Moment à deux à la Nouvelle-Orléans

La nouvelle-Orléans se révélait être un cadre magnifique pour un couple. Isaiha ne se laissait pas de visiter tous les recoins touristiques de la ville, main dans la main avec Capucine. Sa petite-amie avait accepté de l’accompagner pour ce voyage et il ne l’avouerait jamais mais se coucher et se réveiller dans le même lit qu’elle était réellement un enchantement. Leur complicité ne faisait que se renforcer au fur et à mesure qu’ils passaient du temps ensemble. Il l’aimait, il ne pouvait plus nier ce sentiment mais quelque chose l’empêchait de dévoiler ces derniers à la principale intéressée. Isaiha n’arrivait pas à prononcer ces petits mots de peur de perdre Capucine ou de s’entendre répondre qu’elle l’aimait mais qu’elle ne pourrait jamais l’aimer autant qu’elle avait aimé Jorah. Il fallait être particulièrement stupide pour jalouser un mort n’est-ce pas ? Pourtant, c’était le cas. Le lowell n’arrivait pas à s’ôter de l’esprit qu’il ne serait surement jamais le numéro un dans le cœur de sa belle. Bien sûr, il respectait énormément son histoire passée et il était prêt à accorder de la place à Jorah mais il avait peur de souffrir, de se voiler la face. L’amour l’avait brisé une première fois et il n’était pas certain de pouvoir se remettre d’une deuxième déconvenue…surtout pas avec Capucine. Isaiha était toujours partie du principe que l’amour puisait sa force dans l’amitié. Sorti de ses pensées, il pénétra dans le restaurant que sa petite-amie avait réservé. « La décoration est magnifique » nota-t-il tandis qu’ils se présentaient au maître d’hôtel qui les conduisit à une table dans un coin discret de l’établissement. « C’est la première fois que je viens dans ce genre de restaurant » avoua-t-il. Par chance, la lumière tamisée qui donnait une ambiance romantique, lui permettait d’ôter ses lunettes de soleil.

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Capucine n'avait pas réellement réfléchit quand Isaiha lui avait proposé d'aller à la Nouvelle-Orléans avec lui. C'était tout naturellement qu'elle avait répondu positivement, toute contente de passer du temps en sa compagnie. Avec lui, tout était simple et facile. Comme s'ils avaient toujours été fait pour être ensemble. La jeune femme se sentait si bien à ses côtés qu'elle ne se posait pas la moindre question. Il n'y avait pas besoin de jouer à se séduire tellement tout semblait naturel entre eux, comme s'ils étaient ensembles depuis des années. Capucine ne s'étonnait de rien mais elle s'amusait énormément avec Isaiha. La jeune femme adorait le regarder dormir ou poser sa tête sur son torse pour écouter sa respiration et les battements de son cœur. Souvent, le soulèvement de son torse finissait par la bercer et l'endormir. C'était agréable d'avoir quelqu'un sur qui compter et avec qui elle pouvait parler de tout et rien. Surtout de rien en fait. Le temps passait à une vitesse folle. La jeune femme peinait à se dire que la semaine la Nouvelle-Orléans était leur troisième semaine de relation. Et Capucine n'en était que plus amoureuse. Mais elle n'avait pas envie de le lui dire pour le moment. Mais elle le lui montrait. Et ce soir, elle avait décidé qu'ils iraient se faire un petit restaurant français en amoureux. C'était une des spécialités de la Nouvelle-Orléans. Capucine avait envie de faire voyager Isaiha sans pour autant devoir claquer des milles et des cents. Vêtue assez chaudement sans pour autant avoir l'air d'un sac à patates (sa tenue), Capucine emmena Isaiha jusqu'au restaurant. Le cadre était romantique et mignon. Capucine alla rapidement s'installer à la table qu'on leur indiqua et sourit doucement. « J'espère que tu aimeras la cuisine française alors ! Je t'emmènerais en France cet été si tu veux ! » Au moins, ici, elle pouvait voir les yeux de son chéri. La table était en coin, ronde, leur permettant d'être installés sur une banquette. Capucine se rapprocha de Isaiha et lui attrapa la main pour lui caresser, toute contente d'être avec lui, juste eux deux. « Je suis contente de t'avoir un peu rien que pour moi... Je veux dire ailleurs que dans la chambre ! Sans mes bouquins ! »

