(Amathe) you are not alone.

You are not alone
— Amare & Agathe

Je levais les yeux au ciel en regardant les sms envoyés par Abélard. Franchement, c'était quoi ce problème de jouer les victimes ce soir? Le mec il m'accusait d'avoir planqué un téléphone dans sa voiture alors que j'savais même pas de quoi il me parlait ce con. Il enchaînait ensuite en disant que Cole le prenait comme un vendu, ah bon. Tant mieux dude? Finalement, il s'énervait contre moi et il me menaçait de lui dire la vérité sinon il allait se pointer à la Mather House et blablabla. Il me saoulait comme pas possible. Je lâcha un p'tit rire, qu'il vienne s'il avait les couilles. J'attendais que ça. J'en avais rien à foutre de ses menaces à deux balles. Un vrai loser de première. Finalement, en réfléchissant à tout ça, je me mettais à rire de plus belle. J'étais défoncée, je savais pas si je riais parce que c'était marrant cette histoire ou bien si je riais avec ironie, sachant très bien que le joint faisait son effet. Je sortais de ma chambre, en me dirigeant vers celle de Amare. J'avais besoin de compagnie et pas n'importe laquelle. J'arrivais devant celle-ci et je tourna la poignée de porte avec la main qui ne tenait pas le joint entre les doigts. « Alors, j't'ai pas trop manquée? » Demandais-je en pénétrant dans sa chambre, je m'invitais carrément, j'en avais rien à foutre s'il était en train de s'envoyer en l'air avec une meuf.

@Amare Dwight-Lindley

(Invité)

Il était seul. Enfin, seul qu’en esprit parce que son coeur était habité par le sentiment d’abandon à la suite du départ précipité de Romy pour Cuba. La jeune femme avait du fuir. Elle avait du partir pour sauver son existence et il ne lui en voulait pas pour ça. Mais il se sentait abandonné. Beaucoup trop seul pour être bien. Bien qu’il aime sa solitude et son calme paisible, là, c’était trop. Entre son cancer récemment découvert et le départ de la jeune femme, il ne savait plus où donner de la tête. Heureusement, il avait des distractions. Cassie, Agathe, Ashleigh. Agathe se démarquait des trois blondes par son côté destructeurs, sa manière de voir les choses. Si Cassie et Ashleigh avaient toujours un sourire aux lèvres, Agathe avait toujours une bouteille, un joint, une cigarette. Bien des choses dont il est privé dorénavant. Mais dont il avait tellement envie. Le paquet qu’il gardait depuis une bonne semaine était posé sur sa table de chevet. Le paquet l’aguichait, le regardait avec un air malsain et séducteur. Il avait envie de l’ouvrir et d’en prendre une, puis une autre et encore une autre. D’en couper d’autres pour rouler des joints. De les fumer, lentement et avec un plaisir dangereux. Mais son cancer, son nouvel ami/ennemi qui grandissait en lui le lui interdisait. Et ça le tuait. Littéralement. Il vit alors la porte de sa chambre s’ouvrir sans le moindre avertissement. Agathe. Dans toute sa splendeur et sa défonce. Un plaisir pour les yeux et les sens. « Pas vraiment non. Tu veux quoi ? » Wrong answer. Elle lui avait manqué, les vapeurs qu’elle apportait avec elle aussi lui avait manqué. Un mather qui ne fume plus, quelle ironie. Mais bon, ce n’était la confrérie des drogués, c’est la confrérie des anti-conformiste. Et puis fuck des drogué aussi, on ne va pas se mentir. « Ton joint me fait envie connasse. » Il ne lui a jamais dit pourquoi il ne fumait plus, pourquoi la drogue le repoussait, mais elle lui donnait tellement envie de recommencer, de démarrer la machine. De se perdre dans le néant des vapeurs et petites pilules.

(Invité)

