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« Pas vu pas pris. »
alysse & lawrie & lily




Ca faisait bien dix ans que Jonathan n’avait pas eu de relation stable avec une femme. A croire que la vie de couple, c’était fait pour les autres, pas pour lui. Ou alors choisissait-il toujours des femmes trop compliquées, aux humeurs taciturnes, qui n’acceptaient pas qu’il refuse de modeler son caractère au leur. Mais sous ses airs bourrus, sa mauvaise humeur quasi constante, et ses prunelles azurs impénétrables, il était capable de tendresse parfois. Une tendresse un peu intransigeante, qui s’affirmait avec l’âge. Mais une tendresse quand même, quoiqu’on puisse en dire. Son pouce traça un sillage sur la ridule de crispation qui marquait le front de Susan. Elle non plus, le temps ne l’avait pas épargnée. Plus que lui sans doutes, pourtant on notait ici et là sur ses traits quelques stigmates qu’elle cherchait à dissimuler sous la finesse de la poudre. Mais il la trouvait toujours belle. Peut-être même plus qu’avant. Il n’avait jamais été très sensible à sa candeur juvénile de jadis. Pas assez en tout cas pour se battre pour elle à cette époque-là. Quoiqu’il en soit, le temps ne s’annonçait guère clément, et les pneus neige ne suffisaient plus pour les empêcher de glisser. Il était préférable de s’arrêter, d’attendre. De continuer à pieds peut-être. Mais s’ils continuaient à rouler, ils finiraient immanquablement par se retrouver dans le décor. La proposition de venir passer quelques jours dans ce chalet avec leurs filles respectives l’avait suffisamment décontenancé pour qu’il oublie de prendre des chaînes. Chaînes qui d’ailleurs leur auraient été bien utiles avec un temps pareil, pour mieux adhérer à la neige qui tapissait la route.

« Il y a des incontournables à ne jamais négliger. » murmura-t-il, alors que ses lèvres se fendaient en un sourire discret, amusé. Il n’était pas inquiet pour lui, le froid ne l’atteignait plus depuis toutes ces années passées en Russie, à devoir affronter le froid polaire. C’était pour elle surtout … Avec des mains pareilles, comment voulez-vous lutter contre la neige, le vent, la tempête ? Il jeta malgré tout un œil précautionneux sur l’extérieur, à jauger le brouillard épais et la neige qui tombait plus drue. Ils ne pourraient pas demeurer là indéfiniment. La batterie de la voiture finirait par lâcher, et ils étaient bien à une dizaine de kilomètres à pieds du chalet qui se trouvait plus en altitude encore. A la limite, il serait peut-être plus prudent de se rendre jusqu’à la station la plus proche. Son sourcil se haussa, espiègle, discret, face à l’avance fortuite de sa passagère. Il se sentait revivre des ardeurs oubliées, lorsqu’il se trouvait avec elle. Il en oubliait presque la décence de son éducation. « On a passé l’âge d’avoir à se justifier. » avait-il murmuré avec un sourire carnassier, fondant sur ses lèvres en faisant fi de l’inconfort de la posture. C’est qu’il avait un break, et pas un mini-bus. Après tout.


***

Installée à côté de la silhouette d’Alysse, les paupières de Lily balbutièrent, interdites. Sa remarque l’avait cueillie sans prendre la peine d’arracher tout à fait les racines, et une vague de ressentiment traversa ses traits si doux d’habitude. Loin d’être docile au point d’accepter toutes les remarques assassines sans broncher, ses lèvres se pincèrent légèrement. Elle connaissait Alysse, ses humeurs incompréhensibles, sa façon parfois brutale de répondre. Mais là, sans s’en rendre compte, elle effleurait des territoires intimes dont elle ne l’autorisait pas à franchir les barrières. Aussi la réponse ne se fit guère attendre, et fusa comme un coup chirurgical qui vient fendre l’air en deux :  « Tu pourras juger de mes fréquentations le jour où tu seras irréprochable. Mais en attendant, ces remarques-là, tu peux les garder pour toi. »

Agacée, presque énervée d’ailleurs, Lily se releva d’un bond, son front marqué par les émotions qui se chamaillaient sous sa chair. Ce qui la mettait hors d’elle surtout, c’était de ne pas savoir. D’ignorer le fondement de cette hostilité commune qu’ils nourrissaient en feignant de ne pas se connaître. Ils ne souhaitaient pas en parler ? Peu importe. Mais elle n’allait pas tolérer leurs comportements vindicatifs très longtemps. Aussi, d’humeur plus revêche à présent, Lily remonta d’un geste vif la fermeture éclair de sa doudoune, enfonçant un bonnet sur sa tête et disparaissant presque sous les couches que formait son écharpe autour de son cou.  « Bon. On va aller voir. Tous ensembles. Il n’est pas question que je vous laisse y aller tous les deux puisque visiblement vous n’êtes pas capables de vous tolérer comme des adultes respectables. » Et pour le coup, la remarque se tournait davantage vers Alysse, dont l’hostilité était bien évidement plus visible que chez Lawrence. Mais au fond, même s’il était moins « expressif », elle savait que c’était tout comme de son côté. Il ne disait rien, mais ça se lisait presque dans son regard, qu’il ne l’appréciait pas. « On aurait pas des chaînes de voiture ? Ça peut toujours servir quand il neige comme ça. Au cas où ils auraient oublié d'en prendre. » Dans un mouvement volontaire, elle balança son sac sur son dos. Règle d’or, ne jamais partir les mains vides, ou sans provisions. Surtout par un temps pareil, même si franchement, ils étaient encore loin du désastre. La première elle s’engouffra à l’extérieur, ses yeux se plissant pour lutter contre le vent glacé, patientant à quelques mètres de l’entrée qu’ils la rejoignent.



