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« Because one day I will aver »

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SAINT-VALENTIN.


« Qu'est-ce que tu en sais, depuis quand es-tu devenue experte dans la chasse au sanglier d'abord ? » Débat futile et totalement puéril, mais lorsque la guerre éclate il est rarement question de raisonnement poussé. « Si, je me souviens très bien de t'avoir dit exactement ce qu'il fallait emporter avec toi par téléphone ! » répétais-je en ronchonnant. Non mais quelle mauvaise foi, je rêve ! « Mais qu'est-ce qui te fait croire qu'elle n'existe pas ? Ce n'est pas parce que tu ne veux pas y croire que c'est forcément un mythe ! Passons pour ce satané esprit mais une cabane en bois dans une forêt, il n'y a pas plus commun ! » m'exclamais-je en roulant des yeux. Oui, justement. Tellement banal qu'on se demande pourquoi je tenais tellement à la dénicher et pourquoi on se disputait à ce sujet. L'orgueil, voyez-vous. C'est ce qui nous conduira tous à notre perte. En attendant, il ne fallut que quelques minutes supplémentaires pour que la boue ne nous recouvre entièrement, et que nos beaux vêtements détrempés ne soient plus qu'un amas informe et sale. « A part mon ego...je tiens le coup. » grommelais-je en me relevant, agacé.

A l'intérieur de la bâtisse en bois, ma vue s'adapte peu à peu à l'obscurité, jusqu'à pouvoir distinguer les rares meubles présents. Sur chaque mur des dessins étranges, représentant des animaux ou des hommes à genoux contemplant les cieux, ou encore une langue que je ne connaissais pas donnait à l'endroit un charme effrayant et mystique. Le silence qui régnait dans la cabane, interrompu par de régulières rafales de pluie et le bruit de l'orage qui grondait à l'extérieur donnait vie à l'ensemble du décor, comme s'il régnait toujours en ces lieux maudits. Loin d'être effrayé, plutôt fasciné en raison de ma nature curieuse et avide de découvertes, je répondis d'un air distrait à Lily, occupé à tenter de décrypter les fresques peintes en rouge sang sur la boiserie. « Il ne doit pas manquer d'humour, si c'est vrai. » Une trace ? Quelle trace ? M'attendant à ce que la jeune femme enlève une tâche de boue sur mon visage, je penchais alors la tête en avant, avant de fermer les yeux, battu. « Merci, je ne crois pas qu'il s'agisse de cette espèce de boue, mais merci. Je n'aurais pas besoin d'avoir une excuse pour t'infliger le même châtiment. » la menaçais-je à mon tour alors qu'un grondement sourd résonnait soudain à l'extérieur, la faisant tressaillir. « Oh, mais c'est qu'on a peur du tonnerre, on dirait ? » Le regard taquin qui la fixait ne présageait rien de bon. Oeil pour œil, dent pour dent mon ange. C'est toi qui as commencé ! M'apprêtant à la faire sursauter de nouveau dans l'attente du prochain coup de tonnerre, la main qu'elle tend vers moi, empruntant la mienne avec douceur et fermeté parvint à me convaincre de ne pas l'embêter sur ce point. Je n'avais pas envie de l'effrayer, enfin pas au moins qu'elle ait réellement la frousse, d'autant qu'elle n'avait pas tort, cet endroit était lugubre. « Qu'est-ce qu'il y a ? » murmurais-je en fronçant les sourcils alors qu'elle m'intimait l'ordre de faire silence. « Lily... » soufflais-je dans un soupir, posant mes deux mains à plat sur ses épaules en la tournant vers moi. « C'est sûrement le vent et la pluie qui battent sur le toit, ce n'est rien. Ne me dis pas que tu... » Un craquement sourd se fit alors entendre à nouveau. Sauf que cette fois, moi aussi je l'avais entendu. Et il ne venait clairement pas du toit. Pas du tout. A nouveau, un bruit lourd comme celui d'une grosse botte appuyant sur un plancher qui grince résonna dans la cabane. A l'étage. Le bruit venait d'en haut. « Reste ici, je vais jeter un coup d'œil. » soufflais-je près de son oreille en déposant un baiser sur son front pour apaiser ses craintes. « Je suis sûr que ce n'est rien. » ajoutais-je avec un sourire qui se voulait rassurant. « Je reviens tout de suite. Tiens, prends ça si tu as peur. » Retirant de l'une des poches de mon pantalon le couteau de survie que j'avais ramené, je le lui tends, refermant son poing sur son cran, avant de monter lentement les marches des escaliers jusqu'à l'étage du dessus. Prudent et méfiant comme me l'avait enseignée l'Agence, j'avançais petit à petit sans y voir très clair, tous mes sens en éveil en cas d'attaque surprise. D'un animal ou...d'autre chose, d'ailleurs.

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@Lily-Rose S. Hopkins

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Because one day
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Lawrie & Lily

Son égo ? Quel égo ? Il n’y avait plus d’égo qui tienne à l’heure actuelle. Aucun égo ne résistait à une déferlante de boue qui allait finir par imbiber leurs vêtements, se solidifier dans leurs cheveux, et les imprégner d’une odeur de terre dégoulinante. Au moins la colère était retombée et Lily s’efforçait de relativiser. Il y avait pire. Ils auraient pu atterrir dans une fosse à purin, et là, sans mauvais jeu de mot, ça aurait été franchement la merde.  Le plus affolant c’était sans doute cette cabane perdue au fond des bois, visiblement désertique et désertée depuis longtemps. En plissant les yeux pour observer la « décoration », Lily se sentit parcourue de frissons d’effroi. Toutes ces fresques, gravures et autres dessins peinturlurés sur les murs lui faisaient froid dans le dos. Cela lui faisait penser au repère sordide d’un sombre ermite des bois, adepte de chair fraîche et de … Conserves de haricots blancs ? En train d’examiner autour d’eux, elle avait repéré la dite conserve posée sur une espèce d’étagère. Aux vues de l’aspect elle devait être là depuis une décennie, rouillée qu’elle était. « Tu parles, je suis sure que je suis aussi crasseuse que toi, si ce n’est plus. » Et bien oui, Lily avait les cheveux très longs contrairement à lui, et bouclés qui plus est. Cela n’allait pas être une mince affaire d’ôter toute la terre et morceaux de feuillages qui s’y étaient glissé. Glamour n’est-ce pas ? Bon après, lui était tombé à plat ventre, tête la première … On pouvait donc supposer que la boue avait dû s’insinuer à peu près partout dans ses vêtements. Le summum de la classe ça aussi. « Tss … Je n’ai pas peur de-. » bougonna-t-elle après un premier sursaut, s’interrompant une fois de plus en ayant entendu un bruit suspect venant de l’étage. Franchement elle n’avait qu’une envie : partir. Ils feraient mieux de retourner dans cette flaque de boue, elle était beaucoup moins hostile d’apparence que cette cabane de l’Enfer. « Ah tu vois que je ne suis pas folle. » chuchota-t-elle alors qu’il essayait de la convaincre qu’il n’y avait rien. Mais i y avait quelque chose, elle en était persuadée à présent ! Cela faisait comme des bruits de pas, et avec tout le raffut qu’ils faisaient, nul doute que l’individu avait dû les repérer depuis un bon bout de temps. « Mais … Mais qu’est-ce que tu veux que je fasse avec ça ? » le questionna-t-elle avec des yeux ronds dépités en regardant d’un œil critique le petit couteau qu’il venait de placer entre ses mains. « Tu n’aurais pas une machette plutôt, ou une hache ? » demanda-t-elle finalement le plus sérieusement du monde.  Un truc plus gros quoi, qui ne nécessite pas de viser avec une grosse précision en cas d’attaque frontale. Mais pas cette toute petite lame tout juste bonne à découper un bâton de berger Justin Bridou. « Fais attention … » murmura-t-elle en pressant son bras de sa main avec inquiétude, mettant quelques minutes avant de consentir à le laisser s’éloigner vers l’étage.

