jour 5 - Il n'y a que toi qui rime avec moi (Ash)

Echange de textos avec miss Strauss. D’abord, je me fis taquin, parce que c’était ça être normal non ? Elle voulait faire du kite, sauf qu’on s’envole avec cette activité, le jeu de mot était facile, et je lui rappelais son défi malicieusement : pas le droit de s’envoyer en l’air. Mais vite, et comme trop souvent dernièrement, ça dégénérait… Elle pensait que je ne voulais plus passer de temps avec elle, tout ça parce que j’avais finalement posé la date du jeudi pour aller surfer et le sujet défi glissait indéniablement sur une pente glissante. Je finis par me lever, sautant dans un short de bain, T shirt et tongs, pianotant qu’elle n'avait qu’à se préparer, j’arrivais, terminant le tout sur une note d’humour en parlant de mon amour caché pour Marin. Noie le poisson Denys, noie le bien… Je me rendis ensuite sur la plage, direction le stand de location de planche, j’en choisis deux et les posai sur le sable pour commencer à les préparer en attendant que ma blonde préférée arrive, espérant que ce moment aquatique allait permettre de retrouver un semblant de normalité entre nous. Oui, parce que Ash en maillot, l’eau salée dégoulinant sur son corps parfait, ça n’allait pas me filer de crampe dans mon short de bain bien sûr… Enfin, pour le moment, paraffine en main, je waxais la surface de la planche, sans vraiment me poser de question sur la suite de ce moment. Visiblement, Ash avait choisi l’option : croire que j’étais encore à fond sur mon ex et peut être que c’était pour le mieux…

@Ashleigh H. Strauss HJ : Mel, je suis nulle en gestion de date and co, donc tu vois en fonction du rp avec Marin et tout quelle date tu veux, tu me redis et j'édite dans le titre ok ?

Ce début de spring break se passait pas forcément comme tu l'aurais imaginé. Tu allais de découvertes en découvertes et principalement concernant Denys. Votre relation avait prit un autre tournant. Il avait fait cet aveu, que tu ne croyais pas, pensant bien trop qu'il se mentait à lui même pour oublier son ex, donc tu continuais d'agir comme la bonne copine, la meilleure amie. Lui, par contre, tu voyais qu'il était différent. Au feu de camp ça avait commencé et quand tu lui avais parlé du kitesurf, voulant passer un moment avec lui, t'avais eut cette sensation que lui ne voulait pas passer du temps en ta compagnie. Comme s'il avait changé d'avis sur ce sb que vous deviez profiter à deux. Tu comprenais pas et ça t'énervais, ça te faisait même de la peine. Tu te gênais pas pour lui dire ta pensée et il proposa aussitôt que tu mettes un maillot pour aller tout de suite faire du surf. Sourire aux lèvres, tu acceptas tout de suite, retrouvant ta bonne humeur. Sautant dans un de tes nombreux maillot deux pièces, tu pries une serviette de plage, ton téléphone, enfila des tongs et direction la plage. Il faisait parfaitement beau et déjà chaud malgré que c'était le matin. Lunette de soleil sur le nez, tu avanças vers le lieu de rendez vous, pour voir Den' au loin, en train de s'occuper des planches. Sérieux, ne te voyant pas venir, son regard bien trop posé sur la planche dont il prenait soin, tu te plantas devant lui et la planche, les mains sur les hanches. C'est bien ici qu'à lieu le cours de surf avec Monsieur Zacharias ? dis-tu le sourire aux lèvres, un petit rire sortant de celles ci, tout en remontant tes lunettes sur ta tête. T'étais contente de le voir à nouveau, seul, partageant un moment qu'avec lui, et non entouré de vos amis ou d'autres étudiants. Ce matin, c'était que lui et toi. Tu promets que tu seras conciliant ? Parce que tu voyais déjà toutes les gamelles que tu allais te prendre et les tasses que tu allais boire. Et t'étais peut être pas l'élève la plus studieuse, de nature taquine et à faire l'andouille, surtout quand t'étais en présence du jeune homme.