@Alysse Frank & @Lawrence H. Austen

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Fronçant les sourcils devant le manège des deux jeunes femmes qui avaient décidé de s'isoler durant quelques minutes afin de converser d'un sujet qui visiblement, n'était pas censé parvenir à mes oreilles, je devinais pourtant qu'Alysse, méfiante à mon égard, tentait de prévenir Lily de la menace que je représentais. De mon côté, je songeais à la réaction et à la réponse que lui accorderait cette dernière, complètement indifférent à l'animosité d'Alysse. Quelques secondes parurent suffirent étrangement, et la moue de Lily me fit comprendre que l'échange ne s'était pas très bien déroulé. Tant mieux, je supportais déjà assez difficilement de voir cette fille tourner autour de mon amie sans y ajouter des rumeurs destinées à me faire paraître plus monstrueux que je ne l'étais déjà pour l'opinion publique.

Devant la porte, à peine ma main pressant la poignée que je sentis son ombre me rejoindre. Ses mots fendirent l'air, sans nul doute destinés à se montrer incisifs et sincères dans leur intonation et leur conséquence pratique. Sans sourire, je restais immobile. Mes doigts n'avaient pas bougé, seule une légère crispation de ma lèvre inférieure pouvait laisser deviner mon état psychologique. Ne prenant même pas la peine de lui répondre – à quoi bon – j'ouvrais alors la porte, laissant à mon esprit le soin d'éliminer Alysse de la manière la plus lente et la plus tortueuse qui soit. Si cette petite chose croyait qu'il suffisait de menaces pour m'impressionner...Pauvre enfant, c'est toi qui périras le jour où plus personne ne te plaindra plus... « Après vous. » Poli en toutes circonstances, à moins que ce ne soit pour noyer le poisson, je l'autorise à passer la première, non sans jeter un œil sur Lily qui avait déjà revêtu sa doudoune, à ma grande surprise. Que faisait-elle ? Oh, je vois. Inutile de préciser que de savoir qu'elle nous accompagnait ne me remplissait pas franchement de joie. Dehors, la neige battait son plein, et le terrain devenait de plus en plus impraticable. Alors si en plus je devais veiller sur sa sécurité – même si elle ne le verrait sans doute jamais sous cet angle -...Enfin, il était de toutes façons inutile de discuter à ce propos, je la savais aussi entêtée que son paternel.

A nouveau, mes sourcils se fronçèrent, accusant le coup de la remarque de la jeune femme. Des « adultes respectables » ? Comment osait-elle ? Entre nous trois, j'étais sans doute le plus adulte, et je ne faisais pas uniquement référence à mon âge pour une fois. Quoiqu'il en soit, je n'acceptais pas que Lily se comporte avec moi et me traite comme l'un de ces adolescents stupides qui lui servaient de camarades de cours. Ce pourquoi, mes mâchoires se crispèrent et je pris sur moi de ne pas relever l'offense. Pas devant Alysse qui y décelerait une trop bonne occasion de renverser la vapeur et de se mêler de ce qui ne la regardait pas. Au lieu de cela, je sortais à mon tour du chalet, rajustant mon col de veste et marchant droit devant moi sans plus me soucier des deux jeunes femmes. Oui, pour le coup, mon attitude n'était pas franchement celle d'un adulte.

FICHE ET CODES PAR ILMARË


@Lily-Rose S. Hopkins @Alysse Frank

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Lawrence & Lily& Alysse




Un "tss" méprisant claqua entre la langue et le palais d'Alysse. Le propos de Lily constituait une ineptie effroyable que la détective parvenait tout juste à lui pardonner. L'idiotie du propos incombait à son jeune âge encore bien naïf. La rouquine n'avait probablement jamais fait sa crise d'adolescence aussi son comportement quasi théâtrale de grande dame responsable tapa rapidement sur le système d'Alysse.

Pour y faire face, la brune se drapa de son éternel indifférence pour chopper son portable et appeler sa mère. Ce réflexe trop simpliste semblait avoir échappé aux deux blancs bec. Crétins d'Européens... Avant de s'alarmer, autant prendre des nouvelles! Levant les yeux au ciel tandis que tout ce beau monde se précipitait, la mexicaine, puisqu'elle avait renier toute relation avec l'Angleterre qui l'avait en parti vu grandir, entama une conversation avec un répondeur.

"C'est Alysse. Quand tu auras ce message rappelle moi. Allez à plus."

Sans plus un mot, sa main gantée rangea son portable, remonta son écharpe sur son nez et enfonça sa capuche correctement sur sa tête. Toujours sans un mot, puisque Lily et Lawrence étaient partis devant, elle ferma la porte à clef. La lumière avait été laissé à l'intérieur et à l'extérieur, pour s'assurer qu'on le verrait de dehors. Sait-on jamais...

Emboitant le pas au petit groupe, la jeune femme gardait plus l'habitude des -5 ou des 4 degrés qu'offraient Boston qu'une vaste tempête de neige. Aussi, ne devait-elle pas trop s'éloigner du groupe. Mais en passant devant sa voiture, Alysse grinça. Ce con de Lawrence n'était pas fiable et Lily non plus, maintenant qu'elle le fréquentait. Sans plus se soucier d'eux, la détective ouvrit son coffre et attrapa le sac de secours, la lampe torche et la carte qu'elle utilisait lors de battu pour chercher des personnes perdues, des randonneurs égarés et autres joyeusetés qu'offraient la forêt non loin de Boston. Finalement, la lumière de la lampe répandit ses rayons rassurant sur l'horizon battu de son voile blanc. Le bruit de son coffre annonça qu'il venait d'être claqué avec douceur. En avant... donc. Le petit groupe au loin serai vite rattrapé et en quelques rapides enjambés, Alysse remontait à leur hauteur.