Lors de son ascension, Lily se concentra sur le bruit de ses pas qui faisaient grincer l’escalier comme pas permis. Légèrement tremblante, les membres tendus à l’extrême, son regard bifurqua pendant ce temps-là sur l’ensemble de l’habitacle. Elle fit un pas prudent, puis deux, furetant ici et là dans les divers coins. Il devait s’agir d’une cabane de chasseur parce qu’il y avait des restes d’ossements d’animaux, comme des cerfs, ou des sangliers. Sans compter les vieilles peaux tannées par le temps qui trainaient sur une sorte « d’établi » dans un coin. Poussée par sa curiosité, elle jaugea l’ensemble des divers placards présents, résolue à en ouvrir hein pour voir ce qu’ils pouvaient bien contenir. N’osant y mettre les mains elle glissa donc la lame du couteau entre les deux portes, faisant levier pour ouvrir un placard qui faisait un petit bruit de « grattement » étrange. « Rah … вонючий (dégoûtant) … » fit-elle avec un air écœuré en découvrant des boîtes de conserve éventrées à l’intérieur du placard, pourries depuis des lustres, « grouillantes », dont se dégageait une odeur infâme. C’est d’ailleurs à ce moment-là qu’un gros rat dodu décida de sortir de sa cachette, lui filant entre les jambes, et la prenant par surprise. « Hiiiii ! » couina-t-elle, dans un cri étouffé, shootant dans le vide, la lame en avant au cas où le fameux rat déciderait de foncer sur elle pour l’attaquer. « Sale vermine !! Reste dans ton coin ou je te découpe !! » Lily. Incarnation de la virilité. Oui oui oui.




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SAINT-VALENTIN.


Je dois reconnaître que question boue, Lily avait assuré. Lorsque nous serons en forêt, je ne suis pas certain de pouvoir faire la différence entre elle et le tronc d'un sapin en vérité. Et ses boucles rousse si soyeuses n'étaient plus qu'un lointain souvenir. Marge Simpson, vous connaissez ? Inutile que je vous fasse un dessin. En attendant, l'orage à l'extérieur n'arrangeait rien. Les bruits que nous entendions, d'où provenait-il ? Vivant ou mort ? Pour ma part, je n'étais pas de nature superstitieuse, ayant développé depuis longtemps un attrait pour la science pure et dure. En revanche, je ne prétendais pas que ces sons étouffés n'existaient que dans mes cauchemars. Penchant plutôt pour un animal ou bien un homme qui aurait trouvé refuge là où personne ne viendrait le déranger, ma curiosité battait de loin ma raison à l'heure actuelle, d'autant que je ne souhaitais faire courir aucun risque à Lily. « Non, je l'ai oublié dans mon autre pantalon. Chttt ! » protestais-je ironiquement dans un souffle en posant l'index sur ma bouche. Si on voulait se faire repérer, avec Lily ce sera déjà fait. « Tu enfonces profondément la lame et tu tournes pour que la plaie reste ouverte. » lui expliquais-je entre deux avancées vers les escaliers. J'aurais parlé de la pluie et du beau temps que je n'aurais pas été plus serein dans mes propos. Comme si de détailler à une jeune femme la manière la plus brute et rapide de toucher un adversaire faisait partie des choses courantes que l'on enseigne à l'école. « Ne t'en fais pas. » Hochant toutefois la tête pour la rassurer – non je n'avais pas l'intention de jouer les Rambo. Si le danger était bel et bien présent et trop conséquent pour que je l'affronte, nous nous en irons, promis – je monte vers l'étage supérieur, le sang battant mes tempes et les muscles contractés à l'extrême. Une, deux...la dernière marche interrompit mon ascension. Je découvris une sorte de grenier, poussiéreux, à peine plus grand qu'une chambre de bonne. Un plafard, et une porte donnant sur on ne sait où. Un coffre à jouets dont un clown qui ne souriait plus et dont l'oeil avait été arraché. Scène digne d'un film d'épouvante qui en aurait effrayé plus d'un. Encore ici, les murs étaient recouverts de cette peinture rouge à moitié effacée par endroit, dans une langue sans doute apache ou comanche. A chacun de mes pas, le sol craquele comme s'il luttait pour supporter tout mon poids. Tout à coup, un cri perça le silence, me faisant sursauter. « Lily ?!! Tout va bien ? » l'appelais-je en me précipitant vers la rambarde de l'escalier pour tenter de discerner la jeune femme au rez-de-chaussée. Posant le pied sur la première marche dans le but de redescendre vérifier qu'elle n'avait rien, un bruit derrière moi attire mon attention. La porte du placard. Ouverte. Elle n'était pas fermée quand je suis monté ? Le front plissé, attendant que Lily me confirme que tout allait bien, je remonte, m'avançant jusqu'au fameux placard pour y découvrir...un crâne. Rien d'autre, juste un crâne. D'enfant, ou plutôt de jeune homme apparemment. En bon état malgré quelques traces de décomposition. Ce ne serait pas lui le « vieil » Adahy tout de même ? « Regarde ce que j'ai trouvé. Je me demande de qui il peut s'agir. » Redescendant d'une traite les escaliers, je me rends auprès de Lily, lui mettant le crâne sous le nez, fasciné et curieux. « Il n'y a que ça là-haut. C'était peut-être des insectes qui grattaient. » Borné moi ? Mais non, mais non. N'écoutant que ma volonté d'en savoir davantage sur ce trésor ancien, je m'apprête alors à le fourrer dans mon sac à dos jusqu'à ce que...mes yeux se posent sur Lily, puis sur les marches des escaliers. Ce n'était pas l'orage, ni la pluie, ni le vent. Il y avait autre chose ici. Je ne saurais l'expliquer mais la température venait soudainement de baisser, comme si... Le même craquement se fit à nouveau entendre, suivi aussitôt d'un bruit de porte que l'on rabat. Croyant dur comme fer à mes propres convictions, je m'étais rapidement déplacé devant Lily, prompt à la protéger. La protéger, oui, mais de quoi ? Qui était l'ennemi ici ? Je ne voyais rien, ni personne. Et pourtant, ce souffle, ces sons, je ne rêvais pas. Elle aussi les entendait. « Qui est là ? Montrez-vous ! » hurlais-je, menaçant en prenant le couteau des mains de Lily, prêt à m'en servir si nécessaire. Le silence. Même la pluie semblait avoir cessé au dehors. Et alors que je m'accroupissais pour soulever à nouveau le crâne, je crus entendre...une voix. Enfin pas exactement une voix d'homme. Ni d'animal d'ailleurs. Plutôt une sorte de grondement de fureur qui faisait trembler chaque mur de la cabane. Je dois le reconnaître, à ce moment précis, mon sang s'était glacé et mon cœur battit plus fort que d'ordinaire alors que je cherchais désespérement du regard, dans chaque recoin de la pièce, le moindre signe de vie. Il y en avait un, forcément.

