My life means nothing without you — Je n'aimais pas ressentir tous ces sentiments contradictoires, mais il m'était tout simplement impossible de les éteindre. Je l'aimais bordel, je l'aimais comme jamais j'ai aimé personne et savoir qu'elle pourrait m'être enlevée comme ça, d'un coup de feu et d'une balle dans le ventre. Ouais non, j'arrivais pas à m'enlever ce sentiment de désarroi qui s'était emparé de moi quand j'ai reçu le coup de téléphone. Elle ne pouvait pas savoir, Kaya. Elle était touchée, elle était inconsciente. Mais à côté de ça, je devais vivre avec ça, vivre avec son malheur qui l'avait plongé dans l'inconscience. Et si elle ne s'était jamais réveillée ? C'était tout un tas de questions qui m'empêchaient un peu trop d'aller de l'avant. “D'accord” J'esquissais un léger sourire tandis qu'elle tentait de me réconforter à sa manière, découvrant bien trop facilement que j'étais tiraillé par ce que je ressentais actuellement. Et j'étais un peu trop tiraillé puisque ça s'entendait dans mon discours. Ma main était entrelacée à la sienne et mon regardé était posé sur son visage marqué par sa fatigue. Collée à présent à moi, sa tête contre mon torse, j'enroulais mes bras autour d'elle, profitant de cette proximité qui me manquait tant. “Allonge-toi, t'es fatiguée” finissais-je par dire, brisant ainsi le silence qui était ponctué par les bip des machines. “Je m'allonge avec toi si tu veux” Il suffisait de se serrer l'un contre l'autre, en mode cuillère.
(Kaiden Winston)
cause i might run in the dark