***

Que Jonathan se rassure pour les chaines. Susan se rapprochait de la maniaque de l'organisation. Si elle n’interférait jamais dans celles des autres et les laissaient se gérer à leur guise, les siennes, en revanche, devaient être impeccablement rangées. Aussi, c'était elle qui avait pensé aux chaines. Après tout, elle venait chaque hiver au chalet depuis plus vingt ans et elle avait été élevée à la montagne. La neige et elle formaient une vieille histoire d'amour.

Trop occupée à répondre au baiser de Jonathan, Susan ne sentit en rien les vibrations de son portable, coincée quelque part dans l'une de ses poches de veste à l'arrière. Plus décidée à jouer avec son partenaire de galère que faire attention au potentiel désastre de la situation, Susan souriait comme une jeune adolescente à la remarque.

Leur temps était compté dans cette petite cabine. Nul besoin de laisser les secondes s’étioler sans en profiter pleinement. Jonathan était un homme de terrain, d'action alors qu'elle maniait les mots et les détails pour mieux tourner les situations en son avantage. Les opposés s'attirent mais pour ce faire, l'avocate savait qu'elle devait entretenir consciencieusement leur flamme, ne pas la laisser s'essouffler. Ses doigts s’aventuraient déjà en terrain connu mais toujours plaisant à redécouvrir.  

"A ton avis, combien de temps on a avant d'être coincé ici?" Demanda Susan tirant sur la poignée du siège de Jonathan pour l'inciter à le faire reculer.

Ils auraient besoin de place pour la suite. Derrière cette malice et ces taquineries, Susan doutait. Habituée à manier les apparences, elle cherchait à faire bonne figure en sachant pertinemment que Jonathan verrait clair dans son petit jeu. Seulement maintenant devant le fait accompli, Susan songeait qu'elle aurait mieux fait de laisser Alysse en dehors de ce week end. Mais comment aurait-elle réagit si Lily lui en avait parlé? Malheureusement, elle n'était toujours pas prête à demander le divorce à Juan, encore si fragile. Alors plutôt que de s'encombrer de réflexions, Susan se noyait dans l'action et accablait ses sens de trop d'informations pour se détourner de leur activité.

@Lily-Rose S. Hopkins @Lawrence H. Austen

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HRP: J'ai dû rêver xDDD Ca devient grave dans ma tête! :laugh:
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Les élans furibonds de ses interlocuteurs successifs glissent contre ses traits devenus imperméables à toutes émotions négatives. En moins de deux minutes, elle a réussi à s’en mettre une à dos et à déclencher l’insurrection muette chez l’autre. La belle affaire. Bientôt ça allait être de sa faute s’ils ne pouvaient pas se voir en peinture pour de mystérieuses raisons. Morose tout d’un coup, un peu inquiète aussi, Lily jeta un coup d’œil à son cellulaire qui avait récupéré quelques pourcentages de batterie supplémentaires. Aucun signe de son père. Ce n’était pas dans ses habitudes. A croire que Susan l’occupait suffisamment pour qu’il en oublie les marques de prévenances élémentaires. Cette pensée-là lui fit d’ailleurs une drôle d’impression. Son père, avec la mère d’Alysse ? Oh elle appréciait Susan, ça pour le coup, il n’y avait rien à dire là-dessus. Mais elle était mariée, et ça, cela portait une ombre au tableau considérable. Jonathan lui avait inculqué de tels principes, concernant la fidélité, après lui-même avoir été trompé par sa mère, qu’elle ne pouvait l’imaginer se mirer de près ou de loin dans un adultère. Même si pour le coup, ce ne serait pas lui qui serait en faute, davantage Susan. Mais l’un dans l’autre, il y participerait. Non, cette idée-là était trop saugrenue pour être prise au sérieux. Et puis son paternel, avec une femme, avec des attaches … Franchement ça frôlait le grotesque. En vingt ans il ne lui avait jamais présenté personne. Elle se doutait pourtant qu’il n’avait pas fait le moine. Mais comme ça, dans un chalet, presque à l’improviste, … Non, c’était trop maladroit pour être plausible.