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Les yeux ronds, la mine sérieuse, Lily buvait ses recommandations comme si elles étaient vitales. Enfoncer la lame. Tourner. Comme un cure dent dans un bigorneau en somme ? Oui c’est bon, elle tenait le mouvement. Mais pour réussir à en arriver là il fallait que la cible soit assez conséquente non ? Répétant le geste dans sa tête, sa main se desserra enfin de son avant-bras pour le laisser monter à l’étage. En attendant, de nature trop curieuse pour rester immobile le temps qu’il redescende, elle s’était lancée dans une exploration de l’habitacle. Franchement, si elle avait été un sombre tueur en série désireux de garder ses victimes dans un endroit angoissant, elle les aurait mis ici. C’était quoi ce rouge au mur ? De la peinture ? Plus elle observait, plus elle se demandait si ce n’était pas du sang. Entrain à présent de fureter dans les placards, leur contenu la répugna au plus haut point. Non mais, vous n’alliez pas me dire que ce cher Dav’ par exemple, n’avait jamais si les pieds dans cet endroit alors même qu’il connaissait la forêt comme sa poche ? Pour sûr ils avaient créé cet endroit de toute pièce pour donner un but aux touristes et leur faire en même temps une belle frayeur ! « … Oui ça va !! Juste un … Un gros rat nourri aux haricots en boîte ! » répondit-elle toujours en brandissant le couteau, s’étant expatriée à l’opposé de l’animal qui n’avait pas l’air très farouche. Au contraire, à présent il se dandinait le long du mur, presque entrain de la narguer alors qu’elle tremblait comme une feuille. Yeux dans les yeux avec l’animal en question, elle vit et entendit à peine Lawrence redescendre et lui mettre sous le nez ce … « Haaa, mais qu’est-ce que c’est que ça ?! » couina-t-elle dans un cri étouffé, en ayant une mine dégoûtée et un mouvement de recul. Puis, une fois le choc passé, elle se rapprocha, examinant le crâne de plus près. « C’est pas un crâne d’adulte … Vu sa taille … » Merci aux cours sur les Vanités, qui l’avaient obligé à dessiner des dizaines de crânes différents. Elle en avait profité alors pour étudier les différentes morphologies de ces derniers, en fonction du sexe notamment et de l’âge. « Tu ne vas pas l’emmener quand même ? » s’indigna-t-elle en le regardant esquisser un mouvement avec son sac. Superstitieuse ? Un peu tout à coup. Si ce crâne était resté là si longtemps, il y avait forcément une raison. « Faut pas déranger les morts, c’est pas de bonne augure. » fit-elle en essayant de le convaincre de ses dires par sa mine déconfite, et un regard appuyé sur le crâne en question. Il faisait froid tout à coup. Un froid glacé, comme si quelque chose avait jeté le glas sur toute cette cabane. En soufflant elle aurait même juré que cela avait fait une nuée blanchâtre. Un regard inquiet échangé avec Lawrence, un tremblement plus fort la traversa presque, et elle hoqueté légèrement, se planquant derrière sa silhouette en observant malgré tout la scène par-dessus son épaule. Sans s’en rendre compte ils avaient même fait un échange : lui avait pris son couteau, et elle avait récupéré le crâne, et le tenait entre ses bras comme si elle cherchait à le protéger. Parvenant à contrôler ses nerfs au premier grondement, et même au second, quand il retentit plus fortement en revanche, cela mis à mal ses dernières barrières. Y avait-il quelque chose qui descendait les marches ? Certainement une hallucination née de la peur extrême qui lui nouait les entrailles, mais le fait est qu’elle explosa de terreur à ce moment-là. « Lawriie !! Allooons nous-eeeen ! » cria-t-elle en balançant carrément le crâne par-dessus l’épaule de Lawrence, pile dans la direction de ce qu’elle avait « cru » voir, avant de déguerpir en vitesse pour s’engouffrer sous la pluie battante, au dehors, prête à faire une syncope s’ils restaient plus longtemps dans cet endroit du démon.