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Je me concentrais sur nos planches, wax en main, et ça évitait à mes pensées de partir dans tous les sens. Juste ma main qui frottait le bois de la planche avec le produit adéquat et c'était tout. Jusqu'à ce que j'entende sa voix. Relevant la tête vers elle alors, non sans que mes prunelles ne s'attardent sur ses jolies jambes, un sourire ourla instinctivement mes lèvres. "C'est bien ici mademoiselle Strauss." Répondis-je alors, entrant directement dans le jeu du prof et de l'élève. Oh le maillot. Elle était sublime. Et c'est seulement à cet instant là que je réalisais combien ce cours allait être un supplice. On était en Jamaïque,  et en eaux chaudes donc... Pas de.combinaisons en neophrène à mettre et pour le coup c'était bien dommage parce que ça m'aurait sûrement aidé à me concentrer sur autres choses que sur ses courbes divines. Je redressai ensuite pour m'approcher d'elle alors qu'elle me demandait d'être conciliant. Et comme toujours pour chasser un malaise, j'optai pour l'humour. "Je suis plutôt sévère comme prof, surtout avec les élèves turbulents qui saccagent les chambres d'hôtel. " Lancai-je avec un petit air faussement menaçant. Parce que quand on me connaissait on savait que sévère était plutôt mon antonyme. C'était juste histoire de plaisanter et de la faire flipper un peu. "Allez on va commencer par faire une série de 20 pompes." La charriai-je en expliquant, reprenant le fil de notre discussion par sms là où on l'avait laissé  : "parce que contrairement à ce que tu penses et à ce que la majorité des gens pense, en surf, Y'a pas que les jambes qui comptent les bras aussi ont un rôle important. Alors va falloir utiliser tes biceps." La taquinai-je avant de me mettre à rire. "Je déconne pour les pompes, fais pas cette tête là. Allez viens."  Ma main attrapa la sienne, tirant doucement dessus pour l'attirer jusqu'à moi et venir embrasser sa joue en riant... Rire qui s'étouffa au contact de ma bouche contre sa peau... OK,  même le plus innocent des bisous n'aurait plus la même connotation désormais. Je la relâchais en me raclant la gorge, retournant un peu précipitamment vers nos planches. "Alors t'es prête pour ton baptême de surf?"

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A peine à la hauteur du jeune homme, posée devant lui, debout et droite, tu demandais si le cours avait lieu ici. Et il rentra dans ton jeu, confirmant la chose en utilisant lui aussi ton nom de famille. Tu appréhendais ce cours parce que tu savais que tu allais passer plus de temps à tomber à l'eau que sur la planche, mais tu allais pouvoir passer un moment rien qu'avec Denys et ça ça valait surement toutes les chutes et tasses d'eau. Tu lui demandas tout de même d'être conciliant, l'amadouant comme tu pouvais. Mais c'était pas trop ça. Sa remarque pour te rappeler ton petit plan carnage dans sa chambre te fit sourire tout en essayant de le cacher, comme si c'était vraiment mal, comme si il te réprimandait vraiment. Au moins il en rigolait là, ce qui était une bonne chose et ce qui te fit te remémorer la scène de son arrivée. Marin qui t'avais entraîné en panique dans un des placards pour ne pas vous faire surprendre, sauf que ton téléphone avait été en pleine vue et que la discrétion c'était pas votre fort au winthrop comme à toi. Promis, je serai une bien meilleure élève. C'était peut être mal de faire une telle promesse te connaissant. L'assiduité n'avait pas été ton fort fut un temps pendant ta période rebelle ou tout ce qui importait à tes yeux étaient de faire chier ton père, seul moyen pour toi d'avoir un peu son attention. Il te croit surement pas vu qu'il exige vingt pompes. Tu hausses un sourcil, regard qui veut dire qu'il peut toujours courir pour que tu fasses les pompes. Alors qu'il repart pépère sur la discussion que vous n'avez pas fini par sms. Le surf c'est pas surtout les jambes qui souffrent mais aussi les bras. T'es blonde certes mais quand même, tu sais que le surf t'es debout sur une planche et que tu tiens sur les jambes pas les bras, alors t'avais pas comprit. Et pourquoi les bras ? T'es curieuse de comprendre et tu lui montres ainsi que tu fais pas cette activité juste pour être avec lui mais que ça t'intéresses et que t'es envie de savoir quelques trucs qu'il va surement pouvoir t'apprendre. D'ailleurs tu enchaînes : tu en fais depuis combien de temps du surf ? T'es loin de tout connaître de la vie du jeune homme mais justement t'as envie d'en savoir toujours plus. Puis il se rattrape pour le coup des pompes -même si tu comptais pas les faire- et il t'attire à lui pour déposer un bisous sur ta joue. Bisous qui étire un sourire, tu croyais qu'il allait encore se la jouer comme au feu de camp, à te priver d'un bisous comme si tu avais la peste. Ouep t'avais vraiment pas aimé qu'il te snobe comme ça, se concentrant sur Léo à la place. Il s'éloigna et tu hochas la tête face à sa question. Ou baptême d'eau on devrait dire non ? Tu rigoles à ton propre clash. T'es honnête, tu vas pas t'improviser surfeuse. Tu sais bel et bien que ça va être une grosse galère pour toi mais si tu sais tenir sur des talons de quinze centimètres, aiguilles en plus, tu peux bien tenir à plat sur une planche non ? Okay le sol lui au moins il bouge pas quand t'es perchée sur tes talons, quoique, après quelques verres il est plus très droit... Si je m'en sors bien j'ai droit à un massage, par contre si je m'en sors mal, t'as droit à un massage, deal ? Avec toi tout fonctionnait à la carotte. T'avais toujours besoin d'un enjeu pour rendre la chose plus sympa et surtout te motiver à te surpasser.

