MY LIFE MEANS NOTHING WITHOUT YOU ✩ NICHOYA

My life means nothing without you — J'étais vert de rage. Tu comprends pas.. tu peux pas comprendre ce que j'ai ressenti quand j'ai reçu l'appel. Bordel, c'est comme si ma vie perdait tout son sens. C'est pas juste toi Kaya, c'est l'accumulation de tout. Toi, Rylie. J'ai besoin de vous, tu comprends pas ça ? Tu comprends pas que ça m'est vital de vous avoir toutes les deux. Alors ouais, je pète un câble parce que je me sens fautif et que j'ai l'impression de pas assez te protéger. Je suis pas assez bien pour toi au final, tout simplement. Et ça me... ça me dévore encore plus à chaque instant, parce que si je venais à t'avouer ce que je pense réellement, j'ai peur qu'un jour, tu viennes à le penser toi aussi. Alors je tentais de me calmer, dans cette pièce devenue silencieuse après que tu m'aies prié de partir. Non, je ne suis pas parti, je suis toujours là. Faut qu'on arrête de fuir justement, c'était malsain et c'était ce qui nous faisait partir dans tous les sens. J'attendais simplement d'être plus calme pour venir te rejoindre. J'étais sur le bord du lit, à te regarder et à t'appeler. Tu ne répondais pas immédiatement, certainement vexée de ce que j'ai pu dire, de comment j'ai pu réagir. Mais finalement, tu te retournais, me lançant une petite pique bien placée. « C'est pas une crise » Si, peut-être, je sais pas. Mais j'étais plus calme, tu pouvais le voir sur mon visage. Je ne m'excuserai pas, parce que pour moi, c'était mon devoir de te protéger. Et j'échoue à chaque instant. « Je veux pas te perdre.. » finissais-je par dire, mon regard plongé dans le tien. « Je peux pas te perdre » J'ajoutais, presque inaudiblement, sur le son régulier des bip de la chambre.

My life means nothing without you — Je ne sais pas si tu saisis ce que je viens de vivre. Et je veux pas jouer à l’égoïste en me mettant à te le rabâcher mais t’aurais clairement pu te passer de ce que tu venais de faire là. Je veux dire, là, y avait clairement bien plus important que t’énerver sur moi pour avoir voulu tenter de te faire plaisir. En quoi c’était répréhensible ? Puis, au final, c’était juste la vie qu’étais comme ça. Personne n’aurait pu prédire à l’avance ce qui allait se produire et tu pouvais clairement pas me cloîtrer dans l’appartement pour être certain que rien n’arrive. Alors ce n’était absolument pas cool de t’en prendre à moi parce que vraiment, j’y pouvais rien à tout ça. « Si tu le dis. » Ne jouons pas sur les mots. De toute manière, je préfère te donner raison plutôt que me battre avec toi aujourd’hui. Je n’ai pas la force pour un conflit, vraiment pas. Y a mes yeux dans les tiens et je m’adoucis au fur et à mesure. De toute manière, je n’ai jamais été très forte pour te résister. « Tu me perds pas Nicho. » Que je soufflais. Regarde, je suis là. Je suis avec toi et même si je conçois que t’as eu peur, je suis là. Je lève doucement ma main que je passe sur ton visage comme pour te rassurer sur ma présence à tes côtés. « Je suis là.. » Et je ne compte pas te laisser. Je ne compte pas m’en aller loin de toi. Regarde, je me suis battu dans cet enfer pour pouvoir te parler encore une fois. Et doucement, je venais chercher tes lèvres pour quelques secondes avant de lâcher prise. « Ne me fais plus ça. »