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« Un crâne, pourquoi ? » répondis-je le plus naturellement du monde comme si je tenais entre mes mains une chose tout à fait banale. Quoique je comprenais fort bien la réaction de Lily, la même qu'aurait eu n'importe quelle personne lambda dans son cas, et sans doute ne s'attendait-elle pas non plus à ce que je redescende avec des os humains entre les doigts. « Non, je ne crois pas non plus. C'est étrange. Tu crois que le vieil Adahy avait un enfant ? Ils nous l'auraient dit non ? » Pourquoi l'auraient-ils fait ? Andy pensait visiblement que jamais nous n'aurions trouvé son repère, et je n'ignorais pas non plus que dans certains villages ou bourgades reculées, si les rumeurs allaient toujours bon train, on ne se confiait jamais à des étrangers. « J'aimerais l'étudier en fait. Savoir de qui il pouvait s'agir. Si ça se trouve, c'est celui d'un enfant porté disparu il y a des années de ça. » lui expliquais-je en m'abaissant déjà pour placer le crâne dans mon sac à dos. Mon intention était pure au fond. Même si je devais reconnaître aussi agir au nom de ma curiosité et par réflexe professionnel. « Lily, je t'en prie. Je te l'ai déjà, il n'y a rien ni personne ici. » soupirais-je en roulant des yeux dans leurs orbites. J'ignorais qu'elle était aussi superstitieuse. Remarquez ce trait de caractère allait souvent de pair avec un esprit artistique, plus prompt à se tourner vers l'imaginaire que vers le pragmatisme. Du moins, c'est ce que je crus jusqu'à ces dernières minutes où le froid s'installa dans la cabane. Me relevant doucement sur mes jambes, nous échangeons nos « armes », tandis que je fixe intensément un point vers les escaliers. Quelque chose descendait. Lentement, le pas lourd. On entendait même la rembarde craqué sous le poids de la main qui l'empoignait. Pourtant, lorsque le silence revint signe que la « chose » qui avait touché terre devant nous était bien arrivée, il n'y avait rien. Juste le silence et cette sensation d'étouffement oppressante. Plissant les yeux pour distinguer autre chose que du vide malgré un sentiment de peur tout à fait justifié sur l'instant, je me barricadais derrière ma logique bien plus forte que ma frayeur, jusqu'à ce que le cri de Lily derrière moi ne me fasse changer d'avis. « Lily, attends !! » Trop tard, elle s'était déjà enfuie, balançant le crâne qui par miracle resta intact en direction des escaliers. Quelques secondes suffirent à ce que je la rejoigne, poussé par mon désir de la protéger d'un danger encore inconnu à ce jour. Le plus étonnant étant qu'à peine avais-je mis un pas à l'extérieur de la cabane que la porte se referma brutalement dans mon dos. Sauf qu'à l'extérieur, la pluie avait diminué en intensité et qu'il n'y avait aucun vent qui soufflait suffisamment pour rabattre une porte en bois avec autant de force. « Lily, calme-toi d'accord. Chtt, c'est fini. Il n'y avait rien, c'était sûrement... » Encore une fois, mon cerveau recherchait une explication logique. Mes bras l'avaient aussitôt enlacé, tremblante, et par hasard mon regard se porta une dernière fois sur la fenêtre du premier étage. « On s'en va, viens... » J'avais sûrement rêvé. Oui, sûrement. Il n'y avait rien dans cette cabane excepté des souvenirs vieux de plusieurs siècles. Tous ces bruits pouvaient s'expliquer par le mauvais temps. Cette sensation d'effroi, par la légende elle-même qui avait conditionné nos esprits, et la décoration morbide de la cabane. Et pourtant... Je n'avais rien dit de plus à Lily, pour ne pas l'effrayer davantage, mais j'avais entraperçu quelque chose lorsque j'avais regardé la fenêtre. Clignant par deux mes paupières pour en être certain avant que mon cœur ne souffre d'un battement raté, j'étais certain de l'avoir vu...lui. Sauf que c'était impossible. Parce que les fantômes m'existaient pas, parce que je n'y croyais pas.

M'employant à retrouver notre chemin malgré l'humidité présente tout autour de nous, ma main n'avait pas lâché celle de Lily alors nous avancions, un peu vite peut-être, à travers bois. Si mon esprit lui était concentré sur sa tâche, mes jambes elles veillaient au grain, faisant toujours attention où elles posaient pied, jusqu'à apercevoir enfin une marque à même le sol. Nous étions parvenus à rejoindre la piste. Je reconnaissais enfin les lieux et ces sapins que nous avions déjà dépassé au cours de la journée. Heureusement d'ailleurs, car la nuit n'allait pas tarder à tomber sur le Mont Mansfield.

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La façon dont il parlait de ce vieil Adahy … On aurait dit qu’il y croyait dur comme fer à présent, alors qu’il s’agissait sans doute d’un racontar de bonne femme pour alimenter l’imaginaire des touristes.  Plus fantasque que lui d’ordinaire, plus prompte aussi à croire au surnaturel et à tout ce qui touche à l’irrationnel, elle était assez surprise de le voir vouloir élucider ce mystère-là. A croire que le mystique lui plaisait finalement. A moins que ce soit son esprit scientifique et méthodique qui cherche à trouver une explication à ce qui a priori n’en avait pas pour l’instant. « Tu parles, si c’est une histoire vraie et non une légende, pour peu qu’elle ait eu une fin tragique, je doute qu’ils en parlent aussi facilement que ça, au contraire. » Si ça se trouve, ce repère n’avait rien à voir avec l’Adahy en question. Peut-être qu’un sombre inconnu (ou une qui sait ?) y avait vécu avec son enfant fut un temps, et que quelque chose de funeste leur était arrivé. « Non non non, il ne faut pas l’emmener. S’il est resté là jusqu’à un tel stade de décomposition c’est qu’il y a une raison. Il ne faut pas déranger les morts je te dis. » insista-t-elle, les traits de plus en plus tirés, presque suppliants. Si un enfant avait disparu, plus personne ne devait le chercher à présent tant cela remontait à loin, alors à quoi bon ? Au pire d’accord, qu’il l’étudie s’il le voulait, mais plus tard. Qu’ils reviennent avec du renfort, et du matériel … mais là … Là … Ils n’étaient pas prêts.  Et son hypothèse fut confirmée lorsque les bruits retentirent. Il y avait une présence ici. Une présence qui avait les pieds lourds, et les mains rugueuses, si bien qu’elles les entendaient presque se refermer autour de la rambarde de l’escalier. Un impact, puis deux, et le dernier grondement la poussa à déguerpir en vitesse.

Dehors, le cœur battant la chamade, tremblante des pieds à la tête, Lily reprit sa respiration en posant ses mains sur ses genoux. « Bien sûr qu’il y avait quelque chose, on ne l’a pas inventé ce bruit quand même ! » s’insurgea-t-elle, se demandant intérieurement s’ils n’avaient pas humé quelque chose d’hallucinogène, en tombant dans la boue par exemple, et qui leur ferait voir des choses qui n’existent pas. « On aurait pas dû aller à l’intérieur … » Comme s’ils avaient profané un territoire « sacré ». Sa rationalité tentait de la rassurer, mais elle tremblait toujours, n’ayant qu’une seule envie : partir vite, loin de cette cabane qui lui faisait froid dans le dos. Un dernier coup d’œil vers la cabane, et Lily pressa le pas pour s’éloigner, refermant sa main autour de la sienne, le tirant presque dans la descente. Elle avait cru apercevoir quelque chose elle aussi … Ou quelqu’un plutôt. Mais là encore c’était impossible. Ils déliraient. Il n’avait rien vu en montant. Il n’avait rien vu.