You are not alone
— Amare & Agathe

Je refermais la porte derrière moi à coup de hanche et je me dirigeais vers son lit, où il était confortablement installé. Je souriais, amusée qu'il me dise que je ne lui avais pas trop manqué. Mon cul ouais. Il poursuivait en me demandant qu'est-ce que je voulais. C'était pourtant simple non? J'étais pas venue jusqu'ici pour parler de la pluie et du beau temps. Depuis un moment, Amare semblait plus distant, c'tait plus le Mather que j'avais connu. Je savais bien que c'était un mec qui préférait la solitude mais p'tain, je le trouvais chiant là. « Sale mytho. Lève ton cul. » Dis-je sur un ton autoritaire. Je prenais une nouvelle taffe du joint et je me penchais vers Amare, puis je projetais la fumée dans son visage, histoire de le provoquer. Depuis quand il résistait en voyant un joint? Entre lui et moi, c'était lui le gros droguer aha. « J'sais que t'as envie d'en fumer un, enfoiré d'mes deux. » Je lui lançais un regard en guise de défis. Putain que c'tait bon de ressentir cette odeur jusque dans les poumons, j'vous jure. J'voulais l'entraîner dans l'enfer dans lequel je vivais, je voulais qu'il vive ce moment d'extase avec moi. J'étais défoncée et Amare avait intérêt à l'être avec moi ce p'tit con. J'étais cette fille qui aimait influencer les gens, faire en sorte qu'ils se sentent aussi bien que je l'étais. « Prends une taffe et j'te montre mes boobs. » Il n'allait pas refuser cette offre, j'étais sérieuse là. Pt'être pas, je jouais avec le feu.

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Agathe, c’est le genre de fille qui est dangereuse mais irrésistible. Le genre de personne qui sait qu’elle fout la merde mais fout la merde quand même juste pour s’amuser. Juste pour voir à quel point elle pouvait influencer l’autre jusqu’au point de non retour. Et il aime ça Amare. Il n’est pas une personne que l’on influence, mais il aime qu’on essaye. Mais Agathe est différente. Elle arrive parfois à toucher des points sensibles qu’il ne savait même pas qu’ils existaient. La fumée envahissait la chambre et en bon Mather, il humait le doux parfum du cannabis telle un noyée qui prend une bouffée d’air en sortant de l’eau. Parce qu’il ne se noie Amare. Dangereusement. « Depuis quand je mitonne moi, Lady Gaga ? » Elle prit une taffe et vint la souffler juste devant son visage. Il respira à peine l’air, préservant le peu de poumons qui lui restait dans son corps pourri. Agathe semblait bien trop énervée par la tournure de la situation pour ne pas tenter de le faire céder. Il l’aurait fait, juste pour lui faire plaisir, la faire taire, et retourner à sa paix. Mais non. Il veut vivre et ça, elle ne le sait pas. « Même si je veux en fumer, j’ai mes raisons. » lui dit-il d’un ton sec. Il avait envie de baiser maintenant, juste pour retirer cette envie pressente de fumer dans ses poumons. Juste pour ne plus ressentir le désir brûlant de ce petit bout de bonheur entre ses lèvres. Agathe le tente. Trop. « J’peux voir tes nibards à travers ton haut, j’te rappelle. » Le haut fin de la jeune femme ne cachait rien et il voyait très distinctement les deux pointes de ses tétons qui pointaient à cause du froid qui prenait place à Boston. Il se leva et vint l’allonger directement sur son lit. Se mettant à califourchon sur elle, il tient ses deux poignets au dessus de sa tête. « N’essaye pas de me tenter plus que je ne le suis déjà Agathe. »

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You are not alone
— Amare & Agathe

J'aimais jouer avec le feu, j'avais pas vraiment besoin d'analyser les gens pour savoir quel était leurs points faibles. Pour Amare, le cannabis c'était son point faible. Cigarette, cannabis, tout ce qu'on pouvait fumer, Amare le fumait. Et là, monsieur essayait par tous les moyens de s'échapper, de fuir. Il me saoulait à faire ça, je voulais retrouver mon pote avec qui j'pouvais me défoncer, peu importe l'heure et le moment de la journée. Ça me faisait chier qu'il ne cède pas à la fumer que je lui offrais. Le cannabis c'était la vie, pourquoi il en profitait pas? Amare finissait sa question en m'appelant Lady Gaga. Je détestais qu'on me surnomme ainsi et je n'avais pas l'intention d'en rester là. « Ta gueule avec ça. » Rétorquais-je énervée. Je voyais qu'il tentait de retenir sa respiration lorsque je souffla la fumée dans son visage. C'était quoi son délire au mec là? Je fronçais les sourcils et je me redressais, en le dévisageant. J'adoptais cette même expression quand j'étais vexée. Amare me disait qu'il avait ses raisons, bien sûr, il avait remarqué que j'étais vexée hein. Ça se voyait un peu trop même. « T'es devenu anti-drogue maintenant ducon? » Il m'avait balancé ça sur un ton sec et évidemment, je lui rendais la pareille en prenant moi aussi ce même ton de voix. Je respirais le parfum du joint, mmh c'était bon bordel. Il lâcha une remarque vis-à-vis de mes seins qu'il voyait à travers mon haut. Je haussais les épaules et alors? J'savais bien qu'il les voyait, je portais pas de soutien-gorge. « Ouais mais c'est pas pareil là. » Dis-je sur un ton narcissisme. Il les matait et je savais qu'il n'était pas insensible à ce qu'il voyait. Soudain, il se leva et m'agrippa pour m'allonger sur le lit. Il vint se mettre à califourchon sur moi, en prenant mes poignets dans ses poings et il les plaça au-dessus de ma tête. J'avais toujours mon joint entre les doigts. J'crois que là, je venais de réveiller le côté d'Amare qui tentait par tous les moyens de résister à la tentation de fumer ou, à une autre tentation: moi. Sourire en coin, je lui retournais ce regard. « Sinon quoi? De quoi t'as peur en fait Amare? »