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Nous n’allons pas nous mentir : Isaiha était heureux malgré les difficultés que la vie n’avait de cesse de mettre en travers de sa route. Il aimait Capucine et il était heureux de pouvoir partager ce voyage avec elle tout comme ses passions ou simplement des moments à savourer l’instant présent en amoureux. Leur complicité, leur amitié faisait que chaque minute passée en compagnie de l’autre était unique. Ils étaient bien ensemble, comme une évidence. « Je suis curieux de la découvrir. C’est la première fois que je vais manger français » avoua-t-il avant de tourner son regard vers elle. La Dunster était ravissante dans sa tenue qu’il avait presque envie de l’appeler chaton ou ma petite oursonne. « Tu ne passes pas l’été au Summer camp ? » lui demanda-t-il. L’année dernière, elle était retournée en Angleterre mais il avait mis cela sur le mal du pays. A cette même époque, il était avec Amanda. Le temps passait vite quand on y réfléchissait bien. Une fois à l’intérieur du restaurant, jugeant la luminosité acceptable, Isaiha ôta ses lunettes et sourit. Cela faisait du bien de ne pas les porter au moins l’espace d’un dîner. Le couple fut invité à rejoindre leur table et le sourire du jeune homme ne quitta pas ses lèvres -encore moins quand il sentit la main de Capucine attraper la sienne. « Moi aussi… on ne peut pas dire que tu fais honte à ta confrérie » la taquine-t-il car à son retour du Bayou, il l’avait trouvé endormie sur l’un de ses bouquins. « Je pense que je ne passerai pas un si bon séjour sans toi à mes côtés. Dire qu’il y a un an, à cette époque, je me demandais si j’allais partir à la recherche de Casey ou si je la laissais filer et restais auprès de mes parents » dit-il en levant leurs mains jointes pour déposer un baiser sur le dos de celle de sa petite-amie.

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« C'est bon la cuisine française !! » Capucine était souriante. Non, elle était pétillante, comme montée sur ressors. Elle était heureuse et elle ne l'avait pas été depuis bien longtemps. Chaque moment passé avec Isaiha était comme un pas vers un avenir meilleur. La brune ne se posait pas de questions, elle n'avait pas peur. Elle ne pensait plus à ce passé sombre et déprimant qui avait régit sa vie durant des années. « Non, j'y suis allée une fois avec Jorah mais on a pas aimé. On a finit par partir et on a passé le reste des vacances sur la Côte d'Azur en France avec mes parents. Et puis, à sa mort, j'avais plus vraiment envie d'y aller et du coup, je rentre en Angleterre. Pourquoi ? Tu veux aller au Summer Camp toi ? » Pas que ça la dérange mais Capucine doutait l'accompagner cette fois. Elle n'avait vraiment pas envie de rester loin de son pays et de sa famille les deux mois d'été. Et puis, c'est bon, les gens d'Harvard elle les voyait toute l'année. Elle saturait à force et lui faire une coupure lui faisait beaucoup de bien. Elle revenait toujours en meilleure forme. Mais ça la peinera beaucoup que Isaiha aille de son côté même si elle ne lui dirait rien. La jeune femme était confortablement installée contre lui, lui caressant doucement la main sans la lâcher. Elle attrapa le menu que le serveur lui tendait le remerciant. « Oh arrête... Je suis désolée de travailler autant. Je dois avancer sinon je vais foirer mon année et mon père va me tuer et m'envoyer à Cambridge si ça arrive... » Soupira t-elle doucement. Elle aurait préféré profiter lui, profiter du voyage. Mais elle ne pouvait pas se le permettre, pas en ayant choisi les études dans lesquelles elle s'était fourrée. « Et alors ? Tu es content d'avoir choisi de rejoindre ta sœur ? Sans parler de moi hein... » Capucine n'avait pas envie de constamment tourner les choses autour d'elle, elle n'aimait pas ça. Elle ne voulait pas voler la place de Casey, elle ne voulait pas donner une raison supplémentaire à la jumelle de Isaiha de la détester. De plus, elle n'aimait pas vraiment parler d'elle vu l'amour qu'elle lui portait mais ça, elle se gardait bien de le dire. Elle ouvrit le menu et laissa Isaiha choisir le premier.