« Croyez-le ou non, mais, on l’a trouvée, votre cabane. » Arrivés dans le hall de l’auberge, ils étaient dans un état réellement déplorable, et la jeune femme observait Andy avec un soupçon de dépit. Sur le chemin du retour, il avait moins plu, permettant à la boue qu’ils avaient sur eux de sécher légèrement. Dans les cheveux emmêlés de Lily, qui avait les joues rouges d’avoir pressé le pas pendant tout le trajet, il y avait des sortes de « paquets de terres », agglutinés ici et là. Franchement on aurait dit qu’ils venaient de traverser un parcours du combattant. Et elle n’osait pas trop bouger dans l’entrée, par crainte de tout salir ce qu’il y avait autour. Ses doigts refusaient aussi de quitter ceux de Lawrie, encore tremblants. Mais si elle tremblait à présent ce n’était plus trop par crainte, davantage parce que son corps commençait à se refroidir, que ses vêtements étaient encore trempés, et qu’il faisait un froid de canard. « Il y avait quelqu’un à l’intérieur … Toi aussi tu l’as vu n’est-ce pas ? … » s’enquit-elle en tournant un regard inquiet vers Lawrence. Oui lui aussi il l’avait vu, elle en était persuadée.

@Lawrence H. Austen
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Une heure plus tard suffit à nous ramener au chalet. Trempés, sales de partout et affamés. Une odeur appétissante flottait d'ailleurs dans l'air, faisant grogner mon estomac qui n'avait pas connu de nourriture depuis l'heure de midi. Or, il était près de sept heures maintenant. A peine arrivée, Lily s'était déjà élancée vers l'aubergiste pour lui faire part de notre trouvaille tandis que pour ma part, j'aurais préféré ne pas en parler, ne souhaitant pas donner raison aux élucubrations des crédules de la région. « Je... » Mais lorsque Lily interpella ma conscience et que le regard suspicieux d'Andy se porta sur moi, je soupirais, avant d'admettre sans pour autant reconnaître. « Oui, il y avait quelque chose là-bas, je ne prétends pas le contraire. Mais, je suis persuadé qu'il y a une explication plausible. » Plus plausible que cette histoire de fantômes, j'entendais, mais mieux valait ne pas en rajouter pour éviter de m'attirer les foudres des deux femmes. Après tout, tout le monde n'est pas aussi borné et pragmatique que je l'étais. « Je vous l'avais dit ! C'était l'fantôme du vieil Adahy !! » Biensûr. « Vous savez s'il y a eu des disparitions dans le coin ? Un enfant qui se serait perdu en forêt par exemple ? » l'interrogeais-je, indifférent à son air effrayé et « mystique », sans nul doute destiné aux touristes. « Non, pas à ma connaissance pourquoi ? » Réfléchissant à voix haute, je jetais un bref coup d'oeil à mes chaussures de randonnée qui avaient laissé des traces de boue au sol, avant de reprendre, calmement. « On a trouvé un crâne sur place. Un crâne d'enfant, apparemment. » ajoutais-je en me tournant vers Lily pour échanger un regard. « Il avait un enfant ? » Je sais je sais, je devrais lâcher l'affaire, mais je n'y peux rien, ma curiosité reprenait toujours le dessus, quoiqu'il arrive. « Le vieux ? Ah non du tout. Il a jamais eu d'enfant, ça c'est sûr ! » s'exclama Andy en fronçant les sourcils, comme si j'étais devenu fou. « Bon, tant pis. Je suppose qu'on ne saura jamais à qui ce crâne appartient au final. » Un air déçu ternit alors mon teint, tandis que ma main n'avait toujours pas libéré celle de Lily. « Merci en tous cas pour ces informations et désolé pour... » Un coup d'oeil en direction du perron, et de la flaque sous nos pieds, alors qu'Andy m'interrompait aussitôt. « Oh ne vous inquiétez pas pour ça, au moins vous êtes rentrés avant la nuit ! Enfin, presque. Allez...allez prendre un bain chaud le temps que je vous ramène vos repas en chambre. » Repas en chambre ? Je croyais que le dîner se prenait ici, dans la grande salle. Elle sembla comprendre mon hésitation, et crut alors bon de m'expliquer le pourquoi du comment. « Tout le monde a déjà dîné, il ne reste que vous. Et je pense que ce sera plus confortable de manger tous les deux là-haut que tout seuls ici. Enfin, c'est vous qui voyez. » Un regard vers Lily, et je hochais la tête, la remerciant au passage tandis qu'elle levait la main pour me faire comprendre que ce n'était rien du tout.

Deux minutes plus tard, à l'intérieur de la chambre, je me débarassais déjà de ma veste dont le tissu collait à mes bras pour la glisser dans la cuvette que nous avons gentiment prêté Andy au passage. « Vous comptez pas rapporter votre linge sale avec vous quand même ? On a une machine à laver ici aussi, allez prenez ça et redescendez m'apporter la cuvette quand vous aurez fini de vous débarbouiller ! » Sur le moment, son ton avait sonné comme un ordre, tant et si bien que je n'avais pas osé répliquer. Mes chaussures finirent au même endroit, bien que j'eusse l'intention de les brosser moi-même ainsi que celles de Lily malgré les bonnes intentions d'Andy – il y avait des limites à ce qu'une hôtesse devait faire pour ses clients -. « Honneur aux dames. » lançais-je à Lily avec un sourire. Et ce n'était pas tant parce que la jeune était plus détrempée que moi que parce que sa constitution plus fragile avait besoin de plus de « confort » que la mienne plus robuste. Et puis, courtoisie oblige.

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L’explication plausible était simple : soit les émotions les avait fait déliré, soit il y avait réellement quelqu’un, en chair et en os, que Lawrence n’avait pas vu en montant à l’étage de cette cabane. Les apparitions fantomatiques, Lily n’y croyait pas non plus, si fantasque son esprit puisse-t-il être parfois. Rien que de repenser à ce bruit qui avait traversé la cabane de part en part lorsqu’ils regardaient cette « silhouette » amorcer sa descente de l’escalier, cela lui faisait froid dans le dos. Pour sûr elle n’allait pas fermer l’œil de la nuit, toujours sur le qui-vive au cas où il déciderait de venir leur rendre visite encore (et voilà, on tombait dans l’irrationnel !). « Il avait l’air bien réel pour un fantôme … » bougonna Lily à mi-voix, ses lèvres s’ourlant dans une moue réprobatrice. Dans son esprit, les fantômes avaient plus l’allure de spectres, d’ombres ou de courant d’air qu’autre chose. Certainement pas une silhouette aussi détaillée que ce prétendu « vieil Adahy ».  « D’où vient-elle, cette histoire du vieil Adahy ? Pourquoi vivait-il reclus dans cette cabane perdue selon la « légende » ? » Car derrière toute légende, il y avait en général, en filigrane, un fond de vérité. Mais plus la légende était ancienne et plus il était difficile de démêler le faux du vrai, et surtout le plausible de l’invraisemblable. Connaître les détails de l’histoire pourrait peut-être leur permettre d’élucider certains « mystères ».