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Sa vie est en jeu. Il le sait. Il sait qu’elle n’est pas en risque majeur, qu’il ne risque pas de mourir d’un jour à l’autre. C’est un stade I. Il est encore sauvable. Mais sa mère aussi l’avait été à un moment et elle était six pieds sous terre à présent. Alors il faisait tout. Tout pour ne pas arriver à ce stade là. Il ne voulait pas mourir. Surtout pas de ce cancer. Pas dans ces conditions. Mais Agathe le tente. D’habitude, il n’avait pas de points faibles car il remplissait ses envies comme il le voulait. Mais là, il avait envie de quelque chose. Il voulait quelque chose. Et il ne pouvait pas l’avoir. Là est toute la différence. Là est le problème. Il la provoque, l’énerve en l’appelant comme Lady Gaga. Elle déteste qu’on l’appelle ainsi et ça le fait bien rire au métisse. « Je la ferme si je veux petite conne. » S’insulter, se venger, se tenter. Leur relation n’a rien de sain. Rien de parfait. C’est de la colère, de la passion et du désir. Oui, du désir. Même si leur corps n’a jamais touché l’autre, même si leur lèvre ne se sont jamais jointes. Il y a du désir. C’est différent d’avec Ashleigh. Là, c’est un goût d’interdit, une tentation qui ne finit pas. Une envie qui est là, au fond, se tapissant dans l’ombre et que l’on avoue pas. « Pas anti drogue. Anti mort, ça oui. » Elle ne comprenait rien la petite idiote. Il aurait bien envie de se barrer pour le coup, de fuir cette atmosphère pesante qu’elle lui imposait. Il ne voulait plus être là, mais ce putain de joint l’enchantait comme une sirène chante pour un marin perdu en mer. Il est perdu, Amare. Complètement perdu dans la mer qu’est la sobriété et la nouvelle lumière qui éclaire sa vie. Perdu dans le fait d’être lucide et conscient à chaque heure de la journée. « N’empêche que je les vois, et qu’ils sont pointés vers moi. » Il ne regarde même plus Agathe, il regarde sa poitrine et son joint. C’est tout. Il se lève donc et la plaque sur le lit, se mettant à califourchon sur elle. « J’ai peur de rien, petite idiote. » Il prend son joint et le regarde. Il regarde la fumée s’échapper de ce petit bâton. Il respire l’odeur mais ne fume pas. Il replonge sur Agathe, posant le joint sur la table. « Si je te dis, tu te tais. Tu ne peux rien dire à personne. T’as compris ? » La peur parle. La peur et l’envie de se perdre en elle.

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You are not alone
— Amare & Agathe