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Isaiha était toujours curieux de connaitre le passé de Capucine et Jorah en faisait partie. Appelez cela curiosité malsaine ou extrêmement mal placée mais il appréciait quand elle lui confiait des choses au sujet de son ancienne relation car cela montrait à ses yeux, qu’elle lui faisait confiance et se sentait suffisamment à l’aise avec lui pour aborder la question. De plus, il remarquait que c’était la première fois qu’elle évoquait Jorah sans se mettre à se gratter. Rien que pour cela, il se sentait heureux. « Je n’ai pas vraiment envie d’y aller. L’année dernière, j’y étais plus pour rejoindre Amanda qu’autre chose. J’ai aimé le voyage, découvrir un nouvel horizon surtout que c’était la première fois que je quittais les Etats-Unis mais il y avait trop d’étudiants pour moi » avoua-t-il surtout que le Summer Camp restait à jamais rattaché à cette histoire de grossesse et de bébé perdu. Cette année, il préférait de loin se tenir éloigné de ce genre de festivité. « Est-ce… Est-ce que tu accepterais ma présence auprès de toi cet été ? » demanda-t-il un peu gauchement. Elle avait peut-être envie de profiter de sa famille sans l’avoir dans ses pattes après tout. Dans ce cas-là, il était certain qu’elle lui manquerait affreusement. Isaiha souhaitait tout de même lui montrer qu’il était prêt à lui accorder tout l’espace dont elle voudrait ou aurait besoin.

« Je n’ai pas compris… Tu es déjà à Cambridge… comment pourrait-il t’éloigner de Cambridge en te laissant là-bas ? » demanda-t-il, perdu. Il était grand temps qu’il s’occupe de sa géographie. C’est à se demander comment diable avait-il pu intégrer Harvard en ayant autant de lacunes en culture générale. Bien sûr, il avait étudié les choses nécessaires pour l’inscription et avait eu de bons résultats à ses Stats. Isaiha n’était pas plus idiot qu’un autre, il avait même de grandes facilités d’apprentissage mais le gros point noir résidait toutefois dans sa maigre culture générale. Passant un bras derrière le dos de sa belle, il l’accueillit un peu mieux contre lui tout en réfléchissant à la réponse qu’il pourrait lui donner. « Je ne sais pas pour être honnête. Je veux dire, en dehors de toi, je crois qu’aux vues de mes relations en dents de scie avec Casey, il m’arrive de douter. J’aime mon travail au centre équestre ou apprendre de nouvelles choses, m’ouvrir à d’autres cultures mais par moment, je me sens inutile. Depuis que j’ai huit ans, je travaille à la ferme, j’aide à construire des choses, ma vie était rythmée par la Terre et les événements de notre communauté. Aujourd’hui, c’est une autre façon de vivre. Cela beau faire un an que je vis en dehors de la communauté amish, je me réveille encore aux aurores pour travailler à la ferme avant de me rendre compte que ce n’est plus de ma responsabilité. Je ne suis pas malheureux pour autant, j’apprécie de plus en plus cette existence d’autant plus maintenant que nous regardons tous les deux dans la même direction » répondit-il finalement avec un petit sourire au coin. Le grand blond ouvrit son menu et regarda directement dans les poissons : la seule entorse à son régime végétarien. Il opta pour du saumon avec ses légumes et du riz.

