake. En fait, elle raffolait de la nourriture tout court.

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L’avenir pouvait être effrayant par moment et Isaiha était bien placé pour le savoir car en quittant la communauté amish, il avait fait un saut dans l’inconnu. Il y a encore quelques semaines, il aurait été incapable de se projeter dans l’avenir autrement que comme un ancien amish paumé. Aujourd’hui, il pouvait dire avec exactitude ce qu’il voulait : un avenir auprès de cette femme. Capucine était plus qu’une simple petite-amie à ses yeux : elle représentait tout ce qu’il avait attendu dans la vie. Il ne l’avait su que tardivement mais à présent, il refusait de fermer les yeux. Il voulait des semaines, des mois, des années à ses côtés pour vivre, voyager, être heureux. La vie se chargerait de placer des obstacles sur leur chemin mais il n’avait pas peur, il savait qu’ils pouvaient triompher de tout tant qu’ils gardaient leurs mains jointes. Oh tout ne serait pas tout rose, il en avait conscience. Des disputes, ils en connaitraient mais l’amour était un travail de tous les jours. Il l’aimait mais il comptait bien mériter son amour à chaque jour par des petites attentions du quotidien. « Dommage, j’aurais pu payer en nature » s’amusa-t-il à dire sans prendre conscience du double sens de ses propos. Lui, dans sa tête, il voyait des fleurs, des bons petits plats… Un échange de bons procédés et non des avances sexuelles. « Je l’espère aussi car je n’ai pas envie de respirer dans un monde où tu n’y es pas » avoue-t-il sans détour. Le suicide était un acte puni par l’Eglise mais il y avait bien des façons de se considérer mort ou vivant. Un cœur définitivement brisé vous privait de vie aussi assurément qu’une pendaison. « Oh j’en doute pas. Je me rappelle encore de la fois où j’attendais que tu finisses de parler à ta mère au téléphone. Il me semble que j’ai fini par m’endormir » la taquina-t-il tandis qu’ils échangeaient leurs glaces. « Je vais essayer de me retenir » rigole-t-il en goûtant sa glace. Autant la noix de coco, la noisette et le nutella passèrent, autant le chocolat noir lui arracha une grimace. Ce n’était pas son truc ça ! « Jamais goûté ! » reprit-il le fil de la conversation tout en évitant un enfant qui courrait sans regarder où il allait. « Les enfants sont pleins de vie ! » nota-t-il avec une touche de tendresse. « Tu crois qu’il y aura de la place au karting ? » demanda-t-il comme un gamin capricieux. C’est qu’il mourrait d’envie d’essayer un nouveau jouet.

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« En nature ?? Tu comptes me payer en choux et en carotte ?? » Capucine éclata de rire, taquinant Isaiha. Elle se doutait bien qu'il ne parlait pas de cette nature là. Enfin, elle l'espérait tout du moins. Quoi que connaissant Isaiha, il n'avait même pas idée de ce qu'il se passait dans la tête de la Dunster. Mais l'idée qu'il est des pensées innocentes et elle des pensées coquines l'amusa. Le fait qu'ils ne voient pas forcément la même chose ne la dérangeait pas, au contraire. Elle pouvait s'amuser à le faire marcher très longtemps par moment. Elle ne se moquait jamais de lui de manière méchante mais toujours parce qu'elle le trouvait adorable quand il était tout naïf comme ça. De toute manière, ce mec était un chaton. Son chaton. Mignon tout le temps. Toute gonflée d'orgueil et d'amour pour Isaiha, Capucine avançait tranquillement, sa petite main fine dans la grande main de son amoureux. Elle se sentait légère et amoureuse et elle n'avait pas envie que tout s'arrête. Que rien ne s'arrête d'ailleurs. Elle l'aimait, elle lui avait dit et elle ne pourrait plus jamais nier l'avoir dit. « Hey !! Il fallait t'occuper !! Toi aussi tu es très bavard quand tu parles de tes passions comme... hum... Oh, les plantes tiens !! » Le taquina t-elle en plissant le nez avant de lui tirer la langue. La demoiselle avouait elle même qu'elle était très bavarde quand elle discutait avec sa mère. Au moins, elle ne s'en cachait pas ! Le couple échangea ses glaces pour goûter. Capucine aimait bien les goûts de Isaiha mais elle préférait les siens. Elle avait remarqué la grimace de son Lowell quand il avait gouté le chocolat noir et s'était retenue de rire. Elle rendit le pot à Isaiha, récupérant le sien. « Les milkshake, ce sont des boissons à base de crème glacée et de fruits frais !! J'ai un livre de recette à la maison si tu veux ! » Capucine observa l'enfant partir sans se retourner, ne s'étant même pas excusé. « Et pleins d'impolitesse... » Sûr que son enfant à elle ne serait pas comme ça. Enfin, elle songeait à ça mais elle n'en savait rien au final. Capucine observa l'heure. « On peut y aller maintenant si tu as envie. Mais en général, il y a toujours de la place ! » La brune termina sa glace, jetant le pot dans une poubelle avant de reprendre la main de son amoureux. « Sinon, on peut refaire un tour de toboggan ! C'est comme tu as envie mon cœur ! » Ah ça, il n'y avait pas à dire. Isaiha était comme un coq en pâte avec Capucine. Elle avait tendance à suivre les envies du Lowell. Pas qu'elle se prive, au contraire. Elle avait remarqué qu'ils avaient les mêmes gouts.