Je détestais la chanteuse Lady Gaga, je détestais lorsque les employés qui bossaient pour mes parents m'appelaient Lady Gaga. J'étais pt'être folle mais je voyais ça sous un autre angle. Lady pour mademoiselle. Je bouillonnais de rage là, j'avais pas envie de me faire comparer à cette pute quoi. Je levais mon majeur pour l'envoyer chier comme il le méritait. Il le savait très bien que ça m'énervait. Je soufflais du nez en l'écoutant parler. « Je t'ai pas demandée ton avis enculé. » On se lançait des insultes, s'envoyait chier, se provoquait. C'est ce qu'on savait mieux le faire en fait et c'était pas plus mal à vrai dire. Notre relation était pire que du poison là, plus que néfaste. J'savais pas sur quel pied danser avec Amare, se mec m'énervait et il me rendait folle. Pour les nombreuses fois où on s'était retrouvés ensemble, défoncés, bourrés, je n'avais pas encore eu l'opportunité de l'embrasser et ou de lui sauter dessus. Il y avait cette limite que je m'imposais et j'aimais bien ce lien que je partageais avec lui, même si c'était pas tout beau tout rose. Il me sortait qu'il était anti-mort. Qu'est-ce qu'il disait comme connerie celui-là? J'étais bien trop défoncée pour assimiler quoi que ce soit, j'faisais pas de lien direct. Je restais de marbre face à sa révélation. Anti-mort. Wtf dude? « Un joint ça va pas te tuer au cas où si tu l'savais pas. » Dis-je en lui tendant le joint de nouveau. Ta gueule et fume ducon, j'en ai marre de tes conneries. J'le comprenais pas, putain il pouvait pas dire non à un joint là les gars. Voyant qu'il ne voulait pas le prendre, j'étais donc obligée de fumer pour deux. Je fumais, en regardant la fumée emboucaner la pièce. Je haussais un sourcil et je baissais mes yeux vers ceux de Amare. « Pt'être que tu me fais de l'effet, qui sait. » Sourire aux lèvres. J'aimais le provoquer. Il parcourait mon joint, mes seins et il recommençait. Je ne compris rien lorsqu'il me plaqua contre le lit, en se foutant sur moi. Il répliquait qu'il n'avait peur de rien. C'était quoi son soucis alors à ce connard? Il prenait le joint et il le regarda un moment, respira l'odeur mais ne déposa pas ses lèvres sur celui-ci. Il venait le déposer sur la table avant de poser de nouveau ses yeux sur moi. Il finissait par baisser les armes et m'avouer qu'il allait tout me dire et je soupirais à son monologue. « Crache le morceau, j't'écoute. » Ce qui signifiait; ta gueule j'vais pas te trahir. J'essayais par la même occasion de le pousser du mieux que j'pouvais, bordel ce qu'il était lourd.

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Il aime l’énerver. Il aime la rendre folle de colère. C’est comme ça qu’il aime la voir. Énervée, folle de rage, fulminant contre lui, à peine consciente de sa beauté mais pleinement consciente de sa colère. Ce visage lui sied à merveille, et c’est rare. Difficile de croire en entendant son langage de camionneur qu’elle est une princesse. Difficile à croire et pourtant, c’est vrai. Son nom parle pour elle. En la voyant lever son majeur devant son visage, il sourit à la jeune femme. « Enfonce là où je pense. » Elle lui souffle la fumé toxique mais tant désirée au visage. Il retient sa respiration. Et si elle savait la vérité, agirait-elle ainsi ? Il ne peut s’empêcher de se le demander et en même temps, il s’en fiche. Il ne veut pas que l’on sache, mais ce petit bout qu’elle tient entre ses mains, entre ses doigts fins, l’appellent à en crever. Il crèverait volontiers demain s’il pouvait tenir ce petit bâton pour le fumer une dernière fois. So dramatic. « Je le sais bien, mais je ne prend pas de risques. Et puis, tu ne sais rien Agathe. » Elle lui tend le joint, mais il n’en veut pas. Mensonge, il crève d’envie de le prendre mais sa putain de conscience revient à la charge et elle le sait parfaitement. Elle s’en fiche de ses envies, c’est les siennes à elle qui comptent avant tout. Putain que c’est sexy une meuf qui sait ce qu’elle veut. Amare la regarde avec deux grands yeux, matant ses seins avec une insistance perverse. Ouais, il peut voir tout à travers ce fin t-shirt et son absence de soutien gorge. Et elle le sait la pétasse. Elle sait qu’elle lui fait de l’effet, mais rien ne se passe, rien n’arrive entre eux. C’est peut-être la dernière chance d’Amare de se la faire par contre. La faisant rouler et s’allonger, se mettant sur elle de manière à la bloquer, il prend le joint et le dépose sur la table, non sans avoir humer le doux parfum qu’il dégage avant. Il lui dit de ne rien dire à personne, elle lui répond de cracher le morceau. Il ferme les yeux et prends une grande inspiration. « J’ai un putain de cancer des poumons, pétasse. » lui dit-il en ouvrant grands les yeux. Il attend sa réaction. Il relâche ses mains. Que répondre à cette annonce quand tout ce qu’on veut c’est détruire l’autre.