Bain chaud ? Repas ? A la seule évocation de ces deux mots magiques, le teint livide de Lily eut un regain d’énergie et repris ici et là quelques couleurs. Son estomac, jusqu’alors noué par l’anxiété, commençait à se détendre doucement et à se réveiller. Elle avait une faim de loup, d’avoir crapahuté toute la journée. D’autant que sur le retour, ils avaient presque trottiné. « Oui on vous redescend tout … Merci Andy. » répondit-elle en écho, poussant un soupir de soulagement quand la porte de la chambre se referma sur eux, et qu’elle put retirer ses chaussures pour les mettre elles-aussi dans la bassine donnée par l’aubergiste. Bientôt son manteau rejoignit ses comparses, ainsi que son écharpe, son pull, et ses chaussettes. Tout d’une couleur à mi-chemin entre le marron et le verdâtre, avec une odeur de boue humide. Le summum du glamour. « On ferait mieux de lui demander de nous passer au jet d’eau, ou au karcher, ce serait plus rapide. Franchement c’est une tenue parfaite pour une Saint-Valentin. Je ne comprends pas que les couples n’instaurent pas plus souvent le bain de bouillasse dans leurs escapades romantiques. » plaisanta-t-elle avec ironie en riant, ne sachant même pas par quoi commencer. Son jean lui collait tellement aux cuisses qu’elle se demandait par quelle opération elle allait pouvoir l’enlever sans qu’il ne fasse un petit effet « ventouse » qui la ferait se casser la figure plus qu’autre chose. « Merci … Tu n’as pas trop froid ça va ? Je fais le plus vite possible … » Elle lui aurait bien proposé de faire d’une pierre deux coups, en venant avec elle, au point où ils en étaient, mais n’était pas sure que la suggestion serait accueillie de la bonne façon. Aussi s’engouffra-t-elle dans la salle de bain, laissant la porte entre-ouverte parce que cela la rassurait de pouvoir l’entendre à côté. Sait-on jamais, si d’autres « apparitions » décidaient de se manifester (oui, elle avait encore la frousse). Quoiqu’il en soit, tirant ici et là sur ses vêtements, elle jugea préférable de se mettre dans la douche plutôt que dans la baignoire. Si elle faisait couler un bain, et se mettait dedans tel quel, l’eau allait virer au marron en deux temps, ce ne serait pas très ragoûtant. « Aller … Espèce … de petit … Raah ! » pestait-elle contre son jean qui faisait de la résistance, avec le fameux effet ventouse au niveau des cuisses. Il lui fallut trois bonnes minutes pour s’en dépêtrer, l’envoyant dans la bassine avec le reste de ses vêtements, avant de faire couler l’eau sur son corps endolori par des courbatures. Avec le choc thermique, de longues vagues de tremblements lui traversèrent l’échine, puis les jambes, jusqu’à être complètement détendue enfin. Après deux shampoings, elle avait enfin réussi à redonner à ses cheveux leur couleur et surtout leur texture originelle, et après dix bonnes minutes à frotter les traces de boue ici et là, elle pu enfin sortir de la douche, enroulant une serviette autour de sa poitrine au passage. Une rapide inspection de son corps lui avait montré qu’elle avait écopé de quelques bleus dans leur petite chute. Un gros sur la cuisse gauche notamment, et surtout, un dans le dos qui avait légèrement enflé, et prenait des teintes violacées. Elle devait avoir de l’Arnica dans son sac, cela ferait l’affaire. « A toi. Promis je n’ai pas pris toute l’eau chaude. » murmura-t-elle du bout des lèvres, plus souriante et détendue à présent, maintenant sa serviette d’une main devant son buste en allant farfouiller dans son sac pour trouver de quoi se démêler les cheveux, et se changer.


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SAINT-VALENTIN.


« J'ai fouillé partout Lily, tu ne penses pas que je l'aurais vu si un homme s'était amusé à jouer à cache-cache ? » soupirais-je mi amusé mi outré qu'elle ose douter de mes compétences de chasseur. A moins que ce type ne soit rien de plus qu'un trouillard qui aimait effrayer les gens mais pas se montrer. Ce serait logique vu la correction qu'il risquait de prendre si l'une de ses victimes lui mettait la main dessus. Le seul problème, c'est qu'elle avait raison, en un sens. Si ce n'était pas un être vivant, un humain...ce ne pouvait pas être non plus une apparition. Ou alors, nous avions déliré l'un comme l'autre en tombant dans un puit d'émissions hallucinogènes. « Ce serait apparemment un descendant du peuple Comanche qui aurait mal vécu que des gens...comme nous, des blancs vous comprenez, viennent s'installer dans le coin. Il n'y a pas grand monde par ici vous savez. Mais encore avant que des gens ne viennent s'installer, y'avait rien du tout. Pas un chat. La cabane existait déjà et il paraît qu'il chassait les animaux sauvages, qu'il se nourrissait comme ça. Il faisait de mal à personne en fait. On a jamais su ce qu'il l'avait amené à venir vivre ici. Tout ce que je sais, d'après les rumeurs des premiers habitants du coin, c'est qu'il était pas commode le vieil Adahy. Il portait encore des plumes dans ses cheveux et une espèce de jupe en fourrure autour de la taille. Parait qu'il avait même des tatouages un peu partout sur le corps. Enfin, vous voyez le genre de tatouages miss, pas le genre des jeunes d'aujourd'hui. Non lui c'était plutôt des fresques tribales avec des animaux et tout ça, peintes en rouge sang. Je suppose que c'est pour ça que la vallée s'est vidée à un moment donné, il a dû chasser tout le monde par la peur qu'il inspirait. » soupira Andy en fronçant les sourcils. « Pour ce qui est de la cabane, je peux pas vous en dire plus, ça remonte à trop loin tout ça. Je sais juste que les arbres ont poussé, et qu'à un moment donné, comme les sentiers étaient plus dégagés à cause du vieil Adahy qui faisait peur à tout le monde, on a cessé de les utiliser et ils ont fini par disparaître totalement. Ca fait pas très longtemps que les services de l'environnement ont décidé de re-déboiser le terrain pour attirer les touristes amateurs de randonnée. » expliqua l'aubergiste avec un sourire. Pour sûr, s'il n'y avait pas la légende, le tourisme ne manquerait pas ici.

Dans la chambre, en proie au désir de me débarasser le plus vite possible de cette boue qui avait transformé mes cheveux et ma barbe naissante en une espèce de glue marronâtre écoeurante, j'ignorais la réaction à tenir face aux premiers propos de Lily. M'en voulait-elle pour cette...aventure impromptue ? Il est vrai que ce ne devait pas être ce à quoi elle s'attendait pour notre première...sortie ensemble. « Je suis désolé. Je suppose que tu aurais aimé une journée tranquille sans boue ni frayeur à la clé. Là, c'était une catastrophe, c'est vrai. » avouais-je, dépité en baissant les yeux au sol. La prochaine fois, ne pas sortir par temps de pluie, à noter. « J'aurais tellement aimé te faire découvrir la montagne et qu'on soit bien tous les deux, que ça se passe autrement. » M'imputant toute la faute, puisque c'était moi qui avait tenu à cette destination en apprenant la légende du vieil Adahy, je pousse un soupir, avant de murmurer, un peu gêné. « Ca fait ...pas mal de temps que je n'ai pas fait ça. » Histoire qu'elle comprenne là où je voulais en venir, je poursuis, articulant à mi-mots. « ...séduire quelqu'un, les rendez-vous galants...je suis peut-être trop vieux jeu et pas assez...moderne. » Un jeune de son âge l'aurait sans doute emmené au cinéma voir un film romantique ou au restaurant pour un dîner aux chandelles. Qu'est-ce qui m'était passé par la tête franchement ?