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 Prof sévère et intransigeant moi ? Ouais on y croyait… En tout cas, j’optenais une promesse de la jeune femme d’être une meilleure élève. Tout aussi crédible que moi quoi. Et histoire de rentrer dans mon rôle, je commençais le « cours » en réclamant d’Ash qu’elle fasse une série de pompes. Regard et haussement de sourcils plutôt clair. « Allez t’as dit que tu serais une meilleure élève alors hop hop hop… » répétai-je en continuant de jouer les exigeants avant d’expliquer, revenant sur notre discussion précédente, l’importance des bras dans l’activité qu’on s’apprêtait à faire. « Tu vas vite t’en rendre compte… » rigolai-je. Pas de force dans les bras = jamais debout sur sa planche. Parce que bon, oui, il fallait des bonnes jambes, un bon équilibre sur la planche ensuite, il fallait aussi un bon timing, savoir prendre la vague au bout moment, mais il n’y avait pas que ça, il fallait pousser sur ses mains et sur ses bras pour se redresser et finir en un quart de seconde debout, mouvement qui avait peut être l’air anodin comme ça, quand on voyait les surfeurs faire mais qui à force d’être fait et répété, surtout quand on débutait, vous arrachez les bras et vous permettez de redécouvrir chaque petit muscle qui composait votre haut du corps. Et puis, il n’y avait pas que ça : « Tu penses que tu vas y aller comment au large là bas ? » Pas de moteur sur nos planches. « Va falloir ramer… Et d’ailleurs on rame aussi pour prendre les vagues alors… » Et puis Ash se demandait depuis combien de temps je pratiquais : « J’ai commencé après qu’on soit partis de Grèce, lorsqu’on a emménagé à Miami. Je devais avoir dix, douze ans… » Et puis après je n’avais jamais arrêté, mes nombreux voyages durant mes années de vadrouille m’ayant permis de découvrir des spots géniaux où surfer. Alors mon regard se reposa sur le sables quelques secondes : « Pompes. Et on ne discute pas jeune fille. » répétai-je avec un petit air strict qui dura juste un quart de seconde, pouffant devant sa bouille, je finis par lui dire que je plaisantais, pour les pompes du moins, et l’attirai contre moi pour un bisous… Avant de m’éloigner aussi sec, feignant de retourner auprès de nos planches. Petit rire quand elle reformula mes paroles à sa façon : « Baptême de l’eau oui, j’espère que t’as été sage hier soir ? » Je redressai alors les yeux vers elle, curieux d’entendre sa réponse, et pas que pour savoir combien de tasses elle allait prendre tout à l’heure. Elle se lança alors une sorte de défi personnel de réussite qui m’arracha un rire, reconnaissant bien là le côté joueuse de ma coloc. « Attends, attends, faut qu’on définisse ce que tu entends par s’en sortir bien ou mal ? On met le seuil de chutes à ne pas dépasser à combien ? » parlementai-je alors, me concentrant plus sur le challenge que sur son enjeu. Oui parce qu’en entendant rien que massage, j’aurais du refuser… Ca ne servait à rien de se faire du mal, de se tenter avec quelque chose que je savais ne pas pouvoir avoir… Ou alors peut être qu’au fond de moi, je commençais à accepter l’idée qu’avec Ash, j’allais devoir me contenter de ça. Des moments de complicité, parfois un peu plus de proximité, mais c’était tout…

