MY LIFE MEANS NOTHING WITHOUT YOU ✩ NICHOYA

My life means nothing without you — J'avais reçu un appel de l'hôpital et pour le coup, je ne savais pas à quoi m'attendre au premier abord. Et la nouvelle était tombée et la panique s'était emparée de moi. Bordel de merde, c'était quoi cette histoire ? Une fusillade dans une bijouterie ? Kaya était blessée ? Un autre appel m'avait indiqué de Rylie aussi était touchée. La même fusillade. Les deux au même endroit. Bordel, je me sentais mal, je me sentais pas bien du tout et j'avais peur de les perdre toutes les deux pour la peine. Alors ni une ni deux, j'avais pris les clés de la voiture et je m'étais rendu le plus rapidement possible dans cet établissement massif où se trouvaient divers malades et blessés, en attente de soins. Et moi, tout ce que je voulais, c'était voir ma femme. Mon amour à moi et je voulais être rassuré quant à son état. La voir consciente et l'entendre me dire que tout va bien, qu'il n'y a eu plus de peur que de mal. Et ouais, j'avais peur, peur quand j'aurais sa chambre que je trouve le lit vide et qu'on me dise qu'elle n'a pas survécu. Bordel. Déjà l'incendie et maintenant ça ? Elle était vraiment malchanceuse cette fille c'est pas possible. Un jour, ce seront ses poumons qui feront des siennes et là, ce sera certainement irrémédiable. Je préférais ne pas y penser alors je soufflais, me rendant vers sa chambre, celle qu'on m'a indiqué à l'accueil. Je soufflais encore une fois, avant d'ouvrir la porte, pour la découvrir sur son lit. La pression retombe.. pas totalement, mais juste un peu pour ne pas que je tombe dans les pommes. Le truc, c'était que c'était les soins intensifs et on m'avait prévenu qu'elle sortait d'opération. Du coup, elle était inconsciente là... et aucune idée de quant elle se réveillerait. J'avais tout de même passé toute la journée avec elle, rentrant à l'appartement au soir, sans elle avec dans le seul but de revenir le lendemain. Et c'était ce que j'avais fait. Installé sur le siège à côté, j'avais appris qu'elle s'était réveillée ce matin et j'avais juste hâte qu'elle se réveille de nouveau de sa sieste pour qu'elle puisse me voir et être à son tour réconfortée. Et puis.. moi aussi. Je voulais qu'elle me réconforte putain, elle me manquait et j'avais juste besoin d'elle.

My life means nothing without you — La conversation avec Rylie avait été.. Je ne savais pas trop. Et je voulais pas en parler pour le moment. Moi, tout ce que j'attendais c'était la venu de Nicho, les heures de visite et pouvoir enfin être avec mon mari. Parce que j'avais besoin de le voir, de lui parler, de sentir sa présence. Et j'sais pas si c'est le temps où mon état qui avait eu raison de moi mais je finissais par me rendormir totalement extenuée. En fait, j'avais la sensation de ne faire que ça. Me réveiller, dormir, me réveiller, dormir. Et les périodes d'éveil n'étaient jamais bien longue. Quoi qu'il en soit, j'ouvrais les paupières une nouvelle fois et la lumière du jour était bien plus présente dans la pièce cette fois. La douleur dans mon abdomen était toujours présente, à croire que malgré tout ce qu'on pouvait me donner, rien ne s'estompait vraiment. J'entendais toujours autour de moi les bips des machines. Son régulier prouvant que tout allait bien, du moins en majorité. Et je le voyais, assis sur le fauteuil, pas encore conscient que j'étais bel et bien réveillée. Nicho.. j'soufflais tendant ma main pour avoir le droit à la sienne. Bordel ce que c'était réconfortant de le voir là. C'était.. Je sais pas. Comme si tout allait mieux soudainement et pour rien au monde je ne voulais me séparer de cette sensation. Tu m'as manqué que je reprenais d'un léger sourire me tournant légèrement non sans une grimace. Les médecins ont dit que j'étais une battante. Je tente de dédramatiser les choses, de faire la conversation, de te montrer que tout vas bien même si j'sais que tu dois être au bout du rouleau actuellement.