My life means nothing without you — Peut-être que je suis trop impulsif. Après tout, nos disputes en sont la preuve. Celles qu'on a eu pendant un moment, celles qui ne cessaient de nous séparer pour un ‘oui’ ou pour un ‘non’. Celles qui nous ont sûrement rendus plus forts au final, puisqu'on était à présent ensemble, soudés et mariés. Mais ça n'empêche que cette impulsivité me poussait à agir de la mauvaise façon à certaines fois, comme aujourd'hui, quand tu me disais de partir parce que j'allais trop loin, à t'accuser de choses dont je ne devrais pas. Mais plutôt que de t'obéir, je préférais me calmer dans mon coin, en silence, et revenir une fois que c'était bon. Oui, c'est ce que je faisais d'ailleurs. Revenant sur le bord de ton lit, je cherchais à avoir ton attention. Non, ce n'était pas une crise. C'est juste moi qui a flippé de te perdre et qui laissait toute la colère s'échapper. C'était donc à ce moment là que je faisais un espèce de mea culpa à ma sauce. Parce que j'avais pas envie de te perdre, je ne pouvais tout simplement pas le concevoir une seule seconde. Mes yeux dans les tiens, je me calmais encore plus, parce que tu avais cette influence sur ma personne qui était indéniable et qui m'empêchait de garder toute ma colère indéfiniment. Ta main sur mon visage était si douce, j'en fermais les yeux pour apprécier le geste tout en douceur. Et tes mots me rassuraient. Oui, tu étais là, mais tu n'avais failli ne plus l'être. Rouvrant les yeux, je sentais tes lèvres sur les miennes, un baiser doux et affectueux. Rien de passionnel là-dedans, surtout du réconfort. « Je vais essayer » finissais-je par avouer. Je pouvais pas promettre, mais je pouvais essayer. Tu me connais, les promesses ne sont pas mon fort au final. « Je t'aime Kaya, plus que tout. Je veux plus revivre ça. Jamais » Même si on est incapable de prédire l'avenir, on peut faire en sorte de se préserver.

My life means nothing without you — Je ne veux plus de crise de la sorte. Je ne veux plus que tu pètes les plombs quand tu n’as pas à le faire. Parce que là, c’était tout sauf mérité. Ouais, je ne méritais absolument pas cette colère que t’avais pu avoir puisque c’était simplement le destin et que personne n’aurait pu l’empêcher. Puis pourquoi tu ne te contente pas du simple fait que je sois vivante au final ? C’est ça le plus important, pas le reste. On se fiche du reste même. « Je t’aime aussi Nich. » Et crois-moi, si je pouvais éviter ce genre d’épreuve je le ferais sans même hésiter une seule seconde. Parce qu’entre une vie calme et sans encombre contre celle que je vivais actuellement je me tournais volontiers vers la première. Moi, tout ce que je voulais, c’était vivre heureuse avec toi, ne jamais avoir à me soucier de rien et j’te jure mon cœur que si je pouvais éviter de me trouver dans des situations comme celle-là, je le ferais. « Comment va Rylie ? » Changement de sujet. Je l’avais vu un peu plus tôt dans la matinée mais elle n’était clairement pas dans son meilleur jour alors je préférais prendre un peu de nouvelle. Je me disais qu’il était certainement passé la voir où.. J’sais pas. Mais quoi qu’il en soit, je voulais être certaine que la jeune femme se portait bien. « C’est grâce à elle tout ça. » Grâce à elle que j’ai tenu le coup et que je suis là. Elle peut bien dire le contraire si ça lui chante mais je lui dois beaucoup, voir même tout et je veux que Nicholas le sache aussi. « Elle a pas hésité à se mettre en danger pour me préserver moi. » Et je connais pas beaucoup de personne capable de faire ça surtout en tenant compte de la relation que l’on pouvait entretenir généralement.

My life means nothing without you — Tu crois réellement que je m'en serai allé ? Que je t'aurais écouté et que j'aurais quitté la pièce ? Je ne pense pas. Tu es mon tout Kaya et tu viens de te réveiller. Tu es en convalescence parce que tu t'es pris une balle dans le ventre. Je sais que je ne suis pas parfait et que du coup, m'en prendre à toi n'était clairement pas la meilleure chose à faire. Seulement, je l'ai fait et maintenant, je reviens vers toi, calme et apeuré par ce qui a pu t'arriver. Comment, comment est-ce qu'on peut être aussi malchanceux que toi ? Je finissais par attraper une de tes mains, pour entrelacer nos doigts ensemble. Unis, envers et contre tous. Tes pensées se tournaient à présent vers ma meilleure amie, celle qui était présente à tes côtés durant ce tragique événement. « Elle.. elle va relativement moyen. Elle a mal et le vit mal, tout ça, la situation » Et puis, hier elle souhaitait qu'une chose, que tu te réveilles et que tu ailles mieux. Je suppose qu'elle s'en serait voulue si tu ne t'en étais pas sortie. « Ah oui..? » Je n'avais pas trop forcé du côté de la Mather pour avoir des informations, de peur de la braquer ou de lui faire avoir une espèce de crise de panique, puisque c'était trop récent. Mais pour le coup, j'étais curieux de savoir un peu plus de détails, si jamais Kaya était partante pour m'en donner. Après tout, elle pouvait très bien couper court à cette conversation pour changer de sujet. C'était possible ça aussi.