Cette séance de surf s'annonçait sympa, ou pas. Peut être que tu allais souffrir plus que ce que tu ne l'imaginais mais au moins tu allais passer du temps avec ton meilleur ami. Qu'est ce qu'il fallait pas faire pour avoir un moment rien qu'à vous deux ? Une chance que tu étais vraiment intéressée par le surf aussi. Tu veux en savoir plus donc sur le pourquoi ce sont tes bras qui vont en baver et pas juste tes jambes. Mystérieux, il te dit rien, juste que tu vas le savoir bien vite. Continuant sur le fait de ramer pour aller au large. Ah oui, tu n'y avais pas pensé à ce détail. C'est avec un sourire d'ange que tu lui dis : je pensais que tu allais me pousser alors que je serai sur ma planche, je te pensais gentleman... Ben quoi ? Tout prétexte était bon pour faire le moins d'effort possible... Mais tu le connais assez pour savoir que ça ne se passera pas comme ça. Alors tu le questionne sur depuis quand il fait du surf. Ça remonte à une bonne dizaine d'année et tu ne peux t'empêcher de l'imaginer avec dix ans de moi, sur sa planche de surf, à apprendre comme toi aujourd'hui. Tu aurais aimé voir ça. Et qu'est ce qui t'a donné envie d'en faire ? Tes frères ? C'était la première raison qui te venait en tête sachant combien il est famille et proche de ses frangins. La discussion continue et il poursuit son rôle de prof te réclamant les pompes. Tu rigoles puis tu reprends aussitôt ton sérieux. Je ne sais pas comment on fait des pompes, j'ai besoin d'un exemple. Bien sûr que tu sais mais pourquoi pas en profiter en lui en faisant faire à lui ? Denys te demande alors si es prête et tu avoues que tu vas surtout te baptiser avec l'eau qu'avec le surf, ce qui le fait rire. Oui j'ai pas beaucoup bu hier soir, j'étais posée avec Aaron sur la plage. Il craque bien pour Léo, j'ai de quoi m'occuper avec les deux dis tu fière de toi. Den' sait combien tu aimes jouer au cupidon, il en a fait les frais et il l'a constaté aussi avec Agatin. Tu aimes bien mettre ton grain de sel et aider tes amis à se foutre en couple. Ce qui est comique quand toi t'es incapable de voir ce qui se passe sous tes yeux te concernant. Et tu finis par proposer un deal au mather pour si tu t'en sors bien avec ce cours ou non. Un moyen de te motiver et à la fois d'ajouter du piquant. Dix chutes ? Quinze ? Je sais pas moi, ça dépend combien de temps on va en faire aussi pour établir le nombre de chutes. Ouais tout dépend si tu essayes pendant une heure, trente minutes ou juste une vingtaine. Je te laisse établir le nombre de chutes comme ça ça m'aidera à être meilleure et à gagner ce massage. Un petit sourire en coin et un haussement de sourcils, t'as bien envie d'être l'heureuse gagnante du défi. Tu la vois déjà au loin la fatigue de cet apprentissage. On s'y lance ? Plus que prête, le sourire aux lèvres, tu déposes ta serviette sur le sable, ton téléphone et tes lunettes de soleil bien cachés à l'intérieur de la serviette, par précaution. Allez n'est pas peur si je m'en sors, tu perds juste un massage le taquines tu, retirant tes tongs et attrapant une des planches. C'est que c'est pas tout léger ce truc. Si jamais je me noies et que c'est mon dernier jour sur cette terre, dit à Lucky et Léo que je leur file mon dressing, donne à Ivy tous mes cds de musique, a Marin dit lui qu'il a intérêt de semer la zizanie dans des couples en mon honneur, a Ilhan qu'il me dédie un petit discours à son futur mariage et toi, toi, promet moi de prendre l'argent nécessaire pour aller rendre visite à ton frère en Australie. Voilà ton "testament" était fait au moins. Enfin à ta façon.