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C'était presque un soupir de soulagement qu'elle poussa doucement. Isaiha n'avait pas envie d'aller au summer camp et elle en était ravie. Au moins, elle ne serait pas totalement séparée de lui durant deux longs mois. Et avant qu'elle puisse ouvrir la bouche pour lui proposer de venir en Angleterre avec elle, Isaiha la devança, comme s'il avait lu dans ses pensées. La jeune femme haussa les sourcils et sourit doucement, se mordant la lèvre. Il était trop mignon dans sa façon de lui demander ça. Capucine rit doucement, serrant tendrement sa main. « J'allais te le proposer... J'espère que tu resteras avec moi les deux mois alors. Parce que sinon, tu risques de réellement me manquer tu sais... » Et c'était vrai. Elle n'avait aucune envie d'être séparée de lui trop longtemps.

Capucine éclata de rire, ne pouvant se retenir. Elle secoua doucement son visage, vraiment amusée par la réflexion de Isaiha. Il est vrai qu'il ne connaissait pas tout non plus et elle pouvait comprendre qu'il ne sache pas qu'en Angleterre, il y avait aussi une ville qui s'appelle Cambridge et qui possédait l'une des plus grandes universités du monde. « Je parle de Cambridge en Angleterre mon cœur... Il y a une ville et une grande université là bas. Aussi noblement réputée que Harvard tu sais ! » Et elle n'avait aucune envie de finir là bas parce qu'elle avait décidé de retomber amoureuse. Elle comptait bien montrer à son père que, elle aussi, elle serait une diplômée d'Harvard. Elle n'avait pas la moindre envie de décevoir son père sur ce point. Elle avait décidé de marcher dans les traces de son père avec fierté et c'est donc, avec fierté qu'elle allait se voir être diplômée d'Harvard. Un diplôme que son père accrochera dans le salon familial aux côtés de ceux de ses parents. Capucine avait cette envie brûlante d'être aussi douée que ses parents. « Je ne regarderais jamais ailleurs tant que tu seras près de moi et que tu voudras de moi... » Lança t'elle avec une tendresse non dissimulée. Et c'était vrai. Elle n'avait pas envie d'être ailleurs qu'avec Isaiha. Et lui aussi elle voulait le rendre fier. Posant sa tête contre épaule, elle observa le menu avant d'agiter son doigt devant. « Tiens, en entrée on peut se prendre un assortiment. Il y a de la tapenade, c'est fait avec des olives noires et des petites brochettes de légumes. C'est pour deux... Et sinon je vais me prendre une ratatouille. » La jeune femme leva les yeux vers le serveur qui venait prendre leur commande. Elle se tourna vers Isaiha pour le laisser dire sa commande avant de donner la sienne. « Comment ça se passe avec ton oncle ? Il n'est pas trop dur avec toi ? On pourra aller faire une balade un jour ? Ça fait longtemps que je suis pas montée sur un cheval et je t'avoue que ça me manque un peu !! » Lui annonça t-elle avec un petit sourire nostalgique. Elle avait envie de partager tellement de chose avec lui.

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S’imaginer deux mois sans sa petite-amie était quelque chose qu’il préférait s’épargner. Bien sûr, il ne voulait pas s’imposer dans sa vie de manière trop intrusive. Il savait que dans un couple, il fallait s’accorder des moments en solitaire afin de pouvoir avoir quelque chose à partager, à se dire. Ses parents passaient au moins une semaine loin de l’autre en été afin de prendre le large, de pouvoir apprécier de se retrouver au final. Néanmoins, il n’avait pas envie de ça avec Capucine bien au contraire, il voulait croquer cette nouvelle vie avec sa main dans la sienne. Sa réponse lui arracha donc un discret soupir de soulagement. « Non je veux venir avec toi. Cela ne va pas gêner tes parents que je sois présent ? » tint-il tout de même à savoir. Il pouvait dormir dans un gîte non loin de chez elle s’il le fallait. Pour sa petite brune, il était prêt à dormir à la belle étoile, sur son toit ou son balcon. « Je pourrais amener Texas tout de même ? »