Ne se souciant guère de la morne indifférence derrière laquelle s’était murée Alysse depuis plusieurs minutes à présent, se disant que cela finirait par lui passer, Lily jeta un regard circulaire alentour. On y voyait vraiment rien, il y avait une brume blanchâtre trop épaisse. Et la neige s’intensifiait. Ce n’était pas prudent de s’aventurer à pieds à l’aveuglette, même elle, inconsciente qu’elle pouvait être parfois, le savait pertinemment. Mais c’était sans compter le pas « assuré » de ses deux acolytes. Lawrence les distançait de quelques mètres, devant. Lily avait marché aux côtés d’Alysse, jusqu’à la distancer à son tour pendant qu’elle allait chercher quelque chose dans sa voiture. Pendant ce temps-là, elle avait simplement lancé dans la direction de l’écossais un : « Lawrie ? Attends … On va la perdre si on s’éloigne trop les uns des autres. » Elle avait attendu qu’il ralentisse l’allure, parvenant à le rattraper pour s’arrêter à sa hauteur. Sa bouche se plissa, l’air contrarié, puis confus. « Désolée. Pour tout à l’heure. Ce n’était pas que toi que je visais.  Elle a fait une remarque qui m’a un peu contrariée, sur le coup. Et comme soi-disant vous ne vous connaissez pas, mais qu’il faudrait être un idiot pour ne pas sentir la tension entre vous … » Ses paupières se plissèrent, soupçonneuses, se raidissant pour lutter contre le vent glacé qui battait à ses tempes. Son regard se posa sur Alysse qui les avait rejoint, et de fait, elle ne termina jamais sa phrase, se contentant de poursuivre par un : « Tu veux que je prenne la lampe pendant que tu nous guides ? » Référence à cette carte qu’elle tenait entre ses mains. Lily jeta de nouveau un coup d’œil sur son cellulaire. Toujours rien. Et en plus les barres de réseaux ne cessaient d’osciller. Pas étonnant avec un temps pareil.

***

En réalité, Jonathan n’était plus un homme de terrain depuis un certain temps. Ou du moins, certes il opérait sur le terrain, mais plus en retrait que d’autres, assurant les retraits et replis avec une précision méthodique. Quand ils s’étaient connus la première fois il faisait partie de ces agents qui opèrent directement, qui dissèquent et obtempèrent. Il avait perdu des automatismes depuis ce temps-là, et puis il avait pris de l’âge aussi. Susan n’avait jamais rien su de ses activités. Elle savait qu’il bossait pour une filiale du gouvernement, que l’informatique était l’un de ses points forts, et qu’il maîtrisait les stratégies touchant à certaines relations internationales, notamment concernant les échanges entre le Royaume-Uni et la Russie. A part ça, il était de toute façon tenu au secret professionnel.

« Bien assez. Ne t’en fais pas pour ça. » murmura-t-il contre ses lèvres, sans même avoir pris la peine de jauger l’extérieur avant de répondre. A croire que les intermèdes clandestins le rendaient plus négligent sur les points de détails. Il fallait préciser aussi que cette femme avait un don pour lui faire tourner la tête, avec cette façon si singulière qu’elle avait d’ourler sa lèvre lorsqu’elle souriait. Elle paraissait dix ans de moins dans ces instants-là, c’était irrésistible. Ou alors il faiblissait, devenait plus docile face à ses atours. Ses lèvres rendaient grâce à la courbure de sa nuque, dans l’interstice qui lie gracieusement la peau fine sous l’oreille à la naissance de l’épaule. Pourtant il haussa les sourcils, un soubresaut dans sa chair à laquelle il était devenu attentif ayant peut-être trahi ce qu’elle lui dissimulait sous des élans passionnés. « Quelque chose te contrarie ? » demanda-t-il avec douceur, quoique sa tonalité soit ferme. Si elle ne souhaitait pas en parler, tant pis. Il trouverait d’autres occasions pour insister. Difficile de le détourner d’une idée quand elle lui trottait en tête. Une vraie tête de mule.




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Malgré la nuit qui était ce soir sans étoiles, je ne peinais pas à avancer et à voir devant moi. Je ne prétendrais pas que ma vue excellait autant que celle des félins, non je dirais plutôt que la cause se trouvait dans la petite lampe de poche que j'avais prise avec moi en traversant les bois pour parvenir au chalet environ une trentaine de minutes auparavant. Petite mais puissante, la lumière guidait mes pas, tandis que j'écoutais autour de moi le silence de la forêt de sapins, le huhulement des rapaces nocturnes ou le hurlement des loups gris. Ca change de la ville. A force, mes cheveux d'ordinaire roux avaient vieilli de plusieurs siècle, et un frisson me parcourait parfois lorsque la neige fondue se frayait un chemin jusqu'à la commissure de mes lèvres, jusqu'alors, pincées. « C'est vrai que ce serait vraiment une tragédie de la perdre celle-là. » soufflais-je pour moi-même en levant les yeux au ciel avant de me retourner pour attendre, immobile, que miss rebelle et Lily ne me rejoigne. Tiens, je n'étais plus le seul qui illuminait la route, pas mal pour des gamines. « Que suis-je censé répondre ? Je te pardonne, c'est ça ? » répliquais-je, pince sans rire sans même un regard dans sa direction, une fois Lily à mes côtés. « Ne me reproche plus de te traiter de jeunette si tu te comportes avec moi comme avec l'un des camarades de classe. » lui reprochais-je à mon tour en la dévisageant longuement. Je n'étais pas en colère, un peu déçu peut-être. « Je ne t'ai pas menti, Lily. Je ne connais pas Alysse. Ce qui ne veut pas dire que je ne l'ai jamais vu, il y a une nuance. » soupirais-je en braquant ma lampe au sol pour éviter de l'aveugler. Alysse nous ayant rejoints, la conversation se retira d'elle-même.

Bientôt, après avoir marché un bon quart d'heure, je crus distinguer la voiture que j'avais dépassé tout à l'heure. Toujours au même endroit, les phares inmanquablement éteints, le verglas rampait déjà sur les vitres, gelant tout sur son passage, et rendant l'intérieur du véhicule absolument inindentifiable.