My life means nothing without you — J’veux dire par là qu’on est pas vraiment les meilleures amies du monde. Voir même tout le contraire en fait. Dès le début, Rylie a eu un souci avec ma personne et disons qu’au fur et à mesure des jours, notre relation est devenu plus ou moins chaotique. Alors forcément, quand on s’était toutes les deux retrouvés dans cet enfer, je ne m’étais pas vraiment attendu à ce qu’elle donne autant de sa personne pour moi. Bien sûr, je n’étais pas en train de dire qu’elle n’avait pas de cœur ou quelque chose du genre mais dans ce genre de moment, j’crois que plus ou moins tout le monde tentait de se préserver avant tout. Pas elle. Non, elle, elle avait cherché à me préserver moi en dépit de tout le reste et je lui serais éternellement reconnaissante pour ça. J’avais découvert un autre aspect de la personnalité de la meilleure amie de Nicholas et.. J’sais pas. Vu la conversation qu’on avait eu un peu plus tôt, j’me disais qu’il y avait peut être moyen pour que les choses aillent bien mieux entre nous. « Normal, je ne pense pas qu’on puisse le vivre bien à proprement parler. » J’veux dire que quand on sort d’un truc pareil, on est profondément changé intérieurement, pas vrai ? Et là, c’était sûrement le cas pour chacune de nous. Parce que c’était le genre d’épreuve qui laissait des séquelles et pas des petites. « J’perdais beaucoup de sang et.. Un des types présent a pointé son arme sur moi pour finir le travail pendant que Rylie tentait de comprimer la blessure. Elle a fait rempart entre lui et moi pour éviter qu’il tire une seconde fois » Je déglutissais avec difficulté en me remémorant ce moment, c’était pas vraiment le top dans les souvenirs mais.. J’voulais qu’il sache à quel point elle avait été essentielle dans ma présence ici. Ouais, fallait qu’il soit au courant.

My life means nothing without you — Je n'avais aucune idée de comment Rylie et Kaya s'étaient trouvées toutes les deux dans la même bijouterie. Mais le fait est qu'on s'en foutait pas mal à présent. Elles étaient toutes les deux à l'hôpital, blessées par balle et moi, j'étais juste au bout du rouleau de par mon incapacité à faire quoique ce soit. J'ai failli les perdre les deux et j'ai vraiment flippé. Et maintenant qu'elles étaient toutes les deux sorties d'affaire, j'avais bien du mal à gérer ce trop plein d'émotions. C'était pour ça que j'avais craqué tout à l'heure, allant jusqu'à engueuler ma femme qui n'avait rien fait de mal au final. « Ouais.. je me doute » Enfin, j'en savais trop rien au final, je n'avais jamais vraiment vécu quelque chose de similaire. Le pire que j'ai pu vivre, c'était la mort de mes parents. Et ça, Kaya le savait. Donc ouais, je supposais que ça serait difficile pour elle comme pour Rylie que ce serait compliqué de s'en remettre tant c'était traumatisant. Après tout, j'étais étudiant en droit, alors tout ce qui était psychologie, c'était pas pour moi. Et clairement, j'étais intrigué par une de ses paroles, cherchant à en savoir un peu plus pour la peine. « Oh... Je vois » Je la remercierai pour sûr, parce que Kaya c'était la prunelle de mes yeux et je ne me voyais pas avancer dans la vie sans elle à mes côtés. Elle était ma moitié à présent, hors de question qu'il en soit autrement. J'étais pas prêt pour être veuf. « Elle est géniale » finissais-je par confier, tout en scrutant chaque trait de ton visage. Ouais, j'allais tout mémoriser, au cas où un jour, je serai contraint de ne plus te voir.