Il était néanmoins confus quant à cette histoire de Cambridge, ne comprenant décidément pas la logique derrière cette sanction. Il n’allait tout de même pas l’enfermer dans son appartement ?! Capucine vint lui expliquer ce petit malentendu et il sourit, amusé pour le coup. « Je trouve ça plus logique en effet mais compte sur moi pour venir t’arracher à ses griffes dans ce cas »dit-il à la fois amusé et sérieux. Isaiha était peut-être un pacifiste mais ne comptez pas sur lui pour dire amen à tout et encore moins à ce que sa petite-amie lui soit arrachée. Il se battrait bec et ongle s’il le fallait, juste pour elle. A bien y réfléchir, il l’aurait fait même si elle était restée sa meilleure amie car il avait besoin d’elle dans sa vie. Cette demoiselle était son étoile du berger. Il était si heureux de l’avoir trouvé que s’en séparer lui briser le cœur. « Je pense que cela risque de durer très longtemps » murmura-t-il avant de déposer un baiser sur le bout de son nez pour mieux ouvrir son menu et se décider quant à son repas. « Bonne idée ! On peut prendre ça » dit-il alors qu’un serveur s’approchait. La commande fut vite expédiée, le couple ayant envie de se retrouver à nouveau seuls pour discuter tranquillement. « Cela se passe bien, il insiste pour que je lui tienne un rapport détaillé de mes visites chez l’addictologue… J’ai l’impression d’être redevenu un enfant même si je sais au fond de moi, qu’il s’inquiète simplement. C’est juste que j’ai l’impression de ne plus avoir ma liberté » soupire-t-il conscient que c’était justement une trop grande liberté qui l’avait conduit à sa perte. « A notre retour de Jamaïque, nous n’aurons qu’à passer une journée ensemble ? Je m’occupe de la jument d’une amie, cela lui fera du bien de sortir se promener » dit-il avant de lui sourire. « Je me demandais, cela te dirait qu’on se fasse une après-midi à la piscine tous les deux ? Celle de mon quartier ouvre même la nuit de temps en temps pour une expérience unique »

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« Gêner mes parents ? Tu poses de ces questions ! » S'amusa t-elle en haussant les épaules. Non, ses parents seraient même ravis. Bon, elle n'avait toujours pas annoncer à ses parents qu'elle avait un petit ami. Mais elle savait qu'ils seraient heureux pour elle surtout en sachant de qui il s'agissait. Sa mère avait trouvé Isaiha très gentil et très bien élevé. Son père le trouvait atypique mais il ne lui avait pas semblé être un mauvais garçon. Ça, c'était bien parce que Capucine avait tu son addiction aux jeux. Sinon, son père allait penser que Isaiha était avec elle pour l'argent et pour vider son compte en banque dans un casino. Elle n'était pas du genre menteuse mais elle n'avait pas voulu donner une mauvaise image du Lowell. « Oh oui !! Ma mère sera ravie d'avoir un chat à la maison ! Pense juste à mettre ses vaccins à jour et à demander un passeport pour Texas. On ira voir le vétérinaire ensemble si tu veux ! Tu en as un ? Sinon tu peux aller à celui de Rags, il est gentil ! Et c'est un ancien ami d'Harvard de Papa ! » Ce qui voulait dire qu'il aura des réductions sur les frais de vétérinaire, surtout si Capucine est présente.