My life means nothing without you — J'avais hâte que tu te réveilles Kaya, tu m'entends ? J'avais hâte de revoir ton sourire et ton regard pétillant qui se posait sur moi. J'avais hâte d'entendre ta voix et sentir ton coeur battre contre ma peau. Bordel, j'ai flippé, j'ai flippé tellement que je pensais t'avoir perdu un court instant. Mais non, tu étais en vie, tu étais revenue à la conscience plus tôt dans la journée, mais épuisée tu t'es rendormie. C'est comme ça que je t'ai trouvée dans ta chambre, toujours dans le secteur des soins intensifs. Maintenant, je devais juste prendre mon mal en patience, attendre que tu te réveilles et que je puisse te retrouver entièrement. Toi, celle que j'aime, celle qui me met à mal à chaque fois qu'il t'arrive un truc. Tu m'agaces tu sais ? Ta malchance est vraiment insupportable. Assoupi sur le fauteuil à côté de ton lit, mon visage tenait en équilibre sur ma main et finalement, je sursautais en entendant mon prénom. Et tu étais là, face à moi. Réveillée. « Chaton » disais-je avec soulagement, le sourire s'agrandissant sur mon visage à ta vue. Ma main venait retrouver la tienne et même que je me redressais pour m'installer sur le bord de ton lit, pour être plus proche de toi. « J'en doute pas une seconde.. tu m'as tellement manqué aussi » Je me penchais pour venir déposer mes lèvres sur les tiennes. Je savais que tu étais blessée au ventre et pour le coup, j'évitais de faire des mouvements qui pourraient te faire grimacer. Alors je me redressais, gardant cependant ta main dans la mienne.

My life means nothing without you — Je suis désolée de toujours te faire subir des trucs pareils. Vraiment. Tu mérites pas ça et même si c'est pas de ma faute, ça change pas le fait que je nous souhaite quand même une vie bien plus paisible que celle que l'on peut avoir. Puis gosh, tout allait bien entre nous, on trouvait finalement la paix et fallait qu'un truc comme ça arrive. Si c'est pas le karma, c'est quoi ? Au pire, je devrais me réconforter dans l'idée que tout vas bien, que je suis là et que le pire est passée mais j'sais pas, je commence vraiment à être à bout de tout ça. J'suis fatiguée en fait Nicho. Mais je souris quand tu prends la parole et j'ai limite envie de pleurer en te voyant ici. J'te jure que j'avais tellement besoin de toi. J'serrais tes doigts aussi fort que je pouvais comme pour me convaincre que t'étais vraiment là avant de me risquer à un sourire. Puis j'avais le droit à tes lèvres sur les miennes et mine de rien, ça faisait du bien, j'allais pas m'en plaindre. Je suis sûr que t'as paniqué et pas dormi de la nuit. C'est pas drôle, je le conçois mais j'ai pas envie qu'on s'mette tout les deux à pleurer sur la situation. Regarde le bon côté des choses, tu vas devoir être à mon service pour les prochaines semaines. J'souriais une nouvelle fois caressant doucement ta main à l'aide de mon pouce. J'ai même pas pu t'acheter cette foutu bague. Ce qui était triste puisqu'elle était la raison pour laquelle j'étais allée là-bas en premier lieu. Vie de merde.

My life means nothing without you — C'était affreux ce qui s'était passé. C'était pire qu'affreux. Parce que j'avais imaginé tout pleins de trucs, j'avais imaginé te perdre à tout jamais. Et non, je peux juste pas imaginer ça tu sais. T'étais devenu en l'espace de quelques mois la raison qui fait que je me lève le matin. T'es la raison qui fait battre mon coeur un peu plus chaque jour et c'est l'amour que j'te porte qui me motive à surmonter chaque jour. Et là, toi tu étais à l'hôpital, tu t'étais prise une balle dans le ventre et.. tu viens de te réveiller. Tes yeux sont ouverts, tu parles et tu t'adresses à moi. J'étais forcément heureux, en cet instant précis, même si la peur de te perdre me bouffait un peu plus chaque jour, la preuve étant que tu n'avais vraiment pas de chance avec les événements malheureux. « Je suis sorti avec Sloan, pour pas faire de connerie » Honnête oui. Je suis sorti avec mon meilleur ami parce que j'étais capable de faire n'importe quoi cette nuit, tant la colère et la rage s'étaient emparés de moi. Je me mis à sourire à tes paroles, voyant bien que tu ne perdais pas une occasion pour que je m'occupe de toi. Oui, c'est vrai, je serai à ta merci pendant toute ta convalescence, mais n'en profite pas trop, s'il te plait. « C'est pas faux » Mais rapidement, je perdais le sourire quand tu me parlais d'une bague. « Attends, quoi ? T'étais là-bas pour me prendre une bague ? » Ok, j'avais encore plus la rage pour le coup, parce que c'était en quelque sorte ma faute si tu te trouvais sur les lieux de la fusillade. Je me redressais, tentant de respirer calmement mais c'était compliqué, parce que la rage revenait, quant bien même tu étais en vie et consciente.