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Je voulais jouer le sévère maisle naturel revenait au galop. En effet c'est beaucoup plus pédagogue que je commençais déjà à lui expliquer la technique pour aller au large. "On appelle ça faire la tortue..."  Et en fait on bouffait surtout du sel pour pouvoir passer cette zone où les vagues se brisaient, passer la barre, comme on disait dans le jargon. En tout cas, elle, elle avait envisagé une autre solution et avec un petit rire sadique je repliquai: "Ça c'est le traitement de faveur pour les élèves qui ne massacrent pas ma chambre..." Dans le fond, elle le savait bien que je n'allais pas la laisser s'épuiser à trop ramer si je la voyais en difficulté. Et rien à voir avec mon côté gentleman ça,  c'était juste mon côté Denys, incapable de laisser les gens en galère. "Je crois que le surf est arrivé au moment de ma vie où j'avais besoin de ça, d'une passion, d'un truc pour me vider la tête... C'était un peu compliqué dans la famille à l'époque..." Déménagement, on avait quitté la Grèce, on avait perdu Thalya, Emrys parti en froid avec mon père, Arte qui ne comprenait pas, Priape qui se laissait entraîner par de mauvaises fréquentations... Ouais c'était pas pour rien qu'il flippait de me savoir mather, qu'il avait crisé en apprenant pour la Jamaïque... Il avait flirté avec le monde de la drogue à l'adolescence et si il s'en était sorti, il restait très prudent et méfiant pour ses proches. Je touchais pas aux drogues dures, mais même pour la fumette je n'osais pas lui en parler en sachant très bien ce qu'il en penserait. Je repris mon rôle menaçant ensuite pour répéter mon envie de la voir exécuter ses pompes. "Tu te moques de moi ?" Me marrai-je alors qu'elle m'assurait ne pas savoir en faire. "Bon, on va s'entraîner sur les petites vagues au bord pour commencer comme ça tu echappes aux pompes."   Et puis je la questionnai sur sa soirée de la veille apprenant alors qu'elle l'avait passée avec Aaron. Je souris en l'entendant une fois n'est pas coutume jouer les marieuses... " Non mais Ash, tu devrais sérieusement songer à ouvrir une agence matrimoniale."  Je l'écoutai ensuite se motiver pour la séance de surf à venir, lançant le challenge de chute. "20. Tu vas tomber plus de 20 fois." Répondis-je alors sûr de moi sur le fait qu'elle allait tomber au moins ce nombre de fois là. J'étais bon joueur car j'aurais pu volontairement mettre un chiffre bien plus bas juste pour m'assurer la victoire. Mais je me rappellais bien de mes débuts, même si ça remontait à longtemps désormais, et je me souvenais du découragement ressenti parfois. "Et on va surfer une petite heure je pense... Enfin si ça te va?" Prête motivée, elle assemblait ses affaires sur le sable et j'en fis de même retirant mon T shirt et le jetant sur ma serviette, d'une manière bien plus anarchique et bien moins ordonnée que ma.coloc. Je la regardais attraper sa planche en me faisant son testament : "Tu vas pas mourir enfin commence par.." Et là je m'approchai d'elle pour saisir le cordon qui était accroché à sa planche, me penchant pour venir attacher l'extrémité, en velcro, autour de sa cheville, scratchant le leash délicatement : "...attacher ta planche à ta jambe... Règle de base." Je me redressai, allai attraper ma planche pour faire de même. "Et tu sais que je veux pas de ton argent..." C'est toi que je veux... " Donc on va commencer aux bords pour éviter que tu commences à me lister les chansons que tu voudrais pour ta sépulture..." Lancai-je moqueur en avançant jusqu'au rivage où de petites vagues sympa venaient se briser. Bien pour commencer non? "Commence par les prendre sur le ventre en te laissant glisser."  Comme les gosses le faisaient souvent.