La jeune femme se mit à rire doucement en caressant la cuisse de son petit ami, amusée par son côté prince charmant. Elle se sentait comme une princesse prise aux griffes d'un dragon et Isaiha viendrait la sauver sur son cheval blanc. Capucine n'était pas vraiment dans le romantisme mais songer au fait que Isaiha pourrait braver tous les dangers du monde pour la récupérer faisait battre fortement son cœur dans sa poitrine. Elle avait la sensation de retomber amoureuse de lui chaque fois qu'il lui montrait combien il tenait à elle. Une fois la commande passée, Capucine s'intéressa alors à la situation du Lowell. « Ne t'en fais pas, c'est une mauvaise passe... » Tenta t-elle de le rassurer. Elle comprenait que la situation n'était pas simple mais elle était persuadée que tout s'arrangerait pour lui. La jeune femme resterait à ses côtés quoi qu'il arrive, l'épaulant du mieux qu'elle le pourrait et l'aidant dans ses difficultés. Quelles qu'elles soient. « Oh j'adorerais ça alors !! J'ai déjà hâte d'y être ! Et oui, on peut aller à la piscine si tu veux ! Je garderais le haut de mon maillot, ne t'en fais pas ! » Elle lâcha un léger rire amusé. Il était évident qu'elle n'allait pas faire du monokini dans une piscine municipale. Et puis, elle n'aurait pas à se tartiner de crème solaire puisqu'elle allait se baigner en intérieur. « Ça fait longtemps que je n'y suis pas allée. » Le serveur revint alors et déposa l'entrée sur la table. Capucine se redressa légèrement et se frotta les mains. « Mmmh !! Je meurs de faim ! » Sans attendre, elle tendit une tartine de tapenade à Isaiha avant de s'en faire une, commençant à manger. « Au fait, pour cet été. Mes parents possèdent une villa sur la côte d'azur, on y va début Aout pour deux semaines en général. Enfin, ils ne prennent que deux semaines de vacances mais on pourra rester plus longtemps si tu veux. Voire même partir avant. On pourrait descendre de Londres en voiture et prendre le ferry pour traverser la Manche. Et puis, on se fait un petit parcourt d'une dizaine de jours pour descendre vers le sud. On pourra s'arrêter dans des auberges atypiques et manger local !! Visiter les châteaux aussi et d'autres lieux ! On descend par l'Est et on remontera par l'Ouest ! Comme ça, tu verras pas mal du pays ! » Et ça allait bien lui plaire à elle de faire cette escapade en amoureux.

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« Tu ne leur a pas parlé de mes problèmes ? » demanda-t-il par curiosité mais également par intérêt. Il ne lui en aurait pas voulu de s’être confié à ses parents mais dans le fond, il appréciait la discrétion de Capucine. Isaiha aurait eu honte de se présenter à nouveau devant les parents de sa compagne -surtout son père. Il voulait donner l’image d’un homme apte à prendre le relai de ce dernier, à prendre soin de cette femme. Un père n’irait jamais confier le cœur de sa fille à un homme qui n’est pas capable de gérer ses problèmes d’addiction sans parler du fait que cette dernière l’aidait financièrement. La dernière chose qu’il désirait, c’était bien de passer pour un homme entretenu et profiteur. La richesse de Capucine ne l’intéressait nullement : il n’avait jamais été et ne serait jamais ce genre de personne vénale ou envieuse. D’ailleurs, il lui tardait de pouvoir lui rembourser l’argent qu’il lui devait afin que cette histoire reste comme elle aurait toujours dû l’être : à l’écart de leur couple. « Il est à jour dans ses vaccins… Il est suivi par le vétérinaire de mon quartier. D’ailleurs, dans un mois, il doit se faire castrer au moins d’avril » répondit-il. Son chat était sa petite merveille, son bébé. Le simple fait d’être responsable de cette petite vie lui rappelait combien il avait été heureux avec son cheval qu’il avait nommé Thor. Ce dernier lui manquait beaucoup car il se rappelait combien il avait aimé partir en balade avec lui ou de simplement bouquiner contre son flan, lui donnant de temps en temps, des pommes.