My life means nothing without you — J’avais eu une mauvaise opinion de Rylie, vraiment. Fallait dire qu’elle ne m’avait pas vraiment aidé pour le coup puisqu’elle s’était montrée plutôt désagréable avec ma personne mais.. Elle m’avait plutôt surprise. Et clairement, il aurait été préférable que ce genre de chose n’arrive jamais mais au moins, j’avais eu le loisir de découvrir quelqu’un de totalement différent. Et j’savais qu’au fond, ça nous avait changés. Qu’on allait plus agir de la même façon dans le futur. Parce qu’il était impossible qu’on continue à se faire la guerre après que j’ai littéralement faillit mourir dans ses bras. M’enfin, il m’avait semblé important de le reporter à Nicholas parce qu’il fallait qu’il sache que tout ça, c’était grâce à sa meilleure amie. Elle avait été d’un sang-froid exemplaire. « J’veux rentrer à la maison » que je murmurais même si je savais que ça n’allait pas être possible directement. Mais j’aimais pas me trouver ici et j’voulais retrouver le confort de l’appartement qu’on partageait pour pouvoir me sentir réellement mieux. « Pourquoi tu me regardes comme ça ? » J’sentais bien qu’il était en train de me dévisager et quelque part, c’était plutôt déstabilisant de le voir agir de la sorte. Disons que du coup, je tentais de déchiffrer ce qu’il pouvait penser sans trop de succès. J’venais entrelacer ses doigts des miens comme pour le faire revenir sur terre lui qui semblait tellement perdu dans ses pensées. « Hé Nicho, tout vas bien maintenant. » J’sais pas, j’avais l’impression qu’il était pas totalement rassuré en fait.

My life means nothing without you — Me retrouver à l'hôpital en compagnie de ma femme, qui a été blessée dans un braquage de bijouterie, c'était pas tellement ce que j'avais souhaité, au contraire. Tout ce que je voulais, c'était qu'elle aille bien, qu'elle se sente en bonne santé et qu'elle ne connaisse plus ce genre de situation. C'était ma femme, ma moitié à présent, celle qui avait la place la plus importante et je deviendrai fou si elle n'était plus dans ma vie. Si elle m'était enlevé. Je perdrais la tête et je pense que personne ne voudrait ça. Et l'entendre me dire qu'elle voulait rentrer me resserrait le coeur. Après tout, je n'avais pas la possibilité de pouvoir la ramener avec moi ce soir. Et ça me déchirait, tout simplement. Mais évidemment, je serai là à la première heure demain. “Le médecin t'a dit quand tu pourrais rentrer ?” Après tout, il aurait très bien pu lui dire quand elle s'est réveillée donc bon, cette information était manquante de mon côté, mais peut-être pas du sien. Et alors que je la regardais pour mémoriser chaque trait de son visage, elle remarquait que je n'étais pas si naturel que ça, m'en faisait la remarque en tentant de me réconforter comme elle pouvait. “Je sais, je sais... c'est juste, tu sais” Je ravalais ma salive, sentant ses doigts s'entrelacer avec les miens, pour ne faire qu'un. Sa maladie n'allait pas l'épargner dans les années à venir. Je le savais, elle le savait. Et cette peur qui me prenait actuellement aux tripes, elle sera omniprésente tant qu'elle n'aura pas sa greffe. “Rien, t'en fais pas.. faut juste que la pression redescende” Je n'avais aucune logique dans mes paroles mais j'espérais qu'elle ne m'en tienne pas rigueur.

My life means nothing without you — Je n’aimais pas le voir comme ça mais je crois que de toute manière, en règle générale, j’avais jamais vraiment supportée le fait qu’il puisse aller mal. J’y pouvais rien, c’était comme ça. Et là, tout ce que je souhaitais, c’était qu’un sourire vienne illuminer son visage et qu’il se répète en boucle dans son esprit que tout allait bien. Parce que c’était le cas. Et je savais bien que tout ça était éprouvant, qu’il avait dû paniquer plus que de raison mais.. Tout allait mieux maintenant et c’était avec cette idée-là qu’il fallait se conforter. Rien d’autre. « Non pas encore. Il a dit qu’il repasserait un peu plus tard. » Probablement dans pas très longtemps, du moins je supposais sans grande conviction. Et quelque part, j’espérais que la réponse serait celle que j’attendais même si j’avais très peu d’espoir dessus. En même temps, je sortais des soins intensifs, j’étais consciente qu’il n’allait pas me donner une autorisation de sortie dans quelques heures même si très clairement, ça m’aurait arrangée. Et j’arquais un sourcil regardant mon mari toujours aussi tendu à la limite de tenir un discours incohérent. Me mordant la lèvre inférieure, je continuais à le fixer n’ayant plus vraiment les mots pour le rassurer. « Hé, souffle un coup Nicho. Nifroid aha. Bougeant légèrement pour m’approcher de lui, je posáis ma tête contre son torse inspirant profondément. Je devais probablement avoir des restes d’anesthésie vu la fatigue qui m’envahissait un peu plus à chaque seconde mais je luttais pour rester éveiller et lui tenir compagnie.