Tu avais toujours réponse à tout. Quand il annonça qu'il fallait ramer jusqu'au large avec la planche, tu lui annonça que tu comptais sur lui pour te pousser plutôt et à sa réponse tu avais déjà la tienne toute trouvé. Généralement le traitement de faveur c'est quand les élèves passent sous le bureau du prof dis tu du tac au tac. Et sachant que tu étais passé sous le bureau du prof Zacharias, tu avais droit à ta faveur, non ? Ça marche pas comme ça ? Vous enchaînez sur depuis quand il en fait et qu'est ce qui l'a fait se lancer dedans. Tu l'écoutes attentivement, ton sourire qui s'estompe devant ses explications. La famille c'est toujours compliqué, t'es bien placée pour le savoir même si toi tu n'y accorde plus de l'importance. Tu ne réponds donc rien, parce que quoi dire ? C'est assez tendu entre vous pour creuser dans des sujets délicats de ce genre. Un simple sourire, sincère, suffira. Alors qu'il continue dans son délire des pompes et que tu trouves l'excuse de ne pas savoir comment en faire. Tu choques le jeune homme qui finalement annule les pompes. J'ai comme l'impression que tu annules parce que tu sais que je vais prendre encore plus cher dans l'eau et tu rigoles. Tu peux pas lui en vouloir si c'est le cas, tu serai pareil. Quant à ta soirée de la veille, t'as la chance que tu n'aies rien fait de bien fou. Soirée sur la plage, avec des inconnus puis Aaron qui tombe sur toi, vous avez fini par passer un moment ensemble, à parler pas mal de Léo. Si j'arrive pas à ouvrir mon cabinet vétérinaire, ouais, je crois que je me lance dans une agence matrimoniale. Tu vas voir dans quelques semaines ils sont ensemble Aaron et Léo. Dans quelques mois ça sera Marin et Agathe. Ensuite, faudrait je m'occupe d'Ivy, sinon elle allait finir encore accrochée à Wade, ou pire sur Cole. Il allait falloir lui trouver un mec à celle la, et vite ! Puis tu décides de te motiver avec un objectif et un gain à la clé surtout : un massage si tu t'en sors ou tu fais un massage si tu galères trop. Pour définir ce que signifie bien s'en sortir ou non, Den' opte pour donner un nombre de chutes à ne pas dépasser. Tu le laisses choisir et il opte pour 20, ajoutant bien que tu tomberas plus que ça. Rassurant. En une heure en effet tu risques de tomber bien plus que ça, mais t'es une optimiste et surtout compétitrice. Va pour 20, je marche. Planche prête, toi prête également, tu attrapes ta planche et Denys qui était habillé jusque là, retire son haut. Bordel. De. Merde. Tes yeux se posent sur son torse et... s'y perdent. Y a pas à dire il est vraiment plus que bien bâti et le voir ainsi te rappel samedi dernier, quand tu t'es rendue dans sa chambre pour l'allumer et que c'est toi que tu t'es allumée et frustrée. Il a un sacré corps, impossible de le nier. Le truc c'est qu'avant tu n'y prêtais pas attention, mais depuis votre coucherie si, et depuis samedi dernier fallait reconnaitre que c'était pire. Y avait comme cette attraction, inexplicable, démangeante... Tu t'attardas plutôt sur une connerie à dire, faisant ton testament au cas où tu y laissais ta peau aujourd'hui. Ton meilleur ami tenta de te rassurer, se penchant pour venir attacher, à ta cheville, un cordon qui était accrochée à la planche. Ouais ça commençait bien si tu faisais des boulettes comme ça. Tu le remercias et à son refus d'argent que tu avais cité dans ton testament, tu te retournais pour lui faire face. Je préfère que mon argent se retrouve entre tes mains, te permettant d'aller voir ton frère, tes frères même, plutôt que dans le compte de ma soeur ou à nouveau à mon père. Tu connaissais le grec depuis même pas un an mais pas photo qu'il comptait bien plus dans ta vie que ton géniteur ou celle avec qui tu partageais un nom de famille. Et son bonheur de le savoir avec ses frères c'était aussi ton bonheur. Tu penses que ça passerait ? Eux et moi ? Curieuse de savoir si Priape et Emrys pourraient t'apprécier, tu tâtais le terrain pour une idée qui avait germé dans ton esprit il y a de cela quelques semaines déjà. Tu finis par écouter les consignes, suivant le mather à la trace. Bon pour avoir mater plus d'un surfer en Angleterre quand tu étais plus jeune, tu savais un peu comment t'y prendre. Une fois dans l'eau, tu déposes la planche à la surface et tu grimpes sur celle ci, position assise, une jambe de chaque côté. Un regard à ton meilleur ami, tu t'allonges sur la planche, essayant de te concentrer et de faire abstraction de son torse musclé, coupé en huit parties bien distinctes qui étaient ses abdos. Là tu accrochas le devant de la planche et te laissa porter par les vagues. Ta planche avança d'elle même. Ca va comme ça ? demandas tu confirmation au brun en jetant un regard en arrière, ce qui te fit déconcentrer et... chavirer de la planche pour finir à l'eau. Remontant à la surface, repoussant tes cheveux en arrière, tu te mis à rire. On va peut être dire 30 chutes. Pas honteuse, tu préférais te foutre de ta propre gamelle qu'en faire un drame.