My life means nothing without you — Non mais c’était chiant parce qu’au final, j’avais même pas d’alliance à te donner. Genre, rien du tout. Et.. Ouais, c’était sûrement qu’un détail après tout ce qui venait de se passer mais j’préférais parler de truc moins grave plutôt que me plaindre de mon sort. J’étais pas ce genre de fille, tu le sais. J’étais vraiment pas le genre de nana à sans arrêt pleurer sur moi-même. J’faisais tout pour m’en sortir et même quand la vie était pourri je continuais à chercher un petit peu d’optimisme pour ne pas m’enfoncer totalement. Alors ouais, c’était encore ce que je tentais de faire à ce moment précis parce que j’avais la sensation que si je parlais de ce qui avait pu se passer je me mettrais à pleurer sans plus jamais m’arrêter. Et non, je ne voulais pas finir dans un état pareil, c’était juste pas possible. « Oh.. S’il a pu te changer les idées, c’est le plus important. » Parce que tu sais mon amour, j’voulais pas que tu te rendes malade pour moi et clairement, je culpabilisais de la frayeur que j’avais pu te faire. Mais regarde, je suis là, et on continuera à être heureux malgré tout. Je te le promets. Et d’un coup, j’avais l’impression que toute ta rage refaisait surface. Tu te redressais d’un coup et j’te regardais sans comprendre pourquoi tu semblais soudainement hors de toi comme ça. « Je.. Mon cœur respire et reviens là ! » Ouais ouais, c’est un ordre. Mais j’aime pas te voir comme ça. « Je te connais assez pour savoir que t’es en train de rejeter la faute sur toi et non, je t’arrête tout de suite, ce n’est PAS de ta faute. » Donc t’arrêtes tout de suite, tu reviens auprès de moi et tu me donnes de l’amour. Ca m’ira très bien comme ça.

My life means nothing without you — Je voulais pas te perdre. Jamais. T'étais la femme de ma vie Kaya, t'étais ma moitié, mon tout. On devait se marier à l'église pour que tout se passe bien pour toi, pour tes croyances. On devait avoir une vie devant nous pour que tu puisses profiter avant que tes poumons ne lâchent. Non mais faut que t'arrêtes de te mettre dans de telles situations, mettre ta vie en péril. C'était plus toi maintenant, c'était toi et moi. T'imagines moi sans toi ? Moi non, je n'imagine pas et je ne veux pas à le vivre, tout simplement. Alors bordel Kaya, fais attention à toi, préserve toi avant toute chose et ne me fais plus revivre ça. « Il a essayé.. Pas certain qu'il ait réussi. Mais j'ai pas fait de connerie donc c'est déjà un bon point » Et je pense que c'est important d'en prendre note. Parce qu'hier, je t'ai vue inconsciente, dans ce même lit. Tu sortais de chirurgie et on savait pas si tu allais te réveiller ou non. Alors ouais, j'étais pas bien, parce que t'es mon monde et que je ne supporterai pas de te perdre. Sauf que là, tu m'apprends que tout ça est arrivé parce que tu voulais m'offrir une bague. Une vraie bague ? C'est une blague ? Alors je me redressais, lâchant tout contact avec toi, parce que je sentais ma respiration accélérer de plus belle, je sentais la colère m'envahir peu à peu et.. non, je pouvais pas accepter ça. T'es inconsciente ou quoi ? « Pourquoi t'as ressenti le putain de besoin de m'offrir une bague Kaya ? » Je comprends pas, on allait le faire dans tous les cas, ensemble, pour la cérémonie de mariage qui se déroulerait à l'église. « C'était ensemble qu'on devait faire ça, j'aurais pu te protéger bordel » Je soufflais, passant mes mains dans mes cheveux, alors que je n'arrivais pas à me calmer.

My life means nothing without you — T’es quand même conscient que c’est fatiguant d’être avec toi par moment ? J’veux dire par là que tes réactions elles sont parfois pas facile et je sais pas trop quoi faire dans ce genre de moment là. Parce que de base, on était juste supposés être heureux de se retrouver tu vois. Probablement qu’on aurait pu parler de tout et de rien pendant des heures jusqu’à ce que je m’endorme de nouveau. Refaire le monde pour oublier le reste. Mais non, tu préférais te braquer pour.. Rien. Parce que clairement, y avait pas de raison à ta colère là. J’comprenais pas et j’avais même pas envie d’essayer de le faire parce que t’étais juste agaçant quand t’agissais comme ça. « Wow wow wow. » Déjà, dans quel monde tu hausses la voix ? J’veux dire, j’ai rien fais de répréhensible non plus. J’voulais juste que tu portes une putain d’alliance que j’aurais choisi pour toi. Mais t’as raison, hurle moi dessus, c’est le pire acte du monde, excuse-moi. « Tu seras pas toujours là. » Fais toi à la triste réalité. Tu ne seras pas toujours là, tu ne pourras pas toujours me protéger de tout. Tu pourras pas me sauver la mise encore et encore, c’est comme ça, c’est la vie. « Je suis fatiguée, tu devrais revenir plus tard. Et malgré la douleur encore présente, je prenais sur moi pour me décaler et donc te tourner le dos. J’ai pas envie qu’on se prenne la tête, j’ai pas envie de te parler quand t’es comme ça. Alors vas t’en, va décompresser ailleurs et quand tu te sentiras mieux on en parlera mais en attendant, j’vais pas te laisser me faire la guerre quand j’ai rien fait de mal de mon côté.