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La discussion s’évaporait à son arrivée, probablement chassée par le vent. Aucun étonnement sur ce point. La véritable surprise qui força un redressement d'un sourcil chez la brune fut d’entrevoir l’éclat d’une lampe entre les mains de Lawrence. Alysse jaugea le bonhomme une courte seconde en se demandant d’où il la sortait… Alors c’était la raison pour laquelle il était coincé du cul ! Qu’est-ce qu’il avait d’autre de planqué là-dedans ? La voix de la rouquine obligea Alysse à reprendre un semblant de sérieux dans sa réflexion. Lui donner la lampe ? L’erreur serait grotesque, pitoyable en réalité. Personne ne se désarmait de son plein gré face à deux ennemis. Sans un mot, la lampe changea de sens pour s’offrir à la poigne de la plus jeune. Malheureusement pour Alysse, Lily constituait une part non négligeable de sa mission. S’il lui arrivait quoique ce soit… Autant ne pas y songer. Elle se contenterait du flash de son portable ainsi tout le monde aurait un brin de lumière.

Déjà, la carte disparaissait dans sa poche et son pas s’engouffrait derrière celui de Lawrence. Les plots en bord de route signalaient parfaitement le chemin. Leur conception avait été pensé pour. Chacun d’eux en annonçait un suivant et la distance parcourue entre.

La routine et le silence de ce voyage pesaient lourd. L’erreur de ce trajet s’imposait à chaque pas. Erreur. Erreur. Erreur. Les bourrasques de vents ralentissaient l’avancée, déséquilibraient chaque pas et s’engouffraient entre les vêtements. Son souffle glaçait ses poumons. Le froid la rongeait littéralement et s’attaquait à présent à son âme. Son cœur engendrait alors plus facilement la haine et la rancœur. Néanmoins, Alysse ne faiblissait pas, ne ralentissait pas, se maintenant toujours à l’exacte même distance de Lawrence, veillant d’un œil à la bonne avancée de Lily. La détective s’arrangeait toujours pour qu’elle reste un poil en avant. Pourtant, à la vue de la voiture, la détective piétina tout bon sens. Au pas de course, la demoiselle avança vers la fenêtre côté conducteur. Un coup de main balaya la neige sur la vitre et aussitôt la lumière tomba dans l’habitacle…

Rassurée par les paroles de Jonathan, Susan se laissa bercer par les baisers contre sa peau échauffée. Les yeux mi-clos pétillaient à présent de malice et de désir. La chaleur d’un corps et d’une étreinte avait toujours su réchauffer son cœur, même en pleine tempête de neige. A la question, un léger rire lui échappa. Sans plus attendre, Madame Frank termina à califourchon sur son conducteur.

« Plus maintenant… » Souffla-t-elle en  retirant son haut.

L’étroitesse de leur nid d’amour n’encombrait que peu Susan, assez petite d’origine. Un sourire s’offrit à Jonathan tandis que ses doigts caressaient presque amoureusement sa joue. En une quinzaine de minutes, les préliminaires achevaient pour l’instant tant attendu. Nue mais bouillante, Susan ne songeait plus qu'à l’union de leur corps. Leurs souffles chauds avaient embué les vitres mais elle aurait juré qu’un faisceau lumineux venait de traverser la cabine. Rien à faire. La passion animait chaque parcelles de sa peau mais…

Toc toc.

Le rythme presque blasé du martèlement interpela l’avocate qui tournait soudainement le regard pour littéralement tomber nez à nez avec sa fille.

« Cheeeeeeeeese. » chantonna Alysse en prenant une photo sur son téléphone.

Tout était parfaitement cadré. Si on percevait Susan nue à cheval sur quelqu’un, un homme au vu du torse, Jonathan en revanche ne pouvait pas clairement être identifié. Finalement, la brunette se redressait sans plus attendre. Son métier la poussait à prendre en flagrant délit d’adultère un bon nombre d’individus. Le cadrage rapide de ses photographies devenait une seconde nature. Ces clichés inculpaient souvent les infidèles mais veillaient à protéger ceux qui étaient complices, parfois malgré eux, de cet adultère. Qui savait ce qu’un client pourrait faire par vengeance ?   Aujourd’hui,  Jonathan avait le bon rôle, ou presque. La lampe du portable tomba sur Lawrence pour l’éblouir. Regarde pas, petit pervers !  Sa mère était une bombasse mais ce n’était pas une raison pour… Mais pourquoi s’agaçait-elle sur Lawrence alors que le principal concerné était Jonathan ?

« Excuse-moi, Jonathan. Je savais que c'était une mauvaise idée de la faire venir.» Murmura Susan en quittant les genoux de son amant pour retrouver ses sous-vêtements. Sa voix avait à peine tremblé, probablement à cause de l’outrage que venait de lui faire subir sa propre fille à la traiter comme une vulgaire trainée. Les excuses écorchaient souvent ses lèvres, trop compliqué à prononcer. Pour cette fois, la formulation venait du coeur. Le comportement d'Alysse s’avérait puéril et grotesque. Cet acte prouvait à quel point Juan avait foiré son éducation! Si elle était restée à Londres avec sa mère plutôt que...L'agacement poussait son nez à se plisser. L'ensemble de sa posture et de son comportement ne trahissaient rien de son émoi. Le décodeur s’avérait plus que nécessaire en fréquentant Susan.
Spoiler:

[Si ca se trouve il est somnambule comme Alysse. D'ailleurs, ça me donne une idée!  ]
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« Je te demande pardon ? » s’insurgea-t-elle en écho au ton qu’il venait d’employer pour lui « répondre ». Dire qu’elle avait pris sur elle, ravalant un instant son orgueil pour venir s’expliquer, lui présenter des « excuses », au moins par prévenance. La réponse n’était pas tellement celle à laquelle elle s’était attendue, et pour le coup, elle se demandait bien lequel des deux était le plus « adulte ». Il allait lui sortir une phrase de cet acabit-là chaque fois qu’elle allait le contrarier un peu, ou remettre en question ses attitudes ? Parce qu’évidemment … Il avait quarante ans, donc était une figure irréprochable ? S’il partait du principe qu’elle était une gamine chaque fois qu’elle osait lui répondre d’une façon qui ne lui plaisait pas, ils n’étaient pas près de s’en sortir. Et elle n’estimait pas lui avoir manqué de respect. Sauf là, en cet instant. Ça la démangeait de lui demander s’il jouait l’adulte ou le camarade de classe en lui répondant de cette façon.  « Tu sais quoi Lawrence ? Peu importe. Ne réponds rien. Ce n’est pas la peine. » Ses traits se raidirent, la bienveillance de son expression se sclérosa pour laisser place à une forme d’indifférence glacée durant laquelle elle se concentra sur les endroits où elle mettait les pieds. Le temps était vraiment de pire en pire. Il fallait espérer qu’ils ne resteraient pas dehors pendant plusieurs heures, sinon, cela risquait de mal tourner, même s’ils étaient bien couverts. A part Lawrence. Franchement, il était inconscient de sortir sans bonnet pour lui couvrir la tête. Il allait choper une pneumonie. Mais au cas où il déciderait encore de lui rappeler que « Papy est assez grand pour savoir comment sortir couvert », elle ne dit rien, la mauvaise humeur gagnant sensiblement du terrain alors qu’ils continuaient d’avancer.

Alysse venait de repérer leur voiture. Mais difficile, de l’endroit où ils étaient, de repérer s’ils étaient toujours à l’intérieur ou non. Lily plissa les yeux, orientant la lampe dans la direction du véhicule en suivant Alysse dans son sillage, quoique légèrement en retrait. Venait-elle de dégainer son téléphone, ou rêvait-elle ? Une fois à sa hauteur, elle l’interrogea du regard, avant d’orienter la lampe torche dans la direction du siège conducteur, où se dévoilait la silhouette de Susan dans le plus simple appareil. « Oh … Désolée … Madame Frank. » Elle avait détourné les yeux, et la lampe du même coup, plus par mécanisme préventif qu’autre chose, vu qu’elle n’aurait pas pu l’entendre avec la vitre close. Ridicule. Surtout qu’elle venait de réaliser que forcément, Susan n’était pas toute seule. Ses sourcils se froncèrent, ses lèvres formant un o parfait alors qu’elle réorientait après coup la lampe dans la bonne direction. « Папа … что ты здесь делаешь ?! (Papa … Qu’est-ce que tu fais-là ?!) » avait-elle prononcé à l’intention de la vitre close, en perdant son latin au passage. Ou plutôt … Son anglais. Elle se recula un instant, pour leur laisser le temps de se rhabiller. Alors ça, c’était la situation la plus cocasse dans laquelle son père s’était fourré depuis qu’elle était gamine. A croire qu’avec l’âge il devenait négligent. Elle n’était pas choquée, oscillant tout d’un coup entre l’amusement et la stupéfaction.

Jonathan avait trouvé un havre délicat contre le corps brûlant de son amante, la pulpe de ses doigts apprivoisant sa chair avec une forme d’avidité clandestine. Lui qui pensait avoir passé l’âge de ces abandons en des espaces précaires, cela lui redonnait de la vigueur et un coup de jeune. Ses doigts s’imprimaient dans la courbure de ses reins, pressant sa peau avec cette délicatesse qu’ont ceux qui ré-apprivoisent la beauté de la chair après l’avoir souvent délaissée au profit des affres de la violence. Il était bien, comme repu, à respirer lentement contre sa nuque, humant le parfum qui se dégageait de ses mèches de cheveux, embrassant sa tempe enfin qu’il sentait pulser doucement. Il la sentit sursauter légèrement quand quelqu’un tapa contre la vitre, raffermit sa prise autour de son corps par instinct, sa négligence lui revenant en pleine poire comme une gifle. Bon sang, il ne s’était pas fait prendre ainsi comme un bleu depuis des années. Depuis cette fois, au lycée, où on l’avait chopé en train de s’acoquiner avec une terminale sous les gradins du stade, alors qu’il n’était qu’en seconde. Ce souvenir-là le prêta presque à sourire, même si sa mine s’était rembrunie, se figeant dans son indifférence légendaire, presque bourrue, l’air de rien. Il ne culpabilisait pas vraiment, ni pour lui, ni pour sa fille. Lily était adulte maintenant, elle avait dû en voir d’autres, même si ça l’emmerdait vu qu’elle ne lui parlait jamais de rien à ce sujet. Alysse aussi, même si constater que sa mère se complaisait dans la trahison ne devait pas l’enchanter. Quant à Lawrence … Qu’est-ce qu’il faisait là, lui, d’ailleurs ? « Voilà un intermède dont on se souviendra … » murmura-t-il en essayant de se rhabiller, plus ou moins habilement, remettant son pull à l’envers par la même occasion. Pas le temps de s’encombrer de ce genre de détails. Il prit même la peine de donner à Susan les vêtements lui appartenant qu’il trouvait à portée de main. Jusqu’à pouvoir ouvrir la portière enfin, et pouvoir s’engouffrer à l’extérieur en ajustant son manteau sur ses épaules.