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Tac au tac, l'expression -traitement de faveur- lui faisait penser au passage sous le bureau, allusion qui ne pouvait que me faire repenser à notre coucherie. Je la détaillais un instant, un petit sourire se dessinant malgré moi sur mes lèvres. Ne te lance pas là  dedans Denys... On avait dit prof sévère, pas le prof profiteur..."Je crois que de toute façon tu as un défi qui t'interdit les passages sous bureau donc..." Donc tu rameras... Et d'ailleurs, j'étais sympa je lui faisais cadeau des pompes. Elle y échappait mais devinait très bien que le pire restait à venir dans l'eau. Petit rire amusé et je m'intéressait à sa soirée de la veille. Calme apparemment mais qui avait éveillé son instinct de marieuse. Ce qui me faisait envisager une reconversion pro. Mon rire redoubla en entendant ses futurs projets : "Tu veux de l'aide de ton assistant cupidon préféré ? " proposai-je en commençant déjà à réfléchir à un candidat pour Ivy parmi mes amis célibataire. "Dante il irait bien avec elle non ? Ou ce winthrop que t'as rencontré à l'inter compét, Nate, c'est ça ? " Denys ou comment se débarrasser subtilement mais surement de la concurrence... "Et toi alors ? Quand est-ce que tu t'occuperas de ton propre cas?" M'amusai-je à lui demander tout en redoutant la réponse. Je crois que je préférais encore la voir célibataire volage, endurer les récits de ses aventures dignes de son calepin, plutôt que de la voir se poser en couple avec un autre... On posa ensuite les termes d'un petit challenge histoire de motivée la demoiselle pour être une élève modèle. Massage pour elle si moins de 20 chutes,  massage pour moi si elle en faisait plus. Et elle en ferait plus. Virant mes affaires, t-shirt en boule sur ma.serviette,  je lui apprenais la règle numéro 1: toujours attacher sa planche. Elle aurait pas besoin d'un testament comme ça , et puis je l'emmenerais pas en eaux dangereuses. Elle soutenait quand même qu'elle préférerait son argent entre mes mains plutôt qu'entre celles de sa soeur ou de son père. "Et moi je préfère ne pas en voir la couleur si ça veut dire que tu n'es plus là..." C'est quoi cette discussion morbide ? Une vie sans Ash ? C'était juste impensable désormais. Elle faisait partie des essentiels. "Et ça ne va pas mieux avec ta soeur alors ? " Demandai-je en rebondissant sur ses propos.Et quand elle me questionna sur mes frangins j'eus un sourire et une réponse immédiate :"Je vois pas comment on pourrait ne pas t'aimer..." Impossible donc que cela se passe mal. "Mais faut juste éviter de fumer le chichon devant Priape. Il est un peu rigide sur ce point." Avec son passé ça se justifiait aussi. Bref commençant le cours on fonçait à l'eau avec nos planches.  Sans trop s'éloigner du bord histoire de prendre les petites vagues qui s'échouaient sur la plage. J'observai la première tentative de la jeune femme, lui soufflant la consigne de ne pas chercher à se mettre debout d'abord, prendre la vague allongée sur le ventre pour se familiariser aussi avec le courant et la sensation de se laisser porter. Elle réussit plutôt bien jusqu'à ce moment où elle se retourna vers moi et finis à l'eau. Je grimpais sur ma planche, glissant jusqu'à elle, debout, plus habitué et descendit lorsqu'elle remonta à la surface en riant. Elle négociait déjà les conditions du pari. "On a dit 20 c'est non négociable." Rigolai-je en tendant ma main pour l'aider. "Plus que 19..." Et j'ajoutai : "J'ai oublié de te dire : regarde toujours droit devant toi. Pour maintenir ton centre de gravité."