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« Je pensais bien plus à des travaux de bricolage ou en te cuisinant de bons petits plats » rigole-t-il sans se douter un seul instant qu’il puisse y avoir une connotation sexuelle à cette histoire de paiement en nature. Qui sait, un jour, sera-t-il moins naïf concernant les mœurs de ce monde moderne mais en attendant, pour sûr que cela contribuait à son charme. Il était tout de même déconcertant pour lui de noter la facilité qu’il avait de vivre en couple avec Capucine. Tout était naturel entre eux qu’il ne se posait aucune question. Il n’avait simplement qu’à avancer et se laisser porter par le mouvement. Sa petite-amie le complétait par ses différences qu’elles soient au niveau de sa personnalité que de son expérience de vie. Lui, il lui apportait peut-être cette stabilité et ce calme qui lui faisaient défaut à certains moments. Ensemble, ils étaient plus forts et ce qui les liait autrefois grâce à leur amitié ne faisait que se renforcer au fil du temps. Auprès d’elle, il arrivait à se projeter dans l’avenir et surtout, il trouvait sa place. Est-ce pour cela qu’il ressentait moins le manque lié au jeu ? Sûrement. Sa petite brune l’équilibrait à sa façon et rien que pour cela, il ne l’aimait que davantage. « C’est pour ça que tu me demandes de te parler de mes plantes quand tu as sommeil ? Je t’endors ? » se moqua-t-il volontiers de sa propre manie à se montrer extrêmement bavard sur la question.

Les glaces, les milkshakes, il se diversifiait culinairement parlant et cela lui plaisait bien que certains goûts le faisaient encore grimacer comme le chocolat noir. Trop noir pour lui ! Isaiha préférait de loin ses propres parfums de glace et ne fut pas mécontent de pouvoir récupérer son pot. « Je sens que nous allons tester toutes les recettes du livre dans ce cas » prévoit-il avec un grand sourire avant qu’un garnement ne manque de les bousculer. « Certains manquent de savoir-vivre mais ils sont pleins d’énergie » commentait-il avec un sourire bienveillant. Isaiha serait sûrement un papa gâteau si jamais, l’aventure d’être père le tente à nouveau. « Alors j’opte pour le toboggan, celui qui termine par un saut dans la piscine puis après, nous pourrions tester le karting » décida-t-il en se débarrassant à son tour de son pot terminé. « C’est parti ! » dit-il en la soulevant sur son épaule pour la faire rire. Bien sûr, il la laissa redescendre quelques mètres plus loin mais que ne ferait-il pas pour lui arracher tous les sourires de la Terre ?! Au moins, leur journée au parc aquatique se poursuivait dans une ambiance enfantine.

TOPIC CLOS.

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