My life means nothing without you — Je ne sais pas pourquoi je réagissais comme ça. Peut-être la culpabilité de celui qui n'était pas là et qui aurait préféré se prendre la balle à sa place pour éviter qu'elle ne vienne à souffrir d'avantage ? Ouais, ça doit être ça. Je supportais pas qu'il puisse lui arriver quelque chose alors mon esprit s'embrume, s'affole et devient fou. Il cherche n'importe quel prétexte pour faire évacuer cette colère qui me consume et au final, c'était pas la bonne tactique. Parce que là, c'était Kaya qui trinquait, elle qui ne méritait pas ces mots. Elle qui venait de se remettre d'un trauma des plus déstabilisants. Qu'on me maudisse pour ça, je le méritais bien de toute façon. Je ne suis pas un gentil garçon, je suis égoïste et quelques fois mal intentionné. Et là, je ne voyais que le bout de mon nez. Et non, apprendre qu'elle était dans la bijouterie à cause de moi, pour moi, ça ne passait pas. Je m'en voulais d'avantage. Et te voir me tourner le dos, ça me rendait encore plus fou. Alors sans quitter la pièce, parce qu'il est hors de question que je parte, je me mettais face au mur près de la porte, calant mon front contre celui-ci, pour tenter de me calmer. Les yeux fermés, je tapais mon front contre le mur à rythme régulier pour faire baisser la pression. J'inspirais, j'expirais. Et petit à petit, ça redescendait. Je pensais toujours à la même chose : j'ai failli la perdre. Mais elle est là, en vie, et c'était tout ce qui comptait. Alors je ne sais pas combien de temps je suis resté comme ça. Combien de temps elle est restée à me faire la gueule, mais au final, je me retournais, pour m'installer sur le bord de son lit, comme tout à l'heure. « Kaya.. » Je posais ma main sur son bras, comme pour chercher le moindre contact avec elle. « Kaya, regarde moi » S'il te plait, ne me rejette pas.

My life means nothing without you — Je ne comprenais pas le but de sa manœuvre. Je veux dire.. J’étais réveillée, tout allait bien du moins en règle générale et on était supposés juste discuter, profiter l’un de l’autre. Pas se prendre la tête comme ça. Et vraiment, j’avais pas envie qu’on se mette à hausser le ton et que ça s’finisse avec des portes claqués. J’en avais assez que les choses se passent de la sorte puis merde, c’était totalement injuste de sa part d’agir comme ça. Il avait pas le droit, j’avais rien demandé, rien fait et merde quoi. Alors oui, je préférais lui tourner le dos plutôt que partir dans son sens. Il était énervé ? Qu’il aille donc prendre l’air ailleurs, moi je passais volontiers mon tour sur ce coup-là. Et c’était clairement pas de cette façon que j’avais imaginé nos retrouvailles. Putain mais tout ce que j’attendais était que les heures de visites commence pour pouvoir le voir et lui, il ne trouvait rien de mieux à faire que me gueuler dessus et me faire des reproches. Clairement, on s’attendait toujours à mieux en sortant de soin intensif. J’sais pas, je venais de vivre l’enfer, j’avais été touchée par balle et plutôt que se montrer sympa, il préférait me faire la guerre. Très bien, j’avais pas le temps pour ces enfantillages. Qu’il revienne donc plus tard et ça irait très bien. Puis y avait le silence qui s’installait dans la pièce. Pas un mot, rien. J’savais qu’il n’était pas sorti mais j’refusais d’ouvrir la bouche. J’allais pas me battre pour rien et s’il voulait rester là, qu’il le fasse à partir du moment qu’il ne me prenait pas la tête. Puis après un temps infini, j’entendais mon prénom et même là, j’avais aucune réaction. Non non non. J’te répondrais pas, j’en ai pas envie. Il venait s’asseoir sur le lit posant sa main sur mon bras et j’poussais un soupir avant de capituler. Me tournant pour le regarder à nouveau, j’me pinçais les lèvres l’air sérieusement fâchée. « T’as fini ta crise ? » Non mais parce que c’était limite un caprice que tu venais de faire là et clairement, t’étais fatiguant quand t’agissais de la sorte.