« Ne t'en fais pas, prends ton temps. » La porte étant restée entrouverte, je pouvais l'entendre se débattre d'abord avec ce qui semblait être l'un de ses vêtements, avant que l'eau de douche ne commence à couler. Pendant ce temps, je réfléchissais malgré moi à cette soirée. A ce qui...se passait après. En vérité, je n'avais prévu que le début de la journée. Passer du temps auprès d'elle, lui faire découvrir un endroit que j'estimais magnifique à contempler, se parler, bref tout ce qui a de plus normal pour un premier...rendez-vous. Mais maintenant, plus j'y songeais, et plus ma gorge devenait sèche en m'aperçevant de la bêtise monumentale que j'avais commise lors de la réservation. J'aurais dû prendre deux chambres. Peut-être qu'au fond Lily s'attendait à ce que je réserve deux chambres. Après tout nous n'étions pas...nous n'avions jamais...et jamais je ne me serais permis de croire que... Tout à coup, je me défilais. Comme un adolescent lors des premières amours, je craignais la suite des évènements. Pas exactement ce qui POUVAIT se passer, mais ce que Lily penserait de moi maintenant que nous étions seuls, dans cette chambre. Je n'avais pas envie qu'elle voit en moi quelqu'un d'autre. Comme ce garnement qui avait voulu profiter de l'occasion pour mieux parvenir à ses fins avec la fille de ses rêves. Pas du tout. Et je ne savais même pas comment aborder le sujet. Ca me paraissait tellement irréel au fond. Elle et moi, ici.

Pendant que je songeais les yeux en pleine admiration distraite du parquet, Lily avait quitté la salle de bain. « Non ce n'est pas grave, j'ai l'hab... » Muet tout à coup, je détournais vivement le regard lorsque je me rendis compte qu'elle n'était pas tout à fait habillée. Des rougeurs avaient même envahi mes pommettes alors que je me confondais intérieurement en excuse pour les pensées fugaces qui m'avaient traversé l'esprit à ce moment-là. « Merci. » fut le seul mot que je parvins encore à balbutier avant de m'élancer vers la salle de bain. « Qu'est-ce que c'est que ça ? » Une tâche colorée, visible en raison de la blancheur laiteuse de sa peau, attira immédiatement mon attention. Stoppant net dans mon ascension, je luttais contre l'envie de dégager ses mèches afin d'y voir plus près. « C'est dans ta chute que tu t'es fait ça ? » grommelais-je, furieux contre moi-même à l'idée d'en être partiellement responsable. « J'ai ramené de la crème dans mon sac, attends. » D'un bond, j'avais déjà récupéré le tube de pommade, encore neuf par ailleurs, et la fourrait aussitôt entre les mains de Lily. Je l'aurais bien posé moi-même, d'autant que dans son dos elle aurait sans doute du mal à l'étaler complètement mais étant donné qu'elle venait de prendre un bain tandis que ce n'était pas encore mon cas, je n'avais pas envie de la salir à nouveau. Sans compter que...ce ne serait pas très...convenable, puisqu'elle était à moitié nue et que...bref, vous avez compris. «  Je vais demander à ce qu'on nous apporte des glaçons, pour faire baisser l'inflammation. » ajoutais-je pour moi-même, l'air toujours contrarié. En fait, plus je l'inspectais sous toutes les coutures, et plus je découvrais des marques, certaines paraissant mêmes plus anciennes que d'autres. Ou alors serait-ce la couleur qui avait changé entre temps ? « Je suis vraiment désolé Lily. C'est de ma faute. C'est la dernière fois qu'on part en randonnée dans de telles conditions, c'est promis. » lui soufflais-je avant de la laisser se changer, pendant que je m'enfermais à mon tour dans la salle de bain, pestant intérieurement derrière la porte contre mon tempérament qui avait failli, une fois encore, lui coûter cher.

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Lawrie & Lily

Les lèvres de Lily se pincèrent, alors qu’elle réfrénait les paroles qui menaçaient d’en sortir. Oui il avait raison. Il l’aurait vu, forcément. Surtout lui dont c’était le métier de débusquer certains malfaiteurs lorsque les circonstances l’exigeaient. Mais entre nous, cela l’aurait arrangée qu’il lui ait échappé. Ainsi ils auraient pu avoir une explication plausible à toute cette mascarade, car elle ne pouvait décemment pas croire à une apparition fantomatique. Impossible. Son esprit se refusait à croire à cette hypothèse-là, et pourtant … C’était la seule qui tenait la route pour l’instant. Une histoire à vous rendre chèvre. Fascinée tout d’un coup par le récit d’Andy, Lily en avait presque oublié le froid qui tenaillait son corps, et l’odeur debout qui émanait d’eux. Un cocktail tout sauf rafraîchissant, autant le dire. Mais qu’on se le dise, elle était friande d’énigmes elle-aussi. Plus froussarde que lui certes, sans doutes parce qu’elle était d’une constitution plus fragile, et de fait plus « vulnérable », mais fascinée par les mystères malgré tout, même s’ils lui faisaient peur aussi. « Ça n’explique toujours pas la présence de ce crâne d’enfant sur les lieux … » murmura la jeune femme à mi-voix une fois qu’elle eut terminé son « explication », mais davantage pour elle-même, comme une pensée formulée à voix haute. Elle avait d’ores et déjà une idée en tête dont elle ferait part à Lawrence plus tard, quand ils seraient seuls tous les deux. S’ils n’éclaircissaient pas davantage cette histoire, cela allait tourner à l’obsession, et elle ne pourrait plus en dormir la nuit, elle en était persuadée.