« Alysse. Lily. On vous avait pas dit de nous attendre au chalet ? » Il hausse un sourcil suspicieux, ne souhaitant pas entrer dans les détails. L’air imperturbable, il s’avance vers Lawrence. A la limite, il n’y a que face à lui qu’il est un peu gêné, mais sans plus. Jonathan est loin de se laisser impressionner. Et puis, il a  quelques cordes à son arc. « Qu’est-ce que tu fais dans le coin ? C’est Lily qui t’a dit de venir ? » Il lui serre la main d’abord, presse son épaule ensuite dans une accolade furtive. Il en profite pour lui glisser au passage, d’une voix plus basse. « Fais pas cette tête gamin. Je t’avais pas jugé, moi, quand t’étais en train de t’acoquiner avec la jolie interprète polonaise. C’était quoi son nom déjà ? Agnieszka ? Irena ? » - « C’est quoi cette histoire d’interprète polonaise ?! » S’insurgea Lily sans avoir tout entendu de la conversation. Les quelques bribes qui lui étaient parvenues, à savoir : « acoquiner » ; « interprète polonaise » et « Irena quelque chose » avaient suffi à la mettre dans une sacrée humeur. « C’est rien. Qu’est-ce que tu fais là ? Tu as l’air frigorifiée, c’était pas prudent de sortir par ce temps. » - « On s’inquiétait pour vous, figure-toi. Vous étiez trop … Trop occupés pour donner signe de vie. » La colère grimpe d’un écran, elle raffermit sa prise autour de son sac. « Tu aurais pu me prévenir quand même. » Pour tout. Pour Susan surtout. Elle aurait préféré l’apprendre autrement que de cette façon-là. C’était sérieux au moins, leur petite affaire ? Hmm, nul doute qu’elle l’inonderait de questions. Mais peut-être plus tard.




@Alysse Frank & @Lawrence H. Austen

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Non, je ne répèterai pas. D'une, parce que Lily avait sans nul doute compris ce que je venais de lui dire, de deux, parce que je n'avais pas envie d'empirer la situation. Je ne m'entendais pas avec l'autre insolente, le temps devenait de plus en plus morose, ce n'était pas pour en plus, me « crêper » le chignon avec Lily, même si le mal avait déjà été fait, puisque nous passions ensuite le reste du chemin à nous éviter du regard, et à demeurer silencieux jusqu'à ce que la voiture que j'avais croisée tout à l'heure soit à portée de vue. A ce propos, je devinais rapidement à l'air amusé d'Alysse, et celui outrée de Lily, que deux personnes se trouvaient dans la voiture, et qu'on les avait prises en pleine situation compromettante. Va pour la mère d'Alysse que je ne connaissais ni d'Eve, ni d'Adam, puisque mon opinion des avocats équivalait celle de Dieu pour Satan. Bien que, pour tout dire, je ne m'attendais pas à la présence de cette femme ici ce soir. En revanche, en ce qui concerne Jonathan, qui semblait avoir du mal avec le concept d'endroit et d'envers vu la mise en place de son pullover, je lui jetais un regard mi surpris mi blasé une fois l'homme sorti du véhicule. Loin d'être choqué, car après tout j'avais en partie déjà partagé les frasques de sa jeunesse, notamment en ce qui concerne son rapport au sexe opposé, je ne m'attendais néanmoins pas à ce que ses préférences aillent pour ce genre de femme. Susan Frank, très sincèrement était une femme magnifique. Mais, et c'était l'argument de poids qui faisait pencher la balance en sa défaveur dans mon cas : elle avait le chic pour défendre de mauvais clients. Soit, ceux qui pouvaient payer, mais qui ne valaient pas la peine d'être défendus. Enfin, je suppose que Jon ne couchait pas avec Susan pour son travail. Les mains dans les poches de mon manteau maintenant, je l'observe descendre du véhicule, objecter à ses filles, tandis que je reste immobile dans la neige qui s'épaissit de plus en plus sous mes pieds, patientant le temps qu'il remarque ma présence et avance dans ma direction. « Je... » Tiens, je n'avais pas pensé à la réponse à donner si Jon venait à me demander ce que je faisais ici. Dans son esprit, je suppose que ma relation avec sa fille est occasionnelle, ne nous rencontrant qu'une fois par mois, et encore. Au lieu de cela, j'étais devenu son coach personnel, au titre duquel nous nous voyons pratiquement chaque soir depuis plus d'un mois. Autant dire que si Jon l'apprend, sans compter que Lily avait toujours refusé que je le lui en parle, je risquais de passer un sale quart d'heure. Ce pourquoi, je me trouvais dans l'obligation de mentir. Une situation que je maîtrisais, mais que je détestais face à lui. « Je pensais que Lily serait seule avec son amie ici. J'étais inquiet vu le temps qui s'est dégradé alors je me suis dit que j'allais passer, vérifier que tout allait bien, qu'il ne leur manquait rien. » expliquais-je avec un sourire fugace avant de le saluer amicalement. « Désolé pour cette...interruption à propos. » soupirais-je ensuite en jetant un bref coup d'oeil sur Susan, puis à nouveau sur Jon, arborant une moue dubitative au passage. « Je...c'est...c'était entièrement différent. » ruminais-je ensuite en fronçant les sourcils et à mi-voix, des fois que les autres l'auraient entendu vanter mes exploits avec cette jeune interprête polonaise. Ce qui n'avait pas manqué. Lily avait des oreilles d'éléphant. Au sens figuré, bien entendu. « Aucune importance. » lâchais-je à Lily, un peu trop rapidement pour être pris au sérieux. Merci Jon, je te revaudrai ça, sois-en sûr. « Oui Jon, tu aurais pu NOUS prévenir quand même. » répétai-je en écho avec Lily, un sourire machiavélique sur les lèvres.

