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Presque un mois sans nouvelles. Exception faite de ses textos à répétition qui m'annonçaient qu'elle ne viendrait pas ce soir, qu'elle était prise, ou qu'elle avait des choses à régler ailleurs. J'aurai pu la suivre, la surveiller, apprendre tout ce que je mourrais d'envie de savoir en moins de deux, mais non, j'étais resté sage cette fois-ci. Plus par conscience et par orgueil que par envie véritable de ne pas me mêler de sa vie privée. Plusieurs mois s'étaient écoulés depuis mon retour sur le sol américain, et je n'avais rien perdu de mes anciens réflexes. Mes mauvaises habitudes s'accentuaient. J'avais beau les repousser, jour après jour, je les sentais me nouer l'estomac à chaque fois que nos regards se croisaient. Les battements affolés de mon coeur le jour où mon corps était resté suspendu au dessus du sien. Une douche glacée avait remis de l'ordre dans mes idées une fois rentré à mon appartement, mais je n'avais cessé d'y songer depuis. Au risque encouru. En valait-il la peine ? Le problème étant que cette impression de déjà vu m'exaspérait. Le jeune moi s'était plus ou moins comporté de la même manière avec Catherine. Loin d'apprécier qu'une femme me coure après, j'avais en revanche attendu longtemps qu'elle me fasse signe avant de me lancer. Et elle de me traiter d'idiot pendant toutes ces années où j'avais été aveugle à ses tentatives et sourd à ses lamentations. Le même handicap me paralysait-il face à Lily ? Non. Visiblement non, puisque la jeune femme n'avait même pas pris la peine de m'indiquer où elle se trouvait toutes ces fois où nous avions entraînement. Oui, cela ne me regardait pas. Certes. Mais j'avais besoin de le savoir, parce que lorsque l'on tient à quelqu'un, on veut tout savoir sur cette personne, ce qu'elle fait de ses journées, avec qui, ses humeurs, si on lui manque... Et dieu seul sait combien la présence de Lily m'avait manqué ces trois dernières semaines. Plus que je ne pourrais jamais l'admettre. Peut-être n'aurais-je même pas à le faire. Peut-être le remarquerait-elle. Car si mon style vestimentaire ne différa pas du quotidien, mon humeur elle donnait l'impression d'un loup blessé. Or, il n'y a rien de plus dangereux qu'un animal blessé. Celui-ci, conscient de sa faiblesse, passagère ou non, est alors prêt à tout pour défendre son territoire et sa survie, allant jusqu'à combattre jusqu'à la mort pour y parvenir.
Assis sur l'un des bancs présents dans l'entrepôt revisité en salle de sport, je patientais, une jambe repliée sur l'autre, les bras croisés contre mon torse, qu'une certaine demoiselle daigne enfin pointer le bout de son nez. Les traits tirés ne laissaient aucun doute sur la nuit blanche que j'avais passée. Mes lèvres, scindées entre elles par une fine ligne témoignaient par ailleurs de l'humeur massacrante que je parvenais non sans mal à maîtriser. Aussi, lorsqu'enfin Lily débarqua après bien dix minutes de retard, je ne pus contenir plus longtemps ma colère. Le temps qu'elle revienne changée, je m'étais déjà levé d'un bond sur mon siège, et la fixais longuement, sourcils froncés et poings serrés dans le dos, tel le professeur s'apprêtant à gronder le manque de discipline de son élève. « Un grand homme a dit un jour que « La rigueur vient toujours à bout de l'obstacle. ». » Ca y est, j'avais donné le ton. Voix grave, visage fermé, regard noir, immobile, je la fixais avec intensité. « Considères-tu que tu as fait preuve de beaucoup de rigueur ces temps-ci, Lily-Rose Hopkins ? » Le fait de prononcer son prénom et nom complet ne permettait plus de douter de mes intentions, ni de mon humeur. « Près d'un mois à m'envoyer des textos sans autre motif que « je ne peux pas ce soir ». Dois-je te rappeler, jeune fille, que c'est toi qui as insisté pour que je t'entraîne ? » grondais-je dans un sifflement réprobateur. « Et pourtant, tu ne sembles pas beaucoup t'en soucier en fin de compte. » l'attaquais-je à nouveau dans un rire sarcastique.
Assis sur l'un des bancs présents dans l'entrepôt revisité en salle de sport, je patientais, une jambe repliée sur l'autre, les bras croisés contre mon torse, qu'une certaine demoiselle daigne enfin pointer le bout de son nez. Les traits tirés ne laissaient aucun doute sur la nuit blanche que j'avais passée. Mes lèvres, scindées entre elles par une fine ligne témoignaient par ailleurs de l'humeur massacrante que je parvenais non sans mal à maîtriser. Aussi, lorsqu'enfin Lily débarqua après bien dix minutes de retard, je ne pus contenir plus longtemps ma colère. Le temps qu'elle revienne changée, je m'étais déjà levé d'un bond sur mon siège, et la fixais longuement, sourcils froncés et poings serrés dans le dos, tel le professeur s'apprêtant à gronder le manque de discipline de son élève. « Un grand homme a dit un jour que « La rigueur vient toujours à bout de l'obstacle. ». » Ca y est, j'avais donné le ton. Voix grave, visage fermé, regard noir, immobile, je la fixais avec intensité. « Considères-tu que tu as fait preuve de beaucoup de rigueur ces temps-ci, Lily-Rose Hopkins ? » Le fait de prononcer son prénom et nom complet ne permettait plus de douter de mes intentions, ni de mon humeur. « Près d'un mois à m'envoyer des textos sans autre motif que « je ne peux pas ce soir ». Dois-je te rappeler, jeune fille, que c'est toi qui as insisté pour que je t'entraîne ? » grondais-je dans un sifflement réprobateur. « Et pourtant, tu ne sembles pas beaucoup t'en soucier en fin de compte. » l'attaquais-je à nouveau dans un rire sarcastique.
FICHE ET CODES PAR ILMARË
@Lily-Rose S. Hopkins
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