Penser à Thor le ramena à son oncle qui exerçait une autorité plus paternelle qu’autre chose à son encontre. Isaiha se sentait à nouveau dans la peau d’un petit garçon et ce n’était pas pour lui plaire, loin de là. « Je sais… J’en viens presque à espérer avoir un nouveau contrat publicitaire pour pouvoir rembourser toutes mes dettes et en même temps, disposer à nouveau de beaucoup d’argent m’effraie » avoua-t-il, jouant la carte de la transparence avec Capucine. Il n’avait pas joué depuis son agression mais l’envie était présente à chaque journée qu’il vivait. Au moins, les occupations qu’ils se prévoyaient tous les deux, lui changeaient les idées. « Ahaha… Si tu ne veux pas te faire jeter de la piscine, je crois bien que tu devras conserver ton haut » s’amuse-t-il à lui répondre alors que le serveur revenait avec leur apéritif. « Merci… humm c’est délicieux » s’exclama-t-il dès la première bouchée. « Il faudra que je fasse goûter cela à Casey un jour » dit-il en prenant une seconde bouchée de sa tartine. Capucine en profita pour lui expliquer un peu plus le programme de cet été et c’était en homme conquis qu’il hocha la tête. « J’aime beaucoup l’idée… Je crois que voyager est ce que je préfère » rigole-t-il doucement. « Et c’est encore mieux quand tu es à mes côtés. Il faudra que je lise des livres sur la France » prévoit-il afin d’en savoir un minimum sur ce pays. « Tu y vas chaque été ? »

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Capucine observa Isaiha avec tendresse, lui caressant doucement la main. Il pensait réellement qu'elle allait étaler ses problèmes comme ça ? Souriant doucement, la jeune femme secoua son visage. « Non... Ils n'ont pas besoin de savoir pour le moment. Et puis, tu es sage et je suis fière de toi. » Et c'était vrai. L'étudiante savait qu'il faisait de très gros effort pour ne pas flancher et elle voulait que ça continue comme ça, l'encourager à aller plus loin dans sa guérison. C'était d'ailleurs la première fois qu'elle lui disait qu'elle était fière de lui. Au fond, Isaiha était comme un drogué qui devait se sevrer. L'encourager même pour quelque chose de minime pouvait l'aider à aller mieux rapidement non ? « Très bien ! N'oublie pas de demander le passeport alors, c'est important ! » Pas question que Texas reste à la douane parce qu'il n'avait pas ses papiers.

« Ça va s'arranger Bébé... T'en fais pas. » Capucine n'avait aucune envie qu'il se remette à tourner une pub si ce n'était pas une crème pour les hémorroïdes ou un médicament contre la diarrhée. C'est bon, elle l'avait assez partagé comme ça. Elle risquait bien d'y mettre son non catégorique si jamais il lui annonçait qu'il tournait une pub pour un parfum ou autre avec un nana et qu'ils allaient très très proches. Elle préférait encore lui donner le cachet de la pub elle même au lieu de le laisser tourner. « Quand tu auras un travail, ton oncle compte surveiller tes dépenses ou non ? Parce que, je veux bien t'aider pour ça si tu veux... » Enfin Capucine pouvait commencer à se remplir l'estomac qui commençait à grogner doucement d'être vide. « Ne t'en fais pas pour ça !! Je sais rester habillée parfois ! » Tout dépendait de la situation mais pour une sortie à la piscine, elle serait bien obligée de le rester. Elle était heureuse que l'apéritif plaise à Isaiha. Elle était heureuse de passer du temps avec lui, juste avec lui. De ne l'avoir rien que pour elle. Alors, puisqu'ils parlaient des vacances d'été, Capucine en profita pour leur établir un petit programme en amoureux qui semblait plaire au Lowell. « Je crois que j'ai un livre sur les châteaux de France. On va pouvoir s'organiser ça tranquillement ensembles alors ! On va se faire un super itinéraires ! » Capucine hocha doucement son visage. « Oui, chaque été on y va deux semaines aux même dates ! J'aime beaucoup aller là bas ! On pourra aussi aller se baigner dans mer, faire du ski nautique, de la bouée nautique aussi ! Et puis du scooter des mers, du paddle ! J'espère que ça va te plaire tout ça !! » Elle s'en sentait tout excitée et impatiente. « Et puis quand on sera à Londres, on pourra aller voir l'hôpital où travaillent mes parents. On ira passer une semaine dans leur maison de campagne aussi ! » Que de choses à faire en deux mois.

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