FICHE ET CODES PAR ILMARË


@Lily-Rose S. Hopkins @Alysse Frank

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« Pas vu pas pris. »
Lawrence & Lily& Alysse


Le flash de son portable passa sur les différents protagonistes. Puisqu’elle avait cédé sa lampe torche à Lily-Rose, ce maigre faisceau devrait la satisfaire. La discussion ne l’intéressait pas, jamais en réalité. Son degré de sociabilisassions tombait plus bas que les températures actuelles. Dans un haussement d’épaules, la brunette choisit de faire demi-tour et entamer le chemin de retour. Il suffirait de suivre à nouveau les plots lumineux jusqu’au chalet tout éclairé.

De son côté, Susan terminait de se rhabiller. Son habileté ne compensait en rien le surplus de vêtements qu’elle avait à remettre en comparaison de la tenue de Jonathan. Finalement prête à pointer le bout de son nez dehors, elle arbora un demi-sourire. Faire plus nécessitait une bonne tasse de thé et un feu de cheminée.

« Bonsoir. Que diriez-vous d’en discuter au chaud au chalet ? » Proposa l’avocate sans se soucier de la situation étrange ou du degré de discussions. « Les chaines sont dans le coffre. On devrait pouvoir monter tous ensemble. Il y a assez de place.»

Déjà, l’avocate avançait en direction du précieux outil pour se sortir de cet enfer gelé. Elle ne connaissait pas Lily-Rose, ou pas assez pour chercher à se dérober ou à expliquer quoique ce soit. Quant à Lawrence, il semblait proche de Jonathan. Ce lien suffisait à le rendre assez sympathique pour l’inviter à rejoindre le chalet.  Ils étaient touchants, presque mignons à écouter leur conversation. Les entendre l’aurait occupé des heures. Mais ce temps, là, elle ne l’avait pas. Elle espérait juste que tous s’unirait pour parvenir à décoller d’ici avant qu’elle ne termine frigorifiée.  

Spoiler:
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« Pas vu pas pris. »
alysse & lawrie & lily




Sans être réellement choquée, Lily ne pouvait s’empêcher de trouver la situation pour le moins … Coquasse. Elle se demandait même si c’était bien son père, là-dedans, se laissant dériver auprès d’une femme séduisante, certes, mais qu’elle n’avait jamais songé être son « style » de femme. Quoique … Il suffisait de penser à Lenore … Finalement avec la mère d’Alysse elles étaient du même acabit, avec leurs dents qui rayaient le parquet. Les cheveux mis à part, car Susan était aussi brune que Lenore était rousse. Mais bon … Les goûts et les couleurs, ça ne se discute pas. A croire que Jonathan n’avait pas un avis si tranché que ça sur la question. « Il n’y a pas grand-chose à discuter. C’était plutôt clair … Comme explication. » L’index de la jeune femme traça un cercle dans l’air, désignant le couple étrange qu’ils formaient … Si l’on pouvait réellement parler d’un couple, dans la mesure où Susan était censée être déjà mariée. Mais Lily n’avait osé mettre les pieds dans le plat tout de suite à ce sujet. Cela ne la regardait pas. Son père n’avait lui semble-t-il pas de compte à lui rendre. Ils avaient tous les deux passé l’âge. Quant à cette histoire d’interprète polonaise, la jeune femme se contenta de hausser les sourcils. Entre un air furibond et amusé, difficile de se décider, car elle trouvait l’information plutôt « amusante ». Pour sûr, il pouvait se rassurer : celle-là, elle la lui ressortirait un jour. « Mais oui … Très différent … Bien sûr. » murmura-t-elle avec une moue amusée, avant de reporter son attention sur son père, qui n’avait toujours pas l’air plus ébranlé que ça.

« Je m’en occupe. Gamin, un coup de main ? » Avait répondu Jonathan en écho à la proposition de Susan. Dans un geste qui se voulait apaisant, sa main s’était posée dans le creux de son dos quelques secondes, comme pour lui insuffler un calme. Il s’était ensuite dirigé vers le coffre de la dite voiture pour en sortir les chaînes, et commencer à les passer une à une autour des pneus de a voiture. « Je la savais pas encore en âge d’avoir un chaperon. Mais bon, en un sens, ça m’arrange. » Que ce soit lui, et pas quelqu’un d’autre. Parce qu’il avait une confiance absolue en Lawrence depuis longtemps, et qu’il savait que Lily ne risquait rien avec lui. Et puis vu qu’elle refusait désormais catégoriquement qu’il se mêle un peu trop de sa vie en étant trop protecteur, le fait qu’elle tolère Lawrence l’arrangeait. Comme ça, il pourrait le débriefer de temps en temps. « Et voilà. Tous en voiture. »

Et pendant qu’ils étaient en train de mettre les chaînes, Lily avait préféré aller chercher Alysse. Non pas que rester plantée en tête à tête avec Susan la mettait mal à l’aise mais … Si, un peu, autant l’avouer. « Hey, Alysse, attends ! Tu ne vas pas rentrer à pieds toute seule quand même … Ils ont installé les chaînes … Aller viens … » lui demanda-t-elle avec calme, avant d’ajouter d’une voix plus mesurée. « Tu … Tu étais au courant … Pour tous les deux ? Il ne m’avait rien dit. c'est pas le genre explicite. » Voulut-elle s’assurer de lui dire, au cas où elle penserait qu’elle lui avait volontairement omis ce détail.



@Alysse Frank & @Lawrence H. Austen

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