Ton esprit déplacé ne pouvait que rebondir sur le fait que par traitement de faveur, tu pensais aussitôt à passage sous le bureau. Phrase qui sortit aussitôt de ta bouche alors que Den' avait une réponse tout aussi trouvée à ce traitement de faveur : ton défi d'abstinence. Vous me faites chier avec ce défi lâchas-tu un peu en râlant, mais pas méchamment. Tout le monde ne cessait de te le rabâcher, pourtant tu en n'avais pas besoin, tu le savais très bien que t'avais interdiction de coucher. Valait mieux parler de tes manies de jouer au cupidon, hier soir Aaron n'y ayant pas échapper, concernant Léo, ton amie d'enfance. Oui je veux, t'es pote avec Aaron, pique le gentiment. Je lui ai filé le num de Léo, donc je pense que c'est bien partit mais sait-on jamais. Si tu peux le pousser vers elle et moi vers lui, tu lui fis un clin d'oeil pour approuver le tout. Comploter avec lui sur ce genre de choses tu aimais bien. Ca faisait revenir votre complicité que des fois tu sentais plus trop là dû à des broutilles. Et en tant qu'assistant de cupidon, il proposa quelques personnes pour Ivy, principalement deux winthrops dont un tu étais très proche. Enfin, était très proche ? T'avais pas eut de nouvelles de Dante depuis un moment et même en l'ayant acheté aux enchères. Dante ? Tu plaisantes ? Elle me tue si je fais ça, elle était déjà absolument contre que je flirte avec, mais Nate... c'est pas une mauvaise idée. Brun, plutôt pas mal, pourquoi pas ? Ils iraient pas trop mal ensemble. Pointant ton index vers le mather, tu hochais de la tête, signe que tu approuvais l'idée. Ce Nate était vraiment cool, tu avais bien sympathisé avec, même s'il avait besoin de sortir plus souvent vu qu'il ne connaissait pas le beer pong jusqu'à que ce soit une épreuve de l'inter compét. Puis le sujet tourna sur toi, sur ton cas. Qu'il te demande ça te fit penser un peu plus qu'il se voilait la face et qu'il était toujours sur Gabrielle. Moi ? Le jour où j'arrêterai de voir tous mes amis malheureux en amour peut être ? Ca te donnait vraiment pas envie en voyant Lucky comme elle en bavait avec Cole, Ivy qui avait couru après Wade pendant une vingtaine d'années pour ne jamais l'avoir eut, juste souffrir, Denys qui passait son temps depuis la rentrée scolaire à en baver aussi avec l'eliot. A quoi bon s'occuper de ton cas si c'était juste pour souffrir et se faire briser le coeur ? Oh non, c'était bien mieux de profiter et ne pas te poser. Puis tu sais pas la dernière ? J'ai retrouvé un ami d'enfance, ici, qui était ma première fois. Et tellement persuadé que Denys était encore bien trop obnubilée par l'eliot, que tu lui disais ça normalement, comme si ça devait rien lui faire. T'étais vraiment nulle quand tu t'y mettais ! Du coup ce défi c'était à la fois une mauvaise chose, comme pour ne pas repartager un moment avec cet ami d'enfance, mais à la fois une bonne chose, parce que devant Denys torse nu, c'était une chance que ce défi soit là... Ca t'empêchais de dépasser la limite que tu t'étais franchie, limite qui devenait dure à t'imposer au vu du corps du grec et de ces sensations que tu ressentais, comme si son corps t'appelait. Nope, impossible. C'est ton meilleur ami et tu voulais pas le foutre dans la case sexe. Si seulement il avait été moche, boutonneux et tout mince, ça aurait été plus simple. Mais plutôt bien musclé, c'était dur de résister. Au moins tu te rinçais les yeux, ça c'était pas interdit. Temps de passer aux choses sérieuses, tu pris ta planche en faisant un testament rapide au cas où tu surmontais pas ce cours, noyée par une tasse d'eau, une crampe ou bien une mauvaise vague. Tu souris quand il avoue ne pas vouloir voir la couleur de cet argent car ça signifiait plus de toi. Un amour. Qui rebondit sur le sujet Ayma. Non, elle ne cesse de me dire qu'elle a fait des efforts, plusieurs pas vers moi, mais que moi je fais aucun effort, sauf que je la crois pas. Elle fait des "pas" juste à travers son tél, je suis pas bête, je sais qu'elle changera pas tant que sa vengeance aura pas eut lieu. Depuis que tu avais couché avec son fiancé de l'époque, elle c'était jamais vengé, et tu savais qu'elle attendait juste le moment opportun pour faire ça, t'étais pas dupe. Valait mieux parler de ses frères à lui, ta curiosité se demandant si le courant passerait avec les autres Zacharias. Ne pas fumer, je retiens répètes-tu, espérant un jour faire leur connaissance. Une fois à l'eau, sur la planche, tu te mets en place, à plat ventre, pour prendre les vagues. Tu tiens, pas difficile, jusqu'à lui demander son avis, le regarder à l'arrière et tomber. Remontant à la surface, dégageant tes cheveux du visage, tu vis Den' devant toi, te tendant une main alors qu'il voulait pas négocier. Attrapant sa main, il annonça que tu étais à 19 chutes restantes, te donnant un conseil : regarder devant. Je vois dis-tu, tirant alors sur sa main pour le faire tomber de sa planche et qu'à son tour il finisse sous l'eau. Rigolant de ton petit tour, tu lui envoyas un bisous avec tes lèvres, histoire de bien le charrier. Règle n°1 : toujours se méfier d'une fille, surtout une Strauss dis-tu d'une voix joueuse et comme si tu faisais à ton tour la prof. Tu essayas finalement de remonter sur ta planche pour une nouvelle tentative.

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