Toujours songeuse en pénétrant dans la chambre, alors qu’elle se débarrassait de certains de ses vêtements, elle crut bon de « détendre l’atmosphère » en lançant une petite boutade sur la journée au bilan désastreux qu’ils venaient de passer. Enfin désastreux … Tout était relatif, et une question de point de vu. En réalité elle s’était plutôt « amusée » au fond, à part lors de ce petit intermède dans la cabane, et lorsqu’ils avaient tourné en rond pendant des heures jusqu’à se disputer … Mais bon, à part ça franchement, cela avait été plutôt grisant cette petite balade ? Même cette petite chute impromptue ? Au moins ils pourraient dire qu’ils s’étaient retrouvés dans une situation cocasse, qui avait le mérite de sortir de l’ordinaire. « Tu plaisantes ? Contre toute attente … J’ai bien aimé cette journée passée avec toi … Même si le bilan est mitigé. » fit-elle avec sincérité en jaugeant avec légèreté de leurs tenues respectives. Oui, un vrai désastre de ce point de vue-là. Pour étayer ses propos elle ajouta même : « Je pensais à ça … demain matin, si on a le temps, on pourrait peut-être aller voir dans les Archives municipales … On trouverait peut-être quelque chose sur un enfant disparut, ou des éléments en lien avec cette fameuse cabane … Qu’est-ce que tu en dis ? » Une lueur d’excitation dans le regard, elle se mordilla légèrement la lèvre inférieure, visiblement tout sauf traumatisée a priori, au contraire. Puis à ses remarques suivantes, elle comprit. Elle comprit ce qui le « tracassait » et dont il n’avait pas voulu lui parler jusqu’alors. Furtivement ses doigts se refermèrent autour des siens, alors que sa main vacante venait effleurer la rugosité de sa joue, sale elle aussi. Tant pis. « Lawrie, je n’aurais pas voulu que ça se passe autrement. Ne te pose pas tant de questions … Ce qui m’importait c’était de passer du temps avec toi, et c’est ce qui s’est passé, c’est tout ce qui compte. Ça m’est égal que ça n’ait pas été idyllique, et qu’on ait failli se taper dessus parce qu’on est des têtes de mules … » Discrètement elle émit un petit rire, en se rappelant leur petit dialogue de sourd avant la chute impromptue. En y repensant elle trouvait cela plus drôle que dramatique. Cela leur ferait un souvenir au moins. « Tu es très moderne. Et … Je te trouve charmant, avec toutes ces traces de boue là. Dis-toi que je ne dirais vraiment pas ça à tout le monde. » Et c’était vrai, il n’y avait que lui qu’elle pourrait trouver séduisant, même avec cette couleur verdâtre étalée sur le visage. « Bon en revanche, tu sens aussi mauvais que moi, alors je vais me dépêcher d’entrer dans cette douche avant que l’on empeste toute la pièce. » plaisanta-t-elle en disparaissant derrière la porte laissée entre-ouverte.

Enrubannée dans sa serviette, épongeant d’un air distrait ses cheveux mouillés qui dégoulinaient dans son dos, avec toutes ces histoires elle en avait presque oublié cette fameuse gifle de Capucine, qui lui avait valu une belle trace sur la joue. Franchement à côté des autres hématomes dont elle avait écopé dans leur chute, il n’y avait pas de quoi en faire un drame. Cela remontait déjà à plusieurs jours. Pourtant lorsqu’il l’interpella en effleurant l’une de ses mèches de cheveux, elle se sentit presque honteuse, ses joues s’empourprant légèrement. « Que … Quoi ? Oh ça c’est rien, ça remonte à plusieurs jours. Une broutille, ne t’en fais pas … » Lui mentir ? Non. Elle lui avait demandé la franchise un peu plus tôt, ce n’était pas pour s’adonner au mensonge de son côté en échange, sinon cela n’aurait aucun sens. Mais déjà il farfouillait dans son sac pour lui tendre une crème. Crème qui serait plus efficace sur ses bleus récents que sur cette trace sans importance. « Merci … Mais non ce n’est pas de ta faute, qu’est-ce que tu racontes ? Comment aurais-tu pu prévoir qu’il allait pleuvoir autant ? Et puis c’est moi qui ai glissé, tu te souviens ? » tenta-t-elle de le rassurer, tout en sachant pertinemment qu’il ne devait pas l’avoir entendu de cette oreille. Elle voulait lui laisser le temps d’aller se laver, au moins pour enfiler une tenue moins rudimentaire, et ils en reparleraient ensuite.

Pendant qu’il était dans la salle de bain, Lily prit le temps de passer un bas de sous-vêtement et une longue chemise en lin blanc qui lui arrivait à mi-cuisse. Ses cheveux démêlés, ses boucles humides continuaient de perler un peu sur sa chemise, la faisant légèrement frissonner. Mais la sensation d’être propre, et de sentir le savon plutôt que l’eau stagnante n’avait pas d’égal. Assise sur le bord du lit, elle inspecta rapidement ses jambes en premier, déposant de la crème sur le gros bleu qui s’étendait sur sa cuisse. Le plus douloureux restait le dos cependant. Sans doute s’était-elle cognée contre une pierre, ou quelque chose de ce genre, en tombant. Elle laissa à Lawrence le temps de sortir de la douche et de se changer avant d’oser aller lui demander, avec prudence cependant : « Ça t’ennuierait de … de me mettre de la crème, dans le dos, s’il te plaît ? Quand on est tombés j’ai dû me cogner, et je crois que j’ai un beau bleu, par là. » En même temps elle s’était retournée, soulevant l’arrière de sa chemise jusqu’à hauteur du bas de l’omoplate, pour désigner la région concernée un peu à l’aveuglette avec le bout de son index. Sans être totalement gênée, Lily se sentait un peu nerveuse cependant. Elle ne voulait pas le faire fuir, avait conscience que sa tenue était plutôt succincte. Mais bon, elle avait vraiment besoin d’aide pour le coup. Et puis, des femmes peu vêtues, il avait dû en voir plus d’une, et certainement plus attirante qu’elle ne l’était, avec sa peau laiteuse, et de fait, ces vilaines traces violacées. Elle se sentait presque honteuse de se montrer ainsi, à le laisser inspecter ce bleu assez anodin finalement, mais néanmoins douloureux. « On a dit qu’on serait francs l’un envers l’autre alors je te le dis. Mais ne t’affole pas d’accord ? … La trace que j’ai sur la joue c’est … C’est parce que je me suis battue. Enfin … Pas vraiment battue. C’est cette fille-là, à moitié hystérique, elle s’est jetée sur moi l’autre jour. Et heu … Du coup … Hmm … Je lui ai cassé le nez, en échange. Enfin c’était un accident … J’ai réagi par instinct et … »  Bon peut-être que ce n’était pas le moment le plus propice pour le lui avouer, mais comme il était aux prises avec son dos elle se disait que cela passerait peut-être mieux. « Ne dis rien s’il te plaît, je suis déjà mortifiée de ce que j’ai fait. » finit-elle en grimaçant, poussant un profond soupire dépité, espérant qu’il ne la jugerait pas trop sévèrement. Mieux valait enterrer cette histoire très vite. Elle avait honte rien qu’en y repensant. Enfin, elle l’avait cherché aussi … Elle l’avait cherché.



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