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You are not alone
— Amare & Agathe

Qu'est-ce qu'il en avait à foutre que je lève mon majeur? Il le méritait bien, c'était pas comme s'il ne l'avait pas cherché hein. Je croisais mes bras contre ma poitrine, en faisant une moue. Je n'avais rien à voir avec mes frères qui, selon mes parents, étaient la perfection incarnée. Je n'avais rien d'une de Belgique-Schueller, ça faisait longtemps que j'avais pris la décision de me désolidariser. Je salissais le patronyme familial et alors? Yolo guys. « C'est ça. » Lâchai-je dans un p'tit rire avec un faux sarcasme. J'voyais bien qu'il essayait de garder un certain contrôle, au fond il en mourrait d'envie, je le savais. Il croyait vraiment qu'un joint ça allait le tuer? S'il fallait que je compte tous les joints que je fumais en une journée, il serait là en train de me regarder avec de grands yeux ronds, la bouche en ô. Ses yeux le trahissaient, c'était évident qu'il ne voulait pas que je le tente. Maintenant, un joint c'était le mal. Okay. Je continuais de fumer, puisque ce connard refusait catégoriquement. Je n'allais pas lâcher le morceau, celui-là j'allais le fumer toute seule mais dans cinq minutes, il serait obligé de me tenir compagnie. « Qu'est-ce que tu fous à la Mather House alors? Qu'est-ce que j'sais pas Amare? » Il faisait chier à tourner autour du pot. Je souriais davantage en le voyant faire, c'était tout à faire Amare ça. Mater sans aucune retenu, avec ce regard qui ne me laissait pas indifférente. J'sais pas qu'est-ce qu'il se passait dans ma tête en ce moment. Je crois qu'on se respectait un peu trop l'un l'autre pour tenter quoi que ce soit. Il m'arrivait de faire mon aguicheuse mais sans arrière-pensées.. aha là encore, ça dépendant de mon humeur et de mon état. Je me retrouvais rapidement allongée sur son lit, lui au-dessus de moi en tenant mes poignets au-dessus de ma tête. Il avait peur, mais de quoi? Il le savait très ce connard qu'il pouvait me faire confiance. Il fermait ses yeux et pris une grande inspiration. Il lâchait la bombe. Cancer, poumon, pétasse. Ces mots se bousculaient dans mon crâne. Je le regardais avant de légèrement secouer la tête de droite à gauche. « Attends.. tu.. » Il ouvrait grand les yeux. Il relâchait mes poignets, tout en restant à califourchon sur moi. Je venais poser mes mains sur mon ventre. C'tait une blague? « T'es vraiment pas drôle Amare! » Dis-je en serrant les dents.

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Elle ne comprenait rien, ne savait rien. Il avait beau lui faire confiance, la connaître très bien, il était impossible pour elle de comprendre ce qui se passait dans l’esprit du métisse. Amare est malade. Malade. Il sait qu’il va vivre, qu’il ne vas pas finir comme sa mère, mais si il veut réussir à vivre, il doit faire des choix. Les longs cheveux blonds d’Agathe, son sourire mutin, ses pointes dressées pour lui. Tout ça ne peut pas le distraire de son objectif principal. Vivre. Putainement vivre. Vivre assez longtemps pour choisir de mourir de la manière qu’il veut. « A ce que je sache, ce n’est pas une confrérie de drogué à la base. La description ne dit pas ça, seulement la réputation. » qu’il lui répond du tac au tac. Et ouais, il n’est pas con le petit. Il tourne autours du pot pourtant. Il ne lui dit pas la vérité. Comment avouer que la mort n’est pas si loin, qu’au moindre faux pas, elle vous attrape et vous étouffe. Littéralement. Car c’est ce que le cancer va faire. L’étouffer. L’asphyxier. Il va mourir par manque d’oxygène, son corps ne sera plus en mesure d’être suffisamment oxygéné pour survivre. Au final, il mourra dans un râle, son coeur s’arrêtant, pompant la dernière goutte de sang de son corps. Se mettant sur elle, la contrôlant par son corps, Amare la maintient immobile. Il ne veut pas qu’elle bouge. Il veut profiter de sa force sur elle. Elle le pousse, encore et encore. Il craque. Ses yeux se ferment et il lui avoue la vérité. Quand il les réouvre, il découvre le visage stupéfié de la jeune femme. « Tu crois que je rigolerais avec ça ? » Ses poignets libérés, elle les pose sur son ventre. Il est toujours sur elle, n’ayant pas du tout envie de lâcher prise. S’il pouvait fondre sur elle pour le coup, il le ferait. Comme avec Sage avec qui elle partage une très grande ressemblance. A croire que ce sont deux jumelles. « Je suis un putain de cancéreux. Alors toi qui te pointe avec un joint entre les doigts, c’est pas le top. » Si elle s’était pointée complètement nue, ça aurait été mieux. Ça lui aurait fait penser à autre chose que son poumon qui devient fou et s’attaque à lui-même. Il passe sa main sur le ventre d’Agathe, remonte peu à peu. « Je n’ai qu’une seule manière de me changer les idées. »

(Invité)

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